Jean Marie Cavanihac Posté(e) le 22 novembre 2023 Signaler Partager Posté(e) le 22 novembre 2023 (modifié) Ce titre court n’est pas complet ! : ce devrait être : Pourquoi le plancton est il si important dans la chaîne alimentaire marine et dans la régulation des gaz atmosphériques. On considère plutôt l’origine marine car la plus grande masse du plancton vit dans nos mers mais il ne faut pas négliger le plancton d’eau douce, mares, lacs et rivières moins abondant mais avec d’autres espèces : rotifères, desmidiées.. D’abord voyons la définition de plancton (dont la racine grecque signifie « qui erre ») : ce sont des organismes aquatiques végétaux ou animaux qui se laissent dériver selon les courants et n’ont pas de possibilité de remonter à contre courant. On distingue donc le Phytoplancton : végétal et le zooplancton : animal. Les spécimens sont en majorité de taille microscopique … On sous estime en général son importance sur la chaîne alimentaire aquatique puisque sans plancton pas de poissons ! Dans une structure alimentaire pyramidale depuis le phytoplancton qui alimente le zooplancton et de celui ci jusqu’aux baleines en passant par le krill et les poissons, on considère que 1 tonne de phytoplancton produira à terme ... 100 grammes de thon. Mais le rôle écologique du phytoplancton dans la fixation du CO2 et la production d’oxygène est essentiel ! : 7 à 25 % du CO2 total sur terre est absorbé et 12 % de l’oxygène produit…(La forêt amazonienne que l’on cite souvent ne produit que 6% d’ O2) Si ces raisons n’étaient pas suffisantes pour justifier qu’on s’intéresse au plancton je rajouterai que beaucoup de spécimens sont esthétiques voire graphiques et présentent une certaine beauté. C’est peut être ce dernier point qui déclenchât ma motivation pour l’observer et aussi le fait que je réside entre mer et étangs dans une ville traversée par des canaux, d’où la facilité de prélever et d’observer rapidement des spécimens vivants en quasiment toutes saisons Un autre intérêt pour les observations microscopiques est qu’il n’est pas besoin de préparation des sujets : une goutte sous l’objectif, souvent sans même poser de lamelle suffit pour voir ces flore et faune minuscules ! C’est une bonne approche lorsque l’on débute... De plus, si l’on observe - pas plus de quelques heures après la collecte - il y a encore suffisamment de spécimens qui bougent pour que les enfants puissent être intéressés. Pour essayer de faire partager cet intérêt (qui n’exige pas de moyens coûteux pour la récolte comme on verra plus loin ) voici une – très petite - galerie de ce que l’on peut observer et qui, j’espère, donnera envie de le faire : Un peu de géométrie avec les diatomées , droites, cercles, rectangles, triangles, étoile…Les diatomées sont des organismes unicellulaires qui se nourrissent par photosynthèse et construisent leur coques (frustules) en silice. Elles représentent une forte proportion du phytoplancton Autre phytoplancton : des micro-algues dinoflagellés (souvent toxiques pour l’homme quand on mange des coquillages contaminés ! ) et qui peuvent se déplacer avec deux flagelles : un flagelle postérieur et un flagelle transversal . Leur prolifération massive lors de blooms saisonniers peut interdire les activités de pêche : Des larves d’organismes plus gros : crabe porcelaine, oursins, vers , balane ,poisson. On peut voir ici des images en fond noir , très faciles à réaliser en plaçant un obstacle partiel sur le trajet de la lumière sous le condenseur du microscope (Une pièce de monnaie de la bonne taille peut suffire ! ) Des petits crustacés ou leurs larves : dont galathea, cumacea, copépode, caprelle... Modifié le 22 novembre 2023 par Jean Marie Cavanihac Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean Marie Cavanihac Posté(e) le 22 novembre 2023 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 22 novembre 2023 (modifié) et pour finir avec un peu d’imagination ,une vision de « vaisseaux spatiaux » d’où débarquent des micro Aliens ! En réalité, microméduses, larve d’échinoderme et larvacée oikopleura : Ce n’était qu’un petit échantillon de ce que l’on peut observer, et une fois faite l’identification des spécimens, on peut trouver des articles scientifiques pour approfondir ses connaissances : par exemple pour le spécimen (oikopleura) de la planche ci dessus : https://www.nature.com/articles/s41598-021-83706-y.pdf Comme indiqué plus haut pas besoin de moyens coûteux : un simple filtre à café à mailles plastiques dans lequel on verse quelques litres d’eau prélevés , suffit pour concentrer les espèces. On rince ensuite son contenu dans un bocal de confiture et voici plusieurs heures voire plusieurs jours d’observations ... On peut aussi se constituer un filet à plancton avec un morceau de voilage pour rideaux (!) que l’on peut traîner dans l’eau le long d’un quai : un petit réservoir en bas du cône et un lest en plomb rendent son usage plus pratique. Modifié le 22 novembre 2023 par Jean Marie Cavanihac Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean Marie Cavanihac Posté(e) le 27 novembre 2023 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 27 novembre 2023 Pour être équitable avec le plancton d'eau douce, spécimens moins variés mais tout aussi intéressants , voici un exemple de ce que l'on peut trouver dans ruisseaux, mares, voire fontaines ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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