Dominique Voisin Posté(e) le 18 avril 2007 Signaler Partager Posté(e) le 18 avril 2007 (modifié) Que faut-il observer sur une diatomée vivante ? Il est tout naturel qu’un microscopiste débutant se trouve dés ses débuts confronté à ce type de question… déjà, il a réussit à déterminer que ce qu’il voit au travers de son microscope est une diatomée, c’est bien : la couleur, la forme globale, la taille, la lente locomotion, sont des pistes qui amènent déjà sur le terrain des diatomées, maintenant pour aller plus loin et bien avant de sortir l’eau de javel et tout l’attirail nécessaire à la fabrication de lames définitives, vous trouverez ici quelques conseils pour savoir au moins quoi regarder afin de pouvoir se lancer sur une piste de détermination au moins au niveau de genre. Face valvaire ou connective…. La toute première question à se poser, c’est : Quelle est la face que j’observe ?En effet, les diatomées on la fâcheuse manie de ne pas toujours se présenter sur la face la plus « académique », comme vous le savez, les diatomées sont faites comme des boites à camembert avec un dessous, un dessus et un coté on dira qu’elles sont composées de deux faces principales : la face valvaire (le dessus ou le dessous de la boite) et la face connective (le coté…).Généralement ce sont les valves qui portent les stries, la face connective étant souvent plus « lisse » Comme la détermination des diatomées se fait généralement avec la lecture des stries de la face valvaire, il est très important de pouvoir disposer de cette vue.Pour l’obtenir si ce n’est déjà le cas, il suffit de bouger légèrement la lamelle pour provoquer un tsunami microscopique entraînant une rotation de la diatomée, avec quelques essais, on arrive à l’avoir sur la « bonne » face. Attention de faire cette opération sous un x4 ou un x10 maximum, car on perd vite le sujet qui s’enfuit hors du champ de vision. Maintenant, il va falloir faire un éclairage très oblique pour chercher à mettre en valeur les ornementations de la valve face à vous, c’est la condition indispensable à un début de détermination. Repérez les éléments clefs : la forme générale, le raphé, la forme du nodule central, la direction des stries dans les différentes parties de la diatomée…etc.N’oubliez évidement pas le principal : lieu de prélèvement, taille du sujet, objectif, microscope, moyen de prise de vues…etc. Cherchez aussi les détails même s’ils vous semblent anodins. Quelques pièges… Evidement, quand on pose une règle, il faut toujours des exceptions… Exemple Diatomas : chez cette diatomée coloniale, les frustules sont attachés par leurs valves, donc impossible de les trouver en face valvaires, mais la forme est si caractéristique, qu’il est difficile de se tromper (attention toutefois à ne pas la confondre avec Tabellaria). D’une façon générale, chez les diatomées coloniales ce sont les faces connectives qui sont visible, mais ce n’est pas très important car c’est la forme globale de la colonie qui va permettre une identification : Melosira, Asteronella, Synedra, Tabellaria, Bascillaria … Et ici Chaetoceros. Les marines : Difficiles chez les Biddulphiales de reconnaître les valves et les ceintures connectives… Surirella : Il n’y a généralement pas trop de doute sur le genre, il faut simplement avoir déjà vu les deux faces pour bien la reconnaître, mais la difficulté ce sont pour les diatomées très volumineuses et « tordues » à la façon d’une Surirella spiralis ou d'une Campylodiscus. Encore une exception : pour les Nitzshia sigmoïdes, c'est la face connective qui va nous donner sa forme caractèristique, ne cherchez pas la face valvaire, elle ne vous donnerait que de mauvaises indications Modifié le 19 avril 2007 par Dominique Voisin Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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