Dominique. Posted December 22, 2024 Report Share Posted December 22, 2024 (edited) Pholcus phalangioïde Un peu partout dans la maison il existe une petite araignée très discrète que l’ on trouve toujours la tête en bas suspendu à des fils à peine visibles Une partie des images a été obtenue avec le microscope à écran Tomlov . La taille : céphalothorax et corps 6 mm Si l’on touche sa toile, l’araignée se met à tournoyer sur elle-même à grande vitesse au point de ne plus savoir où elle est . : Parfois elle peut se laisser tomber et courir très vite dans un autre petit recoin. Elle peut rester immobile des jours entiers suspendue à sa toile dans l’attente qu un moustique ou une drosophile viennent se coller aux fils de la toile: Les pattes de Pholcus: Ce qui caractéristique cette araignée est la longueur de ses pattes.La Hulotte, nous révèle que mises bout à bout les pattes du Pholcus feraient une longueur de 30 cm soit 40 fois la longueur du corps. . Articulations des pattes: Son nom phallangioïde est bien porté ; L’organisation est la même que les os de nos doigts ( sauf le pouce ) soit 3 segments et 3 articulations Examen depuis la zone d’insertion au céphalothorax vers l’extrémité distale . P1 proximale ( contre le corps ): P2 intermédiaire : la première image étendue , la seconde pliée : Articulation distale P3: La « patte» Les pattes se terminent par une petite griffe qui permet à l ‘araignée de se maintenir sur la toile sans effort, des jours entiers et par un organe constitué de « doigts » qui lui servent à se mouvoir sur les fils de la toile. Examen de l’extrémité distale de la patte qui a développé les éléments d’accroche : 1 griffe qui permet de rester accroché à un fil et un ensemble de doigts qui autorise le déplacement rapide sur les lignes de la toile. La toile Pholcus ne fabrique pas de belles toiles comme on peut en croiser quand on se promène dans la campagne -Ici le but poursuivi est de tendre des haubans en les accrochant sur les éléments porteurs de son environnement . L'araignée possède plusieurs glandes séricigènes, chacune produisant un type de soie avec des propriétés spécifiques (résistance, élasticité, adhésivité...). Lorsqu'elle tisse sa toile, elle utilise ces différentes glandes de manière sélective pour créer les fils adaptés à la fonction qu'ils vont remplir (structure de la toile, capture des proies, enveloppement du cocon...). Le fil de soie de base est d’une grande finesse il est mesuré à 2 µm - le cordage de soutien lui est réalisé par un entortillement de très nombreux fils avec des fibres plus grosses. Le nombre de microfibres est considérable ; elles sont à la base du piège invisible qui assure la capture des proies (-Les fils qui sont visibles à nos yeux sont des câbles souvent multifibres de soutien sur lesquelles se déplace l’ araignée , il y a aussi un grand nombre de microparticules de poussière qui améliorent leur visibilité ) Les petits insectes ne savent pas éviter le piège parfaitement invisible de ces microfibres ,leurs poils vont alors s’ emmêler dans ces fils laissant le temps à l’ araignée de percevoir les vibrations .Elle se précipite pour les attraper et les enrubanner. Pour se faire les pattes arrières se replient jusqu’ aux filières tout au bout de l’abdomen – saisissent un début de fil de soie et tirent ce fil autour de la proie Les deux pattes arrière agissent de concert tandis que les pattes avant permettent le maintien dans la toile de l’araignée. Les poils ; Les poils sont ici tous semblables ;- ils ont un rôle de capteur de vibrations. Les sensilles sont des structures cuticulaires chez les insectes, jouant un rôle sensoriel en détectant des stimuli ;Pour pholcus il est fondamental de percevoir la moindre vibration de la toile Ces sensilles sont montées sur un organe mécanorécepteur le Trichobothrie. Le céphalothorax : La tête et le thorax ne font qu’une unité anatomique: le céphalothorax. Comme éléments caractéristiques de cette araignée il y a les yeux au nombre de 8 2 groupes de 3 et un groupe médian de 2 . Les chelicéres: Les chélicères Les chélicères sont des appendices pairs, les pièces buccales servant à mordre leur proie. Chaque chélicère est un appendice pointu, terminé en croc, utilisé pour saisir la nourriture, et se retrouve à la place d'une mandibule chez la plupart des autres arthropodes . Les chélicères sont situés immédiatement avant la bouche, de sorte qu'ils ne sont pas homologues aux pattes-mâchoires des crustacés, mille-pattes et insectes. Chez les arachnides,les chélicères sont creux et connectés à des glandes à venin; . La digestion se fait en 7 à 8 heures (jusqu’ à 15 h) elle se déroule en deux temps . 1 injection d’enzymes digestives qui dissolvent les organes internes de la proie. 2 aspiration du liquide de digestion. Le reste de l’insecte est rejeté par section des soies qui retenaient le corps désormais vidé de ses organes internes. La reproduction A l’extrémité de l’ abdomen la femelle se trouve l’organe copulatoire : épigyne qui est la pièce tégumentaire génitale externe présente chez certaines femelles d'araignées. Généralement, le mâle maintient la femelle avec ses pattes avant et tente de la soulever suffisamment afin de placer ses bulbes copulateurs en contact avec l'épigyne. La forme de cette plaque correspond à celle des bulbes portés par les pédipalpes du mâle. Extérieurement il n’ y a pas de différence entre le mâle et la femelle en dehors de la transformation des chélicères en deux petits bulbes copulateurs de forme arrondie ( donc le mâle ne peut ,désormais, plus se nourrir ) . Le mâle fabrique le sperme dans son abdomen Ce sperme est pompé par les deux palpes qui deviennent deux organes copulateurs ;ils s’ y remplissent et se transforment en deux petites outres . Le rôle du mâle va alors d’approcher la femelle sans se faire attraper et manger par celle – ci. Il va alors s’accrocher à l’épigyne de la femelle par ses chélicéres et y rester accroché de1 à 3 heures Une fois le transfert de sperme terminé le mâle se laisse tomber au sol à moins que la femelle n’ en ai fait son repas. Il va s’en suivre la ponte de 40 à 60 œufs que la femelle a fixés en une grappe. Cette ci sera maintenue par la femelle entre ses chélicères tout le temps de la gestation ( donc sans s’alimenter ) Elle va ainsi rester 3 semaines le plus souvent immobile suspendue dans sa toile ( parfois elle dépose le fardeau et il peut arriver qu’elle laisse son sac dans la toile pour aller chercher une proie bien venue. A la naissance les jeunes Pholcus sont libérés des fils qui les maintenaient .Ils vont rester immobiles 1 semaine puis subir leur premières mue Ils vont alors se disperser rapidement car - la mère est toujours capable d’en manger quelqu’uns. La quantité de sperme emmagasiné permet à Madame Pholcus de fabriquer 2 à 3 cocons de suite. Mais l’histoire du Pholcus a d’autres aspects :( lire la Hulotte.). Rérérence https://www.lahulotte.fr/ La hulotte Si l’ histoire du Pholcus vous intéresse je vous engage à lire les n° 54 et 55 de ce merveilleux petit journal de sciences naturelles . Dominique. Edited December 22, 2024 by Dominique. 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Jean-Luc Bethmont (Picroformol) Posted December 24, 2024 Report Share Posted December 24, 2024 Bonjour Dominique, Tu nous racontes là une belle histoire (naturelle). A quoi correspond la zone verdâtre au sommet de la tête ? Cordialement, JL Link to comment Share on other sites More sharing options...
Dominique. Posted December 25, 2024 Author Report Share Posted December 25, 2024 Bonsoir Jean-luc Merci de ton appréciation sur ce sujet . Ce dessin sur le céphalothorax m' apparaît comme une marque qui doit être spécifique de l’espèce mais ce n' est probablement pas un organe vu en transparence. Amicalement Dominique. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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