Aller au contenu

Frédéric de Ville

Membre confirmé
  • Compteur de contenus

    27
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Frédéric de Ville

  1. Bonjour à tous,

     

    Voici quelques exemples d'acritarches du groupe des Polygonomorphitae (Définition ici) du genre Veryhachium.

     

    Le genre Veryhachium a été défini la première fois en 1954 par DEUNFF (*) pour englober un groupe de microfossiles du Paléozoïque (550 Ma à 250 Ma), décrits dans des sédiments d'Angleterre et de France. Puis il a été redéfini par SARJEANT et STANCLIFF en 1994 (**).

     

    Ce genre inclut des micro-organismes fossiles planctoniques, composés de matière organique, avec une vésicule creuse, une surface lisse ou granuleuse, de forme triangulaire ou polygonale, avec 1 à 8 processus creux, lisses ou granuleux, pointus, longs et fréquemment courbés et sans ramifications.

    __________________________________________

    Spécimens présentés ici

     

    Origine: Coupe du Plan Incliné de Ronquières (Belgique) et un sondage à l'Ouest de la Libye.

    Age estimé: Dans le Dévonien moyen, plus précisément du Givétien (+-380-385 Ma)

    Méthode d'extraction des spécimens hors de la roche: Voir partie 1 de la méthode expliquée ici pour les spécimens de Ronquières. Voir partie 2 et 3 (ici) pour les spécimens de Libye.

     

    Voici maintenant quelques spécimens de ce genre (en lumière transmise et au M.E.B.) dont les espèces me sont toujours incertaines.

     

    Veryhachium sp. (de Ronquières)

    post-539-1167603426_thumb.jpg

    Objectif 100x à immersion

    Microscope Reichert PolyVar Met

    Lumière transmise

     

    Veryhachium sp. (de Ronquières) altéré (empreintes de pyrites visibles) (Processus brisés rendant l'identification plus difficile)

    post-539-1167603446_thumb.jpg

    Objectif 100x à immersion

    Microscope Reichert PolyVar Met

    Lumière transmise

     

    Veryhachium sp. (de Libye)

    post-539-1167603467_thumb.jpg

    grossissement 2000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Veryhachium sp. (de Libye)

    post-539-1167603481_thumb.jpg

    grossissement 2500x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

     

    A bientôt

     

    Frédéric

     

    ___________________________________________

     

    Bibliographie

     

    * DEUNFF, J ; 1954 ; Veryhachium, genre nouveau d'Hystrichosphères du Primaire ; Compte rendu sommaire des séances de la Société géologique de France ; Vol. 13 ; pp. 305-306.

     

    ** STANCLIFFE, R. P. W. & SARJEANT, W. A. S ; 1994 ; The acritarchs genus Veryhachium Deunff 1954, emend Sarjeant and Stancliffe 1994: A taxonomic restudy and a reassessement of its constituent species ; Micropaleontology ; Vol. 40 ; n° 3 ; pp. 223-241.

  2. Bonjour à tous,

     

    Il ne s'agit pas encore d'une observation, mais plutôt d'un prélude à l’introduction de quelques messages qui devraient suivre. Car ces organismes ne sont pas forcément connus de tous. Alors voici une petite explication sur ces microscopiques organismes que sont les

     

    ACRITARCHES

     

    Légende (pour ce qui va suivre):

    - Ga = Milliard d’années

    - Ma = Million d’années

     

    Ce qui suit fait partie de ce que j’ai pu apprendre au cours de mes études. Il ne sera questions, dans cette introduction et dans les sujets qui vont suivre, que de spécimens du Paléozoïque inférieur à moyen (550 à 335 Ma). Et essentiellement du Devonien moyen (385-375 Ma).

     

    Pourquoi acritarche :

    --> du grec akritos (incertain ou confus), et de arche (origine).

    Il s’agit d’un groupe créé par W.R. Evitt en 1963 (*) pour rassembler tous les palynomorphes qui ont été laissés de côté dans les préparations palynologiques après avoir réalisé toutes les autres identifications. C’est une sorte, je dis bien une sorte, de groupe « poubelle » dans lequel on met tout fossile mal conservé dont l’identification n’est pas possible.

    Pour les classer, nous utilisons généralement des sous-groupes (d’après DOWNIE, EVITT et SARJEANT, 1963 [**]) qui sont fonction de la forme de ces micro-organismes.

    Nous parlons ainsi de :

    - Acanthomorphitae : Coque sphérique, appendices isolés, +- nombreux, simples ou branchus et qui rayonnent. post-539-1166025741.jpg

    - Polygonomorphitae : Coque polygonale, appendices isolés, peu nombreux, simples ou branchus. post-539-1166025782.jpg

    - Sphaeromorphitae : Coque sphérique, ornementation réduite ou absente. post-539-1166025800.jpg

    - Netromorphitae : Coque fusiforme (allongée), un ou plusieurs appendices à l’un ou aux deux pôles. post-539-1166025763.jpg

    - Diacromorphitae : Coque bipolaire, zone médiane lisse, pôles ornementés. post-539-1166025755.jpg

    - Pteromorphitae : Coque sphérique, membrane équatoriale soutenue ou non par des piliers. post-539-1166025790.jpg

    - Prismatomorphitae : Coque prismatique, arrêtes vives, prolongées ou non par des crêtes. post-539-1166025915.jpg

    - Oomorphitae : Coque ellipsoïdale, un seul pôle ornementé. post-539-1166025774.jpg

    - ... et il en existe encore beaucoup d’autres.

     

    Définition :

    Organisme unicellulaire à paroi organique.

    Les acritarches se présentent comme des vésicules de tailles comprises entre 20 et 100µm (exceptionnellement 1 à 500 µm) et dont la forme, très variable, peut aller de la sphère au cube.

    La surface est lisse, granulée, ou ornée d’expansions d’aspect et de disposition variés.

    La cavité centrale est fermée, ou communique avec l’extérieur par un pore, une déchirure en fente ou une ouverture ronde : le pylome.

     

    Origine

    Leur origine demeure incertaine. S’agit-il d’œufs ? d’algues planctoniques ? de dinoflagellés ? de propagule d’algue benthique ? de spores ? Pour l’instant, il semblerait qu’ils aient plus d’affinités avec les algues. Mais il s’agit d’un sujet qui est encore fort discuté dans le monde de la micropaléontologie. Qui sait ? Peut-être qu’un jour, quelqu’un trouvera la réponse à cette énigme.

     

    Distribution stratigraphique

    Les acritarches font partie des premiers organismes à apparaître sur Terre. Certains d’eutre-eux sont trouvés dans des sédiments et des roches datant du Précambrien (Période allant de 3,5 Ga à 565 Ma). Mais les premiers ont été datés de 1,4 Ga.

    Les dernières traces de leur existence semblent se trouver au début de l’Holocène (40.000 ans). Je dis semble car pour l’instant, rien de similaire n’a encore été trouvé actuellement dans des sédiments plus jeunes et dans la nature actuelle.

    Leur présence semble toutefois beaucoup plus marquée dans l’Ordovicien et le Silurien (de 500 à 405 Ma)

     

    Utilité

    En géologie, ces organismes sont fortement utilisé pour dater des roches du Paléozoïque inférieur à moyen (de 550 à 355 Ma). Nous parlons donc ici de biostratigraphie. Il est parfois possibles d’obtenir des biozones de l’ordre de 3 à 5 Ma. Bon,… ça parait beaucoup trop long pour la plupart des personnes, mais à l’échelle des temps géologiques, c’est une broutille. Pouvoir dater une roche à quelques Ma près est très intérressant.

    Ils servent également à déterminer le paléo-envirronement d'une localité dans les temps anciens, car ils sont exclusivement marins.

    De plus, leur morphologie varie en fonction de leur éloignement avec le rivage, ce qui nous permet de bien établir la proximité des terres à cet endroit à une époque bien précise.

     

    Ou en trouver ?

    Générallement dans des roches et sediments d’origine marine. Il faut donc les chercher dans des calcaires, argiles. Vous en trouverez très peu dans des grès, silex et dolomie.

     

    Comment les extraire ?

    Suivre le protocole décrit ici (voir la partie 1).

     

    Comment les observer ?

    Une fois la lame mince réalisée, un grossissement minimal de 1000X (oculaire 10x + objectif 100x) avec immersion dans l’huile de l’objectif sont nécessaire pour les observer convenablement.

    Il existe toutefois des exceptions, comme j’en ai eu l’incroyable chance cette année, de pouvoir en observer avec un grossissement de 15x, voir moins, tellement les spécimens que j’ai mis à jour sont énormes. Près de 600 µm rien que pour le corps central !!!! Visibles à l’œil nu !!! Des ultras géants pour les acritarches de l’époque (380 Ma). Même s’il existe d’autres très rares espèces de taille aussi importantes.

     

     

    Il ne faut pas croire que tout a déjà été découvert pour ce qui est des (micro-)organismes passés. On est loin du compte. ;)

     

     

    Bibliographie :

     

    * EVITT, W. R. ; 1963 ; A discussion and proposals concerning fossil dinoflagellates, hystrichospheres and acritarchs ; Proceedings of the National Academy of Science USA ; Vol. 49 ; pp. 158–164.

     

    ** DOWNIE, C., EVITT, W. R. & SARJEANT, W. A. S. ; 1963 ; Dinoflagellates, hystrichospheres and the classification of the acritarchs ; Stanford University Publications ; Geological Sciences ; Vol. 7 ; n°3 ; pp. 3–16.

    __________________________________________________________________

    __________________________________________________________________

     

    Alors à bientôt pour de nouvelles découvertes.

     

    Microscopiquement.

     

    Frédéric

  3. bonjour à tous,

     

    Tout d'abord de signale que cette technique ne peut être utilisée que par les personnes disposant d'un certain type de matériel que je vais vous énoncer ci-dessous.

     

    Alors,... ATTENTION!!!

     

    Ce genre de traitement DOIT être ABSOLUMENT réalisé sous hotte. Car cela demande la manipulation de produit DANGEREUX pour la santé. Et quand je dis hotte, je ne parle pas de hotte de cuisine. Il s'agit de hottes spéciales avec des vitres dont on peut venir modifier la hauteur pour éviter d'inhaler les vapeurs. Ces hottes fonctionnent en continu dans un laboratoire pour permettre un travail journalier continu.

     

    Il est indispensable de travailler en chaussures, pantalon, pull à longue manche, gants, lunettes de protection, et un tablier ignifugé et anti-attaque acide.

     

    Donc, à moins de disposer de ce genre de matériel, IL EST ABSOLUMENT INTERDIT DE FAIRE CELA DANS VOTRE CUISINE !!! Ce message est présenté ici afin de vous montrer comment il est procédé dans certains laboratoires pour extraire ces microfossiles.

    __________________________________________________________________________

    __________________________________________________________________________

     

    PARTIE 1

     

    Voici comment extraire rapidement la matière organique d'une roche et comment une lame palynologique est préparée.

     

    Le but est de dégager la matière organique du sédiment en dissolvant les particules minérales qui sont principalement des silicates.

     

    Le schéma récapitulatif reprenant les différentes étapes se trouve sur la figure ci-dessous.

     

    post-539-1166016863_thumb.jpg

     

    Après avoir rincé l'échantillon, on le concasse en petits fragments de 1-2mm de diamètre dans un creuset métallique et on homogénéise le tout. On effectue une pesée de 29g au centième de grammes. On rejette la poussière et on ne garde que les grains. Ensuite, on teste la roche à l'HCl pur 10%. Si le résultat est positif, on dissout l'échantillon broyé dans 250ml d'HCl pur 10% (pour éliminer la fraction carbonatée) pendant plus ou moins 24h. Après ce délai, on teste à l'HCl pur pour voir s'il n'y a pas de réaction résiduelle. S'il y en a, on laisse la préparation se dissoudre jusqu'à disparition de la réaction.

     

    La préparation passe deux fois à la centrifugeuse :

    - Une première fois pour éliminer l'acide chlorhydrique ;

    - Une deuxième fois pour éliminer le résidu d'HCl et rincer à l'eau le produit obtenu par l'attaque acide.

     

    Ensuite, la préparation, placée dans un flacon en PVC sur des rouleaux, est soumise à de l'HF 40% durant plus ou moins 17h pour dissoudre la silice et les autres particules minérales.

     

    ATTENTION, l'HF (Acide Fluoridrique) est mortel à partir d'une surface de peau recouverte équivalente à la paume d'une main. Il n'existe aucun baume, aucune technique pour se soigner à partir de ce moment.

     

    L'action des rouleaux sur le flacon permet à la réaction de l'attaque acide d'être plus efficace. On passe le produit obtenu à la centrifugeuse pour éliminer l'HF et les particules minérales dissoutes.

     

    Une fois cela fait, on ajoute l'équivalent de trois pastilles contenant chacune 10 925 +/- 500 spores de Lycopodes. Ces pastilles ont été préalablement dissoutes à l'HCl 10% avant d'être ajoutées à la préparation.

     

    Les Lycopodes vont nous permettre via une formule mathématique de faire une estimation du nombre total de chaque type de microfossiles présents dans 1 gramme de roche.

     

    On effectue un rinçage de la préparation, avec les Lycopodes et on lui fait subir un nouveau passage à la centrifugeuse, pour éliminer l'eau et ainsi obtenir un culot sec.

     

    Un troisième passage à la centrifugeuse dans les tubes en verre est nécessaire pour éliminer définitivement l'eau avant l'oxydation de la matière organique. Celle-ci est oxydée pour diminuer le taux de carbone et donc éclaircir et rendre plus transparents les spécimens.

     

    Pour réaliser cette opération, le résidu organique est placé pendant deux heures dans la solution de Schultz constituée de KClO3 et d'HNO3 + H2O (65% froid). Le résidu est filtré une première fois sur des tamis de 10 à 200 µm suivant le filtre pour éliminer le Schultz. La préparation est soumise à un bain d'HCl chaud pour défaire tous les morceaux restés agglomérés et est ensuite filtrée une deuxième fois avec le même type de filtre.

     

    Les lames sont préparées à partir de la fraction organique restée sur le tamis du filtre. Elle est déposée sur une lamelle couvre-objet avec la solution HEC (Hydroxyethylcellulose). Celle-ci va répartir la matière organique uniformément sur la lame, contrairement à l'eau qui concentre tout. Une fois la lamelle couvre-objet séchée, les lames sont réalisées en y fixant la lamelle avec une résine (Euparal).

     

    On obtient ainsi une lame-mince palynologique qui peut-être analysée au microscope en lumière transmise et réfléchie.

     

    Lorsque, malgré tout le traitement, les minéraux sont toujours en grand nombre, on prend le culot (= résidu de matière organique) obtenu après les diverses attaques chimiques, on le place sur une lentille de verre avec un peu d'eau, et on mélange très délicatement en réalisant de petits mouvements circulaires. Comme les minéraux qui restent dans la préparation sont plus lourds, ils restent au fond de la lentille de verre alors que la matière organique flotte.

     

    Ensuite, nous travaillons sous binoculaire et on prélève le matériel de travail à l'aide d'une pipette. Il est déposé sur une lamelle avec la solution HEC (Hydroxyethylcellulose) et les lames sont faites en fixant la lamelle avec l'Euparal sur une lame porte-objet.

     

    Et voici une lame palynologique prête à être observée au microscope.

    __________________________________________________________________________

    __________________________________________________________________________

     

    PARTIE 2

     

    Voici comment extraire la matière organique (de taille plus importante ou plus fragile) d'une roche et comment une lame palynologique est préparée. Il s'agit d'une technique prenant plus de temps, car la dissolution est plus lente.

     

    Les roches (ici des morceaux de l'ordre du centimètre, voir un peu plus) baignent dans un bain d'HF quasiment statique pendant plusieurs journées afin de ne pas fracturer les matières organiques (M.O.) les plus fragiles (avec appendices, ou les mégaspores). Cette attaque acide dure jusqu'à obtenir une dissolution complète des échantillons.

     

    Après avoir enlevé et neutralisé l'HF avec précaution (sans centrifugation et sans usage de pompe), les lames sont préparées à partir de la fraction organique restée sur le tamis du filtre. Elle est déposée sur une lamelle couvre-objet avec la solution HEC (Hydroxyethylcellulose). Celle-ci va répartir la matière organique uniformément sur la lame, contrairement à l'eau qui concentre tout. Une fois la lamelle couvre objet séchée, les lames sont réalisées en y fixant la lamelle avec une résine (Euparal).

     

    Et l'on obtient une lame palynologique prête à être étudiée au microscope.

    __________________________________________________________________________

    __________________________________________________________________________

     

    PARTIE 3

     

    Pour une observation au Microscope Electronique à Balayage (M.E.B.)

     

    Même chose que ci-dessus, sauf que les plus gros spécimens sont selectionné via un tri est effectué dans le résidu original sous binoculaire à l'aide d'une pipette. Ces spécimens sont pris individuellement et placés sur du papier carbone (papier collant double face) lui-même disposé sur un support pouvant aller dans un M.E.B.

     

    A l'aide d'une « ombreuse », on recouvre la lame d'une couche d'or ou d'argent de quelques nanomètres d'épaisseur. Ces métaux réfléchissent mieux les électrons que la matière organique. On obtient ainsi une lame prête à être étudiée au M.E.B. Le porte-objet avec les spécimens sont placés dans la chambre de photographie, et le vide y est effectué.

     

    Ensuite, ... bonjour la séance photo. ;)

     

    Techniquement.

     

    Frédéric

  4. Bonjour à vous tous,

     

    Après avoir fait quelques petites recherches sur certains forums spécialiés (bien que celui-ci le soit déjà :D ), j'ai demandé une identification d'un spécimen de coléoptère à des personnes qui les connaissent mieux que moi. Voici donc le résultat de mes observations et de leurs conclusions:

     

    Alors voici la petite histoire:

     

    Photos réalisées au microscope à balayage électronique (M.E.B.) d'un spécimen de coléoptère que j'ai trouvé à la surface de l'eau d'un récipient laissé ouvert pendant quelques jours par inadvertance.

     

    Longueur: approximativement 2.8mm.

    Couleur de carapace: entièrement noire;

    Couleur de l'abdomen: blanchâtre avec liaison entre les différents segments de celui-ci de couleur orange pâle. il pourrait s'agir d'un abdomen distendu par l'immersion dans le liquide , ou encore d'un individu immature (?)

    Lieu de la "découverte": un récipient rempli d'eau dans la pièce d'un bâtiment universitaire situé à proximité d'un bois.

     

    Malheureusement, les pattes étaient mal positionnées et je n'ai pu réussir de beaux clichés. Et, tête en l'air que je suis, j'ai oublié de prendre des clichés au binoculaire avant de l'observer au M.E.B. L'abdomen a commencé à se détacher lors de la mise en place sur le papier carbone (papier collant double face).

     

    Avant observation au M.E.B, Spécimen recouvert d'une fine couche d'or de quelques atomes (=phase d'ombrage) pour permettre une meilleure réflexion des électrons envoyés sur le spécimen.

     

    Mise sous vide de la chambre d'exposition ou est disposé le coléoptère pour les prises de vues.

     

    Identifiaction la plus souvent nommée:

    GENRE: Throscidae ESPECE: Trixagus

     

    Identification secondaire et non sure:

    GENRE: Eucmenidae

     

    Voici donc les photos prises au Microscope Electronique à Balayage (M.E.B.)

     

    Coléoptère: Vue générale (avec abdomen se détachant)

    post-539-1164584424_thumb.jpg

    grossissement: 33x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue générale latérale (avec abdomen se détachant)

    post-539-1164584446_thumb.jpg

    grossissement: 35x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue générale de la partie "dorsale"

    post-539-1164584491_thumb.jpg

    grossissement: 40x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Voici maintenant quelques clichés de la tête.

     

    Coléoptère: Vue latérale de la tête

    post-539-1164584714_thumb.jpg

    grossissement: 170x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue détaillée des ocelles

    post-539-1164584788_thumb.jpg

    grossissement: 370x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue de face de la tête

    post-539-1164584745_thumb.jpg

    grossissement: 130x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue latérale de la tête + antenne

    post-539-1164585072_thumb.jpg

    grossissement: 230x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Vues détaillées d'une antenne.

     

    Coléoptère: Vue détaillée de l'antenne

    post-539-1164585337_thumb.jpg

    grossissement: 500x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue détaillée de l'ornementation de l'antenne

    post-539-1164585355_thumb.jpg

    grossissement: 1000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue détaillée de l'ornementation de l'extrêmité de l'antenne

    post-539-1164585367_thumb.jpg

    grossissement: 750x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Quelques gros plans aux niveaux de l'abdomen

     

    Coléoptère: Vue générale de l'abdomen (il est possible d'observer la segmentation de ce dernier)

    post-539-1164585715_thumb.jpg

    grossissement: 70x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue détaillée de l'abdomen (deux bouts de segmentations sont visibles dans les coins inférieur gauche et supérieur droit)

    post-539-1164585684_thumb.jpg

    grossissement: 500x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Quelques gros plans aux niveaux des éllitres

     

    Coléoptère: Vue légèrement détaillée des éllitres (Remarquez le paralléllisme des trous qui se situent dessus)

    post-539-1164586101_thumb.jpg

    grossissement: 70x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue détaillée d'une éllitre et de la pilosité de celle-ci

    post-539-1164586116_thumb.jpg

    grossissement: 500x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Quelques détails au niveau des pattes et des yeux.

     

    Coléoptère: Vue générale des pattes

    post-539-1164586338_thumb.jpg

    grossissement: 100x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptère: Vue détaillée des poils des pattes

    post-539-1164586353_thumb.jpg

    grossissement: 1000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Coléoptèrement.

     

    Frédéric

  5. Bonjour à tous,

     

    Voici une mégaspore trouvée dans une roche argilo-gréseuse d'un sondage en Libye. Cette roche a été datée du Givétien (380 Ma) à l'aide de différentes espèces dites "marqueurs" de cette époque.

     

    La roche a été traitée de la manière suivante:

    - Attaque à l'HF 40% de manière statique de l'échantillon pendant 4 jours afin de ne plus avoir que la matière organique présente dans l'échantillon de roche.

    - Neutralisation de l'acide.

    - Première filtration à 150 µm pour retenir les plus grosses particules de matière organique.

    - Deuxème filtration à 9 µm pour retenir cette fois les spores nécessaires à la datation et d'éventuels autres organismes (continentaux et/ou marins)

     

    Préparation et étude du spécimen:

    - Sélection du spécimen parmi toute la matière organique obtenue sous binoculaire à l'aide d'une micropipette.

    - Pose du spécimen sur papier carbone (papier collant double face). Papier carbone (arrière plan des photos) préalablement réparti sur un plot spécial pour Microscope Electronique à Balayage (M.E.B.).

    - Ombrage du spécimen avec de l'or (= recouvrement du spécimen par fine pellicule d'or de quelques atomes d'épaisseur) afin d'obtenir de meilleures images au M.E.B.

    - Etude au M.E.B.

     

    Identification:

    Heliotriletes longispinosus Fuglewicz et Prejbisz 1981

     

    Référence:

    FUGLEWICZ R. et PREJBISZ A. ; 1981 ; Devonian Megaspores from NW Poland ; Acta Palaeontologica Polonica ; Panstwowe Wydawnictwo Naukowe ; Warsaw (Poland) ; vol. 6 ; n°1 ; pp. 55-72, 6 pl.

     

    Description

    - Mégaspore trilète de forme presque circulaire.

    - La marque trilète est délimitée par des lèvres presque droites et s’étend sur tout le rayon de la face proximale.

    - Leur largeur varie de 8 à 14,2 µm (≈ 11,3 µm) et leur hauteur de 13,6 µm à 25,46 (≈ 20,3 µm).

    - La surface des aires de contact ne montre aucune ornementation particulière.

    - L’équateur et la face distale présentent une ornementation en grandes épines de 4,9 µm à 25,6 µm de largeur (≈ 13,5 µm) et de 18,8 µm à 183,6 µm de hauteur (≈ 84,1 µm).

    - La base de ces ornements se présente sous une forme galbée.

     

    Précédente(s) localisation(s):

    - NW Pologne (zone qui correspond à une région péri-gondwanienne à l'époque, comme la France, le Portugal, l'Espagne et une partie de l'Allemagne)

     

    Vue générale : Face proximale : Heliotriletes longispinosus Fuglewicz et Prejbisz 1981

    post-539-1158867356_thumb.jpg

    grossissement : 170x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Vue générale de l'ornementation

    post-539-1158867380_thumb.jpg

    grossissement : 750x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Vue détaillée de la base de l'ornementation

    post-539-1158867396_thumb.jpg

    grossissement : 4000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Vue détaillée de la marque trilète de la mégaspore

    post-539-1158868165_thumb.jpg

    grossissement : 1000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Localisations paléogéographiques des Heliotriletes longispinosus

    post-539-1158872136_thumb.jpg

    Image tirée de SCOTESE C.R. ; 2002 ; Paleomap project ; http://www.scotese.com/earth.html ; University Texas (Etats-Unis).

    Modifiée pour permettre les localisations paléogéographiques

     

    Voici maintenant deux photo d'un MEME spécimen que j'ai réussi à retourner pour en étudier les deux faces: face proximale (avec marque trilète) et face distale.

     

    Le traitement est identique au spécimen précédent.

     

    Pour la préparation et l'étude, le seul point divergent est le support sur lequel a été posé le spécimen: une lame gravée (en arrière plan) pour permettre un retournement plus aisé du spécimen à la place du papier carbone précédemment utilisé.

     

    Vue générale : Face proximale

    post-539-1158927241_thumb.jpg

    grossissement : 150x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Vue générale : Face distale

    post-539-1158927254_thumb.jpg

    grossissement : 150x

    MEB : JEOL JSM-5800

  6. Bonjour à tous,

     

    Voici quelques photos de minéraux non identifiés trouvés dans la ville de Blaton, Ménil et Ottré (Belgique). J'attends d'avoir une identification par un ami, spécialiste des minéraux belges, pour avoir son avis sur la question avant de les mettre dans la base de donnée.

     

    En attendant, et pour le plaisir des yeux, voici les photos. ;)

     

    Minéraux (Blaton)

    post-539-1158447609_thumb.jpg

    grossissement 250x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Minéraux (Blaton)

    post-539-1158447635_thumb.jpg

    grossissement 2500x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Voici deux photos de minéraux de la ville de Ménil (Belgique)

     

    Minéraux (Ménil)

    post-539-1158448112_thumb.jpg

    Grossissement : 2300x

    MEB: JEOL JSM-5800

     

    Minéraux (Ménil)

    post-539-1158448135_thumb.jpg

    Grossissement : 8000x

    MEB: JEOL JSM-5800

     

    Voici des minéraux de la ville d'Ottré (Belgique).

     

    Minéraux (Ottré)

    post-539-1158448506_thumb.jpg

    Grossissement : 1800x

    MEB: JEOL JSM-5800

     

    Minéraux (Ottré)

    post-539-1158448515_thumb.jpg

    Grossissement : 1300x

    MEB: JEOL JSM-5800

  7. Voici quelques photos de Bastnaesite-Ce / Synchysite-Ce décrits pour la première fois (mais non découverts) dans la localité de Bertrix (Belgique) par Hatert F., Docteur en Sciences à l'Université de Liège (Belgique), en 2004.

     

    Mais avant cela, voici les fiches d'identifications de ces minéraux:

     

    Fiche d'identité de la Bastnaesite:

    Date de découverte : 1841

    Auteur du nom du mineral : HUOT

    Ethymologie : de la localité de découverte Bastnäs (en Suède)

    Classe : Carbonates

    Système cristallin : hexagonal

    Formule chimique : Ce La (CO3) F [iCI: Ce La (CO3) F ]

    Dureté : 4 à 4,5 (par comparaison: Diamant = 10 - Talc = 1)

    Densité : 5

    Clivage : imparfait

    Fracture : inégale

    Couleur : jaune à brun-rouge

    Couleur de la poudre : blanche

    Eclat : vitreux à gras

     

    Fiche d'identité de la Synchysite:

    Date de découverte : 1900

    Auteur du nom du minéral : FLINK

    Etymologie : Du grec "SUNKUSIS" = confusion, en allusion à l'erreur d'identification, confusion avec la Parisite

    Classe : Carbonates

    Système cristallin : Monoclinique

    Formule chimique : Ca (Ce,La) (CO3)2 F

    Dureté : 4,5

    Densité : 3,9 à 4,15

    Clivage : présent

    Fracture : subconchoïdale; esquilleuse

    Couleur : jaune; gris; jaune grisâtre; brun; jaune gris; jaune orange

    Couleur de poudre : blanc

    Eclat : vitreux ; gras

     

    Agrégats en rosette, constitué de cristaux lamellaires de bastnäsite-(Ce)/Synchysite-(Ce) (Vue générale)

    post-539-1158438918_thumb.jpg

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Idem (Vue détaillée d'un agrégat)

    post-539-1158439079_thumb.jpg

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Idem (Vue détaillée d'un agrégat)

    post-539-1158439172_thumb.jpg

    MEB : JEOL JSM-5800

  8. Bonjour à vous tous, très chers membres de MikrOscOpia.

     

    Voici quelques pyrites framboïdales que j'ai eu le plaisir de trouver sur certains fossiles datés du Givétien (+- 380 Ma) libyen que j'ai pu étudier cette année.

     

    Caractéristiques de ces pyrites framboïdales:

    - Formule chimique de la pyrite : FeS2

    - d'origine bactérienne.

    - Leur mode de formation ainsi que le temps nécessaire à leur cristallisation sont encore (malheureusement) mal connus.

    - Leur taille peut varier de 5 µm à 400 µm de diamètre.

    - Peuvent être composées de milliers, parfois de millions, de petits octaèdres de pyrites qui les composent.

     

    Voici donc une photo prise en lumière transmise où il est possible d'en distinguer dans (ou sur?) un appendice d'un des fossiles que j'ai étudié, plus quelques photos prises au microscope électronique à balayage.

     

    Pyrites framboïdales (boules noires) dans (ou sur?) appendice de fossile

    post-539-1158418735_thumb.jpg

    grossissement: 150x

    Microscope: Axioskop 40 Pol

    Camera: Axiocam HS

     

    Pyrites framboïdales

    post-539-1158420545_thumb.jpg

    grossissement: 5000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Pyrites framboïdales

    post-539-1158420966_thumb.jpg

    grossissement: 7000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Pour ceux qui le souhaitent, voici deux petits articles traitants de ce sujet:

     

    - LOVE G. et VANGUESTAINE M. ; 1973 ; Polyframboidal Pyrite of the Rochelinval Pyrite Beds (Belgian Ardennes) ; Annales de la Société Géologique de Belgique ; Imprimerie H. Vaillant-Carmanne, S.A. ; Liège (Belgique) ; Vol. 96 ; pp. 347-360.

     

    - OHFUJI H., RICKARD D., LIGHT M.E. et HURSTHOUSE M.B. ; 2006 ; Structure of Framboidal Pyrite: a Single Crystal X-Ray Diffraction Study ; European Journal of Mineralogy ; E. Schweizerbart’sche Verlagsbuchhandlung (Nägele u. Obermiller) ; Stuttgart (Allemagne) ; Vol. 18 ; pp. 93-98.

     

    A bientôt.

     

    Voici de nouveau quelques photos de pyrites framboïdales. Ici toutefois, il s'agit d'une grappe de ces fameuses pyrites derrière un des appendices d'un fossile (acritarche).

     

    On voit très bien ici qu'il peuvent être incrustés sur le fossile.

     

    Pyrites framboïdales: Vue générale de la grappe derrière l'appendice du fossile

    post-539-1158421508_thumb.jpg

    grossissement: 600x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Pyrites framboïdales: Aggrandissement sur la grappe elle-même

    post-539-1158421525_thumb.jpg

    grossissement: 1000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Pyrites framboïdales: Vue détaillée d'une partie de la grappe

    post-539-1158421827_thumb.jpg

    grossissement: 2700x

    MEB : JEOL JSM-5800

  9. Et pour montrer la variabilité morphologique de ces graines voici 4 nouvelles photos d'autres spécimens.

     

     

    Graine de Dactylorhiza praetermissa

    post-539-1155898517_thumb.jpg

    grossissement 230x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Graine de Dactylorhiza praetermissa

    post-539-1155898535_thumb.jpg

    grossissement 200x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Graine de Dactylorhiza praetermissa

    post-539-1155898552_thumb.jpg

    grossissement 160x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Graine de Dactylorhiza praetermissa

    post-539-1155898583_thumb.jpg

    grossissement 160x

    MEB : JEOL JSM-5800

  10. Voici maintenant quelques photos de graines de Dactylorhiza praetermissa prises au M.E.B.

     

    On peut remarquer que la présence de la paroi organique entre le filet et le corps central de la graine nous empêche de distinguer ce dernier.

     

    D'autres photos de graines ayant subi subi un séjour dans l'HF (acide fluorhydrique 40%) y seront ajoutée si une quelconque altération, due à cette attaque acide, est constatée.

     

     

    Graine de Dactylorhiza praetermissa

    post-539-1155898282_thumb.jpg

    grossissement 150x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Détails de maille du filet de la graine de Dactylorhiza praetermissa

    post-539-1155898324_thumb.jpg

    grossissement 1000x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Graine de Dactylorhiza praetermissa

    post-539-1155898302_thumb.jpg

    grossissement 150x

    MEB : JEOL JSM-5800

     

    Détails de maille du filet de la graine de Dactylorhiza praetermissa

    Sorte d'ouverture dans la partie apicale de la graine

    post-539-1155898335_thumb.jpg

    grossissement 750x

    MEB : JEOL JSM-5800

  11. Nom Commun : Orchis négligé.

    De son vrai nom : Dactylorhiza praetermissa (Druce) Soó, 1962

     

    L'étymologie de ce nom (praetermissa = négligé, oublié) vient du fait qu'autrefois, cette espèce était assimilée à d'autres espèces très voisines.

     

    Voici quelques photos de graines de d'Orchis négligé prises en lumière transmise. Ces graines ont été placées sous lame à l'aide d'une résine spéciale nommée Euparal. L'origine de l'orchidée ayant fourni ces graines m'est inconnue, car il s'agit d'un spécimen ayant fleuri dans l'un des bureaux de notre département. Toutefois, après avoir fait quelques recherches sur internet, je puis vous dire qu'elle fleuri dans le Nord-Ouest de l'Europe (sauf Irlande)

     

    Ces spécimens ressemblent un peu à la photo de graine d'Anacamptis pyramidalis de Marcel Lecomte.

     

    On y voit une sorte de filet de 700 µm à 1000 µm de longueur avec un corps central d'approximativement 250 µm de longueur et de 200 µm de largeur.

     

    Ce qui n'apparait pas sur ces photos, mais bien sur celles prises au M.E.B. (Microscope Electronique à Balayage), est une paroi organique qui se situe entre ce filet et ce corps central.

     

    Graine de Dactylorhiza praetermissa (Druce) Soó, 1962

    post-539-1155897226_thumb.jpg

    Objectif 10x

    Microscope Reichert PolyVar Met

    Lumière transmise

     

    Graine de Dactylorhiza praetermissa (Druce) Soó, 1962

    post-539-1155897248_thumb.jpg

    Objectif 10x

    Microscope Reichert PolyVar Met

    Lumière transmise

     

    Détails du corps central de la graine

    post-539-1155897256_thumb.jpg

    Objectif 25x

    Microscope Reichert PolyVar Met

    Lumière transmise

  12. Bonjour à tous,

     

    Nouveau venu sur le forum je débarque après la bataille (près de 2 ans après :P ), mais je pense pouvoir apporter un complément d'informations à ce que F.Azemar nous apprend dans son message. De plus, ces informations pourraient peut-être vous donner l'envie de voir ces organismes vivants sous un autre jour.

     

    il s'agit bien d'un Ostracode mais ce groupe ne comporte pas moins de 8000 espèces! Aussi, identifier la bête est une entreprise difficile.

    Ici, tu sembles ne parler que des espèces vivantes d'Ostracodes. Mais si tu remontes à leur apparition (qui remonte au Cambrien, il y a donc +- 530 Millions d'années!!!) leur nombre d'espèce explose alors à +- 62 000!!! Et cela reste très délicat de pouvoir leur donner un nom, tout comme pour les Ostracodes actuels. De plus, vu que la morphologie entre l'Ostracode mâle et l'Ostracode femelle diffère entre-eux (présence d'une loge supplémentaire (appelée "crumina" =~ poche d'incubation), il faut être encore plus vigilant. :wacko: Je pense qu'il est inutile de spécifier qu'il existe très peu de spécialistes sur les Ostracodes fossiles. ;)

     

    Différences entre des Ostracodes mâles et femelles

    post-539-1152307696_thumb.jpg

    L=Lobe S=Sillon

     

    Ces organismes peuvent peuvent très présents dans les roches (essentiellement calcaires et argiles) dû à leur mode de croissance qui se fait par mues successives. Dans la plupart des groupes actuels, il existe 7 à 8 stades larvaires avant le stade adulte, qui est l'unique stade qui nous permettra de faire la différence entre les mâles et les femelles. A chaque mue l'organisme se débarasse de la carapace trop petite et en sécrète une nouvelle, ce qui explique qu'il nous est possible de les trouver en très grand nombre dans les sédiments.

     

    Les critères de détermination des Ostracodes portent sur la forme des valves qui entourent le corps de ce petit crustacé (en vue latérale et dorsale) ainsi que leur ornementation (soies, épines, stries...).

    Tout comme en micropaléontologie. :) Cela nous permet dans le même temps de nous faire une idée du paléo-environnement qu'il régnait à l'endroit de dépôt de ces fossiles. Car il ne faut pas oublier que la Terre n'a pas toujours été ce qu'elle est actuellement.

     

    De plus, il faut généralement disséquer le spécimen et monter les différentes pattes et pièces bucales entre lame et lamelle pour espérer pouvoir donner un nom à ces animaux.

    Et comme les valves sont fragiles, elle sont souvent détruites lors de la dissection.

    Ici commence les différences avec les spécimens fossiles. :blink: Vu que les parties molles des Ostracodes n'ont pas été conservées durant la fossilisation. Leur détermination n'est donc possible qu'avec l'étude du contour de la valve et du bord ventral, de la structure de la charnière, des caractères de la zone marginale, des pores et de l'ornementation.

     

    Ces crustacés sont fréquents dans nos eaux douces à proximité du fond.

    Fossiles ou actuels, ils ont peuplé et peuplent toujours (dans l'ordre de colonisationdes milieux) les océan, le littoral, les estuaire, les lacs, les rivières, et les sols humides des forêts.

     

    Sur ces pensées ostracodiennes, à bientôt.

     

    Ci-dessous, un exemple fossile d'Ostracode (Teichochilina jonesi) dans des argiles à Lexington.

    post-539-1152308679_thumb.jpg

    image tirée de http://www.uky.edu/

  13. Diatomée centrale d'eau marine de grande taille (un peu plus de 200µm !!!). On peut constater qu'au niveau de l'équateur, l'ornementation consiste en de nombreuses protubérances presque en forme de cratère.

     

    Il s'agit de 2 photos d'un même spécimen isolé sur une lame mince et que j'ai eu l'occasion de prendre en photo lors de l'un de mes cours sur les diatomées. Je ne pourrai malheureusement pas vous fournir d'autre photo de cette espèce qui était réellement impressionnante à observer

    Aulacodiscus orientalis Grev.

    post-20-1152373083_thumb.jpg

    Grossissement 400x.

     

     

     

    Aulacodiscus orientalis Grev.

    post-20-1152373101_thumb.jpg

    Grossissement 400x.

  14. Voici ma première modeste contribution à ce forum.

     

    Il s'agit d'une espèce de diatomée que j'ai pu observer lors de l'un de mes cours.

     

    Diatomée pennée d’eau douce à symétrie bilatérale par rapport à l'axe apical. L'aire centrale est presque dépourvue de stries et un raphé rectiligne est présent sur ses deux valves (biraphidée). Ses stries sont radiantes et leur nombre par "tranche" de 10µm est estimé entre 9 et 12. Quant à sa longueur, elle peut atteindre les 50µm pour une largeur de 10µm.

     

    Spécimen 1: +-48µm sur +- 7µm

    Spécimen 2: +- 44µm sur +- 7µm

    Grossissement : 1000x.

     

    post-539-1152170511_thumb.jpg

     

    post-539-1152170122_thumb.jpg

×
×
  • Créer...