Dominique. Posted September 16, 2022 Report Share Posted September 16, 2022 Galle de la ronce Lors d’une marche dans la forêt voisine (Balleroy 14) l’attention a été attirée par une branche de ronce qui ne ressemblait pas aux autres ; elle portait une zone renflée sur 6 cm .Une coupe est réalisée : La surface de section met en évidence la présence de plusieurs petites logettesCertaines sont vides - En A il y a une larve – En B il y a une larve desséchée – La larve n’occupe pas la totalité de la loge mais bouge dans l’espace de la logette d’environ 3 mmLa larve est retirée de son habitat : Le corps est parcouru par des ondulations .Les mandibules sont bien fonctionnelles et se ferment et se rouvrent régulièrement Ce type de mandibules est de type broyeur ; C’est un type de mandibules que l’on retrouve chez les hyménoptères.En fait le responsable de cette déformation est un hyménoptère qui a déposé ses œufs sous l’écorce d’une tige de ronce. Cet hyménoptère une guêpe : Diatrophus rubi. (Images issues du Net). Link to comment Share on other sites More sharing options...
Dominique. Posted September 16, 2022 Author Report Share Posted September 16, 2022 (edited) Sur le plan botanique cette déformation est tout à fait remarquable.Coupe d’une tige saine (panorama de 26 images au X 40) – à main levée avec un microtome de Ranvier . Examen de la paroi au X 100 A B C D E F G-A zone épidermique-B parenchyme cortical-C sclérenchyme-D phloème secondaire-E vaisseaux du xylème- F fibre du bois-G parenchyme médullaire Coupe des tissus pathologiques : étude au X 100. L’ altération des tissus est tellement importante qu’ il ne semble plus y avoir quoique ce soit de commun avec la structure histologique d’ une tige de ronce normale . Pour en savoir plus : Reference : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diastrophus_rubiDiastrophus rubi est une très petite guêpe cynipidé noire brillante et discrète, d’une longueur maximale de 2,5 mm, avec des pattes brunes et des ailes veinées relativement grandes. Ce Cynipidé produit une galle allongée principalement sur les tiges de la Ronce bleue (Rubus caesius), mais également sur celles de la Ronce commune (Rubus fruticosus) voire du Framboisier (Rubus idaeus). Bien que peu nocive, elle est parfois considérée comme néfaste dans les cultures.La galle contient de nombreuses loges individuelles. La jeune galle a une couleur verte marbrée de rouge, puis, en vieillissant, devient blanc-gris, criblée de petits trous circulaires par lesquels les imagos ont émergé.Ce cynipidé hiverne à l'état de larve et se nymphose au sein de sa galle au printemps. Lorsque l'imago émerge, il est recouvert d'une fine substance blanche provenant de sa cellule. Après l'accouplement à la fin du printemps, la femelle introduit ses œufs dans les jeunes rameaux tendres de l'année. Ensuite, la nouvelle galle apparait au milieu de l'été, et peut contenir jusqu'à 200 larves blanches portant une capsule céphalique, chacune ayant sa propre loge. ************************** Reference : https://www.universalis.fr/encyclopedie/tumeurs-et-galles-vegetales/#:~:text=D%C3%A9veloppement%20des%20galles&text=Il%20peut%20s'agir%20de,dans%20le%20cas%20des%20insectes. Les galles apparaissent lors de l'arrivée de l'agent causal (agent cécidogène) sur un hôte favorable. Il peut s'agir de la pénétration d'un parasite (champignon, nématode) dans les tissus, du recouvrement de leur surface (bactéries) ou de la ponte (oviposition) dans le cas des insectes. Il existe souvent une spécificité d'hôte, un cécidogène ne provoquant de galle que sur un petit nombre d'espèces de plantes, voire une seule, et sur des organes aptes à la cécidogenèse, fréquemment les feuilles. La spécificité se manifeste d'abord par une reconnaissance entre la plante et le parasite, purement chimique dans le cas de bactéries ou de champignons (intervention de glycoprotéines appelées lectines), faisant intervenir le comportement instinctif dans le cas des insectes. Après un temps de latence, dû à la croissance du pathogène ou à l'éclosion de la larve, apparaissent les symptômes caractéristiques de l'atteinte cécidienne : c'est la phase active du développement de la galle (maturité) qui est synchrone avec la nutrition du parasite. La mort de ce dernier ou son départ (dans le cas des insectes) entraînent le dessèchement ou la disparition de la galle (phase de postmaturité). Certaines galles très dures peuvent persister longtemps à l'état sec. Sur le site de MikrOscOpia il y a déjà eu deux présentations de galle De la vignehttps://forum.MikrOscOpia.com/topic/15935-pay%C3%A9-de-galles/?hl=galeDu hêtrehttps://forum.MikrOscOpia.com/topic/18794-galle-pointue-du-h%C3%AAtre/?hl=rosier Dominique. Edited September 16, 2022 by Dominique. Link to comment Share on other sites More sharing options...
solito de solis Posted September 19, 2022 Report Share Posted September 19, 2022 @Dominiquemerci pour cette présentation qui m'a intéresséJ'ai autrefois approché certaines gales dont celle présente en abondance au Portugal et qui décime les populations d'EucalyptusEt dans ces régions-ci, celle du tilleul ainsi que celle du chênemais je me souviens des gales du rosier avec leur chevelure rosacée et verdâtre que ma grand-mère me racontait être des sorcières prisonnièresSDS Link to comment Share on other sites More sharing options...
solito de solis Posted September 20, 2022 Report Share Posted September 20, 2022 désolé pour l'erreur orthographique: c'est bien galle et non gale qu'il faut lire dans le cas des mutations génétiques instillées par la présence des parasites exemple d'action dans le cas de la galle de la "chevelure du collet" 1 - A la faveur d'une blessure du sarment de vigne, la bactérie du sol (Agrobacterium tumefaciens) entre en contact avec une cellule de la plante.2 - Transfert de la partie ADN-T du plasmide Ti de la bactérie et incorporation dans le matériel génétique (chromosome) situé dans le noyau de la cellule végétale.3 - Une séquence d'événements programmés par la "fonction de virulence" (VIR) du plasmide Ti débute.4 - L'expression de l'ADN-T dans la cellule végétale se traduit par deux conséquences :multiplication continue incontrôlée de la cellule végétale et développement de la tumeur ;synthèse de substances spécifiques appelées opines.5 - Libération des opines dans le milieu extracellulaire.6 - Prélèvement des opines par la bactérie pour sa propre croissance. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Recommended Posts