[anesthésie définitive]

Bonjour à tous,

A noter qu'il y de l'acétate d'éthyl dans le dissolvant pour vernis à ongle de ces dames.

Vérifier sur l'étiquette, où il est marqué en principe "sans acétone" et la composition confirme qu'il y a de l'acétate d'éthyl.

C'est ce que j'utilise depuis longtemps maintenant avec succès.

Cordialement,

Didier.

[Fixer un insecte en extension]

Bonjour à tous,

 

En entomologiste amateur, je n'ai rien à rajouter à ce qui a été dit sinon que le montage des fourmis se fait habituellement sur une paillette en pointe, la pointe se plaçant sous le thorax de la fourmi qui est fixée par l'intermédiaire d'un peu de colle. La fourmi peut être séchée en extension mais ce n'est pas un obligation (pour les entomologistes s'entend) ce qui compte étant que l'on puisse voir facilement l'ensemble de la fourmi (tête, mandibules, ocelles, yeux, antennes, pétiole (pour cela il est préférable que l'abdomen ne colle pas au thorax) etc...).

 

Je suis curieux de connaitre l'objectif de ta manip.

 

Sinon pour l'identification, sur ta photo, je pense que nous avons à faire à une belle Lasius fuliginosus (Latreille, 1798). Elle est assez facile à déterminer par :

- l'aspect très brillant de la cuticule,

- la couleur noir "pur",

- la forme de la tête avec l'arrière bien concave,

- accessoirement une odeur de citronelle (si par maladresse tu écrases la bestiole).

 

J'allais oublier, la fondation de la colonie ne se fait pas comme avec beaucoup d'espèces de Lasius où, souvent, la reine fonde la colonie seule. Il n'est pas question non plus de se faire récupérer par la colonie mère. Dans le cas présent, la reine s'introduit dans une colonie d'une autre espèce de Lasius et se fait adopter. Ensuite elle tue la reine en place pour au final faire élever ses larves par la colonie hôte. Au final, quelques semaines/mois plus tard, il n'y aura plus que des L. fuliginosus dans la colonie. Cette espèce est connue pour faire des colonies très importantes et on peut également remarquer leurs colones très longues qui les amènent au bout des branches jusqu'aux pucerons qui leur donneront les matières sucrées nécessaire à leur développement.

 

Sinon, pour l'euthanasie, je préfère nettement le congélateur à l'acétate d'éthyle même si en effet la deuxième méthode présente l'avantage d'obtenir une bête très souple pour l'étalage. Le congélateur présente pour moi l'avantage de la conservation sans limite avant étalage, mais aussi de tuer la bestiole de manière plus soft. Le froid engourdi simplement l'insecte (animal à sang froid) dont le métabolisme ralenti dans un premier temps pour au final s'arrêter. Rien à voir avec les convulsions de la bestiole en présence de vapeurs d'acétate. (peut être un peu de sensiblerie)

Au plaisir.

 

Didier.

 

 

Edit : je viens de voir que le sujet possède une extension ici : http://forum.MikrOscOpia.com/index.php?s=&...ost&p=26000

[Stephanitis pyri F.]

Pol, quel humour ...

Amis des tigres, bonjour.

 

J'ai fait une erreur de jeunesse mais à mon âge (63), c'est peut-être pardonnable.  Je suis un misérable... més érables sont bel et bien des platanes.

 

Mon métier c'est la photographie mais la biologie en général c'est mon plaisir, dans mon jardin j'observe avec passion mais parfois je manque de systématique.

 

Le courrier autour ces  tigre, du poirier, du pommier ou du platane est tout à fait intéressant et j'en sais déjà plus grâce à vos interventions.

Moi aussi d'ailleurs ... avant d'écrire on est bien obligé de chercher un peu et par là même d'apprendre.

 

Je me suis permis de faire un petit montage comparatif sur lequel on voit en particulier une différence dans la découpe des élytres (?)

 

Tant C. ciliata que S. piri sont bien des adultes. J'ai encore des specimens séchés en stock, des males comme des femelles. le ferai de prochaines prises de vues pour ce dossier.

 

Ce sera avec plaisir, tes images sont très belles et ta maitrise de CombineZ est un plus.

 

Les images de l'an passées par Michel sont remarquables et très intéressantes.  Quant à moi je n'avais pas observé de larves puisque j'avais pu récolter les insectes en phase d'hibernation au début de novembre 2002 sauf erreur. Ils logeaient sous des écorces un peu décollées des platanes.

Très belles images de Michel en effet, j'avais oublié de le dire.

 

Pour la détermination, Place aux spécialistes que vous êtes.

 

J'attends avec plaisir vos observations sur ce sujet.

Euh ... sûrement pas spécialiste, mais une certaine pratique montre que la prudence s'impose en termes de détermination. Si nécessaire, la fréquentation des forums entomologiques mettent rapidement les pendules à l'heure. En fait, je préfère les hyménoptères aux hémiptères, qui ne sont sommes toutes que des herbivores, donc le deuxième maillon de la chaine alimentaire. (si le végétal est le premier).

 

Cordial salut de Pol

 

Amitiés.

[Stephanitis pyri F.]

Bonjour Photopol,

Didier,

 

J'ai la réponse, l'insecte en question, c'est corytucha ciliata, une punaise que j'ai rencontrée il y a 2 ans sous l'écorce d'érable sur la place gambetta à Bergerac.

 

Cette punaise me fait penser à un être improbable revêtu d'une cuirasse de dentelle.

 

c'est grâce à la présence d'un rostre que j'ai suivi la trace punaise

 

Heteroptera  Corythucha ciliata

 

 

C'est l'heure du repas mais je vais aujourd'hui encore te donner des précisions sur ce parasite que j'ai abondamment photographié. Celui que j'annexe mesure 3,5 mm. de long.

 

La suite cet après-midi.

 

 

 

 

Ce sujet à la loupe binoculaire est extraordinaire.

 

Il est peut être difficile actuellement d'être catégorique sur l'espèce en question, celui que tu nommes est principalement sur les platanes mais on peut le trouver aussi sur d'autres arbres tels les chênes ou même le pommier.

Celui que j'indique est principalement trouvé sur pommier et poirier.

Seule une photo de l'adulte (*) permettra peut être d'identifier l'insecte.

Michel, il ne faut pas rater ce dernier stade et nous fournir une belle photo comme toutes celles que tu a déjà montrées des minuscules insectes qui attaquent tes arbres.

Si l'on ne parvient pas à aller jusqu'à l'espèce, alors il serait utile de conserver quelques spécimens dans de l'alcool à 70° et je chercherai par quel spécialiste les faire identifier (sans garanties sur le fait que j'en trouve un de spécialiste).

 

(*) souvent, pour certains genres (chez les hyménoptères notament, mais aussi diptères et probablement plein d'autres) même une photo ne permet pas d'identifier complètement un insecte. Le problème étant ensuite de trouver la clé de détermination ... quand elle existe ... et/ou le spécialiste qui acceptera d'étudier la bestiole.

Dès que nous aurons la photo, je posterai un sujet sur le forum d'entomologie que je fréquente (et que vous pouvez également fréquenter ... le nombre de personnes active étant relativement faible mais regroupant quand même quelques spécialistes).

http://www.insecte.org

 

Cordialement.

[Stephanitis pyri F.]

Bonjour Michel, André, Olivier et tout le monde

Note:

 

Au début de l'observation tous les individus avaient un aspect totalement différent.

Leur corps était beaucoup plus transparent presque concave et  comportant peu de parties noire. Par contre on voyait  très bien une protubérance au dessus de la face dorsale de l' "abdomen" terminée par une série de petites boules brillantes;

 

Cordialement.

Michel, quand tu parles d'observation, doit-on comprendre "observation au microscope" ou "observation in situ (sur l'arbre lui même)". L'échelle des temps n'étant pas alors la même, ce serait utile de savoir si l'aspect de ce que tu nous montre correspond à ce que l'on va trouver dans la nature ou non.

 

Quand tu dis que l'on voit l'insecte ailé, je pense que c'est encore un stade juvénile plus avancé et ce que tu prends pour des ailes sont en fait les amorces des futures ailes ou fourreaux alaires. Il est probable qu'à la prochaine mue, tes bestioles aient des ailes recouvrant tout l'abdomen et ressemblent à quelque chose comme cela :

http://www.inra.fr/Internet/Produits/HYPPZ/IMAGES/7033100.jpg

Ta bestiole s'appelerait Stephanitis piri F. ou encore le tigre du poirier.

Description :

http://www.inra.fr/Internet/Produits/HYPPZ...EUR/3stepir.htm

Se trouve sur poirier et pommier, les stades juvéniles se trouvent sous les feuilles et les déjections peuvent entrainer un attaque de la fumagine.

Ce serait la troisième génération cette année. Lire l'article intéressant (de même que tout le site sur les insectes nuisibles aux cultures).

 

Tout ceci reste à confirmer à la vue des adultes.

 

Olivier, il n'y a pas de doute que les mandibules sont sous la forme piqueur suceur.

 

Cordialement.

[Lamelles]

Bonjour

 

J'ai relevé une fois sur un site de microscopie l'information suivante concernant l'épaisseur des lamelles.

Un marquage sur l'emballage devrait indiquer l'épaisseur :

 

#00 = 0.060 - 0.080

#0 = 0.080 - 0.120

#1 = 0.130 - 0.170

#1.5 = 0.160 - 0.190

#2 = 0.170 - 0.250

#3 = 0.280 - 0.320

#4 = 0.380 - 0.420

#5 = 0.500 - 0.600 mm

 

Cordialement.

[Daphnie ou autre?]

Bonjour André,

Je me suis permis de mettre un peu de peps à ton image en jouant sur les niveaux avec The Gimp de manière à l'éclaircir afin qu'on voit plus de détails auparavant noyés dans la sombritude.

 

Amicalement.

[Anacamptis pyramidalis]

Bonjour

 

Belle orchidée indigène Christian. Pour la détermination je laisse faire les botanistes.

Bon courage pour le pollen. Les graines étant minuscules, je suis curieux de connaitre la taille (et l'allure) du pollen d'orchidée.

 

:o Magnifique photo Marcel, vraiment un régal. Je veux (faire) la même ...

mais par contre le montage et la préparation des graines en valent la peine !

Peux tu donc simplement nous préciser comment sont réalisés ce montage et cette préparation dont tu nous démontres qu'ils en valent vraiment la peine.

 

Merci d'avance.

Amitiés.

 

PS : je me permet de modifier mon message (afin de ne pas multiplier le nombre de messages) pour préciser que si les mâles de certaines abeilles se laissent berner par les fleurs de la famille des Ophris, c'est certes en partie par une certaine ressemblance (mais les abeilles ont tout de même une très mauvaise vue de loin), mais surtout par l'emission de phéromones proches des phéromones sexuelles émises par les abeilles femelles.

Pourquoi les mâles ne sont ils pas capable de distinguer une fleur d'une vrai femelle ?

Tout simplement parce que les mâles emmergent toujours quelques jours avant les femelles et là ils ne sont pas encore capable d'apprécier la différence. Par ailleurs, ils sont en compétition permanente pour avoir les faveurs d'une femelle et c'est quand même le plus rapide qui a le plus de chances, d'où le principe souvent appliqué par d'autres familles du règne animal (souvent des bipèdes mâle d'ailleurs) : je fonce d'abord, je réfléchi ensuite.

[Acarien]

Bonjour

 

Pour changer d'ordre et de classe, (et pour changer des pollens et prostides tous très beaux) je vous présente un pirate.

Cette bestiole, présentement à l'état de larve, puisque 6 pattes seulement semble t'il, parasite les nids d'Osmia rufa ou Osmia cornuta deux abeilles solitaires nichant dans des trous ou des anfractuosités des murs, ou alors dans des tiges creuses horizontales.

Ces abeilles sont très actives et "empilent" plusieurs cellules bout à bout quand la longueur de la cavité le leur permet. Une cloison de terre sépare chaque cellule.

Malheureusement pour cette industrieuse abeille, son travail est l'objet, malgrè la précocité de sa période de nidification, de la convoitise de maint parasites.

La liste comprend des diptères (mouches), hyménoptères, ou même un (des ?) acarien(s) spécialisé(s).

 

Comme indiqué en début de message c'est l'acarien que je vous montre avec différentes techniques :

 

1) La première image représente tout d'abord un mâle d'Osmia cornuta pris en photo cette année et littéralement recouvert d'acariens pour situer le tableau, (les abeilles ne sont pas souvent recouvertes de la sorte).

 

2) Les deux images suivantes sont prises en épiscopie, sans milieu de préparation, sans même une lamelle. L'acarien a été passé au congélateur pour définitivement lui ôter tout mouvement. Les images représentent une vue dorsale et permettent de voir les reliefs de la cuticule.

CombineZ a permis d'améliorer la profondeur de champ. Le résultat ne me satisfait pas pleinement. (ces images datent de l'an dernier)

 

3) la quatrième photo montre l'acarien dans son ensemble en vue ventrale, cette fois ci sous lamelle couvre objet dans de l'alcool à 70° (pris à l'objectif x4) pas de dimension car je n'ai pas encore calibré cet objectif

 

4) les cinquième et sixième photos, toujours en vue de dessous (à l'objectif x10), montrent la partie postérieure puis antérieure de la bête.

 

Toutes les images ont été retouchées en contraste et un petit coup de renforcement des détails.

 

Pour l'instant je n'ai pas encore cherché à éclaircir l'objet, mais c'est prévu.

 

Pour en finir avec les moeurs de la bête, elle se contente simplement de se faire transporter par l'abeille (en s'accrochant à elle à son passage dans une cellule infestée) puis elle se laisse choir dans la cellule ou sont amassées les provisions. Quand la cellule est refermée, l'acarien cherche activement l'oeuf puis l'agresse jusqu'à percer l'enveloppe pour le détruire. Puis il se nourrit de la masse de pollen et pond des oeufs si bien qu'au bout de quelques jours, c'est une armée d'acariens qui sont attablés et finissent par tranformer la cellule en un amas mélangé de pollen et d'acariens occupant tout l'espace disponible. L'année suivante, lorsqu'une abeille passe au travers de la cellule infectée, le cycle recommence.

 

Entomologiques amitiés.

 

PS : taille de l'image environ 50Koctets.