Dominique. Posté(e) le 14 juillet 2020 Signaler Partager Posté(e) le 14 juillet 2020 Ponte dans un trou d’eau à marée basse - arénicole ? A marée basse , au mois de juin , dans les flaques d’ eau de mer , entre les algues il est possible de rencontrer une masse transparente qui bouge en fonction des mouvements de l’ eau . Quand on désire la saisir, elle glisse entre les doigts .La durée de présence de ces formations est brève et mi- juillet la majorité a disparu.Extrait du Net : Le volume moyen de ces formations est celle d’une grosse poire. Celle-ci est fixée au sol mais d’autres sont libres de toutes attaches et suivent les mouvements de l’ eau ;Si on regarde la Web ce type de ponte est attribué aux Arénicoles mais il y a des arguments, considérant la vie des Arénicoles qui s’opposent à cette affirmation.Examinons les faits :A l’ examen au microscope il apparaît un nombre très important de formations rondes immobiles noyées dans une gelée qui présente une certaine cohérence et nécessite d’être coupée aux ciseaux ( le blanc d’ œuf est très proche en tant que consistance et comportement ) . L’examen au microscope met en évidence une grande quantité de petites sphères de type œufs . La masse gélatineuse est mise en aquarium pour suivre son évolution. En 2 jours les œufs changent d’aspect – mais l’évolution est très inégale - certains œufs ne se modifient pas. 3 jours après il apparaît une formation de type mini- planaire : Le changement d’aspect est très rapide : 2 jours plus tard l’aspect anatomique évoque celui d’un ver ; 24 heures plus tard : En 48 heures certains éléments de cette ponte se sont développés très rapidement. D’autres plus lentement. Le ver prend un aspect qui pourrait être celui d’un arénicole. Lors de ses déplacements on est frappé lors de ses déplacements par l’extrême allongement que ce ver peu produire. Jusqu’ à ce moment il était possible de faire un prélèvement en pipetant la surface du fond de l’aquarium.Mais le prélèvement suivant a dû prendre un peu de sable pour y découvrir un habitant. La larve a élaboré une construction . Si on avait affaire à un arénicole, le ver creuse sa tanière dans le sédiment .Or ici le ver rassemble les sédiments pour faire un tube il n’y a pas creusement mais construction. Pour avoir une meilleure idée de cette évolution je vous propose une courte vidéo ( 3 minutes ): https://www.youtube.com/watch?v=v39ZZzH57dQ Mais cette histoire n’a pas toujours une fin aussi agréable. . Dés le départ on a remarqué que de nombreux œufs n’éclosent pas. . Au cours de l’évolution il a aussi été remarqué un bon nombre de larves mortes. Ces cadavres , très rapidement - en quelques heures ont été envahis par plusieurs protistes mais surtout une espèce dominante .Le nombre de protistes en division était notable ( cliché en contraste de phase ) . Discussion sur certains points particuliers : A --Comment dans cette masse gélatineuse les jeunes larves peuvent- t-elles s’ extrairent ? Pour son équilibre biologique l’aquarium est resté éclairé 16 heures par jour - Et un bulleur a été installé. Trouvant qu’il ne bullait pas beaucoup je l’ai remplacé par un plus puissant .En quelques heures la masse gélatineuse avait disparu. Donc sous l’effet des vibrations , la coque de cette masse a dû subir une effraction et le gel s’est ensuite liquéfié , libérant les œufs et les très jeunes larves.Il est probable qu’ à un moment donné, sous l’effet du mouvement des vagues, le même processus doit se réaliser. B --Mais le gros problème de la détermination vient de cet article issu de Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Arenicola_marina (Vu son contenu cet article semble écrit par quelqu’un de sérieux !)Les larves se développent dans la galerie de la femelle.++++++ Les post-larves rampent dans la couche superficielle du sédiment et peuvent être entraînées par les courants mais ne mènent pas une vie franchement planctonique. Les juvéniles s’installent sur des territoires différents de ceux occupés par les individus âgés . Les individus peuvent atteindre la maturité sexuelle au bout d’un an et plus généralement au cours de leur deuxième année. La durée de vie serait d’au moins 5-6 ans. La mortalité des adultes atteindrait 40 % après la reproduction selon Newell (1948), d’autres auteurs indiquent une mortalité annuelle moyenne de 22 %.La présence de 2 arénicoles : Arénicola marina et Arénicola defodiens ont été signalés sur les côtes de la Manche. ( les espèces d’ arénicoles sont nombreuses)On voit donc que cette description ne correspond pas à notre observation -puisque dans notre cas les œufs sont dans une structure gélatineuse.De plus les arénicoles pondent surtout à l’automne d ‘après le texte. Sur le net français et anglo saxon cette masse gélatineuse est de nombreuses fois attribuée aux arénicoles mais quand on regarde la date de ponte elle se situe au printemps ( - Avril – juin ) Autres éléments : la plage de Grand camp–Maisy est truffée de tortillons d’ arénicoles -( ,au moins une dizaine par mètre carré ) dans la zone sablono -vaseuse . Or les structures gélatineuses y sont rares . C -- L’aspect de la larve est assez diffèrent de l’adulte en particulier La présence des yeux sur la larve que l’on ne retrouve pas chez l’arénicole. Il peut exister une explication simple à cette présence : la larve doit déterminer d’où vient la lumière pour fuir dans le sol - l’ adulte n’ a pas besoin des yeux dans son tube mais est-ce la bonne réponse?.L’ arénicole a une petite trompe qui absorbe les sédiments - Ici on constate la présence d’un organe de préhension de type trompe mais avec d importantes proportions. . Il existe une difficulté supplémentaire car dans cette observation, pour faire de l’anatomie comparée , nous sommes devant des sujets de quelques jours seulement. Donc de nombreux éléments ne vont pas dans le sens d’une ponte d’Arénicole mais alors de qui est cette ponte ??? Pour mémoire l’ anatomie de l’ arénicole adulte : La classification sera donc limitée à la classe . Animalia, Annelida, Polychaeta, ***************************** Il me manque donc une référence indiscutable – Si quelqu‘un la connaît il faudra modifier le titre et rendre à « César ce qui est à César ». Dominique . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean Marie Cavanihac Posté(e) le 15 juillet 2020 Signaler Partager Posté(e) le 15 juillet 2020 Bonjour Dominique, A moi aussi il me vient un doute , la reproduction des arénicoles se ferait à l'automne, donc cela ne colle pas et la littérature ne mentionne pas les boules de gelée...C'est toujours difficile de trouver l'adulte à partir d'une larve qui peut être très différente. On note quand même la présence d'un pharynx éjectable , sur les spécimens les plus "vieux".. Si j'en trouve je tenterai l'élevage , mais sur une portion de boules de gelée , car la présence de trop de spécimens entraine un pourrissement de l'eau de l'aquarium, un maintient au frais (vers 20 ° ) par ces temps de chaleurs peut aussi aider à la conservation . Quand les protozoaires arrivent ce n'est pas bon signe , c'est qu'il y a développement bactérien ! AmitiésJMC Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique. Posté(e) le 15 juillet 2020 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 15 juillet 2020 (modifié) Bonjour Jean-Marie Si tu refais l’expérience il serait bien de mettre un bulleur régulier pour ne pas bousculer la formation et de regarder comment les larves s’extraient. C’est ce qui manque à mon observation car la rupture par frottement reste une hypothèse ) ; mais j’ ai peur que l’ année se soit trop avancée. Par contre en automne il serait bon d’aller faire des prélèvements dans les trous d’arénicole. Ce qui ne sera pas simple car on risque d’être submergé par le sable ou la vase - Mais c’est ce que je vais essayer de faire en octobre. Amicalement Dominique Modifié le 15 juillet 2020 par Dominique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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