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Méduse Planula Reproduction


Dominique.

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Méduse  Planula  Reproduction

Ce sujet a déjà été abordé sur le site avec  une présentation d’ aurelia aurita

https://forum.MikrOscOpia.com/topic/14000-etude-sur-la-m%C3%A9duse-aur%C3%A9lia-aurita/

 

Fin aout sur la plage de Grandcamp-maisy   une arrivée de différentes  méduses a eu lieu  durant  quelques jours. Ce phénomène n’a été que ponctuel.

Toutes  ces méduses  appartiennent au  genre Aurelia.

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Cela va nous donner  l’occasion  de regarder la structure  d’une méduse. Sans entrer  dans la présentation de chaque organe  ( on se limite  à la mésoglée )  , cette observation  va  surtout s’intéresser  à un stade de la reproduction : le stade  larvaire .Elle se terminera  par  quelques  images  du système  de piégeage  des proies  ( mais comme Pablito dans son  observation  l’ a constaté  - chez les Aurelia  il ne semble  pas y avoir  de  Cnidoblastes    -)

 

 

Première constatation  -  La méduse  est   un organisme  flasque  qui a la  consistance  de la jelly de la cuisine anglaise (d’où le nom de jellyfish ) - plus ou moins   transparente

 

La  vue  de  sa face ventrale  est  moins souvent  représentée :

 

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L’organisation   anatomique   d’une méduse  n’est pas très compliquée

 

On emprunte les  schémas  au livre de Lisa-ann Gershwin :Méduses

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Pour  faire  une étude  histologique   il est nécessaire de  faire des coupes  .C’est là où le problème se complique ; la méduse   contient  96%  d’ eau .

Technique :  

Laisser  les fragments  dans  une solution aqueuse de formol à 5 %    durant  5 jours – les tissus  deviennent  plus consistants ;

La coupe   se fait  à la main de la même  manière  qu’ en Botanique  -  avec un  Ranvier  et  une lame  qui coupe très  bien   type lame de microtome.  Les coupes sont  un peu épaisses autour de   70 µm  ce qui  en raison de la transparence   est trés suffisant .La difficulté  est  ensuite de  les retrouver  dans le  verre de montre  où les coupes sont déposées   -(on utilise de l’ eau de mer .)

Il est possible de les fixer sur  des lames enduites  d’albumine  ou  de gélatine   Ces lames sont mises  à sécher  24 heures   - La préparation peut alors être  colorée. (hématoxyline – éosine ) selon le protocole habituel .

 

 Première partie : Aspect de la mésoglée

La substance principale  d’une  méduse est la mésoglée  qui est maintenue  en forme  par la présence d’une  membrane  externe    l’ectoderme   et  une membrane  interne l’ endoderme  ( ce feuillet  est le feuillet nourricier  puisqu’ il limite aussi  la cavité  digestive centrale )

Image de l’ectoderme

 

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La mésoglée  est formée de  collagène imbibé  d’eau à 96% ( la méduse flotte  donc entre  deux eaux sans effort ) .

  • ( Le tissu  collagène  est formé  de collagéne  qui  est une protéine glycosylée. Cette proteine   s’organisme en microfibrilles  de trois types  ( Il existe  19 types de collagénes  identifiés  en fonction  de l’ organisation ultramicroscopique  des microfibrilles  ).

Ce tissu  collagène  est organisé  et  renforcé par la présence de fibres.

Aspect des  fibrilles  mesogléennes  .  ( image en contraste de phase après coloration )

 

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Ces fibres sont ramifiées  et anastomosées  .Elles ne sont pas de nature collagène  mais  élastique ( mélange d’ élastine et de fibrilline ) ( Ref  2 )

 

Ce sont  ces fibres qui  vont donner à l’ ombrelle  sa capacité  à reprendre  sa forme  après la contraction  des muscles circulaires  -  et donc permettre les mouvements  natatoires de la méduse .


La  densité cellulaire est très faible   et inégalement répartie . Les cellules  sont  plutôt situées  le long de l’endoderme et de l’ectoderme.


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Dans ces exemples  on constate   que le tissu  cellulaire  n’est pas dense  et qu’entre les cellules il y a des espaces contenant le collagène.

 

Deuxième partie  la reproduction :

Avant   de présenter  le stade larvaire  il est nécessaire d’ avoir en tête  le cycle  de développent d’une méduse .

Schéma  emprunté  au livre Méduses  de Lisa –Ann Gershwin  Ref 1

 

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Les méduse sont dioïques  - c’est-à-dire que les sexes sont séparés .Pour se  reproduire les méduses   produisent   de  grandes  quantité  de spermatozoïdes  et d’ovules  qui sont confiés  le plus souvent aux courants marins . La  rencontre est donc aléatoire  Ce fait  est compensé par la grande  quantité de gamètes et le regroupement  des géniteurs et  par la  longévité des polypes.

Mais   certaines méduses ont un  comportement différent :  dans le cas  du genre  Aurelia  la femelle   capture  ses ovules  et les  filaments de spermatozoïdes  qui flottent dans l’ eau environnante  pour  les  mettre en réserve  dans son  estomac  jusqu’ à  ce que la larve  ait atteint  une certaine autonomie .

Il est  réalisé  une coupe  des gonades  ( Il y en a quatre).    (Je n’ai trouvé que des méduses femelles).

 

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 On constate  que la  zone de fabrication des ovules  forme  une  bande assez étroite   ouverte sur le versant extérieur des gonades

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Taille de l’ovule  entre 3 et 5 µm. (contraste de phase)

Dans cette observation  - un prélèvement   du liquide de l’estomac   a permis de mettre en évidence  des ’organismes mobiles de tailles différentes :

 

Champ clair

 

 

 


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Contraste de phase ;

Sur la video  il est  constaté  que ces organismes  se déplacent  dans leur milieu .

 

https://www.youtube.com/watch?v=tEKuZ1Q1_C0

 

Ainsi  la  planula   est  un zygote  cilié  .Ces cils vont lui permettre  de nager dans l’ eau  et une fois sa taille  maximum  atteinte, Il peut  quitter  la protection maternelle  en passant  par la  bouche de la méduse pour  gagner le fond  et se fixer  définitivement  afin de se transformer  en polype . Cette forme polype peut fonctionner  comme producteur de petites méduses ( les ephyrules ) pendant plusieurs  années .

Certaines méduses peuvent  aussi se cloner  par division – le centre de la méduse se resserre  - prend la forme  d’un sablier  , La séparation donne  deux méduses entiéres .

Troisième partie : les tentacules

Chez les aurelia   les tentacules  sont  très petites   - par contre les 4 bras  buccaux  sont plus développés

Pour attraper les proies  les techniques utilisées  sont  très nombreuses l. La plus connue   sont  les  cellules  urticantes : les cnidoblastes dont le  harpon injecte un venin   Mais  la méduse utilise  aussi la glue qui est produite pas  des cellules : les colloblastes  .  Dans le cas   d’ aurelia   aucune de ces structures n’ a  été trouvée.  

Aspect distale   des bras  buccaux :

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L’aspect est celui de villosités  qui font saillie dans le milieu marin. Quelles techniques  développent  elles ? Le plus probable est l’ engluement  du plancton  ?

Un aspect non mentionné  dans les ouvrages  est  la découverte de la présence  de cristaux sur le  versant extérieur  de l’ectoderme  de la zone de la  bouche de la méduse.  Artefact de préparation ? Produit  d’élimination de l’alimentation ? Régulation métabolique ?

 

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Quelques  éléments complémentaires.

La méduse a  donc un corps simplifié

Pour la  digestion  elle a  un même un orifice qui  sert à la fois pour  ingérer  les aliments  et évacuer les résidus. L’estomac ou Coelenteron est constitué par la poche centrale  du corps de la méduse .

Les échanges  métaboliques   se  font à travers l’endoderme .

Les cnidaires  n’ont pas de cerveau . Il existe  cependant  des fibres nerveuses  et des  ganglions  au nombre de huit qui contrôlent   les mouvements de  pulsation  de l’ombrelle mais qui contiennent  aussi des statocystes  et des ocelles 

Pour visualiser l’étape suivante c’est à dire la formation  du polype   et des Ephyrules

 ( vidéo  empruntée  à un site anglais ) .

https://www.youtube.com/watch?v=zCpWB8AtZzc

 

 

Classification

Règne             Animalia

Embranchement        Cnidaria

Sous-embr.     Medusozoa

Classe             Scyphozoa

Sous-classe    Discomedusae

Ordre Semaeostomeae

Famille            Ulmaridae

Sous-famille   Aureliinae

 

Genre

Aurelia

Lamarck, 1816

 

Références :

 

Ref 1 Méduses et autres organismes gélatineux  Auteur  Lisa –Ann Gershwin  Edition Ulmer

(très bon livre de vulgarisation ++ sur un sujet   beaucoup plus vaste  que l’on  peut s’y attendre.)

 

Ref 2 file:///C:/Users/UTILIS~1/AppData/Local/Temp/256233.pdf (étude de la mésoglée)

 

Images sur le Net de Planula

Ref 3 https://www.omahazoofoundation.org/news/detail/getting-ready-for-this-jelly

Ref 4 http://invert-embryo.blogspot.com/2013/06/planula-of-proboscidactyla-flavicirrata.html

 

                                 Dominique.

 

 

 

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Bonjour Dominique,

 

je n'avais jamais observé les planulas in situ... Belle observation...As tu pu voir les rhopalies sur les bords de l'ombrelle de l'aurélia ? mais ce sont des organes qui dégénèrent vite hors de l'eau...

 

un lien pour compléter  ICI   https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16748-rhopalia-rhopalie-m%C3%A9duse-aurelia-aurita/?hl=statolithe&do=findComment&comment=66284

 

Amitiés

JMC

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Bonsoir Jean –Marie

 

 L  ‘ échouage des méduses est très aléatoire   . Quand on ne connaît pas le sujet  on se centre sur  quelques points ; en attendant le prochaine échouage pour compléter les observations  (  qui maintenant  risque d’ être l’ année prochaine ).

 Les  rhopalies  - les organes sensoriels  - les statocystes sont des points  à explorer la prochaine  fois .La méduses  est donc un  sujet  très intéressant  et loin d’être épuisé  sur le forum .

 

Amicalement

               Dominique.

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Bonsoir

 Ta remarque  est pertinente .
Chez la méduse de spermatozoïde est  un simple filament  sans tête  donc compatible avec l’ image  - Mais ici   c'est la taille   qui ne colle pas  -les filaments  présents  sont trop longs 

Pour en être certain il faudrait  trouver une méduse mâle  et  faire une coupe de ses gonades
Amicalement
           Dominique

 

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