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Cactus Notocactus magnificus


Dominique.

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Cactus         Notocactus magnificus

 

 

Pour poursuivre  notre découverte  des cactus  le Notocactus magnificus  est le plus proche de notre représentation  mentale  d’un cactus   au corps globuleux à cylindriques, à l'épiderme glauque vert bleuté aux épines jaunes et brunes.

 

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Mais quel est son organisation  anatomique ?

Pour le savoir  on réalise une coupe horizontale :

Partie  haute de la plante :

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La coupe  horizontale (dans la partie  haute de la plante) .

La surface d’un  cactus est dite côtelée ; les feuilles  dans le sens  où on les comprend habituellement  ne sont pas  présentes.

Cependant  cette manière  de  voir  est ici discutable dans  le cas de Notocactus magnificus .

Le parenchyme  est  nettement divisé  en unités  qu’il est possible d’ écarter sans difficulté

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Sur cette  photo on comprend  que les pseudo - feuilles sont disposées dans le plan vertical  les unes collées aux autres)  .

Les feuilles des crassulacées  sont généralement charnues, sans stipule, simples et entières. Ce sont généralement des plantes succulentes.

L’organisation du parenchyme est différente dans sa partie basse  et  dans  sa partie  haute..

Coupe partie basse de la plante :

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A -Cuticule.

B- Parenchyme chlorophyllien. ou chlorenchyme .

C- Parenchyme aquifère.  Le mésophylle des cactées a évolué pour devenir un tissu de rétention de l’eau très épais et qui est devenu le  composant principal du cactus.

 

Les  divisions  des  cotes sont simplement ébauchées   dans la partie  basse. Cette division ne s’ étend pas  jusqu’ à la tige  ( il est intéressant de  remarquer que  dans  d’autres  espèces comme Coleocephalocereus goebe le parenchyme  n’ est pas divisé de la base  au sommet de la boule  ).

L’organisation histologique  d’une feuille  est identique  à celle rencontrée lors de la présentation  de Cotylédon ladysmithiensis variegata

(Les coupes ont été obtenues par coupes de piéces congelées  - voir article  précédent)  https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19042-epine-aiguillon-acicule-botanique/

Coupe  dans le plan horizontal.

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A -  zone de fixation  de la feuille sur l’axe de la tige. Cette feuille est acaule  ( sans pétiole).

B -   parenchyme cortical.

C – parenchyme  médullaire   ici aquifère.

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Cette coupe  constate

A – La zone  corticale  ( parenchyme chlorophylien ) apparaît  assez large mais  il faut tenir compte  que ces cellules sont pleines  d’eau   ,de ce fait elles  se déshydratent lors de la préparation  et l’ épaisseur de la coupe  s’ effondre  - coupe de 200µm  et la cuticule couvre  ici le parenchyme chorophyllien.

B – Le parenchyme  médullaire  qui  est le parenchyme aquifére ;il   est  fait de grandes  cellules  à paroi cellulosique et.   traversé  par  des axes vasculaires.

Cette particularité de la coupe  permet  de mettre en  évidence  les stomates  qui sont  extrêmement nombreuses sur   l’ épithélium .

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Pour étudier  la zone cellulaire corticale  il est pratiqué  des coupes  sans préparation.

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Ces préparations  permettent de constater que

A--les cellules de la zone palissadique    sont de type rectangulaire   comme le sont les cellules palissadiques des feuilles des angiospermes .Elles sont  riches  en chloroplastes.

B--les cellules  du parenchyme aquifère sont  de grosses  cellules arrondies

--les vaisseaux  dans  cette zone  sont très nombreux et de très petite  taille   entre 5 et 6 µm .

Les parois des cellules du parenchyme aquifère, responsable du stockage de l’eau, sont  souples, ce qui leur permet de varier de volume quand elles libèrent de l’eau. En revanche, les parois cellulaires du parenchyme chlorophyllien, où se trouvent les cellules responsables de la photosynthèse, sont plus rigides  et sans repliement possible, ce qui leur permet de garder leur forme et d’éviter de perdre de l’eau. Par conséquent, quand la température augmente, le volume d'eau à l'intérieur d'un cactus diminue, les cellules du parenchyme aquifère se déshydratent au profit des cellules photosynthétiques, permettant à la photosynthèse de continuer.(ref 1 ).

 

L’extrémité  des feuilles  est porteuse  d’un aiguillon.

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La discussion entre épine  et aiguillon a été fait :

https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19042-epine-aiguillon-acicule-botanique/?hl=aiguillon

Pour le cactus  la discussion entre les deux termes botaniques  n’est pas réglée.

Image microscopique  de l’aiguillon

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Les cellules  de type  fibre  sont compressées les unes  contre les autres.

 

 La tige centrale :

Son aspect est très différent suivant l’étage :

Etage supérieur :

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Partie centrale de la stéle

  le cylindre des  faisceaux conducteurs est situé  en périphérie du cylindre  - la zone  centrale  est  la zone médullaire. En comparaison avec les étages  inferieurs de la plante  ( voir plus loin ) il est remarqué  que  ces vaisseaux  sont nettement  moins nombreux .

Au  40 après coloration :

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Les feuilles se fixent directement sur l’axe de la tige.

 

Etage inférieur qui est la  zone  où les cotes ne sont pas  encore très marquées.

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Il est constaté  qu’à ce niveau  l’axe vasculaire   est   fait  de faisceaux  triangulaires    de type portion dont le nombre correspondant  à chaque feuille   de l’étage supérieur de la plante. (  à  noter  12 feuilles  mais 11 faisceaux).

 

Aspect microscopique de ces faisceaux vasculaires de l’ axe :

 

 


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Passage des vaisseaux du plan  vertical  au plan horizontal lors de leur distribution  vers la périphérie. (²Transport  des matériaux   vers  et venant  de la zone de photosynthèse).

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Sur cette coupe  les vaisseaux  vont se diriger  perpendiculairement vers  les feuilles  en provenance de l’axe central.

Aspect au 200  d’un vaisseau  de la tige  (orientation verticale)

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Cellules  de soutien  des axes vasculaire  avec  présence d’un   vaisseau ( coloration bleu Etzold )

Les cactées favorisent des vaisseaux fins et plus nombreux afin d'éviter un phénomène spécifique au milieu aride, appelé cavitation. De plus l'épaisseur des tissus de soutien enveloppant les vaisseaux et les trachéides permet une protection supplémentaire contre la cavitation.

 

La cavitation est favorisée par une forte transpiration couplée avec une faible quantité d'eau absorbée au niveau des racines, formant des bulles d'air à l'intérieur des vaisseaux, ce qui peut être mortel pour une plante qui ne peut alors plus s'irriguer correctement. Ainsi en choisissant des vaisseaux plus fins, le risque de cavitation est réduit. Les cactus possèdent quelques larges vaisseaux qui leurs sont nécessaires mais qui en cas de cavitation peuvent être remplacés par des petits vaisseaux.(ref 2)

 

Les racines :

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On remarque  que  dans la partie  inferieue de la plante  les côtes ne sont pas  définies  sur la surface de la plante-

 

Coupe d’une racine proximale :

 

 


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Coupe d’une racine distale :

 

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  • A - Cylindre central
  • B - Xylème
  • C - Phloème
  • D - Endoderme
  • E - Parenchyme
  • F - Sclérenchyme

Il est retrouvé la division  en portion triangulaire qui se poursuit  .dans la zone proximale  des racines puis dans la partie inférieure de la tige  ( division qui  disparaît dans  la partie  supérieure de celle –ci ,dans la zone des feuilles  bien  structurées )

La cicatrisation :

  Une  des particularités des cactus  est leur  grand pouvoir  cicatrisant  - même si la plaie  est importante  - La cicatrisation est un processus qui  s’étale sur plusieurs mois

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Références :

 ref 1 https://tpecactus-clemenceau.jimdofree.com/structure/structure-interne/

 ref 2 https://www.cactuspro.com/articles/adaptation_des_cactees

 

Dominique  et Jean- Jacques (père et fils).

 

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Bonsoir Jean –Marie

 

 La pièce est incluse dans  un moule de PEG   ( Macrogol  4000 )  qui est laissée 3 heures  à moins 18.

Le réchauffement  est assez lent  ce qui laisse le temps  de l’installer sur le microtome.

Par contre le réchauffement  du plan facial  de coup est  très rapide ;il faut donc pulvériser un cryospray  , un gel de givre se forme en quelques secondes – la coupe  est réalisée  à ce moment  -  l’ idéale pour que la manœuvre réussisse  est d’ être deux .

Chaque  coupe  nécessite de refaire la manœuvre  - mais il n’y  pas  besoin  de refroidir le microtome  ni le porte lame  - par contre il faut que toutes les  coupes  soient réalisées  en quelques minutes  .on a donc juste le temps de couper une  portion de l’ échantillon ;cela  est suffisant.

Amicalement

             Dominique

 

              Le lien  me semble  bien fonctionner  j'ai fait un essai

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