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Marcel Lecomte

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Messages posté(e)s par Marcel Lecomte

  1.  

     

    Cher Frédéric,

     

    Je ne peux que t'encourager dans le chemin choisi !

    Quelques précisions afin de t'aider ....

    Clitocybe nébuleux : ton identification, d'après ta photo, semble être valable ! en outre, c'est la saison ....ajoutons à cela qu'il pousse fréquemment en troupes nombreuses ; je l'observe très souvent en pessière, en Belgique, mais il se trouve aussi sous feuillus (on le qualifie d'ubiquiste) ; il est assez remarquable par son chapeau dégradé de gris jaunâtre clair , mais le caractère déterminant est pour moi son odeur très particulière et caractéristique qui permet de le reconnaître à tous les coups.

    Je ne me donne pas le droit de donner un avis quant à la qualité de tes images, mais j'ai du mal à reconnaître les éléments que tu cites.

    Pour la mise en évidence des basides, je te recommande l'utilisation du rouge Congo SDS sur du matériel frais ou du rouge Congo ammoniacal sur un exsiccatum. Je vais tenter de trouver un C. nébuleux afin de t'envoyer l'une ou l'autre image de ce que tu veux observer.

    Pour les basides, travailler au moins à x40 et pour les spores à x60 ou x100 (elles sont elliptiques, jaunâtres, et font 7 x 4 µm).

    Bravo pour ta démarche et tes expériences et au plaisir de te lire !

     

     

    Une dernière précision pratique : pour bien observer les basides et cystides en mycologie, je pense que la meilleure des techniques consiste à pratiquer une dissociation !

    Prélever un minuscule fragment de lame ; le colorer au RCongo durant quelques secondes, éliminer le surplus de colorant avec un papier genre Sopalin, bien rincer, éliminer à nouveau le surplus d'eau, puis poser une nouvelle goutte d'eau ;

    poser la lame CObjet puis écraser délicatement avec une gomme un bout de bois ou de PVC.

    Pour améliorer la qualité de l'observation, on peut utiliser du chloral lactophénol ou du glycérol qui ont un indice de réfraction nettement supérieur.

    Bonne continuation et fais-nous profiter de tes expériences !

    M :)

     

    Bonjour Bret,

    Bonjour à tous,

     

    ...on ne peut rien voir des éléments que tu recherches en épiscopie, cher Bret ! d'où la perlexité de Marcel qui n'avait pas dû relever ta remarque.

    Toutes les observations en mycologie se font en diascopie.

     

    Amicalement,

    Claude

     

    Merci pour ta remarque Claude, et surtout d'avoir rectifié ! dans ma précipitation, cet élément dans la réponse m'avait échappé !

    Voici une série d'images réalisées en vitesse à l'intention de Frédéric !

    D'abord les spores !

    post-32-1101659944_thumb.jpg

     

    L'image précédente était réalisée avec l'objectif x 60 ; voici mintenant une image à l'immersion !

    post-32-1101660061_thumb.jpg

     

    La chair des Clitocybes se déchire ; elle ne casse pas comme celle des Russulacées : c'est dû à la présence d'hyphes entrelacées !

    post-32-1101660182_thumb.jpg

     

    Observons maintenant l'arête d'une lame, ou l'on voit très bien basides et cystides !

    Petit morceau prélevé avec soin, coloré légèrement au rouge Congo SDS et observé dans l'eau !

     

    post-32-1101660416_thumb.jpg

     

    L'élément déterminant chez les Basidiomycètes : la baside, sur laquelle naissent un nombre variable de stérigmates (filaments qui portent les spores) ; ils sont souvent au nombre de 4 ; on parle alors de basides tétrasporiques !

    ATTENTION : il est très difficile d'observer les 4 stérigmates à la fois par manque de profondeur de champ ! faire varier la mise au point .....

     

    post-32-1101660636_thumb.jpg

     

    Un autre élément qu'on rencontre en très grand nombre sur l'hyménium d'un Basidiomycète : la Cystide !

    Souvent, on peut la confondre avec des basidioles, qui sont des basides en formation. Une astuce pour les reconnaître consiste à pratiquer une double coloration à la Phloxine B alcoolique et au rouge Congo SDS ; les éléments matures vont se colorer en rouge et les éléments immatures se colorent en violet rose.

    post-32-1101660924_thumb.jpg

     

    Voilà Frédéric,

    Je termine par la photo d'une dissociation, obtenue par écrasement d'une minuscule parcelle de lame (tapoter avec une gomme ou un bout de PVC sur la lame couvre-objet, jusqu'à ce que les éléments se séparent de manière visible).

    Il est plus facile ainsi d'observer et de mesurer basides, cystides et basidioles, car elles s'écartent les unes des autres ...

    La qualité des images n'est pas spécialement bonne, mais j'ai dû oeuvrer en vitesse (boulot oblige). Cependant, je tenais à honorer ma promesse de tenter de t'aider ! J'espère que cela te servira de point de départ à de futures photos que tu partageras avec nous !

    post-32-1101661479_thumb.jpg

     

     

     

    Voici en dernier lieu une image un peu plus nette et plus spectaculaire de basides chez Lactarius flexuosus ! On voit très nettement les 4 stérigmates sur l'une d'entre elles ....

     

    post-32-1101661844_thumb.jpg

     

     

     

    A propos de Clitocybe nebularis, je vous soumets ces quelques lignes du Docteur L. GIACOMONI, mycologue toxicologue, parues aujourd'hui sur le forum Mycologie Europaeae :

    """"" xxxx me demande un avis sur un article publié dans la revue "xxxxxxxx" par un mycologue dont la spécialité n'est pas la toxicologie (et qui n'est d'ailleurs pas médecin). Ce article apprend au mycophage moyen que Lepista nebularis est un champignon comestible, très recherché dans certaines régions (on ne le sait que trop !). Mais on sait aussi qu'il frappe parfois de façon erratique. Il est trop facile de parler d'allergies, alors que certaines substances toxiques ont été identifiées chez ce champignon, dont la nébularine qui inhibe la croissance des fibroblates et des cellules épithéliales (Loefgren, 1953, Gubta et Bakumi, 1982), et des composés polyacétyléniques comme la diatrétyne. Ce champignon est également avide de métaux lourds (Quinche, Wennig). La fréquentation de mycotoxicologues étrangers dans les congrès internationaux nous confirme qu'il est en ligne de mire des spécialistes, notamment en Italie. On connaît les efforts que nous avons déployé en France comme en Italie pour que les consommateurs soient informés de la toxicité potentielle ce champignon (...et de quelques autres)... même s'il est bien toléré par certains. Et comment peut-on consommer cette chose nauséeuse et malodorante alors qu'il existe pour les amateurs des cèpes, des chanterelles, et bien d'autres ? """"""""""

    Cette mise en garde est importante, car la dégustation de champignons doit rester une partie de plaisir, non une partie de roulette russe .... Pour votre information, on vient encore de nous signaler 3 décès en France durant ces derniers jours suite à l'ingestion de champignons dangereux ou mortels, par confusion de détermination.

     

    M :unsure:

     

    Pour votre information, j'ai oublié de préciser que deux des personnes décédées ont confondu des Coulemelles (Lépiote élevée = Macrolepiota procera) avec de grandes Amanites phalloïdes .....

    Cueillir des champignons en n'étant pas capable de différencier ces deux espèces relève du suicide pur et simple !

    Alors, si vous avez des pulsations mycophages : PRUDENCE ! Il existe des champignons qui sont excellents au goût MAIS qu'on ne mange qu'UNE SEULE FOIS !

     

    M :angry:

     

    Bien chers tous,

    Je vais clore provisoirement ce chapitre "comestibilité" car j'ai peur de déborder du cadre de notre forum "Microscopie" et de me faire admonester par notre modérateur !

    Voici donc une petite synthèse de ce que je pense à ce sujet, et qui rejoint tout-à-fait les considérations de Claude :

    1/ manger des champignons implique impérativement la connaissance PARFAITE et la reconnaissance SANS AUCUN DOUTE des espèces mortelles de nos régions ! (...10 à 15 espèces)

    2/ Poser une considération négative à propos de la comestibilité douteuse d'un champignon représente toujours un exercice périlleux car c'est la meilleure manière de se faire des ennemis à n'en plus finir, surtout en France où la mycophagie est le résultat de la pratique d'une cueillette ancestrale ! .... et je ne tiens pas à gérer un carnet d'adresses où domineraient des ennemis !

    Il suffit de voir ce qui se passe actuellement avec le bidaou, le nébuleux, ... etc ...

    3/ Les champignons, même les meilleurs comestibles, sont les indicateurs de pollution par excellence de la nature : ils fixent les métaux lourds (plomb, cadmium, mercure, césium), la radioactivité, les pesticides, les insecticides, les herbicides, et autres déchets toxiques de l'activité humaine. Des effets néfastes se manifesteront vraisemblablement par accumulation, à longue échéance .... Imaginez alors ce que représente l'ingestion de Cèpes de Bordeaux (4 fourchettes dans les guides pour mycophages) cueillis dans un bois situé en bordure d'autoroute....

    4/ Notre organisme n'est pas "conçu" pour dégrader les sucres complexes (chitine) qui constituent la matière solide du champignon : il faudrait un estomac de ruminant pour y arriver ! Il arrive chaque année d'ailleurs qu'on doive ipratiquer en urgence une opération chirurgicale chez des personnes âgées pour des occlusions intestinales provoquées par des champignons non suffisamment mâchés....

    5/ Manger des champignons représente à mon avis une sorte de plaisir intellectuel car ils n'apportent quasi rien à notre organisme sur le plan nutritionnel (quelques rares sels minéraux et plus de 90 % d'eau)

    6/ On peut trouver une signification évidente dans le fait que la plupart des mycologues (il reste des irréductibles...) ne mangent pas ou plus de champignons (alors qu'ils sont vraisemblablement les mieux placés pour les récolter et les déterminer avec un minimum d'erreurs)

     

    Cependant, étant un fervent adepte de la liberté de pensée et d'action (à condition qu'elle n'empiète pas sur celle des autres ...), je considère que chacun est libre de faire ce qu'il veut de sa santé et de sa vie, et mon texte ci-dessus n'a qu'une modeste valeur informative....

    Amitiés et bon dimanche

    M ;)

     

     

  2. Bonsoir Christian,

    Voici des renseignements suite à ta question !

    Aniline Blue = Bleu d'Aniline : solution aqueuse à 1 % ou solution alcoolique à 1 % (fiche technique en préparation sur mon site)

    Light Green = Vert de Méthyle (voir la fiche technique sur mon site)

    Bismarck Brown = Brun de Bismarck = Vésuvine (colorant nucléaire) : solution aqueuse ou éthanol à 1 % : colorant vital à 0,01 %

    Amitiés

    M :)

  3. Bravo à Claude, pour ce début passionnant et prometteur ! Il y apporte son sérieux habituel et sa rigueur, dont je suis le spectateur admiratif lors de nos congrès communs .... rien ne peut le distraire ! même pas la dégustation d'un vieux vin ou d'une douzaine d'huîtres .... Un véritable ascète ! .... pour les jolies filles, je ne sais pas si l'impact est pareil ! ;)

    J'adresse tous mes encouragements à Bret et je ne peux que l'engager à se lancer dans l'aventure, tout en le prévenant que c'est une véritable drogue, qui va le ronger jour et nuit ; mais quel plaisir au bout du compte !

    Pour ceux qui ne le connaissent pas, il reste aussi mon site qui peut être regardé comme une petite porte ouverte vers la mycologie microscopique, et qui montre modestement ce qui peut être réalisé avec des moyens ordinaires.

    Amitiés et bon WE à toutes et tous

    M :)

  4. Mise en évidence des cystides d'Inocybe hirtella, à l'aide du réactif de BAILENGER, qui est un réactif utilisé normalement en parasitologie animale.

    Ces cystides sont appelées CYSTIDES MURIQUEES (dans le cas des Inocybes, où le sommet est hérissé de cristaux d'acide oxalique) ou LAMPROCYSTIDES (dans un sens plus large, chez certains Plutées ou Pleurotes).

    photo x10

    Cette préparation est assez simple à réaliser, puisqu'il suffit de dissocier par écrasement un petit bout de lame de l'hyménium.

  5. Merci à Aphylla de permettre aux mycologues de s'exprimer, suite à sa question très pertinente !

    Il est vrai que rares sont les personnes qui s'intéressent aux Fungi Imperfecti (disision des Deuteromycota), qui comptent plusieurs dizaines de milliers d'espèces !

    Les spores asexuées sont appelées conidies et sont produites par les conidiophores. Le thalle est uni- ou pluricellulaire (alors, il est cloisonné !)

    Un des plus connus est Candida albicans, qui est responsable du Muguet du nourrisson ... Citons aussi les Aspergillus et Penicillium.

     

    La saison des congrès est terminée et je vais tenter d'être un peu plus présent sur le forum, avec quelques images susceptibles de vous intéresser !

     

    Amitiés à tous

    M :)

  6. Robert,

    Ces quelques mots ne répondront pas à ta question, car je n'y connais rien en matière de Diatomées, et je lirai donc les réponses avec grand intérêt !

    C'est une simple occasion de faire connaissance de visu, après de échanges de courrier privé.

    Amitiés

    M :o)

  7. Cher ami,

    Excellente question !

    Les tables de Gay-Lussac pour l'alcool ne sont pas d'application dans ce type de dilution.

    Ensuite, ne confondons pas des % (fraction) et des degrés (titre) !

    Une solution acétique à 5 % signifie qu'il y a 95 cc d'eau et 5cc d'acide acétique pur.

    Si vous disposez d'acide acétique dilué réellement à 80 %, cela signifierait qu'on y a déjà ajouté de l'eau ( solution de 80 % d'acide acétique pur et 20 % d'eau).

    Cela devient de l'arithmétique pour ramener la solution de 80 à 5 % ...

     

     

    Glycérol et glycérine sont synonymes ! (ou encore Propanétriol ou Trihydroxypropane)

    Cordial bonjour

    M :)

  8. Cher ami,

    Votre idée me semble bonne, même s'il s'avère extrêmement difficile de déterminer ou confirmer une détermination sur photo.

    Nous sommes bien dans la section Pluteus du genre Pluteus : c'est confirmé par la présence de macrocystides à crochets illustrées par votre photo.

    L'arête des lames semble bien ponctuée de noirâtre .... dommage que le centre du chapeau ne soit pas un peu plus squamuleux !

    L'écologie convient également : souche d'épicéas et non planitiaire...

    Merci pour ces images

    amical Bonsoir

    M :(

    PS : je ,n'ai pas le coeur à sourire car je viens de rentrer d'un congrès de mycologie et j'ai appris le départ de mon ami Christian "Stentor bleu", ce qui me bouleverse profondément

  9. Cher ami,

    Votre idée me semble bonne, même s'il s'avère extrêmement difficile de déterminer ou confirmer une détermination sur photo.

    Nous sommes bien dans la section Pluteus du genre Pluteus : c'est confirmé par la présence de macrocystides à crochets illustrées par votre photo.

    L'arête des lames semble bien ponctuée de noirâtre .... dommage que le centre du chapeau ne soit pas un peu plus squamuleux !

    L'écologie convient également : souche d'épicéas et non planitiaire...

    Merci pour ces images

    amical Bonsoir

    M :(

    PS : je ,n'ai pas le coeur à sourire car je viens de rentrer d'un congrès de mycologie et j'ai appris le départ de mon ami Christian "Stentor bleu", ce qui me bouleverse profondément

  10. Chers amis,

    Voici une réaction dite amyloïde, qu'on retrouve essentiellement chez les Russulacées (Lactaires et Russules). Elle est obtenue grâce à un liquide iodo-ioduré appelé Réactif de Melzer.

    Si on observe les spores dans l'eau, les ponctuations ou les crêtes des spores sont quasi invisibles ! Le réactif les colore en violet-noirâtre. On utilise ici la coloration donnée par l'iode à des substances complexes amidonnées.

    Dans d'autres cas, l'iode va donner des réactions colorées en orange rougeâtre : on parlera alors de réaction dextrinoïde !

    Ici, il s'agit des spores de Lactarius evosmus, un Zonarii ; remarquez l'apicule qui est très visible.

    Bonne soirée à tous

     

    post-32-1092591305_thumb.jpg

    M ;)

  11. Cher Olivier,

    Bravo pour ton mode opératoire expliqué très clairement et avec précision !

    C'est un modèle du genre .....

    C'est aussi un excellent exercice de style et de manipulation ; mais je t'avoue que j'utilises personnellement le vernis à ongles incolore ou non, avec beaucoup de succès : cela a l'avantage d'être très rapide ! Quant à la conservation dans le temps, j'ai des préparations lutées ainsi depuis 10 ans, et toujours impeccables !

    Je crois que ce qui est important, c'est de continuer à mettre à disposition de chacun des tours de main ou des techniques ; et puis, selon notre dextérité et les facilités d'approvisionnement, nous choisissons ce qui nous convient le mieux !

    Amitiés

    M :)

  12. A propos de VERT d'ANTHRACENE & COERULEINE

     

    Cher ami,

    Merci pour les références mentionnées et les renseignements ! J'ai consulté le site renseigné (très intéressant) et le vert d'anthracène n'est mentionné qu'à titre indicatif et n'a pas été expérimenté !

    Quant aux 4 fournisseurs mentionnés, aucun ne possède ces deux produits dans leur catalogue !

    Amitiés et bonne nuit

    M :)

  13. Voici les spores de Volvariella gloiocephala (= speciosa) qu'on peut trouver dans le terreau et les parterres !

    C'est une grosse espèce, à chapeau blanc, semblable à une amanite sans anneau (volve évidente quand on le déterre avec précautions), mais avec les lames roses

    M :)

    Intéressant pour la micro car les spores sont plus grosses que chez la plupart des Basidiomycètes !

    post-32-1091120367_thumb.jpg

  14. Chers amis,

    Merci pour ces remarquables images d'oïdium et mildiou !

    La mycologie est bien triste pour l'instant car la sécheresse empêche la poussée des sporophores dans beaucoup de régions.

    Voici des images réalisées au départ d'Inocybe huijsmanii Kuyper, espèce très intéressante, récoltée sous un massif de Corylus.

    Il s'agit de mettre en évidence les cristaux d'oxalate de calcium qui garnissent le sommet des cystides de la plupart des Inocybes. On parle alors de cystides couronnées ou muriquées..... Le vert d'anthracène est remarquable pour cela, en leur conférant une belle couleur vert émeraude !

    Juste un inconvénient : c'est que ce produit est introuvable : j'en ai encore 3 grammes mais après ?????? Si vous connaissez quelqu'un qui possède cela au fond d'un tiroir, je suis preneur, afin d'en faire profiter la majorité des mycologues.

    Je fais appel aussi à toute solution de remplacement ! .... et notamment la coeruléine, dont je n'arrive pas à trouver les références !

    Amitiés à tous, et en particulier à Christian (tu vas comment ???), Dominique et Michel

    post-32-1091119117_thumb.jpg

  15. Chers André et Dominique,

    Je suis navré de devoir vous annoncer que mes modestes compétences sont impuissantes face au problème que vous soulevez ! Suite à une semaine de congrès dans la région de NIORT, en mai dernier, j'ai commencé à soulever un peu le voile de connaissance des ASCOMYCOTINA au sens large, des Pyrénomycètes et des Loculoascomycètes en particulier. Mais j'en suis aux balbutiements du sujet .....

    Oui, cela ressemble à des conidies ! .... ou à des spores .... un gros problème aussi, c'est que dans ces "groupes", on trouve un champignon au stade anamorphe (forme asexuée) ou téléomorphe (forme sexuée), et que tout est différent : l'aspect .... et le nom, même s'il ne s'agit que de stades différents de la même espèce !

    Reste à voir maintenant si elles (spores ou conidies) appartiennent réellement au champignon qui colonise les racines de ton orchidée ....

    Amitiés à tous

    M :(

  16. Les amis,

    Effectivement, la nigrosine est un colorant dit négatif : il colore le fond et non le sujet mais le contraste rend les contours très nets !

    C'est un colorant synthétique (artificiel) du groupe des QUINONE-IMIDES, section des INSULINES, où il est quasi le seul représentant (il est parfois appelé curieusement bleu solide ou bleu Coupier, alors que c'est un noir évident).

    C'est un produit remarquable pour étudier et mettre en évidence la cuticule des Infusoires et étudier les algues dites inférieures.

    Deflandre explique très bien cette technique à la page 276 de son livre et montre en page 267 des microphotographies réalisées avec cette technique. C'est en quelque sorte un fond noir naturel. Séguy et Langeron le mentionnent dans leurs ouvrages mais en se référant à Deflandre, sans rien apporter de plus.

    J'ajoute, après obersations personnelles, qu'on peut étendre son utilisation à l'observation de tout ce qui est transparent et hyalin, notamment certaines spores en mycologie .... et pourquoi pas l'essayer sur des pollens ! Vous serez surpris du résultat.....

    Je suis désolé mais je n'ai pas encore eu le temps de rédiger une fiche technique et pratique sur ce produit : j'ai beau ne dormir que 4 heures par nuit, je manque encore de temps !

    Amitiés à tous et un bonjour particulier à Christian.

    M B)

  17. Cela me fait tout de suite penser à Mitrula paludosa et la forme des spores (fusiformes non septées) bien visibles dans les asques semble correspondre ! On est chez les Discomycètes Inoperculés (à asques ne s'ouvrant pas par un opercule).

    JJW a de superbes photos de cette espèce ! J'imagine qu'il va intervenir !

    Amitiés et bonne nuit

    M :o)

  18. Michel,

    Ton intérêt pour la mycologie fait plaisir à lire mais je ne comprends pas non plus le sens de ta question !

     

    Ta remarque :

    Par contre pourquoi pas développer des articles sur l'aide a la détermination des genres par exemple à l'aide du microscope quand cela est possible puisque le site n'est pas vraiment voué à la mycologie?

     

    Il serait possible, au fil du temps, de jalonner avec plus ou moins de réussite différents genres en mycologie, mais je ne vois pas comment construire une clé précise des genres à cause simplement de la diversité qui existe au sein de certains de ces genres !

    Peut-être donner une idée générale mais il y aura sans cesse des exceptions ..... ou des similitudes génériques ....

    Un exemple tout simple : ta belle photo de spore de R. laurocerasi pourrait aussi bien être une spore de lactaire..... il faut d'autres éléments notamment macroscopiques, pour séparer les russules des lactaires .....

    Mais cela ne nous empêchera pas de fournir au forum des images de spores ou de détails microscopiques typiques (voir ci-dessous les cystides à crochets typiques chez certains Plutées.....

    Amitiés à tout le forum

     

    post-32-1085997458_thumb.jpg

     

     

    M :)

  19. Bonjour mon cher Claude,

    Le boulot a hélas encore ses impératifs (même si la retraite approche à grands pas !) et je suis en plein boum pour l'instant, avec des horaires impossibles, car il s'agit pour moi de préparer la saison mycologique où je compte participer à six semaines de congrès divers (on va se rencontrer plus d'une fois !).

    Je viens donc seulement de prendre connaissance de cet échange de devinettes qui me permet de constater que le niveau du petit forum de mycologie microscopique a grimpé vers des échanges de spécialistes : on ne fait plus de l'initiation ici ! Et notre Michel se révèle comme un connaisseur ......

    Quant au jeu des devinettes, je t'avoue que je ne m'y risque pas en mycologie, pour des raisons que tu as nettement précisées (en entomologie, ce ne serait pas pareil .... je prendrais le risque !). Quand on connaît la réponse, cela a l'air évident et facile ; quand on est en face du problème avec un manque d 'éléments flagrant, c'est une autre histoire !

    Je vous avoue franchement que je regrette l'époque où je connaissais une centaine d'espèces avec une certitude inébranlable. Maintenant, que j'ai entrepris d'aller plus en profondeur et avec le temps qui passe, je doute de plus en plus et je n'ose me risquer à un diagnostic que lorsque j'ai le spécimen en mains avec la possibilité d'appréhender tous les paramètres : odeur, goût, réactions chimiques, écologie, vraies couleurs, possibilité de microscopie...... heureusement, Régis Courtecuisse m'a encore rassuré l'autre jour en me disant que c'était cela le bon chemin de la mycologie !

    Ceci dit, Michel, comme je n'ai jamais vu cette espèce autrement que figurée dans des bouquins, il me plairaît beaucoup d'en recevoir un exsiccatum. Est-ce possible ?

    Dernière chose ! Malgré mon statut de modérateur, je ne me donne pas le droit de poser une décision d'autorisation ou d'interdiction quant aux devinettes, dans la mesure où cela ne devient pas une habitude, car on se perd alors dans une volée de messages inextricables ! Cependant, quand on change radicalement de sujet, il vaudrait mieux ouvrir une nouvelle session car c'est difficile à archiver et à consulter par la suite!

    Mais pour une fois qu'il y a de petits "nouveaux" en mycologie, nous n'allons pas les décourager, n'est-ce pas Claude ? Les vocations naissantes sont les bienvenues.... et doivent être encouragées !

    Amitiés à tous

    PS : Claude, ne m'oublie pas car ma conférence à BELLEME approche à grands pas !

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