Dominique Prades Posté(e) le 29 septembre 2008 Signaler Partager Posté(e) le 29 septembre 2008 Bonsoir, Le trés illustre diatomiste allemand J.D Möller a eu une idée intéressante dans les années 1890, inclure dans des évidemments prévus à cet effet des diatomées.Je suppose que la lamelle a été émulsionnée.Voici quelques illustrations "empruntées" à un site d'enchères.Toute idée et conseil dans l'éventuelle réalisation que je pourrai reprendre sera la bienvenue.Qui a aussi une idée de ce que peut être la grosse lamelle visible ( elle semble avoir des traces de médium) qui "entoure" le lutage de la lamelle principale qui supporte le montage? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Admin Tryphon M Posté(e) le 30 septembre 2008 Admin Signaler Partager Posté(e) le 30 septembre 2008 Bonjour Dominique, Ton problème est relativement simple, en tout cas les solutions sont connues. Ton chalenge se divise en deux parties. A- La constitution d'une lame photosensibleB- L'exposition de l'image. La constitution d'une lame photosensible consiste à déposer une émulsion photographique sur une lame porte objet. Malheureusement je ne connais que les techniques utilisées en microscopie électronique qui se classent dans la catégorie autoradiographie.Il s'agit d'émulsions très fines dont les grains sont de l'ordre du dixième de micron mais je pense qu'il existe l'équivalent avec des grains dix ou vingt fois plus gros. Les émulsions utilisées en microscopie électronique sont appelées émulsions nucléaires. En gros, voyons comment cela fonctionne. On prépare une grille recouverte de l 'émulsion nucléaire Ilford L4 ou Kodak NTB2Sur cette grille, on dépose une coupe de tissus biologique dont certains éléments sont radioactifs. Au bout d'un temps assez long, les molécules radioactives, vont impressionner l'émulsion qui sera ensuite observée au microscope électronique. Pour nous, mise à part la taille des grains photosensibles et le fait que nous voulons révéler des molécules rendues radioactives ne change rien. Le principe reste le même. Tremper une lame dans une émulsion liquide, laisser sécher et impressionner. Bien entendu, il y a une phase de révélation indispensable, mais c'est de la photo classique. L'impression de la lame.Là encore, le principe est simple (!) (Yaka!) Il faut constituer un masque d'une taille normale (macroscopique) je pense qu'avec les outils informatiques actuels cela ne doit pas poser de problème.Ensuite, il faut impressionner en la réduisant, la lame photo sensibilisée avec l'image du masque. Je vois deux methodes. L'utilisation d'un agrandisseur photo (bien sûr utilisé pour réduire et non agrandir !)L'utilisation d'un microscope. Là encore, utilisé à l'envers.Pour l'agrandisseur, je pense que nos spécialistes en photographie et en optique pourront nous donner des solutions.Pour l'utilisation du microscope, il faut positionner la lame sensibilisée à sa place habituelle sur la platine et sous l'objectif judicieusement choisi et le cache en lieu et place d'un plan film dans une chambre de photomicrographie. (qui se trouve très facilement et dont je possède plusieurs exemplaires) Bien évidemment, il faut enlever le dos de la chambre et le remplacer par une source lumineuse homogène.Il ne reste plus qu'à calculer le temps de pose. Bien évidemment aussi, mais vous l'aurez compris, il faut travailler avec les émulsions photosensibles, dans le noir. Amitiés. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Admin Tryphon M Posté(e) le 6 octobre 2008 Admin Signaler Partager Posté(e) le 6 octobre 2008 Bonjour Dominique, La microscopie photonique utilise la technique de l'autoradiographie, elle s'appelle dans ce cas Histo-Autoradiographie . La technique est la même qu'en ME mais les émulsions nucléaires n'ont pas besoin d'être aussi fines. On utilise donc la Kodak NTB à 0.40 µ et la Ilford K à 0.20 µ (La K5 est la plus courante) .Les émulsions nucléaires se présentent sous forme d'un gel qu'il faut mettre au bain marie avant de l'utiliser. Si je me souviens bien, les émulsions fines utilisées en astronomie pour la haute résolution, avaient des grains de quelques microns . Quand je vois la lame présentée et une relative netteté qui implique une émulsion plus fine. J'estime l'épaisseur des traits de l'écriture à 5 à 6 µ Il faut donc des grains d'au moins 0.5 µ pour que les bords soient aussi nets !. Je vous donne un document à lire qui nous apprend beaucoup de choses sur ce que tu souhaites faire, la reproduction de micro images. http://www.uk-us.org/agedor.pdf Au passage, il est clairement indiqué la différence entre la résolution (qui s'applique aux plus fins détails) et la définition (qui fait référence à la netteté des contours). Amitiés. J'en profite pour saluer l'attribution du Prix Nobel de Médecine aux trois chercheurs , l'Allemand Harald zur Hausen et aux Français Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier pour leur découverte respective des virus du cancer du col de l'utérus et du SIDA. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique Voisin Posté(e) le 6 octobre 2008 Signaler Partager Posté(e) le 6 octobre 2008 Merci Michel, Je suis en train de travailler avec Dominique, pour voir ce qu'on peu faire.... 300 pages !!! tu n'as pas pitié de nous... :lol: Au moins je devrais trouver ce que je cherche Amitiés Dominique Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique Voisin Posté(e) le 14 janvier 2009 Signaler Partager Posté(e) le 14 janvier 2009 Salut à tous, J'ai retrouvé la trace de cette superbe préparation sur Micscape de ce mois ci http://www.microscopy-uk.org.uk/mag/artjan09/dw-moller.html Il semble bien que Möller ait utilisé un morceau de film pour poser ses diatomées dessus et noyer le tout dans le medium adapté... Amitiés Dominique Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
adn25fr Posté(e) le 14 janvier 2009 Signaler Partager Posté(e) le 14 janvier 2009 Bonjour et bonne année à tous , j'ai lu avec plaisir que cette préparation avait été acquise par D.Walker et son frère. Il nous fait profiter de sa description dans miscape. Il dit qu'il s'en considère plus comme le "conservateur" que le propriétaire. Quelques points notés lors de cette lecture:80 espèces sur 3x3= 9mm2! certaines sont en double et positionnées de plusieurs façons. cette préparation est suffisament rare et précieuse pour que son acheteur renonce aux avantages de l'immersion du fait des risques liés au nettoyage( je suppose) . Il s'en tient à un 40x à sec pour la mise en évidence du grain de l'émulsion. D.Walker signale un espace entre le plan du texte et celui des diatomées. Il l'interprète ainsi:l'émulsion est sur la face inférieure d'une petite lamelle qui porte les diatomées au dessus. Une 2e lamelle recouvre le tout.Je me demande pourquoi la face émulsionnée n'est pas celle de collage des diatomées?Est ce que les manipulations de positionnement des frustules risqueraient de rayer le coté émulsionné?Est ce qu'une colle utilisée pour maintenir en place les diatomées serait incompatible avec l'émulsionnement? Est ce que Dominiques Prades avec son expérience de la technique de réalisation de semblables montages a une hypothèse? (La photo qu'il montre au début de ce post, suggère une variante de l' interprètation car une grosse lamelle semble au dessous d'une plus petite fixée par un lutage noir qui apparait en relief . Dans ce cas ce serait la grosse lamelle qui porterait l'émulsion d'un coté et les diatomées de l'autre.) Cordialement Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique Prades Posté(e) le 23 mai 2010 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 23 mai 2010 Bonjour Daniel, tous.... Par hasard, je tombe sur ta réponse et tes questions, avec beaucoup de retard.Les risques liés à l'immersion ne sont pas vraiment dus au nettoyage de l'huile en elle même, mais bien sûr aux risques d'écrasement si l'on râte pas exemple la MAP et que l'on continue à remonter la platine.D'ailleurs,K.D Kemp dit lui aussi qu'il déconseille l'usage de l'immersion.Cela va dépendre en fait de la consistance du médium.S'il est assez voir presque dur, il n'y a pas de problème, si il assez mou, le risque est davantage présent.C'est pour cela que mon Plyrax me donne satisfaction, il durcit mieux que le Styrax, et me donne également un meilleur R.I...Je pense comme toi que Möller a collé la gélatine sur la lame ou sous la grosse lamelle, puis il a placé ses diatomées sur celle-ci et couvert d'une deuxième lamelle plus petite.Cela est certainement du au fait que les diatomées n'adhéreront pas sur la gélatine, la colle n'ayant pas d'affinité pour cette gélatine.Maisce que je ne m'explique pas encore, c'est pourquoi cet homme utilisait souvent deux lamelles, même quand il n'y avait pas de gélatine..... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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