†Claude Lejeune Posté(e) le 30 mars 2005 Signaler Partager Posté(e) le 30 mars 2005 Bonjour à tous, Avec le redoux réapparaissent les premiers champignons à lame. La Collybie des cônes (ici, plus précisément Strobilurus tenacellus) fait partie au printemps de leurs plus gracieux représentants . Elle vient sur cônes enfouis de Pin. On trouvera sa soeur, la Collybie commestible, Strobilurus esculentus (1), sur cônes d'épicéa. Deux autres "collybies" des cônes (2) existent encore, qu'on ne différentie avec certitude que sur leurs critères microscopiques. Fouinez sous les résineux : vous ne manquerez pas de la trouver. Et profitez-en, si le coeur vous en dit, pour la passer au micro. Ses lames s'ornent de grandes et très frappantes cellules en cigare, des cystides (cellules stériles) comme vous les verrez dans le second message.Leurs parois sont épaissies, réfringeantes dans l'amoniaque et leur extrémité est souvent ornée d'un capuchon de cristaux. (On ne le voit pas sur ces photos : l'amoniqaque justement les a dissout). C'est en outre facile à observer - et permet de s'initier à l'examen microscopique des champignons à lames. (1) Commestible ? Peut-être ! :o mais sa taille n'invite guère à la récolte. Ce nom lui vient sans doute, comparativement, de la légère âpretée de son sosie, la collybie ici même représentée. 2. Collybie reste l'appelation vernaculaire courante mais le genre a déménagé et s'est mué en "Strobile" depuis une trentaine d'années, sur la foi de nombreuses particularités micromorphologiques. Ce qu'on peut voir Comment on fait ? Facile. 1. Prélever une lame du champignon avec une pincette.2. La déposer sur sa lame de verre et y faire une serie des coupes transversales aussi fine que possible (disons 0,1-0,2 mm, ce ne sera déjà pas mal et ça se fait facilement à main levée avec un rasoir et les doigts dans le nez sous une bino).3. Ne conserver que trois ou quatre coupes (les plus fines - celles qui ont l'air raté ou à peine visible). 4. Mettre une goutte de colorant (congo, cresyl, ou tout autre ; acqueux ou amoniacal pour le congo - acqueux ou alocolique pour le crésyl).4. Recouvrir. Presser délicatement mais fermement avec une l'embout gomme de votre crayon par exemple (en sorte d'écraser votre prépartion).5. Observer (x 100 pour repérer, x 400 ou plus - 100 et immersion) pour détailler. Cette methode vaut pour l'observation des surfaces fertiles de tous les champignons à lames. On peut aussi (et parfois : avantageusement) n'effranger que l'arrête de la lame du champignon. Au rasoir, en détacher son "filet" extérieur. Les cystides y sont fréquemment d'un autre type que celle des faces - et plus spectaculaires.(Cela va dépendre du genre observé). Amicalement,Claude Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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