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Hydre : présentation simplifiée de son anatomie


Dominique.

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HYDRE – d’eau douce                 

                                                                   Présentation  anatomique   élémentaire  d ‘ Hydra Vulgaris         

 

                                                                   Image à  la binoculaire                                Schema idéalisé

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La zone du pédoncule

La partie inférieure  de l’hydre  s ‘étale en  une sole pédieuse  qui adhére au support  (  il y a  une difficulté : Dans  le livre  de  Zoologie  Encyclopédie de la Pléiade  p 473  cette zone  est décrite comme perforée en son milieu   d’un orifice, le pore pédieux  - qui fait communiquer la cavité gastrique  avec l’extérieur  - notion  qui n’est pas retrouvé dans  d’autres  publications ;  Dans  le cas présent  il existe , sur toutes les hydres examinées,  une zone plus sombre   dans cette région  mais y a t il un canal ?

( flèches )

 Au cours de la sénescence de l’ hydre,  qui survient lors de conditions de vie  défavorables,

 c’est cette  zone pédonculaire  qui  va voir ses cellules interstitielles  se  dégrader  les premières.

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La zone  gastrique

 

Cette zone   représente  la majorité  du corps  d ‘ hydre  - c’est une  vaste  cavité  où s’effectue la digestion ;sa forme  est très variable  suivant le  degré  d’ extension  ou de contraction de l’  hydre.

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La digestion se fait en deux temps – Les cellules de l’endoderme  secrètent   un ensemble de produits chimiques  qui vont  dégrader les  structures de la proie . Dans un deuxième  temps  les particules  vont êtes  phagocytées . La digestion se termine  en intra cellulaire .

L’examen met en évidence des aliments  de nature variée  :  les noms   des proies ?

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               ( il existe une  autre  hypothése qui est la présence d ‘algue en vie symbiotique  - mais  ici on n’est pas en présence    d’une  hydre verte)

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Si on  ouvre une  hydre il est possible de découvrir  l ‘exosquelette d’une  proie que l’on devine   en transparence   dans l’image  ci-dessus. à gauche  et qui  est mise en évidence à droite .

 

 

Cette structure  non  digérée sera éliminée par la bouche    qui a  le double rôle de  bouche    et d’anus .

La bouche   ( zone de l’ hypostome ) .

La partie   en arrière des tentacules  est  la  zone  hypostomial de  l’ hydre  .

La zone   sous  hypostomiale  , sous tentaculaire   est la zone de régénération    - On  parle  désormais de zone  de  cellules souches totipotentes, Elle est  en état  de réparer aussitôt l’usure des éléments cellulaires  qui la composent  . La production   continuelle de cellules  est accompagnée de la  toute aussi permanente  mort  des cellules les plus anciennes .   Cette destruction  se produit  à l’extrémité des tentacules  et   au niveau de la  base   - Le remplacement total  survient  suivant les conditions   externes en 1 à 2 mois   .Elle maintient  ainsi  son intégrité  dans  sa forme  et ses fonctions   tant que les conditions   externes  restent favorables .

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Zone  hypostomiale

 

 

 

 

La  partie supérieure du corps de l’hydre   a la forme d un cône  à l’extrémité  duquel  se trouve  la  bouche. Les  tentacules après  avoir paralysé la proie   vont   l’ immobiliser,.L ‘hydre  va alors se  glisser sur celle  ci  et l ingurgiter  doucement.

La taille des proies  peut  être considérable   ; Lors de l observation   une hydre  semblait particulièrement  ventrue  . Selon l ‘enseignement de Walter Dioni   l’ hydre a été placée  en milieu  saturé en CO² dans le but de l’ anesthésier . Cela  a eu pour effet   secondaire  un mouvement de rétraction  et un rejet  de  la proie   contenue dans la cavité gastrique :  Ci – dessous  la taille  de  la  proie totalement  incluse dans l’  hydre.

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La  taille  du prédateur  n’est  guère plus  important e – on retrouve    l’image du  boa  qui  réussit  à  avaler   un  petit sanglier.

 

Les tentacules

 

Les  tentacules  ne sont que  des diverticules  développés  à partir   du corps . Elles  sont au nombre de 6 à 8.Elles sont  très  mobiles.  dans toutes les  directions   - Elles se  rétractent  et s’allongent    rapidement . ..

Les tentacules  ont  un aspect  inhomogène  .

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Ce caractère  inhomogène  est lié à  la présence   de Cnidoblastes  -  Ces  cellules  contiennent  un armement   diversifié les  cnidocytes. Ces organelles sont  constituées    d ‘ un filament et d’un systéme propulseur . Ce filament  permet à l ‘hydre l’ attaque  chimique de la  proie .

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Il manque   un quatriéme  cnidoblaste  l’ atriche ,  que je n’ai pas  su reconnaître   dans  mon observation .

 

 

 

Lors de la fixation de l’  hydre avec   du Gala 20   on a constaté   une décharge   de tous les cnidocytes , sous  l’ effet de l’ agression   chimique  ,ce qui  donne   les deux  images suivantes  .

 

 

 

 

 

 



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Etude    histologique

 

L  hydre est formée  de deux feuillets  l’ ectoderme  et  l' endoderme séparés  par  la mésoglée  (  Structure  Diploblastique  ) .

 

Le dessin  suivant  est extrait    de  «  L ‘embryogenèse  et la  sénescence de l ‘hydre d’eau douce »     de Paul Brien  .

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Ect   :   ectoderme

Mes :   mésoglée  ( structure gelatineuse  sans cellules  organisées  en tissus – anhistre  mais riche en collagène )

End :    endoderme

Cep ect :cellule epithelio-musculaires ectodermiques

Cn   :    nids de cnidoblastes

Ne   :    nematocytes  ( Stenothéles )

C i   :    cellules  interstitielles

C sp :    cellules glandulaires spumeuses

C sph : cellules glandulaires spéruleuses

C sp1 et Csp 2 : cellules  spumeuses phagocytées  par les cellules  gastriques

C gas   : cellules  gastriques


Il est possible,  pour un amateur, sans passer  par la coupe    histologique au microtome,  d’avoir  une idée des structures cellulaires  en  utilisant  la technique de  dissociation de  Walter Dioni . Cela  met en évidence  que les liaisons intercellulaires chez   l’hydre ne sont pas   très fortes ; Leur dissociation  est  extrêmement facile.

Cette  technique de la   dissociation m ‘ a donné les résultats suivants  en utilisant  le contraste de  phase.

 

 

Cellules de  l’ ectoderme :

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 Image  de  l’endoderme :

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Autres  particularités  de l’hydre

  - Sa capacité à se  régénérer.

    .Cette  régénération démarre toujours après une blessure. Cette particularité   est connue   depuis  1744  où elle  fut décrite par  Abraham  Trembley  .N ‘importe quel   fragment du corps comportant  quelques centaines  de cellules  peut   régénérer l’animal entier.

  - Sa sensibilité  à la lumière  -

    L' hydre n’a  pas  d’yeux mais elle  est très sensible  à la lumière  qu elle recherche  ( Il a été trouvé  qu elle  possède des gênes  fonctionnels  codant  pour l’ opsine ce produit   joue un rôle  dans la  cascade de   la photo transduction .

 

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                L’ hydre est mobile    dans  un aquarium   elle se deplace   surtout en fonction de la lumiére  qu ‘elle recherche – La prémiére  description du mouvement de l’ hydre   a été realisée par  Trembley 

 

Conclusion : si l’ hydre n’ a pas  developpé  un  nombre  important  de tissus   elle  a  developpé  par contre   une bonne diverstié  cellulaire .

L’ anatomie de l’  hydre   ( qui prend alors le nom de Polype  , l  ’ hydre  est aussi nommée  Polype d’ eau  douce  ) va  se retrouver ( mais  comme partie  d’une structure plus complexe ) dans   d’ autres  Hydrozoaires : Hydroïdes , Hydrocorallaires , Siphonophores  , Auto méduses.(forme pélagique= méduse forme benthique=polype ) .

 

Classification :  -issue  de http://www.marinespecies.org/

                           Sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydra_vulgaris ( classification differente !  )

 

Royaume     Animalia

Phylum        Cnidaria

Classe          Hydrozoa

Sous classe Hydroidolina

Ordre           Anthoathecata

Sous ordre   Aplanulata

Famille        Hydridae

Genre           Hydra

 

 

 

 

         Il est  impossible  de quitter l’   hydre sans parler de son  compagnon  inséparable :   le Trichodina    ( il existe   un parallélisme   avec le poisson clown et l’anémone de  mer  ).

Trichodina  vit  sur l’ hydre et ne   la quitte    jamais  très loin  et pour peu  de temps .

 

 



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Cette  photo montre que  Trichodina   passe son  temps à fouiller  avec  ses pattes  entre  les cellules  superficielles  de l’ hydre. A aucun moment   l’hydre  ne  va déclencher  les  cnidocytes  pourtant extrêmement sensibles  à tout approche;  Ce qui signifie  que  Trichodina  sait déjouer les capacités discriminante des fils  sensoriels de l’  hydre   -  mais comment ?

Image de Trichodina  de face  - position   prise  toujours de manière  très  brève  .

( Il y a  sur  ce site de merveilleuses images  en particulier   http://forum.MikrOscOpia.com/topic/6738-trichodina-pediculus-2/?hl=trichodina ).

 

 

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La  sexualité  de l’hydre fera partie  du troisième  volet   car la multiplication sexuée  ne se réalise  qu à  des températures  au-dessous de 10 degrés Celsius il faudra  attendre la  fin de l’automne  et le debout d ‘hiver .

 

 

 

Référence  pour l’écriture de  cette courte présentation :

Zoologie  Encyclopédie de la Pléiade  tome 1  p 471

« L ‘ embryogenèse et la sénescence de  l’ hydre d’ eau  douce »   de Paul Brien 

Dictionnaire du comportement animal  - Robert Laffont

               Walter Dioni http://forum.MikrOscOpia.com/topic/2620-etude-des-hydres/

 

                   Dominique  .

 

 

 

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