Jean Marie Cavanihac Posté(e) le 6 mai Signaler Partager Posté(e) le 6 mai J’ ai toujours admiré les amateurs, qui ont la patience de réaliser des lames de diatomées. En effet si l’on veut obtenir des images précises permettant d’identifier les espèces, il faut préparer celles ci par un protocole minutieux qui prends du temps : traitement par le chlore , acides, parfois calcination, montage des lames avec des milieux à indice de réfraction élevé etc ..Ce procédé est surtout intéressant quand on recueille de nombreuses diatomées mais lorsque on a très peu de spécimens il y a aussi un risque de les perdre et de les détériorer lors de ces traitements. Le but de ce nettoyage est d’obtenir des frustules les plus propres possible pour compter les stries, observer les ponctuations , mieux voir les raphés etc Mais ces procédés font perdre certaines informations telles que l’organisation des spécimens dans leur milieu naturel en particulier pour les espèces se présentant en colonies...ou peuvent casser les fragiles extensions des frustules de certaines espèces. Et il y a aussi la perte de la couleur ! ..une diatomée vivante est plus agréable à regarder et ressemble à une œuvre d’art : par exemple ce coscinodiscus et cette pleurosigma Nous allons voir quelques diatomées de Méditerranée qu’on ne rencontre pas sous la même forme dans les collections et dont beaucoup supporteraient mal les traitements évoqués ci dessus . Pour en revenir à l’organisation voici quelques exemples : Licmophora dont la colonie se présente sous forme d’éventail Autres espèces se présentant en chaînes : astérionella et bacteriastrum (en encadré cellule isolée vue de face): Deux autres formes coloniales : ceratulina et eucampia Ce chaétoceros socialis ne pourrait pas être monté sur lame sous cette forme ! Encore une espèce : Thalassiosera rotula ici les mêmes spécimens sous forme libre et sous lamelle (au dessous ) Ou encore cette toxarium undulatum qui semble pousser sur un arbre : Mais d’autres espèces ont des extensions fragiles : il y a risque de disparition des setae (spines) qui sont présentes chez chaétocéros (image en fond noir - objectif 2,5 x ) Dètail des cellules de chaetoceros (il en existe 400 espèces ) Une autre espèce de chaétocéros en vue complète : un peu plus d’informations ici : https://www.researchgate.net/publication/319628595_Diversity_and_distribution_of_the_planktonic_diatom_genus_Chaetoceros_Bacillariophyceae_in_the_Golden_Horn_Estuary_Sea_of_Marmara Chez ces risozolenia : aprés traitement on ne verrait pas comment les spécimens sont imbriqués lors de la division et les pointes fragiles ne résisteraient probablement pas ! Ne pas confondre Risozolenia avec proboscia truncata: Idem pour les extensions de cette odontella ou de ce ditylum à droite Pointes fragiles ici aussi chez cylindrothéca : Encore deux espèces en colonie mélosira et paralia sulcata à droite L’observation de diatomées fraiches permet aussi de voir comment elles se développent sur un support : ici striatella en cours de division Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean Marie Cavanihac Posté(e) le 6 mai Auteur Signaler Partager Posté(e) le 6 mai Autres diatomées moins communes ; ardissiona fulgens vue valvaire et connective et division Un spécimen rare et très long : thalassiotrix. Là aussi les frustules longues de 1,3 mm seraient certainement brisées Autre espèce peu courante : Biddulphia challengerii (?) en cours de division Quelques spécimens plus rares ou de forme complexe , qui apportent plus d’informations sous leur forme naturelle sans préparation : triceratium formosum pentacrinus (?) l’image à droite est un stack de 20 images Enfin pour terminer une planche de quelques diatomées de formes diverses : Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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