patrice dx Posted March 13, 2011 Report Share Posted March 13, 2011 le genre Rhizophydium (parfois orthographié rhizophidium) fait partie d'un vaste groupe de champignons primitifs appelés chytrides (classe : chytridiomycètes), considérés sur le plan phylogénétique comme étant la base évolutive des champignons Ces fungi sont aquatiques et saprophytes ou parasites. Ils se caractérisent par la production de spores flagellés (zoospores) au sein d'un sporange. Le thalle apparait comme un mycelium rhizoïde se développant à l'intérieur de la cellule parasitée – il est dit alors « endobiotique ». La paroi cellulaire est chitineuse, et le mycélium ne possède pas de cloison – septum - séparant les cellules . Le sporange est une capsule pouvant être endobiotique ou épibiotique, se situant dans ce dernier cas à l'extérieur de la cellule parasitée. Le chytride qui nous occupe fait partie de l'ordre des rhizophydiales. Cet ordre comporte dix familles et 14 genres. Le espèces du genre rhizophydium sont eucarpique (c'est à dire ayant un thalle possédant des organes reproducteurs) et monocentriques. Le sporange est épibiotique. Les spores ne sont pas séparés par des loges séparées et le sporange n'a pas d'opercule, mais un ou des pores laisse libérer les sporozoides à maturité. Les rhizoides partent d'un seul point du sporange, ils sont endobiotiques, et se développent donc à l'intérieur de la cellule parasitée. Le cycle de reproduction de Rhizophydium sp. comporte une phase asexuée et une phase sexuée. Le sporange parasite est produit des spores haploïdes qui peuvent soit réinfecter d'autres cellules et donner des sporanges, soit générer des gamétanges males ou femelles. Les gamétanges qui se présente comme une sphérule épibiotiques (avec rhizoides endobiotiques) fusionnent et donnent un spore de latence, qui engendre un zygote de latence, donnant lui-meme des zoospores qui produisent des rhizoides, entamant un nouvelle phase végétative La détermination classique des rhizophidium, au niveau de l'espèce, repose sur l'examen morphologique des sporanges et des rhizoïdes mais cette procédure est rendue caduque par le développement de la microscopie électronique et des analyses moléculaires. C'est à partir de l'ultrastructure des sporozoides que l'on détermine actuellement l'espèce. Sur le net on trouve encore des sites et une littérature utile : sur archive.org (chercher à "phycomycètes"), on peut lire ou télécharger l'ouvrage classique de Sparrow : Sparrow FK.. Aquatic Phycomycetes. 2nd revised edition. Ann Arbor, MI. University of Michigan Press, 1960 et un ouvrage d'introduction plus ancien mais utile pour comprendre les phycomycètes : Fitzpatrick, Harry Morton.The lower fungi Phycomycetes, New York : McGraw Hill, 1930 mis à part les articles de wikipedia ( chytridiomycota ) on pourra consulter ce site web : Chytrid fungi on line : http://bama.ua.edu/~nsfpeet/ où l'on trouve une clé interactive de détermination des chytrides et, notamment, des rhizophydium. J'ai observé cet organisme fixé sur des Nitzschia. Plusieurs autres observations ont été publiées auparavant sur MikrOscOpia par D. Voisin ( voir : http://forum.MikrOscOpia.com/index.php?showtopic=2172, et http://forum.MikrOscOpia.com/index.php?showtopic=1451 ), et la discussion autour de ces observations avait permis d'orienter la détermination vers les phycomycètes et les Chytrides en particulier. photos : voici quelques prises de vue au grossissement obj. 100x immersion 1. le sporange est ovoïde ou obovoide et sessile, sur un substrat (en l'occurrence le frustule du Nitzschia). On discerne une masse granuleuse ici peu différenciée 2. sur ce specimen, on discerne les mycorhizoïdes pénétrant dans le frustule. Ils semblent ramifiés, même s'il y a un tronc plus épais. Les sporozoides apparaissent comme des sphérules verdâtres 3. le sporange est vide, on remarque une large ouverture sur le pole apical. Je ne sais trop si les sporozoides s'échappent par un pore ou si c'est une partie supérieure du sporange qui devient déliquescent, libérant une masse de spores. des individus à d'autres stades de croissance ou de reproduction n'ont pas été observés, de même que la libération des sporozoides. Le fait que le rhizophydium parasite Nitzschia pourrait faire penser à R. Clinopus, mais ce dernier est décrit comme possédant des rhizoïdes non ramifiés et les sporanges sont plus larges que long, ce qui n'est pas le cas ici. Il est à noter que la morphologie du thalle d'un rhizophydium peut varier selon l'âge. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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