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pablito

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Messages posté(e)s par pablito

  1. Bonsoir.

     

    Biddulphia pulchella est une diatomée marine assez fréquente et facilement observable, car de taille respectable.
    Nous en avons déjà de nombreux exemples sur le forum

     

    Elle est représentée de 3 façons, sur le web et au sein de notre forum :

     

    1. Une valve, vue de dessus.
    La forme particulière (contour ondulé assez chouette) la rend facilement reconnaissable et identifiable.

     

    post-2056-0-15242400-1606338173_thumb.jpg

     

    2. en vue latérale
    C'est une autre vue classique, avec les détails d'ornement qui en font un objet somme tout délicat.

     

    post-2056-0-28969600-1606338402_thumb.jpg

     

    3. En vue de travers
    Plus originale, cette vue permet d'apprécier les volumes et d'appréhender au mieux cette diatomée

     

    post-2056-0-13234700-1606342090_thumb.jpg

     

    Mais l'objet de ce sujet est de bien comprendre la structure de la diatomée.
    Biddulphia pulchella forme des chaînes de 2 à 4, voir plus, diatomées.

     

    Pour cela, il faut qu'elles se lient entre elles.
    Reprenons la photo en vue latérale, avec une colorisation tout à fait artificielle et arbitraire des zones clé (pardon Tryphon de bidouiller la réalité, c'est juste pour le côté didactique) :

     

    post-2056-0-43203400-1606342297_thumb.jpg

     

    En jaune, nous voyons les ocelles. déjà décrites dans notre sujet sur Isthmia nervosa, ces ocelles sont un lieu de production de chitine et de mucus, et servent à l'ancrage mécanique des diatomées entre elles.

     

    En bleu, nous voyons une plaque de protection qui cache et protège la liaison entre les diatomées.
    Et oui, cette photo, ce n'est pas une, mais deux diatomées liées entre elles.
    Et la zone bleue est une zone protectrice pour le pont de liaison entre les deux diatomées, qui est très fragile.

     

    En rouge, nous voyons enfin les zones d'où partent des tubes qui lient les diatomées entre elles. En effet, outre l'ancrage mécanique, les diatomées du genre Biddulphia pulchella ont un pont cytoplasmique et échangent entre elles.

     

    Pour le vérifier, il suffit de faire une observation au X100 immersion, SANS PILE D'IMAGE, en profitant de la faible profondeur de champ pour voir l'intérieur de l'enveloppe !
    on voit là très bien qu'il y a deux diatomées, attachées par leurs ocelles, mais aussi reliées par des tubes fragiles ... et donc protégés.
    Cette chaîne ainsi formée est alors le tout début d'un être pluricellulaire, la chaîne n'est plus seulement physique, mais aussi fonctionnelle. (hypothèse à discuter, bien sûr, débats et discussions autour de ces échanges possibles sont mérités)

     

    post-2056-0-09635300-1606343030_thumb.jpg

     

    Cela explique que parfois, la zone de protection est grande :

     

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/4973-biddulphiasp-ou-odontellasp/?hl=biddulphia

     

    Pierre

  2. Mazette ! 10 minutes dans le dakin !!!! Mais au bout de 3 minutes la préparation est toute flagada et on ne peut plus la manipuler...

     

    Pour la coloration mes trois colorants sont dans une préparation déjà faite que je dilue

     

    Pierre

    Préparation azur + bleu méthylène + eosine, pas carmin

    Le carmin s’utilise avec le vert d’iode, Dominique

  3. Dominique, help !

     

    En guise de remerciements, une photo de la tige faite ce jour.

     

    MAIS : j'ai fait du mauvais travail sur le rhizome, les cellules étaient noires malgré le passage à l'eau de Javel. Tu avais un traitement particulier ?

     

    Amicalement, Pierre

     

    post-2056-0-71343300-1586806513_thumb.jpg

  4. Dédicace : A Dominique, dont cet exposé sur le chanvre est un des plus remarquables qu'il nous a fait (en tout cas un de nos préférés), et c'est pas peut dire au vu de la qualité de ses travaux.

     

    Nous avons donc suite à une visite en Bretagne l'été dernier récupéré des graines de chanvre.

    Nous avons refait des observations.

     

    Et nous nous permettons  (puisse t-il nous autoriser cette action) à rajouter des photos des coupes de feuilles, car elles ont une structure extraordinaire.

     

    Bonne soirée, 

     

    Pierre et Pablo

     

    post-2056-0-91689400-1581884050_thumb.jpg


    post-2056-0-08644000-1581884162_thumb.jpg

  5. Bonjour,

     

    Nous vous présentons ce jour une diatomée fossile de Californie, assez rare et pas présente sur notre forum.

     

    Glorioptychus Callidus est proche dans sa construction d'Actinoptychus, mais avec une complexité supplémentaire puisque dotée de deux couronnes de secteurs.

     

    Sur le plan de la structure, elle comporte dans la partie la plus élevée du frustule des orifices bien visibles (rimoportulae, dont nous avons déja parlé, qui permettent de réaliser un fil de chitine pour former une chaîne ou s'attacher à un support.

     

    Eu égard à sa rareté et au fait que peu de photos disponibles de qualité sont présentes sur le web, nous en donnons 3 photos, deux générales (deux diatomées différentes issues de la même lame) et une brute sans stacking pour montrer l'orifice du rimoportulae.

     

    post-2056-0-41771100-1567352714_thumb.jpg

     

    post-2056-0-95023000-1567352919_thumb.jpg

     

    post-2056-0-49016300-1567352939_thumb.jpg

  6. Bonsoir, 

     

    Rhopalodia gibba est une diatomée présente en France, souvent présente sur les rochers suintants selon la littérature.

     

    Elle est aussi assez représentée sur le web et sur notre forum.

     

    Dans ce cas, on donne souvent l'image d'1/2 frustule, car c'est comme cela qu'on la retrouve classiquement au milieu d'autre frustules de diatomées après préparation.

    Nous la montrons ici avec en médaillon un agrandissement permettant de voir les ponctuations, à peine visibles avec mon matériel (photo X100 immersion)

     

    post-2056-0-24117700-1561912670_thumb.jpg

    Bon mais montrer cette photo, c'est un peu comme montrer la porte avant gauche de ma Clio pour décrir la voiture : les spécialistes reconnaissent, mais on a une vision très partielle de la diatomée.

     

    Pour aller plus loin, il faut avoir la chance de trouver une diatomée restée intacte dans les lames.

     

    Voilà alors ce que l'on peut voir : 

     

    post-2056-0-55266900-1561913384_thumb.jpg

    Là, c'est nettement plus intéressant : on a une vision globale de la diatomée, de sa forme complète, et lorsque certains la trouveront ils pourront identifier facilement. 

    Enfin, c'est encore partiel : pour revenir à la Clio, on voit la carrosserie, quoi.

     

    L'idéal vient alors de l'ajout (dédié à Tryphon, je sais qu'il aime bien quand j'arrive à cumuler toutes ces vues) d'une diatomée vivante. J'ai été la chercher grâce à notre forum à la mare - étang de Thiers : http://forum.MikrOscOpia.com/topic/2240-rhopalodia-gibba/?hl=rhopalodia

     

    La voilà dans son habit de lumière : 

     

    post-2056-0-75690900-1561913800_thumb.jpg

  7. Merci Jean Luc.

     

    Pour ta question, joker.

    Double hélice visuellement,, c'est certain.

    la question de fond est quelle réalité et quelle effet visuel lié à l'éclairage.

     

    La meilleure photo que je peux faire sans cet éclairage au X40 montre des tissus plutôt classiques, mis à par les stomates très particuliers.

     

    Mais on voit en transparence autour des stomates une zone de "flou" (c'est très visible à l'oeil).

    Ce serait quand même étonnant que la plante "tresse" des rubans de silice en double hélice. 

     

     

    post-2056-0-20502900-1560778383_thumb.jpg

  8. Bonjour ! 

     

    Les prêles sont déjà présentes sur notre forum.

    Coupes, spores, sont détaillées dans plusieurs posts.

     

    L'un cependant avait attiré notre attention (il y a 4 ans) et restait une énigme pour nous : 

    le rôle des prêles dans la fixation de la silice  : 

     

    http://forum.MikrOscOpia.com/topic/15344-le-silicium-et-la-vie/?hl=equisetum&do=findComment&comment=57583

     

    Nous avons voulu éclairer ce sujet et voir si le microscope pouvait nous aider à ce faire.

     

    Nous avons travaillé sur une prêle d'origine "exotique", Equisetium japanicum, que des amis ont implantée sur le bord de leur étang et qui ma foi s'y plaît bien.

     

    Voilà la plante, photo WEB

     

    post-2056-0-49728400-1560714323.jpg

     

    Nous avons d'abord classiquement fait des coupes transversales, c'est joli, mais connu : 

     

    post-2056-0-81116200-1560714435_thumb.jpg


    post-2056-0-43577200-1560714578_thumb.jpg

     

    Ces deux premières coupes sont faites après lavage à l'eau de javel, rinçage, bain de vinaigre blanc, rinçage, et coloration ratée (mais fond noir)


    Nous avons ensuite fait une coupe sans traitement autre qu'une coloration Azur éosine méthylène sur le matériel vivant, celà permet de détailler les tissus : collenchyme de soutien, zones avec chloroplastes, faisceaux conducteurs, ...

     

    post-2056-0-16945200-1560714744_thumb.jpg


    Détails interessants au niveau des cellules avec chloroplastes mais pas de mouvements circulaires comme sur la feuille d'élodée) et des parois cellulosiques, dont on voit bien les perforations pour échanges entre cellules.

     

    post-2056-0-84865500-1560714891_thumb.jpg

     

    post-2056-0-03543400-1560714919_thumb.jpg


    Mais dans ces coupes transversales, aucun élément permet de voir le stockage de silice.

     

    Pour cela, il faut se pencher sur la littérature : il y est mentionné que certaines prêles, dont Equisetium japonicum, et Equisetium hiemale pour ceux qui la connaissent au bord de nos ruisseaux français, stockent la silice qu'elles absorbent dans la partie externe de leur épiderme, en reconstituant de la silice solide.

     

    D'ailleurs, le toucher des prêles est très rugueux au doigt et permet d'envisager cette silice en surface.

     

    C'est donc une coupe longitudinale qu'il faut effectuer.

     

    Voilà notre première tentative, épiderme effleuré avec une lame de rasoir, bain d'eau de javel, etc, ... et coloration azur éosine méthylène.

     

    post-2056-0-78617700-1560715366_thumb.jpg

     

     


    Bon, à ce stade, on ne voit pas vraiment la silice, seulement un alignement très original (et esthétique) des stomates, en rangées parfaites ce qui est assez inhabituel.

     

    Par contre, si l'on s'amuse à mettre de la lumière polarisée et une lame onde, on se retrouve dans une structure étonnante, liée à la diffraction de la silice.

    C'est absolument génial : 

     

    post-2056-0-94186400-1560715578_thumb.jpg


    post-2056-0-56890200-1560715624_thumb.jpg


    les stomates enfin, chargent la majeure partie de la silice.

    Cela génère au niveau de chaque stomate une coque en silice, proche de celle des diatomées, qui permet en cas de sécheresse une imperméabilité quasi parfaite.

     

    Voilà au X60 immersion des détails des stomates.

     

    Bonne soirée, Pierre

     

    post-2056-0-11875200-1560715881_thumb.jpg


    post-2056-0-36509100-1560716001_thumb.jpg

  9. Bonsoir ! 

     

    Nous continuons les observations sur les écailles de poissons, initiées par Dominique : 

    http://forum.MikrOscOpia.com/topic/15507-ecailles-poissons/

     

     

    L'anguille nous a été suggérée lors de discussions avec des amis, nous indiquant que l'anguille n'avait "pas d'écailles".

     

    L'anguille est un poisson extraordinaire.

    A l'inverse du saumon, il va pondre en mer, vivre en eau douce pour la croissance et retourner en mer pour la reproduction.

     

    En ce qui concerne la peau, elle est toute glissante et recouverte de mucus.

    les jeunes individus n'ont effectivement pas d'écailles, celles ci apparaissent lorsque l'animal fait une vingtaine de centimètres, et présentent deux caractéristiques : 

    - elles sont quasi internes au derme, et difficiles à extraire

    - elle ne sont pas jointives.

     

    Un première photo montre une écaille au X4, l'écaille fait ici 9 mm de long

     

    post-2056-0-69486800-1557690300_thumb.jpg

     

    On peut zoomer au X10 avec fond noir pour un résultat plus détaillé : 

     

     


    post-2056-0-51866400-1557690414_thumb.jpg


    ... puis aller au X40 avec lumière polarisée analysée et lame onde pour voir les détails les plus fins.

    Le rôle des écailles et des plaques qui les constitue permet en fait essentiellement de retenir une épaisse couche de mucus (l'anguille "glisse comme une anguille' !!!) et c'est la couche de mucus qui protège l'animal des éléments extérieurs, bactéries, amibes, ...

     

    post-2056-0-42438800-1557690722_thumb.jpg


    Pour voir la disposition des écailles dans le derme, la manipulation n'est pas simple, il faut dissoudre le mucus avec de la potasse.

    Ma préparation est loin d'être propre, les écailles se sont un peu rétractées, mais on comprend bien le damier disjoint : 

     

    post-2056-0-97239300-1557690892_thumb.jpg

     


    Deux autres photos, pour le fun, car le spectacle est sympa à faire.

    (Pour les débutants, je rappelle que le classique est de commencer par une écaille de sole : magnifique !)

     

    Bonne soirée, Pierre

     

    post-2056-0-79859500-1557691118_thumb.jpg


    post-2056-0-34671300-1557691156_thumb.jpg

  10. Et oui, il s'agit complètement d'un fake poisson d'avril.

     

    Plusieurs détails clochaient dans cette présentation de "diatomée" : le fond blanc, les stries en lieu et place des perforations, le nom latin fantaisiste, 

    le fait que je n'indique pas d'échelle comme d'usage, l'éclairage tout sauf en transparence ...

     

    Il s'agit en fait d'une photo piquée sur le web : un plateau en laiton avec une technique de métal repoussé que vous pouvez acquérir moyennant la somme de 52 euros dans une boutique de décoration : 

    https://www.thecoolrepublic.com/arts-de-la-table/plateaux-dessous-de-plat-planches/plateau-argente-carve-house-doctor

     

    Mais cette farce n'est pas si anodine, elle nous rappelle que la nature invente des formes et nous réserve des surprises au delà de nos imaginations.

     

    Cordialement, Pierre

  11. Et bonjour à mon tour !

     

    On est plusieurs à avoir des expériences différentes sur les diatomées sur MikrOscOpia

    Si on est pas tous experts on a aussi des possibilités de recours

     

    Mais je suis aussi d’accord avec tout ce qui est évoqué

     

    - un petit post de présentation serait génial

    - et pour identifier il faut photos et conditions de prélèvement

     

    Les diatomées évoluant en milieu vivant, pour l’identification la présence des autres diatomées et organismes du prélèvement est aussi une indication précieuse

     

    Bonne suite et à tout bientôt

     

    Pierre

  12. Bonsoir, 

     

    Après la première partie destinée aux diatomées in situ, nous vous présentons une version plus classique de cette diatomée, Isthmia nervosa.

     

    C'est une diatomée de grande taille, la vue principale est donc réalisée au X60 et non au X100 : elle ne rentre pas dans le champ du X100.

     

    Elle est constituée de deux frustules non identiques : un seul détient sur une des extrémités une zone (ocelle) avec une perforation plus fine pour l'émission du mucilage qui permet à la diatomée de se fixer sur un support (ou sur une autre diatomée pour former une chaîne)

    Sur ma photo, l'ocelle est pointée vers le bas.

     

    post-2056-0-58809300-1553462362_thumb.jpg

     

     


    Voilà maintenant une photo vue du dessus du frustule dépourvu d'ocelle : 

     

    post-2056-0-35343300-1553462470_thumb.jpg


    Voilà ensuite une vue latérale du frustule avec son ocelle : 

     

    post-2056-0-25048600-1553462536_thumb.jpg

     

     


    Et voilà enfin, sans pile d'image, les plus fins détails de la structure que je peux mettre en évidence avec mon matériel, sur un fragment cassé du frustule.

    Cette dernière image met en évidence une perforation très complexe du frustule, différente dans la zone cingulaire et la surface valvaire.

     

    Bonne soirée, Pierre

     

    post-2056-0-09710500-1553462756_thumb.jpg

  13. Bonsoir !

     

    Voilà donc la réponse à notre énigme :

    http://forum.MikrOscOpia.com/topic/17722-defi-devinez-ce-que-cest-%C3%A9nigme-25/

     

    il s'agissait en fait pour nous d'étudier une nouvelle structure des diatomées, les ocelles.

    Ces ocelles sont présentes sur de nombreuses diatomées, les plus spectaculaires sont (par exemple) sur les Auliscus.

    la fonction de ces ocelles est bien connue : elle correspondent à une zone ou le frustule est moins épais, avec des pores permettant la sécrétion externe de mucilage.

    Ce mucilage va souvent, et c'est le cas pour Isthmia nervosa, permettre aux diatomées de se fixer sur un support ou s'attacher entre elles.

     

    Plutôt que de commencer par vous présenter un frustule nettoyé et son ocelle (Isthmia nervosa a un seul ocelle sur un seul de ses deux frustules),

    nous allons vous présenter la diatomée in situ, attachée à une algue, avec son mucilage clairement visible : 

     

    post-2056-0-67646900-1553460398_thumb.jpg

     

    C'est le mucilage restant attaché à l'algue une fois la diatomée partie qui faisait notre énigme.

     

     

     


    Nous joignons aussi d'autres photos de ces diatomées (provenance Bretagne Sud (Belle île en mer !!!) pour vous montrer toute la magie de ces algues "dans leur jus"

     

    post-2056-0-16388800-1553460593_thumb.jpg

     

    post-2056-0-75709600-1553460627_thumb.jpg

     


    ... Et un détail du point de liaison algue-diatomée.

     

    post-2056-0-78702100-1553460739_thumb.jpg

     

    Bonne soirée, Pierre

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