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Galle de la ronce


Dominique.

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Galle  de la ronce

 

 

 Lors d’une marche  dans la forêt voisine (Balleroy 14) l’attention a été attirée par une  branche  de ronce  qui ne ressemblait pas  aux autres ; elle portait une zone renflée sur 6 cm .

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Une coupe est réalisée :

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La surface de section met en évidence  la présence  de plusieurs  petites logettes

Certaines  sont vides  - En  A il y a  une larve  – En B il y a une larve desséchée –

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La larve n’occupe  pas la totalité  de la loge  mais  bouge dans l’espace de la logette d’environ 3 mm

La larve  est  retirée de son  habitat :

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Le corps  est parcouru par des ondulations .Les  mandibules  sont  bien fonctionnelles  et se ferment  et se  rouvrent régulièrement

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Ce type de mandibules  est de type broyeur ; C’est  un type de mandibules que l’on retrouve  chez les  hyménoptères.

En fait  le responsable  de cette déformation  est un hyménoptère qui  a  déposé  ses œufs   sous l’écorce  d’une  tige de ronce.

Cet hyménoptère  une guêpe :  Diatrophus rubi. (Images issues du Net).

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Sur le plan botanique  cette déformation est tout à fait remarquable.

Coupe  d’une  tige  saine     (panorama de 26 images  au X 40) – à main levée avec  un microtome de Ranvier .

 

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Examen  de la  paroi  au X 100

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                                                A   B  C   D       E                         F               G

-A zone épidermique

-B parenchyme cortical

-C sclérenchyme

-D phloème secondaire

-E vaisseaux du xylème

- F fibre du bois

-G parenchyme  médullaire

 

Coupe des tissus pathologiques : étude au X 100.

 

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L’ altération  des tissus  est tellement importante  qu’ il ne  semble plus y avoir quoique ce soit de commun  avec la structure histologique  d’ une tige de ronce normale .

 

 

Pour  en savoir plus :

 

 

Reference :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Diastrophus_rubi

Diastrophus rubi est une très petite guêpe cynipidé noire brillante et discrète, d’une longueur maximale de 2,5 mm, avec des pattes brunes et des ailes veinées relativement grandes. Ce Cynipidé produit une galle allongée principalement sur les tiges de la Ronce bleue (Rubus caesius), mais également sur celles de la Ronce commune (Rubus fruticosus) voire du Framboisier (Rubus idaeus). Bien que peu nocive, elle est parfois considérée comme néfaste dans les cultures.

La galle  contient de nombreuses loges individuelles. La jeune galle a une couleur verte marbrée de rouge, puis, en vieillissant, devient blanc-gris, criblée de petits trous circulaires par lesquels les imagos ont émergé.

Ce cynipidé hiverne à l'état de larve et se nymphose au sein de sa galle au printemps. Lorsque l'imago émerge, il est recouvert d'une fine substance blanche provenant de sa cellule. Après l'accouplement à la fin du printemps, la femelle introduit ses œufs dans les jeunes rameaux tendres de l'année. Ensuite, la nouvelle galle apparait au milieu de l'été, et peut contenir jusqu'à 200 larves blanches portant une capsule céphalique, chacune ayant sa propre loge

.

                                             **************************

 

Reference :  https://www.universalis.fr/encyclopedie/tumeurs-et-galles-vegetales/#:~:text=D%C3%A9veloppement%20des%20galles&text=Il%20peut%20s'agir%20de,dans%20le%20cas%20des%20insectes.

Les galles apparaissent lors de l'arrivée de l'agent causal (agent cécidogène) sur un hôte favorable. Il peut s'agir de la pénétration d'un parasite (champignon, nématode) dans les tissus, du recouvrement de leur surface (bactéries) ou de la ponte (oviposition) dans le cas des insectes. Il existe souvent une spécificité d'hôte, un cécidogène ne provoquant de galle que sur un petit nombre d'espèces de plantes, voire une seule, et sur des organes aptes à la cécidogenèse, fréquemment les feuilles. La spécificité se manifeste d'abord par une reconnaissance entre la plante et le parasite, purement chimique dans le cas de bactéries ou de champignons (intervention de glycoprotéines appelées lectines), faisant intervenir le comportement instinctif dans le cas des insectes. Après un temps de latence, dû à la croissance du pathogène ou à l'éclosion de la larve, apparaissent les symptômes caractéristiques de l'atteinte cécidienne : c'est la phase active du développement de la galle (maturité) qui est synchrone avec la nutrition du parasite. La mort de ce dernier ou son départ (dans le cas des insectes) entraînent le dessèchement ou la disparition de la galle (phase de postmaturité). Certaines galles très dures peuvent persister longtemps à l'état sec.

 

Sur le site de MikrOscOpia  il y a  déjà eu  deux présentations de galle

De la vigne

https://forum.MikrOscOpia.com/topic/15935-pay%C3%A9-de-galles/?hl=gale

Du hêtre

https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18794-galle-pointue-du-h%C3%AAtre/?hl=rosier

 

Dominique.

 

Modifié par Dominique.
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@Dominique

merci pour cette présentation qui m'a intéressé

J'ai autrefois approché certaines gales dont celle présente en abondance au Portugal et qui décime les populations d'Eucalyptus
Et dans ces régions-ci, celle du tilleul ainsi que celle du chêne

mais je me souviens des gales du rosier avec leur chevelure rosacée et verdâtre que ma grand-mère me racontait être des sorcières prisonnières
SDS

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désolé pour l'erreur orthographique: c'est bien galle et non gale qu'il faut lire dans le cas des mutations génétiques instillées par la présence des parasites

 

exemple d'action dans le cas de la galle de la "chevelure du collet"

 

1 - A la faveur d'une blessure du sarment de vigne, la bactérie du sol (Agrobacterium tumefaciens) entre en contact avec une cellule de la plante.

2 - Transfert de la partie ADN-T du plasmide Ti de la bactérie et incorporation dans le matériel génétique (chromosome) situé dans le noyau de la cellule végétale.

3 - Une séquence d'événements programmés par la "fonction de virulence" (VIR) du plasmide Ti débute.

4 - L'expression de l'ADN-T dans la cellule végétale se traduit par deux conséquences :

  • multiplication continue incontrôlée de la cellule végétale et développement de la tumeur ;
  • synthèse de substances spécifiques appelées opines.

5 - Libération des opines dans le milieu extracellulaire.

6 - Prélèvement des opines par la bactérie pour sa propre croissance.

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