Dominique. Posté(e) le 22 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 22 juin 2018 Le ver de terre 2 éme partie : Sexualité du ver de terre1ére partie http://forum.MikrOscOpia.com/topic/17385-ver-de-terre-lombric-histologie/#entry69620 Relation sexuelle chez le ver de terre : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/97/Earthworm_klitellum_copulation_beentree.jpg Le ver de terre est un hermaphrodite comme on a pu le voir dans la première partie : il possède4 testicules .4 spermathéques .2 ovules. Accouplement :Pour l’accouplement les deux vers se rapprochent et se fixent l’un à l’autre grâce au clitellum Le clitellum ( 32 au 37 eme segment ) synthétise une grande quantité de mucus pour noyer toute la zone de lien entre les deux clitellums . Le clitellum de l’ un se fixe à hauteur des 9 à 15 éme segments de l’ autre .Comme le clitellum débute vers le 32 éme segment le sperme de chacun doit parcourir 15 segments avant d’atteindre l’ orifice des spermathéque du partenaire .Grâce au mucus , à la présence des sillons spermatiques qui se forment suite à la contraction de muscles spécialisés .Grâce aux contractions musculaires des segments les spermatozoïdes progressent chacun vers l’orifice d’ouverture des spermathéque d e l’ autre .La copulation dure 2 à 3 heures .Mecanismes de la spermatogenéseLes testicules ne produisent que des SpermatogoniesLes spermatogonies sont de petites cellules à noyau arrondi .Leur contenu en ADN est de 2 n .Donc ces cellules sont diploïdes - chromosome du Pére / Mére et de l’ autre Pére / MéreDans les testicules ces cellules se multiplient par mitose tout au long de la vie du ver . Les vésicules séminales Ces spermatogines sont directement répandues dans le liquide coelomique. Elles vont donc avoir l’ obligation de migrer vers les vésicules séminales - celles-ci sont en fait au contact des testicules - de plus le cœlome est cloisonné par des cloisons, les dissépiments ce qui rend leur migration possible et dirigée .Ces vésicules séminales sont au nombre de 3 paires et s’étendent du 7 au 11 éme Image de dissection :Coupe longitudinale de deux vésicules séminales.Coloration hématoxyline / éosine. X 40 (diaporama de 3 photos ). A Tissu d’ une vésicule séminale.B Cloison (Dissépiment.)C Vaisseaux sanguins. Elles sont donc le lieu de maturation des spermatogonies.Image au X100 d’une coupe du tissu des vésicules séminales: . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique. Posté(e) le 22 juin 2018 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 22 juin 2018 Dans de tissu des vésicules séminales de nombreux types cellulaires vont être mis en évidence .Il n’existe pas à proprement parlé de muqueuses aux limites bien définies comme on l’ obtient dans une préparation de testicule humain mais un regroupement cellulaire dont l’ ensemble est limité par une fine membrane .La composition cellulaire .Coloration May -Grunwald - Giemsa. X1000Sur un étalement du produit contenu dans les vésicules séminales on découvre un ensemble de cellules aux structures bien différentes .En effet le passage spermatogonie Spermatozoïde est fait de très nombreuses modifications cellulaires dont la séquence est la suivante :Spermatogonie - Prélopténe -Spermatocytes 1- Zygoténe - Pachyténe précoce – Pachyténe tardif – Spermatocyte 2 - Spermatides et après une lente maturation Spermatozoïde .Il se pourrait que l’on reconnaisse enA des spermatogonies .B des spermatocytes I de 1 er ordre .Les spermatocytes II de 2 eme ordre sont rarement vus.C des spermatides précoces.D des spermatides plus différenciés .E des spermatozoïdes .F de grandes cellules poly nucléées dont je n’ai trouvé aucune description .Schème général de la spermatogénèse -Avertissement il ne semble pas qu’ il y est de différence dans le processus de déroulement de la spermatogenèse suivant les espèces ( référence Biologie du développement - 7e édition: Cours et questions de révision De Albert Le Moigne, Jean Foucrier ).Le texte que je vous propose est issu du livre de Welsh Précis d’ histologie mais de ce fait la description n’ est pas donnée comme étant spécifique au ver de terre - Le similitude avec l’ homme est l’ hypothèse la plus probable . Les spermatogonies se multiplient dans les testicules et migrent vers les vésicules séminales. ON en distingue 2 types A et B - A se multiplie par mitose et donne à nouveau des spermatogonies A et des B - les spermatogonies B vont migrer vers les vesicules séminales . Ce sont des cellules ayant 2n chromosomes -( diploïde ) . cette migration ( qui existe aussi chez l ‘homme depuis l’ epithelium germinatif jusqu’ aux cordons seminiféres ) ne se fait pas par cellules séparées mais par cordon ; Ces spermatogonies arrivées dans les vesicules séminales vont se diviser la encore par mitose et donner naissance à des spermatocytes I : Le spermatocyte I subit la division réductionnelle (première étape de la méiose) : On passe alors d'une cellule diploïde (possédant 2n chromosomes) à deux cellules haploïdes (possédant n chromosomes) : Les spermatocytes II qui ont seulement N chromosomes sont des cellules de même taille et de même potentialité. Chacun des spermatocytes II subit alors la division de type mitose sans dedoublement de l’ Adn et on aboutit à quatre cellules : les spermatides (de même taille et de même potentialité) ayant seulement 1 jeu ( N ) de chromosomes. Sur cette image on constate :En A des spermatocytes 1 en cours de division méiotique.Il faut noter que le spermatocyte 2 a une vie très courte et comme on l’a dejà dit est rarement observé dans une préparation histologique . Donc 1 spermatocyte I donne 2 spermatocytes II qui donneront 4 spermatides. En B le résultat de la division mitotique des spermatocytes 2 qui donne ces cellules regroupées que l’on appelle les spermatides . le regroupement de ces cellules est lié à la présence de ponts cytoplasmiques. Ces ponts cytoplasmiques vont se maintenir tout le long du processus de maturation ce qui explique le maintien de leur regroupement . En C :Les cellules centrales en amas pourraient être l’ équivalent des cellules de Sertoli chez l’ homme . Ces Cellules ont pour rôle d’ apporter les métabolites et l’ oxygène aux cellules germinales au cours de leur maturation .Pour remplir ce rôle ces cellules entourent par des prolongements cytoplasmiques les cellules germinales..Les cellules qui secrètent la testostérone sont les cellules de Leydig .Cette hormone est responsable du processus de maturation. (Cellules ici non reconnues) . La spermiogenése est la transformation des spermatides en spermatozoides. Il n’y a plus de division cellulaire simplement, la forme des cellules se modifie.Dans la succession des images qui suivent on constate la transformation progressive :Coloration May -Grunwald – Giemsa X 1000. Au microscope optique on ne distingue pas de grande différence entre la tête et la queue du spermatozoïde du ver contrairement à celui de l’ homme . Les spermatozoïdes une fois matures seront à nouveau envoyer dans le cœlome où des entonnoirs à spermatozoïdes ( Spermiduc ) vont les recueillir et les conserver avant de les transmettre via le canal déférent au partenaire qui va les mettre en réserve dans ses spermathéques . A - L’ Histologie de ce canal défèrent est assez étonnant car il ressemble un peu à la structure de l’ épididyme chez l’ homme ( épididyme - canal qui va du testicule au canal défèrent pour se déverser dans les vésicules séminales de l’ homme situées derrière sa prostate) . B - Il existe en effet chez le ver comme chez l’homme ce que l’on appelle des Kinociles (-qui induisent une courant liquidien). C –Spermiduc qui recueille les spermatozoïdes matures qui nagent dans le cœlome pour les diriger vers le canal déférent. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique. Posté(e) le 22 juin 2018 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 22 juin 2018 (modifié) Les spermathèques : Dans le premier article nous avions vu la disposition des testicules producteurs de spermatozoïdes et les spermathèques qui mettent en réserve les spermatozoïdes du partenaire. Contenu des spermathèques : Cette image montre un extraordinaire chevelu formé par les spermatozoïdes qui semblent rangés en bandes contournées et tassées dans un espace restreint en attendant leur émission vers le cocon . Les dispositifs copulateurs se trouvent à l’ extrémité du canal déférent Il peut s’ agir suivant les espèces d’un simple pore entouré de lèvres glandulaires saillantes avec parfois une chambre évaginable ou pseudo pénis. Mais certains vers possèdent un pénis permanent plus ou moins long entouré d’une gaine chitineuse et normalement rétractée . La formation du cocon Le ver de terre sécrète depuis le 6 au 8 eme segment jusqu’ premier segment du clitellum ( soit au-delà des segments 23 ) un tube muqueux . Le clitellum se met alors à synthétiser tout autour de lui un cocon . En contractant ses segments le ver fait glisser le cocon vers l’ avant et y déverse les ovules( segment 12 et 13 ) puis les spermatozoïdes de la spermathéque ( 9 et 10 eme segments ) .La fécondation se fait à l’ intérieur du cocon .Ce cocon renferme donc les œufs et une substance visqueuse protéique nutritive .Les petits vers sortent du cocon totalement formés et autonomes il y a autour de 6 vers par cocon . Il existe une reproduction uni parentale qui s’effectue par autofécondation ou par parthénogenèse. Cela aboutit à des êtres polyploîdes ( ayant plusieurs jeux de chromosomes identiques ) Ce qui n’ a pas d’ influence sur les dimensions et la morphologie des vers de terre .https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Eisenia_fetida_%2B_cocon.JPG ( le cocon d’ aprés l’ auteur de la photo fait 3 mm ) Référence.Encyclopedie universalis Dans la troisième partie seront traités d’autres points de la physiologie du ver de terre. .http://forum.MikrOscOpia.com/topic/17420-ver-de-terre-lombric-histologie-3-%C3%A9me-partie/ Dominique Modifié le 5 juillet 2018 par Dominique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
solito de solis Posté(e) le 23 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 23 juin 2018 (modifié) @DominiqueBeau travail de documentation au sujet de la partie plus "virile" de leur hermaphrodisme.Il n'y aurait donc rien à dire au sujet de l'aspect plus féminin de leur reproduction ? ovaires, ova, oviductes ? Ou c'est trop petit pour être mis en évidence ?Merci SDS copulation et pores Modifié le 23 juin 2018 par solito de solis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique. Posté(e) le 23 juin 2018 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 23 juin 2018 (modifié) Bonjour Solito de Solis Vous avez raison l’ aspect féminin de notre ver est profondément négligé.La maturation de l’ovocyte est un long processus depuis le follicule primordial jusqu’ au follicule mûr de De Graaf il y a un long cheminement. Mais réussir à couper l’ ovaire de notre animal et obtenir des photos présentables est un tour de force au-dessus de mes moyens .Pour le schéma que vous nous présentez il y a quelques difficultés :--le clitellum va du 31 au 37 éme segment .--le pore mâle est au 14 – 15 éme segment donc entre la tête et la partie antérieure du clitellum et non en arriére comme le schéma le présente.- la position d’ accouplement se fait clitellum de l’ un sur le segment 7 à 14 de l’autre et non face à face comme ici représenté .Il ne s’agit donc pas de l’ accouplement de Lumbricus terrestris .Sur le net on peut rencontrer un grand nombre de schémas très dissemblables les uns des autres mais rarement rencontrer un schéma respectant l’anatomie du ver de terre . Pour l’ étude de l’ ovulation qui est passionnante je vais essayer de trouver un modèle plus facile à photographier . Bien cordialement Dominique Modifié le 24 juin 2018 par Dominique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
solito de solis Posté(e) le 23 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 23 juin 2018 (modifié) @DominiqueOui, bien sûr il ne s'agit pas là d'un lombric mais d'un "schéma". Cette image se voulait simplement attirer l'attention sur les "pores" que vous nommez "orifices" des spermathèques...rien autre...Il n'y a pas que des "Lombricus terrestris" qui portent le nom de "ver de terre", Eisinia foetida par exemple etc...Mais je serai ravi de voir votre approche si possible des éventails ovariens.merciSDS Modifié le 23 juin 2018 par solito de solis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
solito de solis Posté(e) le 24 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 24 juin 2018 "Lumbricus terrestris" ( Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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