Nymphaea sp. (Nymphéa)

[Christian Aubert]

Bonjour à tous,

 

 

Derrière chez moi devinez quoi qui ya, ya un étang …et dans l’étang….etc ….disait la chanson, ou presque ;)

 

Cette petite mare me plait beaucoup, j’y retourne très régulièrement et même si ce n’est pas vraiment la saison j’y ai prélevé quelques feuilles de Nymphéa (et pétioles) un peu noircis par l’hiver.

Ici une vue de la même espèce de Nymphaea (sp.) mais photographiée au début du mois de septembre, même endroit.

 

 

* On confond souvent le Nymphéa et le Nénuphar (les fleurs sont très différente)

 

1:

- Nymphéa (Nymphaea sp.)

- Dicotylédone

- Famille : Nymphéacées

 

 

 

2:

En haut une vue générale de la coupe en mosaïque de 6 images (obj.4x, au foyer du RN) face sup. en haut.

En bas mosaïque de 6 images (obj.10x et projectif 2.5x) au niveau de la nervure principale, rotation à gauche pour la mise en page.

 

On observe de suite un grand nombre de lacunes dans les tissus, caractéristique des plantes aquatiques….

J’y reviendrai plus en détails ci-après.

 

Protocole :

Fixation de masse à l'AFA (Alcool formolé acétique) 48 heures (ou plus) pour rigidifier les tissus avant la coupe (ça aide dans ce cas)

et suite standard, Dakin, Safranine + Vert intense, déshydratation, NBS Numount comme montage.

 

 

 

 

3:

Je commence par la partie immergée de la feuille, du bas vers le haut.

Ici une vue au 10x (recadrée) au niveau de la nervure principale (nerv. médiane) et de l’épiderme

 

On observe (en variation de rouge à bleu) un groupement de cellules du collenchyme (tissus de soutien).

 

 

 

 

4:

Sur la photo (1), on remarque des sclérites (sl).

Ce sont des cellules ramifiées qui assurent la rigidité de la feuille (tissus du sclérenchyme)

 

Dessous et vers les bords, on observe des cellules de parenchyme lacuneux (pl), de grandes lacunes aérifères (3 et lc), et un épiderme à cuticule fine et sans stomates (4) contrairement aux feuilles entièrement aériennes qui ont leurs stomates dessous.

 

Toutes ces lacunes aérifères assurent entre autres la flottaison de la feuille.

 

 

 

 

5:

Ici une vue au 10x (recadrée) d’un faisceau vasculaire.

En rouge vif, des sclérites coupés transversalement (on en distingue bien 6-7 sur cette photo)

 

 

 

 

6:

un autre faisceau plus petit + sclérites au 20x

 

 

 

 

 

7:

L’épiderme supérieur (avec stomates que je n’ai malheureusement pas pu repérer et photographier)

Le parenchyme palissadique comme d’habitude dans le limbe des feuilles (pp)

Les sclérites qui remontent presque jusqu’en surface (sl)

 

 

 

 

8 et fin …

Ce que j’ai préféré reste les sclérites (j’ai d’autres photos postées ici).

Ici une vue de l’épiderme (à l’envers car je trouvais ça joli !) vers le bout de ma coupe et une autre à l’intérieur du limbe vers la nervure médiane.

La coupe ici a subit le même traitement préparatoire que les autres, mais une simple trace de vert de méthyle comme colorant et un montage provisoire dans du glycérol.

Le contraste est meilleure pour le sclérenchyme.

 

 

Amitiés à tous

Christian

Modifié le 3 mars 2007 par Christian Aubert