Dominique. Posted April 24, 2021 Report Share Posted April 24, 2021 Hyménoptères Ailes Hamules Quand on regarde les abeilles voler on est surpris par la vitesse de battement des ailes que l’œil ne peut pas suivre. Il ne perçoit qu’une zone visuelle instable Comment les deux parties de l’ aile peuvent rester unies à un telle vitesse de battement - comment obtenir une harmonie de battement ?Les hyménoptères sont caractérisés par deux paires d'ailes membraneuses reliées l'une à l'autre par un système de couplage,les ailes antérieures sont plus larges que les postérieures, Un schéma pour se rendre compte de la situation: En rouge la zone de fixation des hamules Les ailes des hyménoptères sont faites par deux ailes : une aile antérieure importante et membraneuse et une aile postérieure plus petite . La vitesse de battement des ailes d’une abeille est de 200 / 240 battements d’ailes à la seconde ce qui lui assure une vitesse de vol de 30 km/h Or se pose un problème technique : les ailes antérieures et postérieures ne sont pas fixées au même endroit sur le thorax.et chez l’abeille seule les ailes antérieures sont mobiles. Pour synchroniser les deux ailes avec un battement d’une telle vitesse la nature a mis au point un système d’accroche. A – Gouttière alaire de l’aile antérieure.B – Bord antérieur de l’aile postérieure. C – Crochets ou hamules. Cette organisation est retrouvée chez tous les hymenoptéres.Les frelons : Détails au X 200. Les guêpes :Les deux ailes en position accrochées (qui est la position permanente chez les guêpes Bord supérieur de l’aile postérieure isolée. Les bourdons : En comparaison le battement des ailes de papillon ne dépasse pas les 10 –15 battements par seconde , le plus rapide qui est le Moro-sphinx a les ailes qui battent à 80 battements par seconde.Or le système de fixation chez le papillon n’existe pas. Il faut donc penser que l’apparition des crochets correspond à une modification de l’architecture des poils.Dans le thorax, seul le mésothorax est bien développé, en liaison avec le grand développement des muscles alaires de la première paire d'ailes, seules motrices. La seconde paire d'ailes, passives, est accrochée aux ailes antérieures par une rangée de crochets (ou hamules). Chez les guêpes, les deux paires d'ailes sont constamment unies entre elles et se plient en éventail sur le dos. Il n'en est pas ainsi chez les autres Hyménoptères (l'abeille notamment) chez lesquels les deux paires d'ailes se décrochent au repos. Si l'on supprime les hamules, le vol n'est pas modifié, mais l'atterrissage est rendu difficile : l'insecte roule sur lui-même au moment où il se pose (E. Rabaud, L. Cuénot). Référence 1( si l’ un d’ entre vous trouve un sphinx du troène il serait intéressant de regarder le bord antérieur de l’ aile postérieure. )******************************************Le vol des hyménoptères En raison de leur système de vol les insectes ne devraient pas pouvoir voler .Ils n’ utilisent pas de système de portance que crée l’ aile des avions ou des oiseaux .En fait ils utilisent un système de portance très différent qui est longtemps resté mystérieux Le premier de ces effets s’appelle le décrochage retardé. Avec des angles d’attaque de 25 à 45°, les ailes des insectes devraient provoquer un décrochage. Mais ce qu’ont constaté les chercheurs, c’est que pour les insectes, ce décrochage n’a pas le temps de se produire complètement, et c’est même lui qui les aide à obtenir leur portance. Il s’agit en fait d’un phénomène qui était apparemment connu pour les avions depuis les années 30. Quand un décrochage se produit, un tourbillon se forme au bord de l’aile et très rapidement se détache, provoquant la perte de portance. Mais pendant un court instant, l’air mis en mouvement rapide par le tourbillon provoque une dépression transitoire qui fournit un petit bonus de portance.Pour un avion, il est impossible d’exploiter ce phénomène car il est trop rapide, mais à l’échelle de l’insecte, cela fonctionne grâce à la fréquence de battement de ses ailes. En gros en se mettant en permanence en situation de décrochage, l’insecte arrive à collecter tous ces petits bonus de portance, ce qui lui permet de se maintenir en l’air.Une excellente description du processus est étudiée sur le site (dont le texte ci-dessus est extrait). Référence 2.La fréquence des battements.C'est parmi les moucherons du genre Forcipomyia, selon Sotavalta (1947), que l'on trouve les fréquences de battement les plus élevées : en utilisant un oscillateur électrique et en effectuant une analyse acoustique de ces moucherons, ce chercheur polonais a déterminé que la fréquence de leurs battements d'ailes pouvait atteindre 1046 Hz, soit plus de 1129 battements par seconde ! Ces diptères de la famille des Ceratopogonidae sont donc non seulement les détenteurs du record de fréquence de battement d'ailes au sein du monde des insectes, mais également de tous les êtres vivants Ref 3Références 1 https://www.universalis.fr/encyclopedie/hymenopteres/1-caracteres-anatomiques/2 https://scienceetonnante.com/2014/05/12/comment-les-insectes-font-ils-pour-voler/3 https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=86747 Dominique. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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