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Ver de terre Lombric Histologie 2 éme partie


Dominique.

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                                                                               Le ver   de terre

    

 

2 éme partie : Sexualité  du ver de terre

1ére  partie

 http://forum.MikrOscOpia.com/topic/17385-ver-de-terre-lombric-histologie/#entry69620       

 

Relation  sexuelle  chez le ver de terre :

 

post-1079-0-73561000-1529703203.jpg

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/Earthworm_klitellum_copulation_beentree.jpg

 

Le ver de terre  est  un hermaphrodite   comme on a pu le voir  dans la  première partie : il possède

4 testicules  .

4 spermathéques .

2 ovules.

 

Accouplement :

Pour l’accouplement les deux vers  se  rapprochent   et se fixent l’un à l’autre  grâce  au clitellum 

Le clitellum ( 32   au 37 eme segment  ) synthétise  une grande  quantité  de mucus  pour    noyer toute la zone  de lien entre les deux clitellums .

Le clitellum de l’ un  se  fixe  à hauteur  des  9 à 15 éme segments  de l’ autre .

Comme le clitellum  débute vers le  32 éme  segment  le sperme  de  chacun  doit parcourir  15 segments  avant d’atteindre l’ orifice des  spermathéque  du partenaire .

Grâce   au mucus  , à la présence  des sillons spermatiques  qui se forment suite  à la contraction de muscles spécialisés  .Grâce  aux contractions musculaires des  segments les spermatozoïdes  progressent  chacun  vers l’orifice d’ouverture  des spermathéque d e l’ autre .

La copulation  dure  2 à 3  heures  .

post-1079-0-30270600-1529703248.jpg

Mecanismes  de la spermatogenése

Les testicules  ne produisent que  des Spermatogonies

Les  spermatogonies sont de petites  cellules  à noyau arrondi .Leur contenu en ADN  est de  2 n   .Donc  ces cellules sont diploïdes  - chromosome   du Pére /  Mére   et   de l’ autre Pére / Mére

Dans les testicules  ces cellules  se  multiplient par mitose  tout au long de la  vie du  ver .

 

Les vésicules séminales

Ces spermatogines  sont  directement répandues  dans le  liquide coelomique.  Elles  vont donc  avoir l’ obligation  de  migrer   vers les vésicules séminales  - celles-ci sont    en fait   au contact  des testicules  - de plus le cœlome est cloisonné  par des  cloisons,  les dissépiments ce  qui rend  leur migration possible  et dirigée .

Ces  vésicules  séminales sont au nombre de  3 paires et s’étendent  du 7 au 11 éme 

Image de dissection :

post-1079-0-20301000-1529703300.jpg

Coupe longitudinale  de deux vésicules séminales.

Coloration  hématoxyline / éosine.  X 40   (diaporama  de  3  photos ).

 

post-1079-0-60030500-1529703470.jpg

 

A   Tissu d’ une  vésicule séminale.

B   Cloison   (Dissépiment.)

C   Vaisseaux sanguins.

 

Elles  sont donc le lieu de maturation des spermatogonies.

Image   au X100   d’une coupe du tissu  des vésicules séminales:

 

 

.

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post-1079-0-53746800-1529703827.jpg

 

Dans   de tissu des vésicules séminales   de nombreux  types  cellulaires  vont être mis en évidence .Il n’existe pas à proprement  parlé  de muqueuses aux limites bien définies  comme on l’ obtient  dans  une préparation  de testicule  humain  mais   un  regroupement  cellulaire   dont l’ ensemble est limité  par une  fine  membrane .

La composition cellulaire .

Coloration May  -Grunwald - Giemsa.  X1000

post-1079-0-56068500-1529703883.jpg

Sur  un étalement  du  produit  contenu dans les vésicules séminales    on découvre un   ensemble de cellules  aux  structures  bien différentes .
En effet  le passage  spermatogonie  Spermatozoïde  est fait de très  nombreuses modifications   cellulaires  dont la  séquence est la suivante :

Spermatogonie  - Prélopténe  -Spermatocytes 1-   Zygoténe - Pachyténe précoce – Pachyténe tardif – Spermatocyte 2 -  Spermatides    et après  une lente maturation Spermatozoïde .

Il se pourrait  que l’on  reconnaisse en

A  des  spermatogonies .

B  des spermatocytes   I  de 1 er  ordre  .

Les  spermatocytes  II   de 2 eme ordre   sont rarement vus.

C  des  spermatides précoces.

D  des spermatides plus  différenciés .

E  des spermatozoïdes .

F  de grandes  cellules poly nucléées    dont je n’ai trouvé  aucune description .

Schème   général  de  la spermatogénèse  -

Avertissement  il ne semble pas  qu’ il  y est  de différence    dans le processus de déroulement  de la spermatogenèse suivant les espèces  ( référence  Biologie du développement - 7e édition: Cours et questions de révision  De Albert Le Moigne, Jean Foucrier ).

Le  texte que  je vous propose  est  issu du  livre de Welsh   Précis  d’ histologie   mais  de  ce fait   la description n’ est pas donnée comme étant spécifique  au ver de terre  -  Le similitude   avec l’ homme est l’ hypothèse la plus probable .

 

Les spermatogonies se  multiplient  dans les testicules  et migrent  vers les vésicules séminales.  ON en distingue 2 types  A et B  - A se multiplie  par mitose  et donne  à nouveau  des spermatogonies A et des B   - les spermatogonies  B  vont migrer  vers les  vesicules  séminales  . Ce sont des  cellules ayant  2n chromosomes  -( diploïde ) . cette migration  ( qui existe aussi chez l  ‘homme   depuis  l’ epithelium germinatif  jusqu’ aux cordons seminiféres ) ne se fait   pas par cellules  séparées  mais par cordon ;

 

Ces spermatogonies  arrivées  dans les vesicules séminales  vont se diviser  la encore par  mitose  et  donner  naissance à  des spermatocytes  I :

 

Le spermatocyte I subit la division réductionnelle (première étape de la méiose) : On passe alors d'une cellule diploïde (possédant 2n chromosomes) à deux cellules haploïdes (possédant n chromosomes) :

 

Les spermatocytes II qui  ont  seulement N chromosomes    sont des  cellules de même taille et de même potentialité. Chacun des spermatocytes II subit alors la division de type mitose sans dedoublement  de  l’ Adn  et on aboutit à quatre cellules : les spermatides (de même taille et de même potentialité) ayant  seulement   1 jeu  ( N )  de chromosomes.

 

post-1079-0-61413100-1529704040.jpg

Sur cette image  on constate :

En  A  des  spermatocytes 1  en cours de division  méiotique.

Il faut noter que le spermatocyte 2 a  une vie  très courte  et  comme  on l’a dejà dit est rarement observé  dans une préparation histologique . Donc  1 spermatocyte  I donne 2 spermatocytes  II  qui  donneront  4 spermatides.

 

En B   le résultat de la division  mitotique    des spermatocytes   2  qui   donne   ces  cellules  regroupées   que l’on appelle  les spermatides   . le regroupement  de  ces cellules  est lié  à  la présence de ponts  cytoplasmiques. Ces ponts  cytoplasmiques  vont se maintenir   tout le long du  processus  de maturation  ce qui  explique le maintien de leur  regroupement .

 

 En C :Les cellules  centrales   en amas  pourraient  être  l’ équivalent   des cellules  de  Sertoli chez l’ homme   . Ces  Cellules  ont pour rôle d’ apporter   les métabolites   et l’ oxygène  aux  cellules  germinales au cours  de leur maturation  .Pour  remplir  ce rôle  ces cellules   entourent   par des prolongements cytoplasmiques  les cellules  germinales.

.

Les cellules  qui  secrètent la testostérone   sont les  cellules de Leydig  .Cette hormone  est responsable du processus de maturation. (Cellules   ici  non  reconnues)  .

 

La spermiogenése est la transformation des spermatides en  spermatozoides.  Il  n’y a plus de division cellulaire  simplement,  la forme des cellules  se modifie.

Dans la succession des images  qui suivent on constate  la transformation progressive :
Coloration May  -Grunwald – Giemsa   X 1000.

post-1079-0-58516000-1529704197.jpg

 


post-1079-0-44688100-1529704449.jpg

 

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Au microscope optique    on  ne distingue pas  de grande différence entre la tête et la queue  du spermatozoïde  du ver  contrairement à  celui  de l’ homme .

 

 

Les spermatozoïdes  une fois   matures   seront   à nouveau  envoyer  dans le cœlome   où  des entonnoirs  à spermatozoïdes  ( Spermiduc  )  vont les  recueillir  et  les conserver avant de les transmettre   via le  canal déférent    au partenaire  qui  va les mettre en réserve dans ses spermathéques  .

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 A - L’ Histologie de ce canal  défèrent  est assez étonnant   car il  ressemble un peu à la structure de l’ épididyme  chez l’ homme  (  épididyme  - canal  qui  va du testicule  au canal défèrent   pour se déverser dans  les  vésicules séminales   de l’ homme  situées  derrière sa prostate)  .

 B - Il  existe en effet  chez le ver  comme chez  l’homme  ce que l’on appelle des Kinociles  (-qui  induisent  une courant liquidien).

 C –Spermiduc   qui  recueille  les spermatozoïdes matures  qui nagent dans le cœlome pour les diriger vers le canal déférent.

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Les spermathèques :

 

    Dans le premier article   nous avions vu la disposition des testicules producteurs de spermatozoïdes et les spermathèques  qui mettent en réserve les spermatozoïdes  du partenaire.

   Contenu des spermathèques :

 

post-1079-0-17893100-1529704972.jpg

 

Cette image  montre  un extraordinaire chevelu   formé  par les  spermatozoïdes  qui   semblent   rangés en bandes contournées  et tassées  dans un  espace  restreint  en attendant  leur  émission   vers le cocon .

 

Les dispositifs copulateurs  se trouvent  à l’ extrémité du canal déférent  Il  peut s’ agir  suivant les  espèces  d’un  simple  pore  entouré  de lèvres  glandulaires saillantes  avec parfois une  chambre évaginable  ou pseudo pénis.    Mais  certains vers possèdent un pénis permanent  plus ou moins long  entouré d’une gaine chitineuse  et normalement  rétractée .

 

La  formation   du cocon 

Le ver de terre  sécrète  depuis le 6 au 8 eme segment   jusqu’ premier  segment du clitellum   ( soit au-delà des segments  23 )  un tube muqueux  . Le clitellum  se met alors à  synthétiser  tout autour de lui  un cocon  . En contractant ses segments  le ver  fait glisser  le cocon vers l’ avant  et y déverse  les ovules( segment 12 et 13 ) puis les spermatozoïdes de la spermathéque    ( 9 et 10 eme segments )  .La fécondation  se fait à l’ intérieur du cocon  .Ce cocon   renferme donc les œufs  et  une substance visqueuse  protéique  nutritive  .Les  petits vers sortent  du cocon  totalement  formés  et autonomes   il y a autour de 6 vers par cocon .

 

Il existe  une reproduction uni parentale  qui s’effectue par autofécondation  ou par parthénogenèse. Cela  aboutit  à  des  êtres polyploîdes  ( ayant plusieurs   jeux de chromosomes   identiques )  Ce qui n’ a pas d’ influence sur les dimensions et la morphologie  des vers de terre .

post-1079-0-25732200-1529705035.jpg

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Eisenia_fetida_%2B_cocon.JPG ( le cocon  d’ aprés  l’ auteur de la photo  fait 3 mm )  

 

Référence.

  1. Encyclopedie universalis

                                        Dans la troisième partie seront traités d’autres points de la physiologie  du ver de  terre.

 

.http://forum.MikrOscOpia.com/topic/17420-ver-de-terre-lombric-histologie-3-%C3%A9me-partie/

 

                   Dominique

 

 

Modifié par Dominique.
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@Dominique

Beau travail de documentation au sujet de la partie plus "virile" de leur hermaphrodisme.

Il n'y aurait donc rien à dire au sujet de l'aspect plus féminin de leur reproduction ? ovaires,  ova, oviductes ? Ou c'est trop petit pour être mis en évidence ?

Merci 

SDS

 

copulation et pores

post-1605-0-33251300-1529756312.jpg

Modifié par solito de solis
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     Bonjour Solito de Solis

 

Vous avez  raison l’ aspect féminin de notre ver est profondément  négligé.

La maturation de l’ovocyte    est un  long processus  depuis le  follicule primordial  jusqu’  au follicule mûr de De Graaf   il y a  un long cheminement. Mais    réussir à couper l’  ovaire  de notre animal  et obtenir  des photos  présentables   est un  tour de force au-dessus de mes  moyens .

Pour le  schéma   que vous nous  présentez   il y a  quelques difficultés :

--le clitellum  va du   31 au 37 éme segment  .

--le pore  mâle  est  au 14 – 15  éme segment   donc  entre la tête  et la partie  antérieure  du clitellum  et non en arriére  comme  le schéma  le  présente.

- la position d’ accouplement  se  fait clitellum de l’ un   sur  le segment  7 à  14  de l’autre   et non   face à face  comme  ici représenté  .

Il ne s’agit donc pas  de l’ accouplement  de Lumbricus  terrestris .

Sur le  net  on  peut rencontrer  un grand  nombre de schémas  très  dissemblables les uns des autres   mais  rarement  rencontrer  un schéma   respectant l’anatomie  du ver de terre .

 

Pour l’ étude de l’ ovulation  qui  est passionnante   je  vais essayer de trouver  un modèle  plus  facile  à photographier .

 

Bien  cordialement

                        Dominique

Modifié par Dominique.
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@Dominique

Oui, bien sûr il ne s'agit pas là d'un lombric mais d'un "schéma". Cette image se voulait simplement attirer l'attention sur les "pores" que vous nommez "orifices" des spermathèques...

rien autre...Il n'y a pas que des "Lombricus terrestris" qui portent le nom de "ver de terre", Eisinia foetida par exemple etc...

Mais je serai ravi de voir votre approche si possible des éventails ovariens.

merci

SDS

Modifié par solito de solis
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