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Algues rouges - Rhodophytes


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RHODOPHYTES
 



JM CAVANIHAC

 

 

 

 

Sous ce nom un peu compliqué se cachent toutes les variétés d'algues rouges (encore que certaines puissent être bleues ou carrément vertes selon la proportion de phycocyanine ou chlorophylle qu'elles contiennent aussi ) mais une des constantes est qu'elles possèdent un pigment : la phycoerythrine qui absorbe les radiations bleues du spectre et reflète les rouges d'ou leur aspect. Cette adaptation leur permet d'utiliser la lumière à de plus grandes profondeurs en mer. Elles stockent cette énergie dans une forme particulière d'amidon (pour leur groupe) le floridean créé à partir d'une quinzaine de sous produits du glucose .

Il en existe prés de 5000 espèce apparues à - 600 millions d'années et peut être même avant !
Nous allons voir deux espèces marines très courantes, qui se caractérisent par une grande complexité dans leurs cycles de reproduction. A première vue leur apparence peut paraître être assez similaire, mais l'examen au microscope permettra de mieux les différencier.

Ces plantes possèdent un cycle de reproduction assez spécial mettant en jeu des cellules à N et 2 N chromosomes : comme il s'agit d'un cycle ‘bouclé' on peut l'analyser à partir de n'importe quel point : ce cycle est dit " trigénétique " car produisant trois générations successives  :
La génération (1) sexuée, est composée de plans gamétophytes, males et femelles présentant N chromosomes : les gamètes produites séparément par chacun donnent par fusion le zygote, qui va se développer en parasite sur le gamétophyte femelle en donnant naissance à des carposporophytes à 2N chromosomes (2) excroissances produisant à leur tour des carpospores qui en germant donneront la 3° génération de plans  : tétrasporophytes (3) dont les tétraspores (qui comme leur nom l'indiquent comportent 4 spores : 2 males et 2 femelles mais cette fois à N chromosomes. ) engendreront les gamétophytes (génération 1) et le cycle peut recommencer …

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ne nous attardons pas sur ce processus car il est effectivement l'un des plus complexe, mais il a permis de définir quelques éléments intéressants de la plante que nous allons retrouver dans les observations et qui peuvent expliquer la variabilité de nos récoltes .

Il est assez difficile de déterminer le type de plan : gametophyte ou tetrasporophyte car ils présentent la même apparence, toutefois la présence des fructifications permettra de les différencier
Les polysiphonies : Elles se présentent comme des petits bouquets de filaments fins rougeâtres d'une dizaine de cm de long, que l'on peut rencontrer à partir d'une faible profondeur, fixées sur un substrat, pierres ou coquilles. Les rameaux sont constitués de 4 files de cellules (siphons) organisées autour d'une cellule centrale d'ou leur nom.

Les céramiums:  Leur apparence macroscopique est sensiblement la même que celle des polisyphonies mais souvent les extrémités des rameaux sont recourbées et surtout on observe des zones alternativement colorées et transparentes sur les tiges. Les cellules claires sont les cellules axiales et celles colorées en rouge les cellules periaxiales et corticales. La phycoerythrine (rouge) est soluble dans l'eau et si vous conservez ces algues quelques jours elles meurent et les cellules devenues perméables à l'eau deviennent d'un vert fluo !

 

 

 

 

 

Pour rester clair dans la présentation des images, la partie gauche est réservée aux polysiphonies et la partie droite aux céramiums. Pour tenir en largeur un certain nombre d'images a été resamplé à 400 px de large (ré échantillonnées en français !) à partir d'un format d'origine de 1600 x 1200 obtenu avec la Pen Cam SD2 Aiptek .Les image sont faites en majorité au x 6,3 sauf spores au x 15

 

 

 

 

POLYSIPHONIA
CERAMIUM

 

IMG_36-V.jpg
IMG_4-V.jpg

 

RAMEAUX

 

 

polyfn-V.jpg
IMG_94-V.jpg
Ceramium ciliatum avec détail d'un poil.

 

 

TRICHOBLASTES ET TRICHOGYNES

 

 
Img_25-V.jpg
IMG_237-V.jpg
Ici elles ne sont pas encore présentes ou déja dispersées Ce sont les filaments qui portent les gamètes males
Trichogynes de ceramium : ces excroissance captent les gamètes males
 

NB Chez les deux espèces les spores ou gamètes ne sont pas mobiles.

 

 

CARPOSPORES

 

 
carpo2-V.jpg
IMG_5-V.jpg
Ici on peut voir les spores par transparence (image en éclairage rheinberg)
 
 

 

 

SPORES

 

 
SPOPOL2-V.jpg
IMG_48-V.jpg
 
 

 

TETRASPOROPHYTES

 

 
Img_10-V.jpg
IMG_33-V.jpg
   
On voit que les tétraspores se développent directement dans les cellules des rameaux

 

 

TETRASPORES

 

 
Img_3-V.jpg
ceratetraed-V.jpg
On voit nettement la séparation des spores (tetrahédrique)
 

 

 

 

 
Ces quelques images peuvent donner une représentation à peu prés complète des différentes phases du cycle vital de ces algues rouges très fréquentes en méditerranée et qui représentent une adaptation aux conditions de faible lumière des profondeurs grâce à l'utilisation d'un pigment spécifique .
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

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