Dominique. Posté(e) le 20 octobre 2022 Signaler Partager Posté(e) le 20 octobre 2022 Galles du poirier Ou rouille grillagée du poirier L’automne est la période propice pour récolter les galles. A déjà été présentéGalle du hêtre : https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18794-galle-pointue-du-h%C3%AAtre/?hl=%2Bgalle+%2Bh%C3%AAtreGalle de la ronce : https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19423-galle-de-la-ronce/?hl=%2Bgalle+%2BronceGalle du saule : https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19441-galle-sur-le-saule-marsault-salix-caprea/?hl=galle Une autre galle est souvent trouvée sur la feuille du poirierDans ce cas il s’agit d’un grand poirier .Autrefois ils étaient rencontrés dans les cours de vielles fermes - ces grands poiriers servaient à faire un poiré ( cidre de poire ) de grande qualité. La feuille vue par-dessus, au mois de mai, présente des taches de rouille (Taches orangées). La feuille vue par-dessous au mois de septembre permet de découvrir une formation boursouflée d’où sortent des filaments en forme de pinceau ;l’ aspect est celui d’une galle ( formation créée à partir des cellules modifiées de la feuille) qui dans ce cas portera le nom d’ écidie.L’histoire de la rouille du poirier est complexe ( hétéroxénie ) le parasite doit passer par deux hôtes différents : le poirier qui est un angiosperme et le genévrier ou le thuya qui sont des gymnospermes. A l’automne et durant l’hiver les basidiospores issues du thuya ou du genévrier vont se poser sur la face supérieure des feuilles, transportées par le ventAu mois de mai - juin apparaissent de petites pustules noirâtres : les spermogonies. Ces spermogonies vont contenir des spermaties, très petites cellules unicellulairesQui en fonction de leur valence + ou -- vont s’appareiller. Cette observation pose une difficulté par rapport au schéma théorique :En A , cette photo met en évidence des spores sur la face supérieure de la feuille dans les protubérances que forment les spermogonies mais ici cette spore ne ressemble pas à des spermaties qui sont , selon la définition ,de très petites cellules allongées de entre 4 et 7 µm de longueur et entre 1,8 et 2,3 µl de largeur et qui ne sont vues qu’ au printemps .L’ aspect sur les photos est celui de la présence d’ urédospores plutôt rondes et de couleur noire qui n’ auraient pas évolué depuis leur migration du premier hôte .—étrange -?En bleu probable hyphe de pénétration vers la face inferieure de la feuille.A fort grossissement : Le cycle se poursuit par le développement d’un mycélium à deux noyaux (dicaryon)Ce mycélium migre vers la face inferieure de la feuille en juillet – aout. Cette migration s’accompagne d’une considérable modification de la morphogénèse des cellules de la feuille qui se place en lignes serrées pour former des conceptacles appelés les écidies.A – zone du développement de la mycose.B – Filaments de Pseudiosporium.C – Parenchyme avec la modification de son architecture de base. Cette photo montre bien la transformation pathologique des cellules de la face inferieure de la feuille qui normalement sont de type épithélium et ici deviennent de type parenchymateux avec formation de colonnes. (coupe un peu en dehors d’un écidie partie basse de la photo ). Dans un second temps apparaissent des filaments formés toujours à partir des cellules de la feuille .Ce sont ces filaments qui vont se prolonger en dehors du conceptacle (, filaments appelés Pseudoperidium) d’où le nom de rouille grillagée. Au fond (donc partie haute du réceptacle) se forment des ecidiospore binucléées. ( A ) . Les ecidospores ont été rejetées vers l’extérieur – il en reste quelques-unes accrochées aux pseudoperidiums.A – ConidiophoresB – Ecidiospores Ces ecidiospores sont des cellules globuleuses plus ou moins ovales, elles semblent avoir une double paroi ; elles mesurentA – Pores germinatifs . En automne le pseudoperidium se désagrège, les écidies s’ouvrent et vont se disperser ( dispersion par le vent ) . Les ecidiospores vont alors contaminer les thuyas ou les genévriers .à la fin de l’hiver. Sur les jeune rameaux de l’arbre vont apparaitre des pustules dans lesquelles vont se développer des Téleutospores. Au printemps les pédicelles des téleutospores vont s’agglutiner pour développer une formation bien visible : les cornicules de 5 à 10 mm de long.La téleutospore a deux noyaux. Elle voit ses deux noyaux fusionner qui vont subir alors une méiose pour donner une baside cloisonnée portant 4 basidiospores haploïdes qui dispersées iront contaminer un poirier sur la face supérieure de la feuille … et le cycle recommence …. Le responsable de cette pathologie est un champignon du nom de :Gymnosporangium sabinaeExiste aussi Gymnosporangium confusum Gymnosporangium clavariifome Conclusion Une feuille normale va donc développer des modifications considérables dans son architecture du fait de la présence d’un champignon qui synthétise une ou des molécules ( Nature ? ) Ces molécules ont donc le pouvoir de modifier la lecture de certaines bandes d’ ADN du génome de la feuille de l ’ arbre . Références :Ref :http://www.papillonsetjardin.org/viewtopic.php?f=36&t=8117 Ref : http://www.cercle-myco-bruxelles.be/Publications/02/Gymnosporangium%20sabinae%20low.pdfLa rouille du poirier a déjà été traitée sur le site de MikrOscOpia : ( du point du vue de la https://forum.MikrOscOpia.com/topic/15342-rouille-poirier/?hl=rouillerouille et non de la galle ) Dominique . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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