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Pholcus phalangioïde


Dominique.

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Pholcus phalangioïde 

Un peu partout dans la maison il  existe  une petite  araignée très discrète  que l’ on trouve  toujours la tête  en bas  suspendu à  des fils à peine  visibles

Une partie des images   a été obtenue avec le microscope à écran Tomlov .

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La taille : céphalothorax   et corps 6 mm

Si l’on touche  sa toile,  l’araignée  se met  à tournoyer  sur elle-même à grande vitesse  au point de ne plus savoir où elle  est  .

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:

Parfois elle  peut  se laisser  tomber  et courir  très vite  dans un autre petit recoin.

Elle peut rester immobile des  jours entiers  suspendue à sa toile  dans l’attente   qu un moustique  ou une drosophile  viennent  se coller  aux fils de la toile:

 

Les pattes de Pholcus:

Ce qui  caractéristique cette araignée   est la longueur de ses pattes.La  Hulotte, nous révèle  que  mises  bout à bout les pattes du Pholcus feraient  une longueur de 30 cm  soit 40 fois la  longueur du corps.

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Articulations  des   pattes:

Son nom phallangioïde  est bien  porté ;  L’organisation  est la même  que les  os de  nos doigts ( sauf le pouce )  soit 3 segments  et 3  articulations   

Examen  depuis la  zone  d’insertion au céphalothorax  vers l’extrémité distale .

P1 proximale  ( contre le corps ):

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P2  intermédiaire : la première image  étendue , la seconde  pliée :

 

 

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Articulation   distale  P3:

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La « patte»

Les pattes se terminent  par  une petite  griffe    qui permet  à l  ‘araignée  de se maintenir sur la toile  sans effort, des jours  entiers    et par  un organe  constitué de  « doigts »   qui   lui servent à se mouvoir  sur les  fils de la toile.

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Examen de l’extrémité distale de la patte qui a développé les éléments  d’accroche :

1 griffe qui permet  de rester accroché à  un fil   et un ensemble de doigts qui autorise le déplacement rapide sur les lignes de la toile.

 

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La  toile

 

Pholcus  ne fabrique  pas de belles toiles  comme on peut en croiser  quand  on se promène dans la campagne  -Ici  le  but poursuivi  est de tendre  des haubans  en les accrochant  sur les éléments porteurs de son environnement . L'araignée possède plusieurs glandes séricigènes, chacune produisant un type de soie avec des propriétés spécifiques (résistance, élasticité, adhésivité...). Lorsqu'elle tisse sa toile, elle utilise ces différentes glandes de manière sélective pour créer les fils adaptés à la fonction qu'ils vont remplir (structure de la toile, capture des proies, enveloppement du cocon...).

Le fil de soie  de base  est d’une grande finesse    il est mesuré à 2 µm    - le cordage de soutien  lui est réalisé  par  un entortillement de très nombreux fils avec des fibres plus grosses.

 

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Le nombre de microfibres  est  considérable ; elles  sont à la base  du piège  invisible  qui assure la capture des proies   (-Les  fils  qui sont visibles à nos  yeux  sont des câbles  souvent multifibres de soutien  sur lesquelles  se déplace   l’ araignée , il y a  aussi un grand nombre de microparticules de poussière   qui améliorent  leur visibilité )  Les petits  insectes  ne savent pas   éviter  le piège parfaitement invisible de ces microfibres   ,leurs poils vont  alors  s’ emmêler  dans  ces fils  laissant le temps à l’ araignée   de percevoir les vibrations  .Elle  se précipite  pour les attraper  et  les  enrubanner.

Pour se  faire les pattes arrières  se replient  jusqu’ aux filières tout au bout de l’abdomen – saisissent  un début de fil de soie  et tirent  ce fil  autour de la proie

Les deux pattes arrière  agissent de concert  tandis que les pattes avant  permettent le maintien dans la toile de l’araignée.

Les  poils ;

 

    Les poils  sont ici tous semblables   ;- ils  ont  un rôle de   capteur de vibrations.

 

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Les sensilles sont des structures cuticulaires chez les insectes, jouant un rôle sensoriel en détectant des stimuli ;Pour pholcus  il est  fondamental  de percevoir  la moindre vibration de la toile Ces sensilles sont montées  sur un organe mécanorécepteur  le Trichobothrie.

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Le céphalothorax :

 

 La tête  et  le thorax ne font qu’une unité anatomique: le céphalothorax.

 

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Comme éléments caractéristiques de cette araignée   il y a les  yeux au nombre de 8   2 groupes  de 3  et un groupe médian de 2 .

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Les chelicéres:

 

Les chélicères Les chélicères sont des appendices pairs, les pièces buccales  servant à mordre leur proie. Chaque chélicère est un appendice pointu, terminé en croc, utilisé pour saisir la nourriture, et se retrouve à la place d'une mandibule chez la plupart des autres arthropodes . Les chélicères  sont situés immédiatement avant la bouche, de sorte qu'ils  ne sont pas homologues aux pattes-mâchoires des crustacés, mille-pattes et insectes. Chez les arachnides,les chélicères  sont creux et  connectés à des glandes à venin; .

 

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La digestion se  fait en 7 à 8 heures (jusqu’ à 15 h) elle se déroule  en deux  temps

1 injection d’enzymes  digestives qui dissolvent les organes  internes de la proie.  

2 aspiration du liquide de digestion.

Le reste de l’insecte  est rejeté  par section des soies  qui retenaient le corps  désormais vidé de ses organes internes.

 

La reproduction

 

A l’extrémité  de l’ abdomen la femelle  se trouve  l’organe copulatoire : épigyne  qui est la pièce tégumentaire génitale externe présente chez certaines femelles d'araignées.

 

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 Généralement, le mâle maintient la femelle avec ses pattes avant et tente de la soulever suffisamment afin de placer ses bulbes copulateurs en contact avec l'épigyne. La forme de cette plaque correspond à celle des bulbes portés par les pédipalpes du mâle.

Extérieurement il n’ y a pas de différence  entre le mâle  et la femelle en  dehors de la transformation des chélicères  en deux petits bulbes  copulateurs de forme arrondie ( donc le mâle  ne peut ,désormais, plus se nourrir  ) .

 

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Le mâle  fabrique  le  sperme dans son abdomen    Ce  sperme  est pompé   par les  deux palpes  qui deviennent deux organes copulateurs   ;ils  s’ y  remplissent  et se transforment  en deux   petites outres .

Le rôle du mâle  va alors d’approcher la femelle  sans  se faire attraper et manger  par celle – ci. Il va alors  s’accrocher à l’épigyne de la femelle par ses chélicéres et y rester accroché de1  à 3  heures Une fois le transfert de sperme  terminé  le mâle  se laisse tomber au sol à moins que la femelle n’ en ai fait  son repas.

Il  va s’en suivre la ponte de 40 à 60 œufs que la femelle  a fixés  en une  grappe. Cette ci  sera  maintenue  par la femelle entre  ses chélicères   tout le temps de la gestation    ( donc sans s’alimenter ) Elle  va ainsi  rester 3 semaines  le plus  souvent immobile suspendue  dans sa toile ( parfois  elle dépose  le fardeau et   il peut arriver qu’elle laisse son sac dans la toile  pour aller chercher  une proie  bien venue.

 A la naissance les jeunes Pholcus  sont libérés des fils qui les maintenaient .Ils vont  rester immobiles 1 semaine   puis  subir leur premières mue  Ils  vont alors se disperser rapidement  car - la mère  est toujours capable d’en manger quelqu’uns.

La quantité de sperme  emmagasiné  permet  à Madame  Pholcus de  fabriquer 2 à 3 cocons de suite.

Mais l’histoire  du Pholcus   a d’autres aspects :( lire la Hulotte.).

Rérérence 

https://www.lahulotte.fr/      La hulotte       Si l’ histoire du Pholcus  vous intéresse  je vous engage à lire les  n° 54  et 55 de ce merveilleux  petit journal de sciences naturelles .

 

                                              Dominique.

 

 

 

 

 

Edited by Dominique.
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Bonsoir  Jean-luc

 

                 Merci   de ton appréciation sur ce sujet .

                 Ce dessin   sur le céphalothorax  m' apparaît  comme  une marque  qui doit  être spécifique  de l’espèce  mais ce  n' est  probablement pas un organe  vu en transparence.

 

    Amicalement

                              Dominique.

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