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Marc Peltier

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Messages posté(e)s par Marc Peltier

  1. Bonjour à vous tous!

    Le site que j'ai joint fait état des intentions de NOVELX en 2004 : sortir des MEB révolutionnaires à base de MEMS (micro-usinage du silicium avec les mêmes techniques que pour les circuits intégrés (photogravure, masques, etc...), et intégration mécanique/électronique). Ils annonçaient vouloir faire des machines si peu chères qu'ils pourraient attaquer le marché des microscopes photoniques, et les rendre obsolètes!

    Depuis, ils ont abouti à un produit qui est maintenant sur la marché, mais ils ont changé de positionnement marketing. Comme les performances apparaissent comparables ou meilleures que celles des concurrents, ils vendent ça comme un microscope performant, moins cher (c'est à dire toujours hors de prix pour des amateurs).

    Dommage, mais ça peut évoluer. Leur technologie porte effectivement la promesse d'une baisse drastique des prix. En gros, il s'agit de sources d'électron à effet de champ basées sur des micro-pointes micro-usinées sur silicium, et d'une optique électronique du type électrostatique, basée sur un empilement de circuits silicium également micro-usinés, avec gestion électronique intégrée. La détection est également intégrée (diode silicium à couche de passivation ultrafine). Il reste les exigences de l'ultra-vide, à cause des pointes à effet de champ, mais pour le reste, on est dans la logique de l'industrie du silicium : à partir d'une certaine quantité, le prix industriel devient négligeable, le prix de vente ne dépend que du marketing.

    Novelx ne dit pas grand chose sur le système de vide utilisé. Je remarque quand même que si l'on réduit le "libre parcours moyen" des électrons à quelques mm, le vide correspondant nécessaire devient beaucoup moins contraignant. Ils gagnent peut-être aussi de ce côté... Le volume et la surface "mouillée" par le vide comptent également beaucoup. Avec des volumes de quelques cm3, ça change le problème, même s'il s'agit d'ultra-vide!

     

    Je sais qu'il y a aussi une firme israélienne qui a un brevet sur des sources d'électron à base de nanotubes de carbone. La tension d'émission peut alors être réduite à quelques dizaines de volts, pour une imagerie à très haute résolution, et même matricielle (plus de balayage!).

    A suivre, donc... le site de Novelx : http://www.novelx.com/content/pages.php?pg=products_overview

    Leur machine a le volume d'une grosse cafetière, et se pose sur table. On ne peut raisonnablement pas vendre des centaines de milliers de dollars un machin plus petit! ;)

    Amicalement,

    Marc

  2. Bonjour à tous!

    Une faible tension d'accélération, un vide partiel est infiniment plus facile à obtenir qu'un vide poussé et une tension dépassant les 100 000 volts.

    Là, Michel, je crois utile de relever, ta formulation pourrait laisser penser que les microscopes environnementaux posent moins de problèmes que les autres.

     

    Ecartons les 100 kV qui, à ma connaissance, sont rarement employés dans les MEB récents, qui restent en dessous de 50 kV. 100 kV, c'est plutôt une tension de microscope en transmission (MET).

     

    Pour les MEB, la course est actuellement plutôt aux faibles tensions d'accélération, qui ont l'avantage d'améliorer la résolution (si, si!) et de ne pas détruire les échantillons fragiles, notamment biologiques. Mais ça pose aux concepteurs des problèmes d'optique électronique qui deviennent vite très très ardus, au contraire. Dans le cas des microscopes environnementaux, il y a aussi le problème de la pénétration du faisceau dans le gaz résiduel, qui limite la distance de travail et complique la détection du signal.

     

    Pour ce qui concerne le vide, c'est tout le contraire également! Certes, un vide partiel n'a rien à voir avec un vide poussé. Mais les microscopes environnementaux récents utilisent très souvent des sources à effet de champ, pour éviter la dispersion en énergie des électrons et améliorer le chromatisme. Or ces sources ne fonctionnent qu'en ultra-vide (10e-9 Torr ou moins), alors que l'on veut garder l'échantillon en vide partiel (~ 1 Torr). Tu vois le problème : il faut constituer un gradient de vide dans la colonne, sur dix ordres de grandeur (!), avec des diaphragmes minuscules dont la présence intéragit avec l'optique électronique d'une part, et la détection du signal d'autre part. C'est tout sauf simple! Les MEB environnementaux ont généralement au moins deux lignes de pompage, qui font chacune intervenir plusieurs technologies : Pompes à diaphragme, pompes turbo-moléculaires et pompes ioniques pour finir. Les pompes à palettes et à diffusion d'huile, qui caractérisent la génération précédente de MEB et de MET, n'ont pas les performances suffisantes, notamment à cause de la rétro-diffusion inévitable de traces d'huile dans la colonne.

     

    Pour en revenir aux autres éléments de votre discussion, je partage l'avis que la récupération d'un MEB des années 80 n'est pas un bon plan. On peut en trouver, paraît-il, gratos. Mais, en admettant qu'il marche sans que l'on doive faire préalablement la rétro-ingénierie de la machine et sa reconstruction partielle, on se retrouvera inévitablement avec un monstre encombrant, exigeant, délicat, capricieux, éventuellement dangereux, et surtout très coûteux! C'est à dire avec les problèmes qui ont conduit à le mettre à la casse... Mais, après tout, il est permis d'aimer ce genre de défi, et d'y voir précisément une source de motivation...

     

    Pour nous autres amateurs, tout n'est peut-être pas perdu. Il faut surveiller l'émergence d'une technologie toute nouvelle, à base de circuits intégrés silicium micro-usinés, qui permettrait de faire des MEB avec des colonnes de quelques mm de long, et potentiellement très économiques :

    http://www.smalltimes.com/articles/article...69381&p=109

    On peut toujours rêver!...

    Amicalement,

    Marc

  3. ...

    Je poursuis après lecture du post de Michel :

     

    Je suis d'accord avec lui, un mandrin de perceuse n'est probablement pas assez précis. J'ai utilisé les pinces qui servent à tenir les fraises, qui sont parfaitements concentriques. Il faut fabriquer l'axe de toutes façons, car le trou des lames de scies est de 1/2 pouce. Toute cette industrie ne connait pas le métrique.

     

    En revanche, compte tenu du prix ridicule de ces lames de scie diamantées, je ne vois plus l'intérêt de la technique antique de la tranche. Tu commandes sur ebay, moins de 10€ transport compris, trois jours après tu as la lame dans ta boîte aux lettres et tu ne te casses pas la tête. Et en plus ça marche dix fois mieux et c'est trois fois moins sale.

     

    Pour les plateaux la question est plus ouverte. J'ai testé plusieurs principes.

     

    Le plus élégant et efficace fait appel à une cloche très précise (récupérée sur un magnétoscope professionnel à la décharge, mais on aurait pu la tourner). La cloche est posée sur 3 patins téflon, et elle tourne sur sa piste intérieure entre deux roulements à billes nus et un axe de moteur garni de caoutchouc. Par trois points il passe un cercle et un seul, ça tourne donc très rond sur un axe virtuel et c'est ultra-simple. Le seul problème à l'usage, c'est qu'il est impossible d'installer un bac de récupération des boues de doucissage, ce qui s'avère redhibitoire, sauf usage unique.

     

    J'ai fait une autre machine en réutilisant un axe et des plateaux de disque dur, parfaits, que j'entraine avec un jeu de courroies lisses et carrées. L'ensemble est monté flottant sur un bac de récupération d'eau, les courroies étant tendues par un ressort. La précision est remarquable, c'est celle du disque dur. Les vibrations du moteur sont parfaitement filtrées. A l'usage, ça marche très bien MAIS la puissance que peuvent transmettre les courroies est trop faible quand on arrive au polissage, et la surface utilisable sur les disques durs est vraiment trop exigüe. De plus, ça utilise des abrasifs en poudre que je suis en train d'abandonner. J'ai néanmoins réalisé mes premiers polissages avec ça, et j'ai beaucoup appris.

     

    Finalement, j'ai construit une machine à architecture classique pour les plateaux de 6 pouces, avec un axe tourné entre pointes pour la meilleure précision possible, sur deux roulements ETANCHES, et entrainé par une courroie crantée de récupération, à un seul étage. Le moteur est à courant continu, récupéré d'un servo de chariot d'imprimante, très silencieux et sans vibration. Il y a un bac de récupération, genre tupperware, le trou relevé autour de l'axe ayant été formé au pistolet à air chaud. Je me suis décidé à faire un véritable outil de qualité, qui pourra servir comme machine à affuter et à polir toutes sortes de choses.

     

    Si l'on n'a pas de tour, et même avec, l'option consistant à acheter sur ebay une machine lapidaire d'amateur INLAND toute faite à +- 200$ + port, disques diamantés inclus, me parait parfaitement rationnelle. La machine n'est rien d'autre qu'un moteur étanche à fort couple monté en axe direct, dans un bac en plastique faisant récupérateur. Sur ce principe mécanique, la machine est forcément assez précise (elle est quand même faite pour ça!), et beaucoup de problèmes sont résolus (variateur, goutte à goutte, etc...). De plus le moteur peut basculer pour scier. Et vu le cours du dollar, c'est très compétitif, même par rapport à ma solution 100% récup'. Attention à commander en 220V...

     

    Amicalement,

    Marc

     

    PS: Le touret, c'est pas bête, parce qu'ils ne sont pas chers et généralement bien équilibrés. Mais ils sont faits pour tourner à 3500 t/m à faible couple, alors que pour les plateaux diamantés de 6" sous eau il faut plutôt 450 à 500 t/m à fort couple. Mais pour scier, c'est peut-être parfait, surtout si par chance l'axe est de 1/2 pouce...

  4. Bonjour Daniel, Michel et tous!

     

    J'ai acheté un kit d'abrasifs en poudre pour tailler un miroir de télescope, car c'est la seule source d'abrasifs en quantité raisonnable accessible à un amateur, et que l'achat au détail des quelques granulométries nécessaires s'avérait plus coûteux. J'en ai eu pour 140 € TTC environ.

     

    J'ai pu constater que l'utilisation était TRES salissante, et que le problème de la contamination des abrasifs et des outils n'était pas une vue de l'esprit. Après une séance de travail, je sens souvent des grains d'abrasifs sous mes dents! Comme je n'ai pas des comportements spécialement aberrants, je me dis que s'ils sont capables d'arriver là, c'est qu'ils peuvent se glisser absolument partout, dans les roulements à billes, dans les guides prismatiques des machines, sur les plateaux de polissage, etc... C'est un vrai problème.

     

    Avec les plateaux diamantés, le problème est très, très simplifié. C'est infiniment plus propre. C'est aussi plus efficace, et somme toute deux fois plus économique environ: 3 plateaux 6 pouces à 18 $ (en 260 ou 360 dégrossissage, 600 doucissage, 1200 ou 1500 prépolissage) + un kit de 5 garnitures de polissage spécial quartz ULTRALAP SPECTRA à 9,95 $ + transport 11 $.

     

    Les plateaux vendus sont des lames d'acier à ressort de 1 mm, très planes par elles-même, mais qui nécessitent un support pour éviter un fléchissement sous charge. Les supports assurent l'équerrage et le soutien, mais la planéité est fournie par le plateau diamanté lui-même, ce qui nous ôte un souci.

     

    Je ne suis pas en mesure aujourd'hui de conseiller définitivement ces matériels modernes, parce que je n'ai pas encore fait les tests de planéité, mais à voir la qualité des plateaux vendus, je pense que c'est au moins aussi bien que ce que je peux faire avec mon tour.

     

    Contrairement à l'intuition, le facettage des gemmes est peut être plus exigeant que le polissage optique, parce que la pierre à tailler est maintenue en position fixe, et on ne peut compter que sur les parfaits équerrage et planéité du plateau pour obtenir ces facettes minuscules qui se raccordent parfaitement en un même point. Les constructeurs de machines à facetter et les amateurs sur le web argumentent beaucoup sur ce point. En optique la pièce est libre sur le plateau, qui peut osciller légèrement sans grande conséquence...

     

    Amicalement,

    Marc

  5. Bonjour à tous,

     

    Je précise mes sources d'approvisionnement: ebay France, faire une recherche appronfondie sur tous les pays, toutes les monnaies, avec les mots clés "(lapidary,lapidaire) (diamond,diamant) (blade,lap,disk,lame,plateau)".

     

    Les fournisseurs sont principalement américains et australiens, de temps en temps thaïlandais, les fabricants sont surtout chinois et indiens.

     

    Les lames de découpe font 4, 5 ou 6 pouces de diamètre, et plus. Elles se montent normalement sur des scies lapidaires spéciales.

     

    J'ai utilisé une lame extra-mince de 4 pouces, pour quelques euros, que j'ai monté sur la broche de ma perceuse/fraiseuse, avec un axe tourné spécialement, pour être aussi précis que possible. La lame tourne donc dans un plan horizontal. C'est plus commode, à mon avis, pour contrôler les angles de coupe, à partir de la table de la machine ou d'un plan rapporté que l'on peut régler parallèle à la lame, avec un comparateur. L'inconvénient est qu'il faut arroser abondamment pendant la coupe, et que dans ce cas, rien n'est prévu pour recueillir l'eau. Il y en a partout et il faut faire un peu attention à protéger le matériel des abrasifs balladeurs.

     

    Selon des conseils trouvés sur Internet, je tourne à 3500 T/m environ.

     

    Daniel, attention, ce que tu trouveras en grande surface de bricolage n'a rien à voir! Les diamètres sont de quelques cm seulement, et les lames beaucoup plus épaisses. De plus, la couche de diamant se délite très vite sur le quartz. Dans les lames lapidaires, le diamant est en quelque sorte serti dans des encoches pratiquées sur la circonférence de la lame, qui est très mince (0,25 mm). Il y a aussi des lames à diamant fritté dans la masse de la lame, un peu plus chères.

     

    Amicalement,

    Marc

  6. Bonjour au forum,

     

    Pour compléter la présentation de Jean, voici le LOMO BIOLAM avec un tube à dessiner, acheté à la société SLAVA vers 1985 à un prix dérisoire et non significatif : à mon avis, SLAVA était une couverture du KGB, ils avaient l'air tout étonnés qu'on vienne leur acheter quelque chose! :lol:

     

    J'ai donc sauté sur tous les accessoires disponibles à ce moment, à peu près la même chose que Jean:

    Ensemble de contraste de phase, condenseur fond noir à immersion, condenseur aplanétique à décentrement, objectifs apochromatiques (excellents!), oculaires divers, tube à dessiner et dispositif d'observation simultanée. A l'époque, je n'avais pas pu avoir la tête trinoculaire, et ce manque a été la seule raison de mon évolution plus tard vers un autre microscope plus moderne.

     

    Le tube à dessiner montré ci-dessous permet soit de faire apparaitre la feuille de papier et le dessin dans le champ observé, soit de projeter l'image sur la feuille de papier. On dispose des réglages de contraste, de focalisation et d'une plage de correction du grandissement relatif, pour faire coincider une image avec un dessin déjà commencé.

     

    Un excellent accessoire, bien conçu et bien construit, comme tout le reste du microscope, qui reste une excellente affaire bien que les prix soient en train de monter très vite ($ 485 neuf sur ebay avec une tête binoculaire, une surplatine et un éclairage simple).

     

    LOMO BIOLAM avec tube à dessiner

     

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    Vu sous un autre angle.

     

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    La surplatine est d'origine NIKON. Le pied a été fraisé par moi à l'avant pour laisser la place à un bricolage sauvage.

     

    En résumé, un excellent microscope d'amateur, robuste, d'architecture très pertinente, modulaire, équipé d'un miroir (ce qui est à mon avis un bon point), et basé sur tous les standards les plus répandus (tube de 160mm, queue d'aronde pour fixation de la tête Ø41,5mm comme Zeiss, condenseurs Ø37mm, filtres Ø33mm). La seule petite réserve porte sur les oculaires. Ils sont bons, mais leur champ est plutôt étroit. C'est facile à changer, quand on sait qu'ils sont du type compensateur (ils corrigent les abérrations résiduelles des objectifs).

     

    Bonnes observations!

    Marc Peltier

  7. Bonjour vous tous,

     

    Heureux de vous accueillir chez moi. J'habite depuis cette année en résidence principale ce qui était jusqu'alors une maison de campagne. J'ai installé la microscopie dans mon bureau, avec un petit peu de place, quel bonheur! Pensez, j'étais parisien, avant!

     

    Tout n'est pas encore optimisé, loin de là, mais ça va. L'armoire sert à masquer un peu le désordre de tous les petits accessoires, et elle abrite aussi les livres de microscopie.

     

     

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    De l'autre côté, la partie bureau avec l'ordinateur et des rangements.

     

    Et de l'autre côté de la fenètre, un jardin et un petit bois pour trouver quelque chose à se mettre sous l'oeil...

     

    Amicalement,

     

    Marc

  8. Bonjour le forum,

     

    Voici un microscope qu'on ne trouve guère en Europe, semble-t-il. Mais comme on en voit passer quelques uns sur ebay, la description peut vous intéresser.

     

    Il s'agit d'un microscope de recherche des années 90 assez répandu dans les labos américains. Il porte la marque prestigieuse Leica, mais il a été fabriqué à Buffalo aux U.S.A. On voit aussi son petit frère le 410 sous la marque Reichert.

     

    Je l'ai acheté sur ebay il y a trois ans. Il était vendu comme "CAS System microscope". Le microscope était effectivement intégré à un système automatique d'analyse d'image qui comportait des capteurs numériques de position sur la platine, et une tête d'acquisition d'image sous la tête binoculaire comportant deux cubes séparateurs, des filtres dichroïdes à bande étroite et deux caméras CCD monochromes à haute sensibilité SONY.

     

    Je pense qu'il s'agissait d'un système de comptage cellulaire automatique en fluorescence. Les étiquettes "CAS Cell analysis systems Inc." recouvraient les marques Leica, ce qui m'a permis d'obtenir l'ensemble à bon compte, personne n'ayant vu un Leica passer.

     

    J'ai démonté tout ce qui n'était pas microscope, les règles numériques équipent maintenant mon tour à métaux, et les précieuses pièces d'optique finiront sûrement dans un bricolage fumant...

     

    Il s'agit d'un microscope de recherche assez complet équipé d'optiques corrigées à l'infini. Les rayons lumineux sortant de l'objectif sont parallèles, dans un espace appelé "chemin infini" qui peut varier en longueur arbitrairement sans rien changer aux caractéristiques de l'image. Le faisceau est ensuite rendu à nouveau convergent grace à une groupe optique appellé "tube lens" ou "lentille de Telan". On se retrouve ensuite avec un microscope composé classique, dont la longueur de tube est spécifique au constructeur ( de 180 à 250 mm).

     

    Après trois ans de pratique, je trouve cette formule très intéressante pour l'amateur, car on peut expérimenter en insérant dans la zone "infinie" du faisceau toutes sortes de bricolages, sans modifier la formation de l'image ni même la focalisation. La formule a été inventée pour celà. L'architecture du microscope est d'ailleurs surprenante, puisqu'elle exploite cette caractéristique en ne déplaçant pour la focalisation que la tourelle d'objectifs. C'est le chemin infini qui change de longueur. La platine et la tête trinoculaire sont donc fixes, solidaires du bâti, avec évidemment une rigidité "béton".

     

    Vue d'ensemble du Leica 420 avec les accessoires "maison"

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    1 : Boutons de réglages en façade, de gauche à droite

    réglage de la tension d'alimentation de la lampe halogène 100w

    Réglage de la focalisation du collecteur de lampe

    Insertion d'un filtre diffuseur au niveau du diaphragme de champ

    Réglage du diaphragme de champ.

     

    2 : Affichage numérique de la tension de la lampe halogène

     

    3 : Boite à lumière avec lampe halogène 12V / 100 w. L'éclairage de Köhler est bien conçu, puisque même l'objectif de 4x est bien éclairé sur tout le champ, ce qui est rare. Les 100W donnent une réserve de puissance lumineuse permettant de passer à travers tous les filtres polarisants et obturateurs de phase imaginables, mais en fond clair c'est évidemment insoutenable. Une batterie de 3 roues de 6 filtres chacune permet de moduler la puissance lumineuse. Tous ces filtres dont beaucoup semblent dichroïques doivent correspondre à des caractéristiques précises, mais je n'ai pas la documentation. J'ai regroupé tous les gris neutres sur une même roue et je ne me sers que de celle-là.

     

    4 : Tourelle amovible sur queue d'aronde à six objectifs, tous planachromats

    4x Reichert

    6x 0.20 Nachet

    10x 0.25 Leica

    20x 0.50 Leica

    40x 0.66 Leica

    100x 1.25 Leica immersion à huile.

    J'ai fabriqué une autre tourelle avec 4 positions pour des objectifs d'observation épiscopique sans lamelle.

     

    5 : Illuminateur épiscopique d'origine Olympus. Je l'ai acheté sur ebay cassé, et donc pour rien. Toute la partie arrière avec la boite à lumière manquait. J'ai tourné une petite bague pour porter une LED 5mm de 8000 mcd, à titre d'essai, et les résultats ont été si bons que j'en suis resté là. L'ensemble s'insère dans le chemin infini, et il n'y a même pas besoin de refocaliser! J'ai dû simplement adapter les queues d'aronde circulaires entre les standard Leica et Olympus.

     

    6 : Analyseur de polarisation orientable "maison". J'ai profité de la présence d'une fente ad-hoc dans l'illuminateur Olympus pour me fabriquer un tiroir pour un analyseur de polarisation, réglable en orientation.

     

    7 : Adaptateur photo "maison". J'ai couplé sur la sortie de la tête trinoculaire, par une pièce tournée en alu, un tube qui faisant partie d'un ensemble bizarre d'orientation de faisceau, comprenant trois prismes sur une glissière, et de marque GS. Sans doute extrait d'un appareil industriel. Il y avait tout ce qu'il faut pour mettre un oculaire "de projection" (en fait un oculaire de jumelles!) au bon endroit. Toujours ebay...

     

    8 : APN Canon PowerShot A80. Il y sûrement beaucoup de très bons APN, mais celui-là dispose d'une bague à baïonette porte-accessoire solide car indépendante de l'objectif, et d'un écran de visée orientable super pratique dans ce cas. Il dispose de tous les réglages manuels possibles et peut se piloter depuis un ordinateur via son câble USB. De plus, il est exempt des artefacts en cercles concentriques qui affectent la plupart des APN dotés de lentilles asphériques taillées en CFAO, quand ils sont utilisés sur un microscope.

     

    Une vue de l'adaptation APN

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    La conception de l'ensemble du microscope est manifestement influencée par la méthode de l'analyse de la valeur. La qualité de l'image et l'ergonomie sont irréprochables, mais quand on démonte la bête, on est surpris de voir que là où ça ne sert à rien et où ça ne se voit pas, c'est brut de fonderie! La mise au point est faite par une simple came qui pousse la potence porte-objectifs! Bon, ça marche impec, mais quand même! C'est toute une philosophie qui s'exprime là. Rien à voir avec un beau Leitz, Zeiss ou Reichert Autriche, où chaque pièce est un chef d'oeuvre de mécanique de précision parfaitement finie... Bref, c'est un microscope américain...

     

    Au total, je ne regrette pas cet achat, parce que c'est un microscope très pratique et maintenant très complet. Je passe très rapidement d'une méthode d'observation à une autre, j'ai tout sous la main et une excellente image tout le temps.

     

    Amicalement,

    Marc Peltier

  9. Ou comment transformer de la mauvaise musique en belles images:

     

    Prendre un CD ou un CD-Rom bien naze

     

    Le mettre au micro-ondes

     

    Cuire environ une seconde (juste le temps d'entendre "frzzz")*

     

    Servir immédiatement à la sauce COL ou polarisée, selon les goûts.

     

    Bon appétit!

     

    Et bonnes fêtes de fin d'année à tous!

     

    Marc

     

    *Attention, ça change le son...

     

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  10. Bonjour le forum,

     

    Je me souviens avoir essayé il y a longtemps une infusion de tabac pour immobiliser de petits copépodes. Ca marchait bien: ils arrétaient de nager, mais ils trémulaient un peu des antennes.

     

    Ca m'a conforté dans mon statut de non-fumeur!

     

    Amicalement,

     

    Marc

  11. Bonjour le forum,

     

    Voici un microscope qu'on ne trouve guère en Europe, semble-t-il. Mais comme on en voit passer quelques uns sur ebay, la description peut vous intéresser.

     

    Il s'agit d'un microscope de recherche des années 90 assez répandu dans les labos américains. Il porte la marque prestigieuse Leica, mais il a été fabriqué à Buffalo aux U.S.A. On voit aussi son petit frère le 410 sous la marque Reichert.

     

    Je l'ai acheté sur ebay il y a trois ans. Il était vendu comme "CAS System microscope". Le microscope était effectivement intégré à un système automatique d'analyse d'image qui comportait des capteurs numériques de position sur la platine, et une tête d'acquisition d'image sous la tête binoculaire comportant deux cubes séparateurs, des filtres dichroïdes à bande étroite et deux caméras CCD monochromes à haute sensibilité SONY.

     

    Je pense qu'il s'agissait d'un système de comptage cellulaire automatique en fluorescence. Les étiquettes "CAS Cell analysis systems Inc." recouvraient les marques Leica, ce qui m'a permis d'obtenir l'ensemble à bon compte, personne n'ayant vu un Leica passer.

     

    J'ai démonté tout ce qui n'était pas microscope, les règles numériques équipent maintenant mon tour à métaux, et les précieuses pièces d'optique finiront sûrement dans un bricolage fumant...

     

    Il s'agit d'un microscope de recherche assez complet équipé d'optiques corrigées à l'infini. Les rayons lumineux sortant de l'objectif sont parallèles, dans un espace appelé "chemin infini" qui peut varier en longueur arbitrairement sans rien changer aux caractéristiques de l'image. Le faisceau est ensuite rendu à nouveau convergent grace à une groupe optique appellé "tube lens" ou "lentille de Telran". On se retrouve ensuite avec un microscope composé classique, dont la longueur de tube est spécifique au constructeur ( de 180 à 250 mm).

     

    Après trois ans de pratique, je trouve cette formule très intéressante pour l'amateur, car on peut expérimenter en insérant dans la zone "infinie" du faisceau toutes sortes de bricolages, sans modifier la formation de l'image ni même la focalisation. La formule a été inventée pour celà. L'architecture du microscope est d'ailleurs surprenante, puisqu'elle exploite cette caractéristique en ne déplaçant pour la focalisation que la tourelle d'objectifs. C'est le chemin infini qui change de longueur. La platine et la tête trinoculaire sont donc fixes, solidaires du bâti, avec évidemment une rigidité "béton".

     

    Vue d'ensemble du Leica 420 avec les accessoires "maison"

     

    1 : Boutons de réglages en façade, de gauche à droite

    réglage de la tension d'alimentation de la lampe halogène 100w

    Réglage de la focalisation du collecteur de lampe

    Insertion d'un filtre diffuseur au niveau du diaphragme de champ

    Réglage du diaphragme de champ.

     

    2 : Affichage numérique de la tension de la lampe halogène

     

    3 : Boite à lumière avec lampe halogène 12V / 100 w. L'éclairage de Köhler est bien conçu, puisque même l'objectif de 4x est bien éclairé sur tout le champ, ce qui est rare. Les 100W donnent une réserve de puissance lumineuse permettant de passer à travers tous les filtres polarisants et obturateurs de phase imaginables, mais en fond clair c'est évidemment insoutenable. Une batterie de 3 roues de 6 filtres chacune permet de moduler la puissance lumineuse. Tous ces filtres dont beaucoup semblent dichroïques doivent correspondre à des caractéristiques précises, mais je n'ai pas la documentation. J'ai regroupé tous les gris neutres sur une même roue et je ne me sers que de celle-là.

     

    4 : Tourelle amovible sur queue d'aronde à six objectifs, tous planachromats

    4x Reichert

    6x 0.20 Nachet

    10x 0.25 Leica

    20x 0.50 Leica

    40x 0.66 Leica

    100x 1.25 Leica immersion à huile.

    J'ai fabriqué une autre tourelle avec 4 positions pour des objectifs d'observation épiscopique sans lamelle.

     

    5 : Illuminateur épiscopique d'origine Olympus. Je l'ai acheté sur ebay cassé, et donc pour rien. Toute la partie arrière avec la boite à lumière manquait. J'ai tourné une petite bague pour porter une LED 5mm de 8000 mcd, à titre d'essai, et les résultats ont été si bons que j'en suis resté là. L'ensemble s'insère dans le chemin infini, et il n'y a même pas besoin de refocaliser! J'ai dû simplement adapter les queues d'aronde circulaires entre les standard Leica et Olympus.

     

    6 : Filtre polarisant orientable "maison". J'ai profité de la présence d'une fente ad-hoc dans l'illuminateur Olympus pour me fabriquer un tiroir pour un analyseur de polarisation, réglable en orientation.

     

    7 : Adaptateur photo "maison". J'ai couplé sur la sortie de la tête trinoculaire, par une pièce tournée en alu, un tube qui faisant partie d'un ensemble bizarre d'orientation de faisceau, comprenant trois prismes sur une glissière, et de marque GS. Sans doute extrait d'un appareil industriel. Il y avait tout ce qu'il faut pour mettre un oculaire de projection au bon endroit. Toujours ebay...

     

    8 : APN Canon PowerShot A80. Il y sûrement beaucoup de très bons APN, mais celui-là dispose d'une bague à baïonette porte-accessoire solide car indépendante de l'objectif, et d'un écran de visée orientable super pratique dans ce cas. Il dispose de tous les réglages manuels possibles et peut se piloter depuis un ordinateur via son câble USB. De plus, il est exempt des artefacts en cercles concentriques qui affectent la plupart des APN dotés de lentilles asphériques taillées en CFAO, quand ils sont utilisés sur un microscope.

     

    Une vue de l'adaptation APN

     

     

    La conception de l'ensemble du microscope est manifestement influencée par la méthode de l'analyse de la valeur. La qualité de l'image et l'ergonomie sont irréprochables, mais quand on démonte la bête, on est surpris de voir que là où ça ne sert à rien et où ça ne se voit pas, c'est brut de fonderie! La mise au point est faite par une simple came qui pousse la potence porte-objectifs! Bon, ça marche impec, mais quand même! C'est toute une philosophie qui s'exprime là. Rien à voir avec un beau Leitz, Zeiss ou Reichert Autriche, où chaque pièce est un chef d'oeuvre de mécanique de précision parfaitement finie... Bref, c'est un microscope américain...

     

    Au total, je ne regrette pas cet achat, parce que c'est un microscope très pratique et maintenant très complet. Je passe très rapidement d'une méthode d'observation à une autre, j'ai tout sous la main et une excellente image tout le temps.

     

    Amicalement,

    Marc Peltier

  12. Bonjour au forum,

     

    Pour compléter la présentation de Jean, voici le LOMO BIOLAM avec un tube à dessiner, acheté à la société SLAVA vers 1985 à un prix dérisoire et non significatif : à mon avis, SLAVA était une couverture du KGB, ils avaient l'air tout étonnés qu'on vienne leur acheter quelque chose! :lol:

     

    J'ai donc sauté sur tous les accessoires disponibles à ce moment, à peu près la même chose que Jean:

    Ensemble de contraste de phase, condenseur fond noir à immersion, condenseur aplanétique à décentrement, objectifs apochromatiques (excellents!), oculaires divers, tube à dessiner et dispositif d'observation simultanée. A l'époque, je n'avais pas pu avoir la tête trinoculaire, et ce manque a été la seule raison de mon évolution plus tard vers un autre microscope plus moderne.

     

    Le tube à dessiner montré ci-dessous permet soit de faire apparaitre la feuille de papier et le dessin dans le champ observé, soit de projeter l'image sur la feuille de papier. On dispose des réglages de contraste, de focalisation et d'une plage de correction du grandissement relatif, pour faire coincider une image avec un dessin déjà commencé.

     

    Un excellent accessoire, bien conçu et bien construit, comme tout le reste du microscope, qui reste une excellente affaire bien que les prix soient en train de monter très vite ($ 485 neuf sur ebay avec une tête binoculaire, une surplatine et un éclairage simple).

     

    LOMO BIOLAM avec tube à dessiner

     

    post-1-1136663181_thumb.jpg

     

    Vu sous un autre angle.

     

    post-1-1136663227_thumb.jpg

    La surplatine est d'origine NIKON. Le pied a été fraisé par moi à l'avant pour laisser la place à un bricolage sauvage.

     

    En résumé, un excellent microscope d'amateur, robuste, d'architecture très pertinente, modulaire, équipé d'un miroir (ce qui est à mon avis un bon point), et basé sur tous les standards les plus répandus (tube de 160mm, queue d'aronde pour fixation de la tête Ø41,5mm comme Zeiss, condenseurs Ø37mm, filtres Ø33mm). La seule petite réserve porte sur les oculaires. Ils sont bons, mais leur champ est plutôt étroit. C'est facile à changer, quand on sait qu'ils sont du type compensateur (ils corrigent les abérrations résiduelles des objectifs).

     

    Bonnes observations!

    Marc Peltier

     

    Bonjour !

     

    Je suis content que tu sois, au même titre que moi content de ce microscope , qui était effectivement à l'époque une affaire incroyable. J'étais même allé chez SLAVA, à BUC pour voir l'importateur, et effectivement il y avait dans ces bureaux une atmosphère de roman d'espionnage ! Contrairement à toi, j'avais pu avoir la tête trino, mais pas le tube à dessiner ! Il fallait guetter les livraisons en provenance de ...Léningrad, ces livraisons étaient sporadiques et fantaisistes!

    En attendant leur matériel était vendu à un prix dérisoire; ce qui les intéressait était de récupérer des devises !

    Je suis comme toi convaincu que le miroir apporte un plus en matière de possibilités d'éclairage !

    J'ai acheté il y a peu une paire d'oculaires WF chez BRESSER, qui ont d'autre accessoires LOMO

     

     

    Bien à toi Jean

    :rolleyes:

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