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Dominique Prades

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Messages posté(e)s par Dominique Prades

  1. Bonjour,

     

    En effet, les diatomées fossiles sont vraiment difficiles à se procurer.Je tiens la plupart de mes "flacons" d'un ami .Il s'agit de diatomites trés vraisemblablement traitées par l'illustre Jean Tempère.On en trouve aussi à l'occasion sur Ebay.A moins de se déplacer sur le terrain, ou par connaissance, je ne vois pas comme faire autrement.....

  2. Bonsoir Jean-Pierre, tous.....

     

    Avant de te parler de ma méthode, car il y en a plusieurs et surtout plusieurs modes de "savoir-faire", il faut de la rigueur, justement de la méthode (travail méthodique), de la patience, et surtout admettre sans arrêt les échecs et la difficulté car il y a toujours des obstacles.

    Bien sûr, avant de commencer un travail, je sais ce que je vais essayer de réaliser.Et bien sûr, je fais en fonction des diatomées dont je dispose,(c'est vrai que je commence à en avoir beaucoup, autant en choix qu'en quantité pour certaines d'entre elles.

    Le travail se fait en 3 étapes distinctes.La première est le nettoyage trés rigoureux et drastique (capital pour la suite) de lame et lamelle.Ensuite intervient le moment de l'encollage (je possède deux types de colle, une complètement synthétique je pense et l'autre à base de gomme de Tragacanth , méthode des vieux diatomistes comme J.D.Möller et plus récent comme K.D.Kemp).L'application de celle ci m'a demandé beaucoup de recherche et donc d'échecs.le dosage est différent si je vais coller de grosses diatomées ou bien de très fines et fragiles valves.

    La deuxième étape consiste à constituer le motif désiré (j'y pense à l'avance si c'est une rosette part exemple).Les diatomées issues de la solution mère sont disposées sur des lames mères, et de là, je les attrape une par une, les nettoie car elles sont souvent souillées de fines particules et les place sur la lame ou la lamelle.L'agencement est en régle générale souvent périlleux, une régle à ne pas outrepasser, ne pas casser une diatomées sur l'espace de travail (souillures).Quand l'agencement est fini, on passe à la troisième étape qui est le montage de la lamelle, archi propre bien sûr (mais parfois......)

    Il faut que rien ne bouge, ce n'est pas toujours le cas.Et suivant que j'utilise tel ou tel médium, mon protocole de montage peut-être différent.

    Et je suis, pour terminer, sans arrêt à la recherche d'améliorations et de solutions nouvelles...mais le plus difficile reste la propreté du travail...

    Tu ne peux savoir le nombre de lames qui sont parties à la poubelle...et je peux ajouter que ma méthode est très différente de celle de Klaus, car maintenant je connais bien la sienne.

  3. Kittonia elaborata a certainement contribué, de part sa forme et son originalité, à la renommée des divers sites de récoltes d'Oamaru. Elle avait été initialement classée dans les Biddulphia.

    En vue valvaire, elle est de forme elliptique, avec deux grands processus proéminents, ainsi qu'une frange marginale (davantage visible en microscopie électronique).Une zone hyaline entoure la base de chaque processus qui sont eux mêmes parsemés de pores.L'aire centrale, surélevée montre aussi une zone hyaline entourant de petits tubes courts.Les lignes d'aréoles sont radiantes et plus petites au centre.

     

     

     

    Kittonia elaborata (Grove & Sturt)

     

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    Objectif X25 nikon Coolpix 990 25 images avec Helicon

  4. Avant de pouvoir monter des lames de type qui servent à une bonne détermination, le matériel fossile est d'abord étalé sur des lames, et commence ensuite un très long et fastidieux travail de "recherche" .Les diatomées trouvées sont alors prélevées et regroupées dans un endroit de la lame reservé à cet effet.Les frustules seront alors de nouveau attrapés, nettoyés de leurs débris et placés soigneusement sur la lame définitive.Pour ce genre de diatomées fossiles assez fortement silicifié, j'utilise le Styrax comme médium de montage.

    Les photos sont faites avec un microscope métallurgique objectif X10 et oculaires X10. La dernière en lumière transmise est au X4.

     

     

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  5. Pour les diatomistes, le site d'Oamaru en Nouvelle-Zélande possède un impact particulier.Celà tient entre autre choses à la diversité et à l'originalité étonnante de la flore présente sur les divers sites de collecte.Oamaru se situe sur la côte est de l' ile sud de de la Nouvelle -Zélande.Les dépôts fossiles sont estimés provenir de l'éocène supérieur et ont été découverts autour des années 1880, succitant un intéret certain.Il existe une vingtaine de lieux de collecte répartis autour d'Oamaru, dont les plus connus sont Allan's farm, Bain's, Cormack's, Division Hill, Flume Gully, Forrester's, Jackson's paddock, Papakaio, Totara et William's bluff.Il s'agit là en partie de lieux dits.

    Certains genres sont exclusivements endémiques d'Oamaru, tels que Grovea ou Anthodiscina entre autres.

    La diatomite récoltée est extrêmement difficile et longue à traiter, car souvent trés dure.Avec les diatomées se trouvent des radiolaires en quantités plus ou moins importantes et de nombreuses spicules d'éponges.

     

    vous pouvez voir sur ce lien la localisation des lieux de collectes

     

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  6. bonsoir,

     

    Une autre rosette que je viens de terminer .J'ai utilisé une nouvelle colle qui était utilisée par les anciens diatomistes, avec un peu de glycérine en guise de "lubrifiant".Ceci facilite le positionnement.J'ai amélioré également le nettoyage le plus absolu possible de la lame et lamelle avec la méthode de K.D Kemp..

    A bientôt

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  7. Bonsoir,

     

    Le trés illustre diatomiste allemand J.D Möller a eu une idée intéressante dans les années 1890, inclure dans des évidemments prévus à cet effet des diatomées.Je suppose que la lamelle a été émulsionnée.Voici quelques illustrations "empruntées" à un site d'enchères.

    Toute idée et conseil dans l'éventuelle réalisation que je pourrai reprendre sera la bienvenue.

    Qui a aussi une idée de ce que peut être la grosse lamelle visible ( elle semble avoir des traces de médium) qui "entoure" le lutage de la lamelle principale qui supporte le montage?

     

     

     

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  8. Bonjour à tous....

     

    Voici une de mes petites dernières.Cette fois ci, elle se trouve montée au Styrax, médium qui pose un problème de lenteur de durcissement mais qui se trouve plus adapté à l'observation du détail dans les diatomées fortement silicifiées...L'avantage du Styrax est qu'il traverse le temps sans problème, Jean Peynichou m'ayant montré des lames fort anciennes qui n'ont pas bougées.

    Objectif X4 et Nikon Coolpix 990

     

     

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  9. Bonsoir à tous, Michel.....

     

    Voici mes deux dernières réalisations.J'ai revu certains de mes protocoles, surtout le dosage de l'encollage ainsi que la manière de poser la colle..

    Ces lames sont montées au Zrax, plus difficile d'utilisation à cause du dégazage du toluène.La lame la plus fournie en diatomées (je ne les ai pas comptées) m'a demandé plus de 25 heures de manipulation.Je vous laisse imaginer que la main ne doit pas trembler lors de la pose de la lamelle sur la lame, d'autant plus que je la pose avec la plus grande des délicatesses.

    Le diamètre de la lame la plus fournie est d'environ presque 4 millimètres.

    Objectif X4 nikon coolpix 990

     

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  10. Bonjour à tous,

     

    Voici une réalisation que j'ai voulu dans le style du grand diatomiste Watson, de l'époque Victorienne.Je l'ai monté au Styrax.Ce médium possède un indice de réfraction inférieur aux autres médias que nous utilisons couramment, je pense au Naphrax, au Pleurax ou au Zrax.Pour des diatomées fortement silicifiées, ceci n'est pas un problème.Le Styrax a une jolie couleur jaune pâle et nul n'est besoin de le chauffer pour le montage de la lamelle.La seule grosse difficulté résidant dans le lutage, puisque ce médium demande plusieurs mois de séchage.J'ai contourné le problème en déposant sous la bino. des points de peinture à l'eau pour donner des points d'ancrage au montage..

    Dans l'éventualité où ce genre de lame vous plairait, vous pouvez me contacter.

     

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  11. Cette diatomée (prélèvement fossile) provient de Newport Beach (Californie).Elle est y fréquente. Ses aréoles sont imposantes.A l'intérieur de celles ci, on peut distinguer les petits pores de la structure interne. Etant très bombée, cette valve a requis l'utilisation de Combine Z.

    Diamètre 76 microns.

     

    Stephanopyxis grunowii Grove & Sturt

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    Objectif x63 Nikon Coolpix 990

  12. Bonjour à tous,

     

    Merci pour vos appréciations.

     

    D’une part c’est très esthétique
    C'est sûr!!!

     

    il est fort pratique d’avoir une collection sur une seule lame

    Celà dépend de ce que tu entends par le mot collection.Si c'est une représentation fidèle d'un prélèvement donné; alors il vaut peut-être mieux avoir 6 ou sept lames "ordinaires".

    Même chose pour la photographie des petits frustules où le positionnement sous la lamelle est très important. Il est préférable d'avoir le choix.

    Par contre, cette technique permet de choisir ses spécimens et de ne choisir par exemple que des sujets non cassés (cas très fréquent des diatomées fossiles )

    Au sujet de la technique, j'ai fortement diminué la dilution de la colle par rapport à ce que mentionne le mode d'emploi.

    J'ai abandonné la moutache de chat au profit de certains poils de chien (plus fins et souples)contrôlés sous la bino.

    Ces poils sont enfilés et collés dans le canal d'une aiguille à insuline .

    Les frustules sont étalés, choisis et prélevés à l'aide de l'outil sur une lame peinte en noir.

    Ils sont déposés sur la lamelle qui est préalablement "vaporisée" d'haleine, ce qui permet de poser sans casse (pas toujours vrai) et/ou de modifier la disposition de l'ensemble pendant 3 ou 4 secondes (celà sèche vite)

     

    Le reste est question d'habitude et de patience et de persévérance........

     

    K.Kemp pourra se rhabiller avec sa mauvaise humeur

    Mais non, il n'est pas toujours de mauvaise humeur, il m'a même spontanément contacté pour me .................. vendre quelque chose :o :angry:

  13. Cette diatomée marine centrique est assez fréquente dans les eaux tempérées et/ou chaudes.

    Elle était souvent nommée par les anciens diatomistes A.glabratus var. incisa.

    Elle présente de nombreux secteurs alternativement haut et bas qui sont variables d'un spécimen à un autre.Les aéroles sont disposées parallèlement à l'axe du secteur (dixit M.Loir).

    On peut noter les discrets appendices (aux extrêmités d'un secteur) des secteurs impairs (situés à 1 heure, 3 heures etc ). Ce spécimen offre la parfaite illusion du cadran d'une horloge...........

    diamètre 185 microns

     

    Actinoptychus splendens (Shadbolt) Ralfs in Pritchard

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    Objectif x40 Zrax Nikon Coolpix 990

  14. Bonsoir à tous,

     

    Je pense aussi à tous ces montages de diatomées en tableau qui peuvent paraîtrent complètement inutiles pour les plus cartésiens

     

    Voici ce qu'écrivait Christian dans un autre sujet.

    Bien que la discipline tombe en désuétude, voici les résultats de ma progression difficile.

     

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    L'image du centre mesure 1.6mm de long.

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