Dominique. Posté(e) le 12 juin Signaler Posté(e) le 12 juin (modifié) Rhubarbe la feuille La rhubarbe est surtout caractérisée par sa feuille qui a, en ce moment au mois de Juin, atteint 120 cm de long sur 80 de large pour les plus modestes. Ce petit article vous propose de jeter un œil de microscopiste sur la structure histologique de cette feuille Ces feuilles forment des rosettes basales de grandes feuilles pétiolées, au large limbe plus ou moins palmatilobé parcouru, à la face inférieure, par des nervures saillantes, rougeâtres. Le pétiole des feuilles : partie initiale ( extrémité proximale ). Ces feuilles importantes ont une assise sur le rhizome recouvrant une surface modeste en forme de U . On constate que l’architecture est dominée par la présence de gros vaisseaux .Là où dans d’autres tiges on trouve un parenchyme médullaire. En lumière polarisée : La charge en cristaux apparaît très élevée. Le pétiole dans le reste de sa longueur ( zone médiale et distale ) a un aspect histologique un peu diffèrent. Coupe : On retrouve l’image classique cuticule – zone parenchymateuse - zone médullaire dans laquelle courent de très nombreux vaisseaux : Xyléme entouré de Phloéme en A présence de cristaux d' acide Oxalique. En lumière polarisée: Présence de gros cristaux d’ acide oxalique ( autour de 100µm ). Ce type de cristal va être retrouvé dans toutes les parties de la feuille pétiole - nervures – limbes . Si on broie un pétiole dans un peu d’eau on obtient un Ph autour de 5. Les nervures: Image d’une coupe de nervure: Coupe du limbe de la feuille: A zone palissadique B zone lacuneuse Le parenchyme pavimenteux de la partie supérieure de la feuille n’est pas partout de même qualité. Cette partie aérienne de la plante disparaît totalement pendant l'hiver. Wikipedia nous enseigne: Les limbes des feuilles sont toxiques à cause notamment de leur teneur en acide oxalique[15]. Les glucosides d'anthraquinone pourraient également être responsables de cette toxicité (voir glycoside). De nombreux cas d'intoxication ont été rapportés, surtout en Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale, où la consommation de cette plante avait été recommandée[20]. La plupart des intoxications ont lieu lorsque des limbes sont consommés à la place des pétioles. On peut voir apparaître des symptômes tels que nausées, vomissements, crampes abdominales et diarrhées. Les oxalates solubles précipitent sous forme d'oxalate de calcium dans les fluides organiques. Dans les urines, cet effet peut provoquer des dommages rénaux[21]. Les glycosides d'anthraquinone sont des composés que l'on retrouve aussi bien dans les feuilles que dans les racines de la rhubarbe, et ils sont connus pour leurs propriétés laxatives Les feuilles sont également toxiques pour les animaux. Elles sont utilisées en apiculture pour lutter contre le varroa[22] À l'inverse, les pétioles (les tiges) de la rhubarbe, que nous utilisons pour nos tartes, confitures et compotes, contiennent une concentration beaucoup plus faible d'acide oxalique. Bien qu'il y en ait toujours une petite quantité, elle est considérée comme inoffensive pour la plupart des adultes en bonne santé. De plus, la cuisson de la rhubarbe aide à réduire encore davantage la quantité d'acide oxalique. Au sujet de l’ acide oxalique : L'acide oxalique peut causer plusieurs altérations rénales, allant de la formation de calculs à des dommages plus graves aux reins, surtout en cas d'ingestion massive ou chez des personnes déjà fragilisées. Voici les principales altérations : Lithiase rénale (calculs rénaux): C'est la conséquence la plus courante. L'acide oxalique (sous forme d'oxalate) a une très faible solubilité avec le calcium. Lorsque l'oxalate est excrété en grande quantité dans l'urine, il se lie au calcium pour former des cristaux d'oxalate de calcium (CaC2O4). Ces cristaux peuvent s'agréger et former des calculs rénaux. Ces calculs peuvent bloquer les voies urinaires, provoquer des douleurs intenses (coliques néphrétiques), du sang dans les urines (hématurie), et augmenter le risque d'infections urinaires. Néphrocalcinose (ou oxalose rénale): Dans les cas d'excès chronique ou de surproduction d'oxalate, les cristaux d'oxalate de calcium peuvent non seulement former des calculs, mais aussi se déposer directement dans le parenchyme rénal (le tissu fonctionnel du rein). Ces dépôts diffus de cristaux peuvent altérer la fonction rénale de manière progressive et entraîner une insuffisance rénale chronique. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les hyperoxaluries primaires, des maladies génétiques où il y a une surproduction d'oxalate par l'organisme. Insuffisance rénale aiguë (IRA): Une ingestion massive d'acide oxalique, comme cela peut arriver en consommant de grandes quantités de feuilles de rhubarbe (ce qui est rare mais possible), peut provoquer une intoxication aiguë. L'afflux important d'oxalate dans les reins peut entraîner une précipitation massive de cristaux d'oxalate de calcium dans les tubules rénaux, causant une obstruction et des lésions directes aux cellules rénales. Cela peut se manifester par une insuffisance rénale aiguë, où les reins perdent subitement leur capacité à filtrer le sang et à éliminer les déchets, entraînant une accumulation de toxines dans l'organisme (augmentation de la créatinine, de l'urée). Les symptômes peuvent inclure des douleurs lombaires, des nausées, des vomissements, et une diminution de la production d'urine. Tubulopathie: L'acide oxalique et ses cristaux peuvent endommager directement les cellules tubulaires des reins, qui sont essentielles pour la réabsorption et la sécrétion des substances dans l'urine. Ces lésions peuvent contribuer à l'altération de la fonction rénale. Mécanisme principal : Précipitation des cristaux d'oxalate de calcium Le mécanisme sous-jacent à toutes ces altérations est la très faible solubilité de l'oxalate de calcium. Lorsque la concentration d'oxalate dépasse un certain seuil dans l'urine (sursaturation), il précipite avec le calcium pour former des cristaux. C'est la formation et le dépôt de ces cristaux qui sont à l'origine des problèmes rénaux. Il est important de noter que l'organisme humain produit naturellement de l'oxalate. Cependant, un apport excessif via l'alimentation (aliments riches en oxalate comme la rhubarbe, les épinards, le chocolat, le thé, les amandes) ou une production endogène augmentée (comme dans les hyperoxaluries primaires) peut dépasser la capacité des reins à l'éliminer sans que des cristaux se forment Dominique . Modifié le 13 juin par Dominique.
Dominique. Posté(e) le 15 juin Auteur Signaler Posté(e) le 15 juin Bonsoir Entomopixels La botanique offre facilement de nombreux sujets .extrêmement inintéressants. Mais cela nécessite un tour de main parfois long à acquérir. Pour la coupe on possède maintenant d' excellentes lames à usage unique . La coloration qui n'est jamais standard et nécessite de nombreux essaies de dilution . Le montage sans bulle qui est un vrai casse tête mais là encore on trouve des bonnes solutions Le forum sert à échanger les recettes ;car celles que l on trouve dans les livres sont parfaites pour les professionnels seulement Amicalement Dominique
Admin Tryphon T Posté(e) le 16 juin Admin Signaler Posté(e) le 16 juin Bonjour Dominique, tous, Encore bravo pour tes observations ! Dans les plantes impressionnantes comme la rhubarbe, j'ai en ce moment, mais c'est la fin, de l' Angélique. Elle est bien plus grande que moi. Elle est là pour attirer les coccinelles... En effet le forum est fait pour échanger , partager, se sentir moins seul , mais je regrette que la mode des microscopes et la curiosité pour le monde invisible se dissolve dans le flot du temps qui passe. Bon courage aux vaillants observateurs, et à toi, qui ont en plus l'envie de partager. Amicalement.
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