Du fait de la longueur d'onde de l'électron, plus petite que celle de la lumière, le pouvoir résolvant théorique du ME est supérieur à celui du Microscope Photonique (MP) d'environ 1000 X (1)
Le Canon à électrons. C'est en fait un véritable accélérateur de particules.
Il existe plusieurs méthodes pour produire des électrons, mais celle qui est retenue dans les ME est l'effet thermo-électronique.
C'est effet est à la base de différents "instruments" .
On le retrouve dans les lampes "radio" (tubes électroniques ou diodes à vide) les tubes cathodiques (anciennes TV ou oscilloscopes, écrans radar etc) et enfin dans les ME.
(Mais il existe aussi des canons à émission de champ (FEG pour Field Emission Gun) ou YPS Schottky.
Ces procédés, bien plus coûteux sont des ensemble compacts mais qui ne nécessitent pas de démontage du filament et du Welnelt puisqu'on change l'ensemble.)
Sur le plan pratique, le canon à électron se compose des éléments suivants:
- des alimentations électriques
- un filament de tungstène (W) , plus courant et économique, (ou bien une pointe en Hexaborure de lanthane (LaB6 ) ou en hexaborure de cérium (CeB6 ))
- un Wehnelt
- une anode.
- Pour le chauffage du filament
- Pour le Wehnelt
- Pour l'anode. (La DDP entre le filament et l'anode peut atteindre couramment les 12 000 Volts)
Bien entendu la position de la pointe du filament et la position en Z du Wehnelt doivent être respectés rigoureusement.
On voit bien les graduations qui servent à régler le Z du Wehnelt , c'est une électrode de focalisation.
Principe du canon:
Le chauffage du filament (2) conduit à l'émission d'électrons qui sont arrachés et focalisés et accélérés par le Wenhelt et l' anode pour former un faisceau électronique convergent puis après passage par un point spécial : le cross-over devient divergent.
C'est le cross-over qui devient la source d'éclairage pour les différentes lentilles.
Réglages possibles au niveau du canon.
Dans un ME on peut régler différentes choses au niveau du canon.
- La tension d’accélération du canon.
- L'intensité du faisceau. en faisant varier la résistance de polarisation Flèche rouge

A suivre...
(1) On ne peut pas rationnellement appeler le Microscope Photonique, "microscope optique" puisque le Microscope Electronique utilise aussi les lois de l'optique. On parle d'optique électronique, puisque les ondes étudiées sont associées à l'électron, mais c'est quand même de l'optique.
(2) Le chauffage du filament répond à la Loi de Richardson. (Cf: Traité de microscopie électronique de Claude Magnan Tome 1) Très utile aussi pour le filament d'une micro-forge !
Sources : Manuels techniques des microscopes OPL 100, Sopelem Micro 75, Siemens Elmiskop 1, Philips EM 300, EM 400
Traité de microscopie électronique de Magnan tome I et II.
Internet.
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