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  1. Aujourd’hui
  2. Tryphon T

    Carapace de la tortue

    C'est bien cela, un cabinet de curiosités ! Mais te connaissant, cela va bien au-delà d'une simple collection. Amicalement.
  3. Dominique.

    Carapace de la tortue

    Bonsoir Merci pour vos messages; Le montage des squelettes d' animaux de notre environnement était autrefois très prisé . La technique n' est pas complexe mais elle nécessite une démarche à petits pas . Pour monter une tortue , comme il faut beaucoup attendre entre chaque manipulation. il est nécessaire de compter au moins 2 mois entre l' animal brut de décoffrage et sa présentation définitive Je fais cela depuis très longtemps et j' ai ainsi plus d' une trentaine d oiseaux - petite mammifères -serpents tous trouvés sur le bord des routes de campagne ( la plupart tués par le choc avec les voitures ). Quand j' étais jeune je montais des avions ; Bien amicalement Dominique
  4. Bonjour Dominique A retardement je dirais la même chose ! Superbe travail ! Amitiés JMC
  5. Tryphon T

    Carapace de la tortue

    Bonjour Dominique, C'est un travail titanesque ! Cette coupe de tortue est digne d'un cabinet de curiosité. Amicalement.
  6. La dernière semaine
  7. Carapace de la tortue Dans la première partie , la carapace d’ un crustacé a été exposée. https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19978-carapace-comparaison-carapace-du-crabe-et-de-la-tortue-d’eau-première-partie/ D’ abord une définition L'écaille de la tortue est appelée carapace lorsqu'elle recouvre le dos et plastron lorsqu'elle recouvre le ventre. La carapace et le plastron sont reliés par un pont osseux. Il y a 25 ans un de mes gamins ramène 3 tortues de Floride de la grosseur d’un œuf cadeau d’un camarade qui n’ en veut plus dans sa chambre – Elles sont installées dans grand aquarium mais si on ne change pas l’ eau très régulièrement cette eau dégage une odeur désagréable -Donc il est pris la décision de les faire vivre dans la vaste mare qui jouxte la maison - Elle vivent leur vie tranquillement depuis 25 ans ( l hiver elles s’ enfoncent dans la vase et réapparaissent au printemps ) Mais -j’ ai retrouvé l’ une des 3 tortues sur la pelouse sans vie. Cette carapace révèle une maladie - l’ examen constate une déformation en creux sur la ligne médiane de la carapace il s’ agit d’une ostéofibrose en lien avec un manque en calcium ( ce qui peut s’’ expliquer car: la mare est alimentée par l’eau de pluie seulement ) Organisation de la carapace ( L’ histoire date de l’ année dernière - donc la tortue a été laissée dans un endroit aéré et sec pendant ce temps Les tissus que les insectes nécrophages n’ont pas voulus , ont été traités par des bains de hydroxyde de potasse à 5 % puis Eau de Javel diluée au ¼ puis Eau oxygénée à 12 % - séchage et montage à La super glu ) Coupe de la carapace Aspect général d’une section de l’écaille de la tortue L'organisation histologique d'une écaille de tortue est complexe et peut être divisée en plusieurs couches distinctes : La prémiére constatation qui n’ est pas evidente est que la carapace de la tortue.est formée de plaques osseuses imbriquées recouvertes d'écailles individuelles kératinisées., de la taille d’un ongle de pouce ( limite de la plaque entre A et B -qui est en dehors du cadre de la photo) Chaque plaque qui est nommée écaille a une organisation en 2 parties fort différentes a la couche cornée proprement dit ( l’ épiderme fait de kératine ) b la couche osseuse A couche cornée ( l' écaille ) Coupe de la partie superficielle de l ’ écaille ou plus exactement de juxtaposition de nombreuses écailles individuelle. A Constituée de kératine, une protéine fibreuse. C'est la couche la plus externe et la plus dure, responsable de la protection contre les abrasions et les UV. Elle est composée de cellules mortes imbriquées et kératinisées. B . Couche centrale Constituée de cellules mortes aplaties - allongées tassées La Présence de mélanine pigmente l'écaille. (a)) C Couche dermique: Cette couche fait un lien entre la couche cornée et la zone osseuse -( dans cette observation sur une tortue morte depuis quelques mois elle n’ est plus cellulaire ) Constituée de tissu conjonctif dense. Contient des vaisseaux sanguins, des nerfs et des terminaisons nerveuses . Cette couche assure la croissance de l’ écaille cornée. B Couche osseuse: A Ecaille B – C – D C'est la couche la plus interne, elle confère à la carapace sa rigidité et sa résistance. ( cette image est un diaporama de 10 photos) Elle est composée de : B Os dense os periostique de type Harversien ( ligne noire du côté externe représente le périoste dont le rôle est la synthèse du tissu osseux Le systéme Harversien est du à la présence d'ostéon, également appelé système de Havers d'après son découvreur Clopton Havers,.C’est l'unité fonctionnelle de base de l'os compact (cortical ) voir article suivant https://www.aquaportail.com/dictionnaire/definition/11931/osteocyte C Os dit spongieux: avec ses lacis de trabécules et spicules osseux formant des logettes . Dans ces logettes se place la moelle osseuse ( tissu qui fabrique les globules sanguins) D os Haversien on constate que la limite interne est fragmentée. Ce qui constitue la limite interne des plaques. La plaque osseuse est directement couverte d’une couche cornée Cette organisation est identique à celle de nos os plats (omoplate - côtes sternum ) exception faite de l’ hyper kératinisation que représente l’écaille Si on regarde l’ intérieur d’une tortue on se rend compte que sa carapace comme son plastron sont le résultat de l’ ossification d’un équivalent de notre peau avec ses aponévroses sous-jacentes . Références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tortue_marine https://www.mdpi.com/2306-7381/9/8/423 https://fr.wikipedia.org/wiki/Carapace_de_tortue Dominique
  8. Avant
  9. Tour d'inspiration Lucien Dodin en construction.
  10. Tryphon T

    Sans titre.jpg

  11. Il faut noter que la plante n’ arrive pas à digérer la chitine de l’ exosquelette des insectes - qui vont doucement encombrer l’ intérieur de l’ urne ( dans le cas de cette observation les urnes sont vides - ce sont des plantes de jardinerie vendues à un âge précoce et vivant dans un milieu quasi aseptisé Cet aspect spectaculaire des plantes carnivores ne doit pas cacher le fait que la principale source de protéines est fournie par la synthèse chlorophyllienne :Les cellules de cette feuille contiennent toutes des chloroplastes. Grossissement X600 Dic: Discussion *************** Dans plusieurs articles il est dit que cette feuille a été obtenue par un enroulement du limbe , suivit de la soudure des deux bords -Cette explication permettrait de rendre compte de la situation de la face supérieure d’ une feuille plate qui ici représente la face interne du tube Les deux coupes suivantes s’opposent à cette affirmation Ces deux coupent sont réalisées un peu au- dessus du niveau de la photo numéro 3 de cet article. Elle met en évidence que le tube se forme dès la base . --Dans un premier temps il y a disparition du parenchyme lacuneux de la nervure principale . --Dans cet espace la différentiation cellulaire va aboutir à fabriquer un épithélium et un parenchyme cortical identiques à ceux de la face supérieure d’une feuille (Pour la synthèse et l’ organisation de cet épithélium le code génétique n' a donc pas été modifié ). --Le tube ainsi organisé va progressivement s' allonger pour atteindre sa taille définitive . Il n’y a donc pas d’enroulement ni de creusement Quelques informations sur les Sarracénies ( Ref 1 ) Les Sarracénies ou Sarracènes (le genre Sarracenia) sont un genre de plantes à fleurs de la famille des Sarracéniacées. Ce sont des plantes carnivores originaires du sud-est des États-Unis et du Canada. Ce sont des « carnivores à pièges passifs » (sans mouvement mécanique). Ces pièges sont des feuilles modifiées en forme d'urne et protégées par une coiffe, sauf chez Sarracenia psittacina chez qui elle a disparu par soudure de ses bords. Le nom de la plante fait référence à Michel Sarrazin, chirurgien, médecin et naturaliste en Nouvelle-France1. Description et caractères À l'extrémité apicale, des glandes nectarifères sécrètent un suc qui attire les insectes en plus de la synthése d’une pheromone la Sarrcenine Il a été montré que les frelons asiatiques sont particulièrement attirés par cette molécule dont on essaie de faire la synthèse. Pour les sarracénies à urnes verticales, la coiffe ne sert pas à refermer le piège mais à éviter que l'eau n'y rentre. Chez Sarracenia minor elle empêche aussi les insectes de ressortir ce qui fait que les poils obliques sont absents. Chez Sarracenia purpurea, les urnes sont couchées et la coiffe facilite au contraire la récupération de l'eau de pluie. L'eau est nécessaire pour piéger par noyade les insectes et gastéropodes mais facilite également la digestion. Les sarracénies produisent des fleurs qui apparaissent en général à partir de leur quatrième année, au printemps pour les précoces Sarracenia flava et Sarracenia oreophila, jusqu'au milieu de l'été pour Sarracenia minor et Sarracenia leucophylla. Classification Règne Plantae Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Ordre Nepenthales Famille Sarraceniaceae Genre Sarracenia L , 1753 Références https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarracenia_leucophylla https://forum.MikrOscOpia.com/topic/14718-sarracenia-purpurea-plantes-carnivores-1/#comment-54270 article de Pierre https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/botanique-plantes-carnivores-478/page/4/ https://positivr.fr/sarracenia-plante-carnivore-mange-frelons-asiatiques/ https://www.kloranebotanical.foundation/la-botanique/dossiers/plantes-carnivores/comment-mangent-les-plantes-carnivores https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35604105/ digestion https://www.carnivorousplants.org/cp/carnivory/digestion https://academic.oup.com/plphys/article/190/1/44/6590657 Dominique.
  12. Plante carnivore Sarracenia leucophylla Poursuite de l’étude des feuilles https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16067-feuille-histologie-consistance/#comment-62043 https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19892-sansevieria-cylindrica-%C3%A9tude-histologique/#comment-82518 Il a déjà été présenté des feuilles plates ( les plus fréquentes ) les feuilles cylindriques ( Sensevieria cylindrica ) ;cette fois ci on se penche sur les feuilles tubulaires Les plantes carnivores ont transformé leurs feuilles en piège La Dionée est une plante carnivore à piège actif qui referme rapidement ses « mâchoires » autour de sa proie ; les Nepenthes sont dotées d’un piège passif formé d’urnes remplies de liquide dans lesquelles les insectes se noient ; le Drosera est pourvu d’un piège semi-actif sous forme de feuilles collantes desquelles les insectes ne peuvent plus se dépêtrer. Chez Sarracenia leucophylla le piège est un tube où vont tomber les insectes comme chez les Nepenthes Cette plante peut se trouver facilement en jardinerie ( mais dans ce contexte la plante est de petite taille ). La morphologie en tube n’existe pas dès le début de la formation des feuilles -mais la forme définitive de la feuille va s’installer rapidement. . Pour comprendre l’organisation de cette feuille il est réalisé des coupes étagées de bas vers le haut. Partie basse Dans cette partie le tube n’est pas encore constitué: A – Axe vasculaire B – Parenchyme lacuneux Cet aspect de la base de la feuille sera discuté plus tard Coupe partie moyenne: Coupe au niveau du tube. Cette coupe montre qu’ à l’origine de la courbure il existe un axe vasculaire ( A ) comme habituellement présent dans les nervures des feuilles .La zone de division est donc la nervure principale de la feuille - par contre dans cette observation il n’ existe pas de nervures secondaires ni de nervioles . Organisation d’une feuille : L’ organisation de la répartition cellulaire de cette feuille est en fait classique: A Cuticule B Parenchyme cortical Il existe une seule couche de cellules épithéliales avec un faible développement du parenchyme palissadique C on constate un fort développement du parenchyme lacuneux qui représente une grande partie du parenchyme D il existe très peu d’éléments ligneux secondaires En fait on se trouve dans une architecture très proche de la feuille de nénuphar Par ailleurs on constate si on se réfère à la structure la plus fréquemment rencontrée chez le feuilles que la face supérieure de la feuille forme la face interne du tube et que la face inférieure forme la partie la plus externe de ce tube. Il faut en conclure que la feuille s’est développée comme si elle s’était enroulée sur elle-même avec soudure des bords ( la face supérieure de la feuille est donc devenue interne ) - Cette interprétation est fausse on le verra plus tard. Sur la face externe il existe des stomates en connexion avec les zones aériennes de la feuille - La fonction piége : Le piège est à la fois chimique et mécanique : Le couvercle de la tige est porteuse d’une grande quantité de poils : L’ entrée de l’ urne est le lieu de synthèse d’une molécule attractive la Sarracenine Coupe du bord de la feuille qui révèle que ce bord se recourbe sur lui même: Une fois l’insecte engagé dans le tube le retour à reculons est entravé par un ensemble de poils raides dont l’ orientation s’oppose à tout retour ( comme les dents de la couleuvre ). Le tube des Sarracenia crée un biotope ; La digestion est le résultat de plusieurs actions. A Les bactéries Une fois l’insecte bloqué dans le tube la digestion se fait en grande partie par les bactéries. B Les moisissures L’ examen des cellules de la paroi interne de l’urne met en évidence la présence de différentes moisissures qui sont situées dans cette observation surtout dans la partie inférieure du tube. C La digestion est aussi assurée par la synthèse d’enzymes .l’ examen des cellules de la plante met en évidence la présence de nombreux Leucoplastes .
  13. Parmi les diverses espèces qui constituent le plancton marin, les vers sont assez peu souvent décrits. Ce ne sont pas les sujets les plus esthétiques (qui aime les vers ?) mais à l’état de larves ou de très jeunes adultes ils peuvent être observés au microscope . Il n’ y aura donc pas ici d’images macroscopiques d’adultes (voir sur le Web si besoin). D’autant que ce ne sont pas strictement des espèces planctoniques. Les plus fréquemment trouvés sont les nématodes dont il existe de nombreuses espèces marine ou d’eau douce : en voici un exemple : la partie constituant la tête et surtout l’appareil buccal permet une identification plus précise (voir par exemple ce site : ) https://nematode.unl.edu/key/nemakey.htm Seule difficulté pour la photo : ils bougent beaucoup ! Autres espèces souvent rencontrées au stade larvaire ce sont les vers polychaetes donc voici un exemple de larve : à ce stade il est difficile d’identifier l’espèce de l’adulte ; on remarque les taches oculaires et les setae : Les setae souvent très développés à ce stade, sont peut être un moyen d’éviter la prédation : comment un poisson peut il avaler quelque chose d’aussi indigeste ! : (position défensive sur l’image à droite) : Un peu plus tard l’adulte devient un annélide qui peut atteindre plusieurs centimètres de long mais on trouve dans les échantillons de plancton de jeunes adultes qu’il est facile d’observer par exemple ce ver neréïde : on voit le détail du redoutable proboscis que le ver projette à l’ extérieur pour capturer sa proie (Image objectif 2,5 X éclairage de Rheinberg) Une autre espèce d’annélide moins courante : Syllis Amica (même condition d’observation que sur l’image au dessus On voit bien le pharynx cylindrique suivi du proventricule et de ses bandes musculaires. Une petite anecdote : cette image fait partie d’une série assez ancienne et en faisant des recherches sur cette espèce j’ai appris que le pharynx contenait une dent, ce qu’on voit mal sur l’ image ci dessus. J’ai donc repris le stock de photos pour trouver ce détail à l’objectif x 6,3 où l’on voit cette dent et on voit mieux aussi les 4 taches oculaires: On rencontre aussi des spécimens amusants comme ce trumpet worm, qui se construit un tube sur lequel il collera des grains de sable. Sa tête porte des griffes qui lui servent à creuser le sable pour s’y enfouir (Lagis koreni pour son nom scientifique ) Autre ver qui se construit un tube (mais ici il est absent ) Lanice conchilega : deux spécimens différents (image à l’objectif 2,5 x ): Toujours dans les vers tubicoles : serpulida : le tube est calcaire et se trouve souvent sur les coques de mollusques (sur une moule en bas à gauche). Noter le bouchon de forme conique qui ferme le tube (à droite) et les tentacules portant des cils qui servent aussi de branchies Classification : Annelida (Phylum) → Polychaeta (Class) -→Sedentaria (Subclass) → Canalipalpata (Infraclass) → Sabellida (Order) → Serpulidae (Familly) Autre ver aux tentacules très longues : Magelona – Sur les 3 images au dessous il s’agit probablement de l’ espèce : Magelona mirabilis qui se nourrit exclusivement de véligers de moules : on distingue une coquille à l ‘intérieur Parfois le prélèvement d’une larve permet de voir la transformation en jeune adulte comme pour ce ver phoronide : la transformation se fait rapidement en une demi heure : Une très jolie larve est la forme pillidium du ver nemerta qui ressemble à un casque de guerrier Grec : on voit le ver en développement à l’intérieur (photo centrale ) : à droite trois vue inhabituelles extraites d’une vidéo (vue de dessous) https://upload.wikim...94-10-47-S4.ogv Jolie vidéo extraite de ce lien montrant sa manière de se nourrir : le pillidium est maintenu par une micropipette : https://www.researchgate.net/publication/255713946_How_the_pilidium_larva_feeds Une larve récemment trouvée et qui a été difficile à identifier : stade pelagosphera d’un ver sipuncula (Peanut worm) pour en savoir plus : https://www.mdpi.com/1424-2818/13/2/43 Une forme larvaire (mitraria larva) du ver Owenia peut être Owenia fusiformis ? Un parasite des poissons sous la forme cercaire de ver trématode : ( ce ne sont pas des annélides mais des plathelminthes) ; on distingue la ventouse centrale qui permet la fixation sur l’hôte, bouche en bas sur image de gauche autre formes de cercaires de vers trématode (parasites )
  14. Bonsoir Si on reconsidère les images en faisant abstraction de la structure des ommatidies des insectes avec un cristallin pour chaque ommatidies les formations rondes ( B ) de la photo 8 et celle de la formation de la photo 9 peuvent être considérées comme une coupe perpendiculaire des tubes de l’ œil Si on regarde attentivement la photo 9 chaque rond est limité par une paroi bien visible. Il est possible de lire cette image: a cellules pigmentaires périphériques b cellule rétinienne c rhabdome (la zone transparente centrale ou passent les rayons lumineux. Pour le cristallin sur la photo 8 on constate que sa surface interne est bosselée - et que chaque convexité correspond au départ de quelque chose qui pourrait être un tube. ( par contre le cristallin n' est pas individuel à chaque unité de vision comme pour les insectes ) En fait la difficulté d’interprétation vient en grande partie des plans de coupe de l’échantillon. Il sera donc nécessaire de refaire ces coupes pour être certain de la bonne interprétation; mais de toute façon on se trouve bien devant un œil . composé Amicalement Dominique
  15. Bonsoir Tryphon et Solito de Solis Merci pour toutes ses informations ( et le livre de ED Yong ) .Je vais essayer de contacter une des stations de biologie marine . Il y a une station Ifremer à quelques kilomètres à Port en Bessin . Je vous tiendrai au courant Amicalement Dominique
  16. La Squille : Elle possède des yeux à facettes tout à fait classiques et donc des ommatidies Oui, c'est tout à fait cela . Ces yeux sont à facettes , et sont tout à fait classiques, c'est à dire qu'ils sont composés d'ommatidies.. Chaque facettes est un oeil indépendant appelé ommatidies Ommatidie : À – cornée, B – Cône cristallin, C & D – cellules pigmentées, E – rhabdome, F – Cellules photoréceptrices - G – membrana fenestrata, H – Nerf optique Source Wikipedia. Ce qui fait que l'oeil de Dominique est étrange, c'est qu'il possède des facettes mais un seul cristallin et une seule rétine ! Donc sans ommatidies. Amicalement.
  17. Elle possède des yeux à facettes tout à fait classiques ??? La mante de mer est dotée d’une des meilleures visions connues6, grâce à un système visuel des plus sophistiqués, si ce n'est le plus sophistiqué de tout le règne animal7. Les yeux bougent en pivotant indépendamment l'un de l'autre sur une amplitude offrant une vision à 360°. Chaque œil est composé de trois sections, qui ont chacune une pseudo-pupille indépendante. Leurs fonctions étant similaires à celles des pupilles humaines, elles permettent à l’animal de réaliser une triangulation de l'objet visualisé, et de connaître avec précision sa distance et sa profondeur, en n'utilisant qu'un seul œil : une cornée en trois bandes donne à chaque œil une vision tridimensionnelle, en relief. Les yeux sont également particulièrement développés pour voir la lumière polarisée circulairement, en la convertissant en polarisation linéaire2,8. Cela permet notamment aux squilles de communiquer avec leurs congénères en produisant elles-mêmes de la lumière polarisée. Certaines espèces très territoriales peuvent ainsi indiquer à leurs semblables que leur cachette est occupée, ce qui permet d'éviter une confrontation9. La capacité des squilles à voir les couleurs est tout à fait exceptionnelle : chaque œil (ommatidie) dispose de 16 cônes[réf. nécessaire] ; l'ensemble des cônes utilise douze photopigments (contre trois pour l'œil humain, et quatre pour les oiseaux)10 ; chacun de ces photopigments analyse les couleurs dans une gamme différente de longueurs d'onde2, y compris la lumière ultraviolette jusqu'à une longueur d'onde de 300 nm (en revanche ils ne semblent pas sensibles aux infrarouges). Enfin, cet animal peut facilement détecter la lumière fluorescente11. L'information visuelle provenant de la rétine semble être transformée en nombreux trains de signaux parallèles menant dans le système nerveux central, réduisant considérablement la complexité de l'analyse des signaux (wikipedia)
  18. Allo , L' odontodactylys scyllarus (la Squille) Elle possède des yeux à facettes tout à fait classiques et donc des ommatidies. C'est leur absence qui pose problème chez Maja brachydactyla. Je recommande la lecture du livre La méduse qui fait de l' oeil de Jean Deutsch que Dominique connait bien pour l'avoir cité. Amicalement.
  19. Hello au sujet de la vision et des systèmes optiques en tant qu'outils extérieurs de perception de la lumière , il existe un ouvrage extraordinaire qu'il faut lire même s'il est très matérialiste, extrêmement bien documénté. Il s'agit du livre récent de Ed Yong, Un monde immense IL y a deux chapitres sur la vision dans le monde animal et il apporte des informations très intéressantes quant aux structures oculaires telles que Dominique a pu les interprétées au cours de ses observations. IL y a évidemment des détails qui échappent aux dissections et aux coupes mais qui relèvent de l'observation des sujets in vivo. Les coupes histologiques ne sont que des artefacts de ce que la nature utilise tout autrement.Sont citées les quatre formes de rétines et les doubles cristallins etc... Il y a entre autres, un article substantiel sur les yeux de ce crustacé Mantis Shrimp ou ODONTODACTYLYS SCYLLARUS qui sont constitués de beaucoup d'unités séparées et dont l'oeil est séparé en troi sections: deux hémisphères séparés par un faisceau central et 11 photorécepteurs ! (lire les travaux de Marshall et Tom Cronin, de Nicholas Roberts et Martin How) l'Odontodactylus scyllarus aurait une vision dodecachromatique ouvrage de Ed Yong est à lire absolument car il bouscule tout comme son ouvrage précédent "Je contiens des multitudes" qui approche la vie bactérienne !!! https://www.fr.fnac.be/a18332414/Ed-Yong-Un-monde-immense
  20. Bonjour Dominique, Ton article m'intrigue beaucoup. J'ai beaucoup cherché des exemples d'yeux à facettes sans ommatidies et apparemment cela n'existe pas. Sur l'évolution des yeux des crabes, on trouve ceci : https://www.biorxiv.org/content/10.1101/786087v1.full et un extrait : Je pense que cela mériterait de se rapprocher soit du MNHN ou d'une des 5 stations de biologie marine de l' ASU (Alliance Sorbonne Université), tu es peut-être tombé sur une pépite. Amicalement.
  21. Bonjour Dominique, Tes yeux composés qui n'en sont pas m'intriguent, alors j'ai demandé à mon IA préférée et voilà ce que me dit Chat GPT : Chat GPT: L'étude détaillée de Dominique sur le forum Mikroscopia concernant l'œil de l'araignée de mer Maja brachydactyla offre des informations précieuses sur son système optique unique. Cette étude révèle que, contrairement à ce que l'on pourrait attendre des crustacés, les yeux de Maja brachydactyla ne sont pas composés, mais présentent plutôt une structure avec une rétine unique et un cristallin épais. Cette caractéristique diffère des yeux composés traditionnels observés chez de nombreux autres arthropodes. L'examen a également mis en évidence des particularités telles que l'aspect alvéolé de la cornée et la présence de poils autour des yeux, suggérant des adaptations spécifiques à son environnement marin. Les yeux sont orientés vers le sol, ce qui limite la vision vers le haut, même si une certaine mobilité est permise grâce à leur double articulation. Cette étude de Dominique sur le forum Mikroscopia souligne la diversité et la complexité des systèmes optiques dans la vie marine, en particulier chez les crustacés comme Maja brachydactyla. Elle ouvre des perspectives de recherche pour comprendre les aspects évolutifs et fonctionnels de ces structures oculaires uniques. Pour une compréhension plus complète et des détails sur cette étude, il serait utile de visiter le forum Mikroscopia. Vous pouvez explorer la discussion détaillée et les résultats sur le forum ici. C'est l Evolution en marche ! Amicalement;
  22. Bonjour Jean -Marie L’œil dans sa partie supérieure est protégé par la carapace ( que j' ai dissous pour faire les coupes ) cette zone est la zone aveugle. Pourtant en dessous de cette zone couverte par la carapace il existe toujours une membrane rétinienne qui s' est pliée ( et qui ici ne sert semble t il à rien )- Il y a probablement eu un processus évolutif la carapace protégeant l' œil de façon plus efficace. La forme alvéolée représente la totalité de la cornée . La encore pourquoi cette forme alvéolée alors qu" il n' y a pas d' ommatidies derrière -Comme si l' évolution avait conduit à la formation d'une rétine unique tout en gardant la structure alvéolée de la cornée primitive . ( cette interprétation est toute personnelle ). Amicalement Dominique
  23. Bonjour Dominique Superbe étude ! En ce qui concerne les formes alvéolées, sont elles réparties sur toute la surface de l'oeil ou uniquement sur sa partie supérieure (ce qui apparait comme la zone aveugle sur la coupe) ? AMitiés JMC
  24. Araignée de mer : étude de son système optique. Maja brachydactyla Sur le marché l’ étale du poissonnier présente surtout 2 types de crabes - des tourteaux et des araignées de mer -Ce qui est frappant chez ces animaux ce sont leurs yeux en grande partie cachés par leur carapace qui de ce fait semblent saillir de part et d’autre . La partie antérieure de la carapace est découpée .ce qui permet de mettre en évidence la totalité du système optique dans son logement une fois la zone antérieure de la carapace réclinée. Les yeux sont donc situés ce chaque côté à l’ extrémité de deux segments ( les pédoncules ) Le segment proximal (B ) s’articule par son extrémité interne sur un axe central ( C ) qui est immobile Le segment distal ( A ) s’articule pas son extrémité interne avec l’ extrémité distale du segment (B ) .Son extrémité externe porte le système optique. Il est constaté que l’œil de l’ araignée de mer est orienté vers le sol et que de ce fait sa vision vers le haut est limitée même avec les déplacements qu’ autorise cette double articulation Si on réalise une photo épiscopique ( X 40 ) de cet œil on constate que la surface de la cornée est en aspect alvéolée comme le sont les yeux des arthropodes qui possèdent des yeux composés A noter aussi la présence de poils: On peut donc lire dans de nombreuses publications Les yeux composés existent uniquement chez certains insectes et crustacés. Ils sont constitués d'un grand nombre d'unités visuelles : les ommatidies. » Ce que mes coupes ne mettent pas en évidence Voilà ce qui est constaté L’examen de l’ œil des crustacés de type crabe ne peut se faire que si on décalcifie les échantillons avant de réaliser des coupes Les coupes ont été colorées au trichrome de Gilles Hematoxyline de Gilles – Eosine - bleu d’ Aniline Vue générale On constate donc -- cet œil n’est pas un œil composé comme celui des insectes. -- le cristallin est extrêmement épais -- les encoches dans la zone superficielle du cristallin sont en lien avec l’insertion des poils vus en épiscopie -- la partie profonde est constitué d'une couche pigmentée. Examen d’une division en profondeur En A ces divisions affectent la courbure des fibres du cristallin Elles ont une disposition irrégulière et ne définissent aucun cône ( comme pour les ommatidies des insectes ) par contre elles doivent être à l’origine d’ une diffraction de la lumière par la modification des courbures des fibres du cristallin . La rétine La rétine est constituée de plusieurs couches tissulaires Coupe axiale A – Cristallin B – Tissu gliale C - Ce qui frappe est l'organisation régulier d' éléments juxtaposés .Cette image évoque un œil composé D – Cellules photo réceptrices ou plus probablement couche nucléaire des cellules réceptrices E – Epithélium pigmentaire F Choroïde et Sclére Coupe longitudinale A –Cristallin B Cellules photo-réceptrices L’organisation sur cette photo est faite d’unités arrondies régulièrement espacées Cet aspect est très évocateur des ommatidies Ces ommatidies sont des unités cylindriques .C’est sur la paroi de ces tubes que se développent les cellules photoréceptrices : les cellules de la rétine . Ce type d’ organisation est typique des yeux des insectes C –Cellules pigmentaires D – Choroide E – Sclére ( Sclérotique ) Examen de la zone réceptrice au X 600 C –Cellules pigmentaires D – Choroide E – Sclére ( Sclérotique ) Examen de la zone réceptrice au X 600: Coupe des ommatidies En fait chaque point rouge correspond a un œil .Chaque tube est tapissé avec les cellules de la rétine La lumière concentré par le cristallin va pénétrer dans ces tubes Les photons de la lumière vont activé les cellules photo réceptrice qui vont transmettre l’ information au cerveau ,lieu où va se créer l’ image Par comparaison Œil du poisson https://forum.MikrOscOpia.com/topic/17094-%C5%93il-poisson/#comment-67863O Œil de la crevette https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19097-crevettes-2-%C3%A9l%C3%A9ments-d%E2%80%99anatomie/#comment-79200 Œil du calamar https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19637-calamar-l%E2%80%99%C5%93il/#comment-81523 La différence d’ organisation est frappante en comparaison avec l’ œil de l’ araignée de mer Le caractère moins sophistiqué chez celle-ci est évident Qu’ en est il de la qualité fonctionnelle ? De toute façon cette qualité est suffisante pour la survie de l’ animal qui vit dans les océans depuis le Cambrien soit il a y 500 millions d’ années Organisation des segments mobiles de l’œil ( Les Pédoncules ) Les deux segments mobiles du système optique de l’ araignée de mer sont de même structure – Coupe du segment proximal . ( X 40 ) Les muscles oculomoteurs vont permettent l’orientation de l’ œil – On compte 6 massifs musculaires Ce fait est à rapprocher de l’ œil humain qui possède six muscles oculomoteurs assurant les mouvements de chaque globe B Le nerf optique Dans le segment distal ( donc qui se termine par l’ œil ) le nerf optique n’ est pas organisé et forme un plexus . Ce qu’il n’ est pas le cas dans le segment proximal . A ce niveau l’organisation en nerf est réalisée avant de pénétrer la carapace et de rejoindre le Protocerebrum A la sortie de la sclérotique Avant sa connexion avec le Protocerebrum Les muscles oculomoteurs sont des muscles striés. A – Les muscles sont de type striés B – Il est possible d’ individualiser un système vasculaire qui coure le long des muscles Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Crustacea Classe Malacostraca Sous-classe Eumalacostraca Super-ordre Eucarida Ordre Decapoda Sous-ordre Pleocyemata Infra-ordre Brachyura Super-famille Majoidea Conclusion Reste le probléme du fait que je ne constate pas d’ œil composé comme celui des insectes alors que beaucoup d’ autres publications ne font que relater le fait L’œil composé est bien particulier comme on s’en rend compte dans l article suivant portant sur le cerveau du frelon asiatique https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16406-frelon-asiatique-cerveau-histologie/#comment-64192 Reference https://www.sciencedirect.com/ science/article/abs/pii/S1467803906000521 Dominique. Et bonne année à tous
  25. Bonjour Il est vrai que les microtubules ne sont pas visibles au microscope optique - Cette affirmation a été tirée de l' article de référence portant sur l' histologie du Sansevieria. Par contre une accumulation de microtubules peut être visible . Amicalement Dominique
  26. Bonjour superbe présentation. Une petite remarque, je doute que nous pouvons voir des microtubules au microscope. Elles font de l’ordre de 25 nm. C’est peut-être la membrane cellulaire qui a fait des replies par plasmolyse. A+
  27. Aventures microscopiques - Episode II - "Sur la route de Maguelonne" Jean-Marie Cavanihac, La microscopie d'amateur fait vraiment partie de la vie quotidienne ... Si vous avez aimé l'épisode I : "Aventures dans un jardin public" voici une suite dans le même esprit ! Vous vous êtes certainement trouvé dans la situation suivante : un beau week end qui se prépare et plein de choses à faire… mais juste au moment ou vous alliez essayer votre nouveau condenseur de phase à décalage spatio temporel (1), acquis sur E -Troc pour une poignée de sesterces, votre épouse vous rappelle que le frigo sonne creux et qu’il ne serait pas inutile d’aller le remplir…. Donc partir aux courses … Justement dans le centre commercial (à 20 km de chez vous) ils font de super promotions (3 bidons de lessive Qui-lave-l’eau-avant-le-linge pour le prix de 2 !!) ce qui vaut le déplacement … (1) pour les nouveaux lecteurs, il s’agit d’une boutade, le décalage spatio temporel est un terme fantaisiste (à moins que vous n’ayez un objet galactique massif genre trou noir ou super nova prés de chez vous !) (2) dans la suite vous verrez des images en Contraste de Phase (CP) MAIS il n’est pas du tout nécessaire de disposer de cette technique (délicate) pour faire de belles observations. Après avoir organisé l’opération ( : tu t’occupes des produits d’entretien, moi de la nourriture …) les courses sont faites dans un temps record et comme l’après midi est radieuse en cet été Indien de fin octobre, pourquoi rentrer par la voie rapide plutôt que par la petite départementale qui longe les étangs côtiers ? Cela nous permet d’admirer les silhouettes gracieuses des flaments roses, nimbées de la lumière dorée du soleil couchant, se reflétant sur le miroir tranquille de l’eau des étangs. Bien sûr, il y aurait sûrement des prélèvements intéressants à faire dans ceux ci mais, pas de filet à plancton sous la main ! cependant, la petite départementale, en direction de la ville de Maguelonne, traverse aussi un petit fleuve côtier .. . Arrivé sur le site, la route est en zone inondable et l’eau se trouve à moins d’un mètre sous le tablier du pont, de plus les rives sont très facilement accessibles. Vous faites donc halte sur le terre-plein après le pont, (n’oubliez pas de mettre les Warnings !) récupérez un flacon de 30 ml (qui est toujours dans votre véhicule au cas ou..), marchez un peu dans la boue de la rive (qui fait un joli bruit de succion sous vos semelles , ce qui vous vaudra la remarque de votre épouse : tu ne rentres pas dans la maison avec ces chaussures !!). L’eau n'est pas trop montée avec les pluies d’automne, pas plus de 20 cm de fond, et coule calmement parmi les herbes de la rive, ce qui est une bonne condition pour que des espèces s’y développent, sans être entraînées : une pincée d’algues sur les galets, un brin de mousse sur un caillou à demi immergé, un peu d’ eau pour compléter et en 30 secondes , le flacon est plein … Je rappelle qu’il n’y a QUE 30 ml de prélèvement sans traitement particulier…la preuve De retour ‘at home’ le flacon est légèrement agité, vidé dans un récipient bas et large (en fait celui d’une terrine de pâté en verre qui dispose d’un couvercle en verre aussi et fait parfaitement office de cristallisoir…vous voyez que ce n’est pas inutile de s’intéresser aux courses…). On laisse décanter le temps de remplir le frigo (toujours l’organisation optimisée !!) et arrive la partie la plus intéressante : les heures (jours ??) d’observation sur ces quelques millilitres. Pour faciliter le tri, et éviter de ramener trop de boue ou de particules minérales sur la lame on peut se confectionner un petit ‘bassin’ de décantation intermédiaire en collant un anneau plastique (ici du plexiglas) sur une lame de verre épaisse (en l’occurrence un verre blanc pour masque de soudeur à l’arc : voir magasins de bricolage) : on y dépose 2 gouttes du fond du prélèvement initial que l’on peut diluer avec quelque gouttes d’eau claire surnageant dans le cristallisoir. On observe à faible grossissement et on prélève avec une micro pipette les sujets intéressants pour transférer sur la lame. Sans micro pipette on peut aussi transférer au hasard, avec un compte gouttes, c’est à dire préparer 5 ou 6 lames propres sur chacune desquelles on dépose une petite goutte (la valeur d’une tête d’allumette), et que l’on explore ensuite systématiquement à faible grossissement. Si l’eau est bien étalée (ce qui est le cas pour une lame propre, dégraissée au préalable à l’alcool et bien sèche ) on n’ a pratiquement pas besoin de lamelle . Cet article n’a pas la prétention scientifique de classifier avec précision toutes les espèces rencontrées mais de donner un exemple et aussi l’envie de voir ce que l’on peut très facilement récolter et observer autour de soi . Donc voici un petit échantillonnage (plusieurs espèces de diatomées courantes : navicula, diatoma, ne seront pas illustrées…idem pour certains petits protozaires ) Les algues : D’abord les objets macroscopiques : trois variétés d’algues filamenteuses sur lesquelles sont souvent fixées des diatomée épiphytes : cladophora, spirogyra avec ses chloroplastes enroulés en spirale sérrée, melosira (en fait une diatomée) dont on voit une chaine et deux cellules sous des angles différents cladophora spirogyra melosira Les vers: un bel assortiment, (sans compter les omni présents nématodes…) Une compression contrôlée sous la lamelle permet de les immobiliser en retirant très doucement l’eau qui déborde de celle ci . En approchant au contact un mouchoir en papier : l’eau est aspirée par capillarité et la lamelle va descendre doucement. L’opération est à contrôler de visu sous le microscope pour éviter au sujet l’écrasement (rajouter un tout petit peu d’eau sur le bord de la lamelle si on en a trop retiré) . NB : il faut bien évidemment éviter d’avoir des particules minérales sous la lamelle qui l’empêcheront de descendre ! Voici un nématode entre deux agitations: la tête est à gauche ! Voici un Oligochaete bien nourri et dont un gros plan sur son système digestif montre qu’il est amateur de diatomées gyrosigma (il doit revenir des courses aussi ! va falloir aller vite si on veut étudier celles-ci , il y a de la concurrence !) Cet autre spécimen (turbellaria ?) semble avoir un régime différent puisqu’on reconnaît (médaillon) une lorica de rotifère Lepadella , (tête à droite) Cette troisième espèce Aeolosoma est parsemée de points oranges du plus bel effet ! (la tête est à gauche) et enfin ce magnifique Stylaria dont on voit le détail de la 'trompe' en médaillon ! Les rotifères : débauche d’espèces ! plus de 6 espèces rencontrées , dans l'ordre ci dessous : lepadella, trichotria, collurella, euclanis, dicranophorus capable de projeter son mastax à l’extérieur … Même technique de compression que pour les vers. lepadella trichotria collurella euclanis dicranophorus Les diatomées (a gogo) quelques unes assez spectaculaires dont la bacillaria paradoxa aux mouvements de groupe toujours surprenants . Cet assortiment : gyrosigma, surrirella ,nitschia sigmoides . Noter aussi dans la dernière image ces deux vues de Synedra Ulna, la vue valvaire (V) étant difficile, à obtenir étant donné le rapport hauteur sur largeur de l’espèce !) . bacillaria paradoxa gyrosigma, surrirella ,nitschia sigmoides Synedra Ulna ( vue valvaire (V) ) Les protozoaires (quelques uns, mais ils deviennent plus nombreux si le prélèvement vieillit) dont on remarquera qu’ils sont aussi de grands amateurs de diatomées.. ce bel euplote en contraste de phase (CP) avec ses cirres (cils fusionnés entre eux) dont il se sert comme des pattes Ce gracieux litonotus , toujours en CP où l’on distingue bien une vacuole contractile à l'arrière Deux images de ce nassula (la flèche indique la nasse ) en version normale ‘gourmet’ (a droite en CP) avec des frustules de diatomées dans une grosse vacuole digestive, et en version « goinfre » à gauche, (on peut dire qu’il a les « yeux plus gros que la vacuole » car il est déformé par la diatomée synedra Ulna qu’il a ingérée !) Et surtout ce très beau loxophyllum meleagris dont on voit bien le macro nucléus moniliforme (en forme de collier de perle), ainsi que la vacuole pulsatile postérieure qui communique avec un canal excréteur. Il se déplace en glissant et parfois en se repliant sur lui même à la manière d’une crêpe dans une poêle bien huilée !! Les eugléniens, (à observer rapidement, car s’immobilisent puis s’enkystent si la lumière manque) ici un euglena spyrogyra dont on notera le flagelle en tire bouchon et les deux pyramidions ,( réserves de nourriture : amidon), et dessous un Phacus avec son stigma rouge photosensible . Les amibes En voici une au x 20 en contraste de phase pour mettre en évidence ses pseudopodes : tous ne sont pas nets car l’amibe se déforme aussi en 3 dimensions ! Deux amibes à théque : (les amibes à théque apparaissent surtout sur les très vieux prélèvements) difflugia à droite et arcella (a gauche en fond clair et en CP) dont on voit le protoplasme au travers de la coque orangée. Les desmidiés (une seule espèce ici ) : ce closterium dont une observation des extrémités à fort grossissement (x40) montrerait la danse de petits cristaux minéraux sous l’influence de courants internes… closterium Aurais je oublié quelque chose ?, ha oui, les larves d’insectes aquatiques genre chironomides, éphémères et autres que l’on peut observer à faible grossissement mais qui bougent beaucoup !… Voilà donc une belle journée ou ont été associés l’utile à l’agréable … ! Il ne s’agissait là que d’un rapide tour d’horizon pour démontrer la richesse de tels prélèvements.Chacun des sujets cités ci dessus peut faire l’objet d’heures d’études et de prise de vues, en changeant le grossissement, le mode d’éclairage, en faisant des images fixes ou des petites vidéos car tout ce petit monde bouge à qui mieux mieux …Parfois au premier examen (surtout si l’eau est froide,) toutes les espèces ne sont pas visibles puis, en deux ou trois jours les oeuf de rotifères éclosent et ceux ci apparaissent, idem pour les protozoaires dont plusieurs générations se succèdent, puis les amibes . On peut aussi fractionner le prélèvement : par exemple un récipient avec les algues , un autre avec la vase… un troisième avec la mousse et suivre les évolutions de ces micro mondes dans le temps : il est probable qu’on n’y rencontrera pas tout à fait les mêmes espèces car les éléments nutritifs du milieu ne seront pas les mêmes. Petit conseil : ne prenez pas trop de matière végétale (une pincée n’est pas une poignée !) sinon l’eau va rapidement pourrir et tuer les espèces animales évoluées. Conservez les flacons couverts, mais pas fermés hermétiquement, à la lumière mais pas au soleil, aux alentours de 20 ° (plutôt au frais qu’au chaud..) Vous aurez noté qu’il n’y a aucune préparation particulière, ni coloration spéciale, ni technique spéciale (sauf les images en CP qui ne sont absolument pas obligatoires mais il faut bien que je montre aux copains mon condenseur de phase ! ). C’est pour cela que les prélèvements liquides sont des milieux faciles à observer et certainement une très bonne introduction à la microscopie. Pour les ames sensibles, tous les sujets observés ci dessus, (même légèrement comprimés !) sont restés vivants et remis dans leur bocal pour suivre leur évolution. Les photos ont été faites avec un appareil Pentax Optio M10 placé derrière un oculaire x 12,5 indice de champ 20. JMC
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