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patrice dx

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Messages posté(e)s par patrice dx

  1. Formulée encore autrement, la question est : COMMENT, A PARTIR D’UNE CELLULE VIVANTE AVEC VACUOLES, PEUT-ON OBTENIR UNE CELLULE FIXEE AVEC UN TEL MAILLAGE ?

     

    pour pouvoir y répondre, il faudrait connaitre de façon précise le procédé de fixation et coloration adoptée par Tissot. Au vu de la photo, c'est pour moi une fixation tout à fait normale d'une cellule jeune comportant de nombreuses vacuoles et donnant un aspect réticulaire au cytoplasme.

     

    So Tissot ne précise pas le protocole adopté, il est à supposer qu'il utilise les procédés classique de fixation en usage, à son époque.

    A ce propos, on pourrait consulter le "précis de microscopie" de Langeron, éd. Masson, 1949... l'ouvrage est ancien, mais très précis, destiné à la microscopie médicale.

    les procédés de fixation de cellules (utilisant entre autre l'acide osmique) sont décrites aux pages 403 et sq. Je donnerai plus de précision quand j'aurai bouquin en main et une connexion internet perso rétablie.

     

     

    VOUS êtes les professionnels et que VOUS avez suffisamment d’expérience en microscopie pour m’expliquer l’origine de cette erreur.

     

    Dans le forum, il y a des pros, qui utilisent le microscope dans le cadre professionnel, des amateurs avertis souvent formés en sciences, et des amateurs utilisant le microscope comme hobby.... et ils n'ont pas nécessairement le loisir ou le désir de répondre à des injonctions telles qu'elles sont formulées ici. Restons gentils.

     

    à mon humble avis, le gros problème chez Tissot, c'est dans l'interprétation des observations qu'il fait... ceci dit, sa microbiologie (la théorie sur la formation des bactéries à partir de souches internes aux cellules, et la théorie des microzyma de Béchamp) est tout à fait invalidée par la microbiologie actuelle. Le positionnement comme hétérodoxe maudit n'est pas du tout une garantie de véracité des thèses rejetées. Mais là, nous entrons dans un débat épistémologique et de sociologie des sciences.

     

    cordialement,

  2. bonjour Yannick

     

    tu nous proposes de reproduire l'observation de Tissot des cellules d’une radicule de fève en germination (cfr photo publiée sur ton blog). Pour ce faire, il serait utile d'exposer en détail le protocole de ces observations : quels procédés de fixation et de coloration Tissot a utilisé ?

     

    Les cellules radiculaires et les cellules présentes dans les graines comportent de nombreuses petites vacuoles, donnant précisément cet aspect réticulaire au cytoplasme. On ne retrouvera pas cet aspect sur les cellules terguscentes du parenchyme. Les vacuoles ne sont pas "du vide" comme des trous de gruyère, mais des organites qui ont leur fonction propre : stockage (de nutriments par ex), évacuation de déchets, régulation osmotique... etc, en interaction avec le reste du cytoplasme.

     

    si tu es équipé en microscopie, il serait aussi intéressant que tu reproduises toi-même les observations de Tissot (et ceux des autres microbiologistes) et que tu nous fournisse le produit de tes propres observations.

     

    Cordialement,

     

    patrice

  3. Bonjour

     

    J'encourage Yannick borin à se livrer lui-même à des observations de cellules, il verrait bien que le noyau n'est pas nécessairement central. Certes les schémas pédagogiques le représentent souvent comme tel : mais un tel dessin de cellule végétale, ou animale, ne doit être considéré que comme un modèle théorique permettant d'interpréter ce qu'on observe.

     

    Dans la pratique, celui du monde vivant, le noyau d'une cellule végétale peut parfaitement être décentré. Encore heureux qu'on n'évoque pas ici le cas d'organismes unicellulaires, comme les protozoaires, qui ont souvent plusieurs macronucléi et des micronucléi...

     

    D'autre part les techniques de fixation ont pour but de conserver les échantillons microscopiques qui sont des tissus ou des specimens morts, et donc de les préserver de la putréfaction.

     

    Des techniques spécifiques permettent l'observation des cellules vivantes et de mettre en évidence les organites transparents et invisibles en microscopie optique en champ clair. On pourrait évoquer alors les artefacts induits par les procédés optiques tels que le contraste de phase, en fond noir, en contraste différentiels Nomarski, en confocal etc... on pourrait aussi évoquer les techniques de coloration in vivo, ou de procédés biochimiques tels que l'immonofluorescence etc...

    Tous ces procédés donnent une image qui n'est, évidemment, pas celle que nous pourrions voir en leur absence. Ce qui veut dire que ce que nous voyons doit être interprété et cette interprétation ne peut être rigoureuse que si nous comprenons ce qui est mis en oeuvre dans la/les techniques microscopiques, qu'ils soit optiques, ou physico-chimiques.

     

    nous garderons donc à l'esprit que

    1. les techniques d'observation microcopique modifient l'objet de l'observation

    2. toute observation doit être interprétée en connaissance des techniques utilisées

    3. toute représentation graphique ou photographique introduit un biais qui résulte des codes implicites ou explicites de la représentation.

     

    L'illustration scientifique répond à des normes précises et utilise - en micrographie - des procédés destinés à pallier la subjectivité artistiques, par exemple, l'usage de la camera lucida. Si les premiers micrographistes faisaient ce qu'ils pouvaient, avec le matériel optique dont ils disposaient, la micrographie par dessin se révélé très rigoureuse dès le 19eS et est restée en pratique jusqu'à la généralisation de la microphotographie. Le dessin reste une méthode idéale de représentation car il permet de faire une synthèse de multiples observations et de discriminer sans équivoque ce qui est essentiel (les objets observés) de l'accessoire (comme les artefacts optiques, les imperfections de la préparation etc)

     

    Sur les avantages respectifs de la représentation graphiques (dessin) et photographique, il y a effectivement matière à discussion.

     

    cordialement

  4. Bonsoir,

     

    tes photos supplémentaires et ta vidéo sont très éclairantes. Elles permettent d'écarter Amphileptus. Le cytostome, à la base du proboscis, étant ici circulaire et se prolonge en un cytopharynx où, sur la vidéo, on voit très bien les trichocystes

     

    cela ressemble effectivement à Gruberia, mais chez Gruberia le macronucleus a la forme d'un chapelet (moniliforme)... est-ce le cas ici ?

     

    il y a aussi Dileptus anser, (Kudo, p. 726), qui vit en eau douce - cela correspond à la taille - les macronucléis sont très nombreux, en forme de disque, plusieurs dizaines ("macronuclei divisé en 100 ou plus corps discoides"). D. anser a généralement une série de vacuoles contractiles en ligne, sur le bord dorsal... sur certaine photos, j'ai l'impression qu'on les voit (sur cal012.jpg et cal015.jpg). Vérifier le ou les macronuclei ... il y a plusieurs espèces de Dileptus et des genres assez voisins (paradileptus, trachelius ...) de plus, au niveau de l'espèce, la détermination précise est souvent difficile ou impossible sans passer par des techniques de fixation qui mettraient en évidence les macronucléis, l'appareil ciliaire, les rangées de trichocystes etc...

     

    http://protist.i.hosei.ac.jp/PDB/Images/ciliophora/Dileptus/anser2.html

     

    cordialement,

     

    patrice

     

     

     

    patrice

  5. Si Gruberia vit en eau salée, il n'y aucune raison de le trouver en eau douce... (sauf déversement accidentel d'eau de mer)

    il faudrait d'autres photos pour avoir une certitude.

    Pourquoi ne pas envisager Amphileptus ??? (Kudo, protozoology, pp723-724), voir aussi Protist information server

    il convient de vérifier le nombre et la taille des macronucleus... sur le petit specimen entier: il me semble en voir deux gros ???

    vérifier aussi les vacuoles : des petites vacuoles sur les bords ???

     

    cordialement

  6. Pouvez-vous m'aider a les identifier si ce sont bien des diatomees??

     

    oui, c'est bien des diatomées. Elles ressemblent à des Navicula ... mais pour une détermination précise de l'espèce, il faut examiner les frustules, préparées de manière à les vider de leur cytoplasme, à très fort grossissement (1000x). il y a plusieurs envois sur le forum et sans doute des articles sur le site microscopies.com, sur la préparation des diatomées.

     

    deux articles par Dominique Voisin :

     

    http://www.microscopies.com/DOSSIERS/Magazine/Articles/D-VOISIN-Diatomees/Diatomee.htm

     

    http://www.microscopies.com/DOSSIERS/Magazine/Articles/D.Voisin-CLEDIA/index.htm

     

    la préparation et montages des diatomées par Legrand

     

    http://www.microscopies.com/DOSSIERS/Magazine/Articles/JLegrand-DIATO/Traitement/Diato-traitement.htm

     

    http://www.microscopies.com/DOSSIERS/Magazine/Articles/JLegrand-DIATO/Montage/Diatom%E9es_2_montage.htm

     

    et pour les passionnés

     

    http://www.microscopies.com/DOSSIERS/Magazine/Articles/D-Prades-ROSETTES/ROSETTES.htm

     

     

    cordialement,

  7. le genre Rhizophydium (parfois orthographié rhizophidium) fait partie d'un vaste groupe de champignons primitifs appelés chytrides (classe : chytridiomycètes), considérés sur le plan phylogénétique comme étant la base évolutive des champignons

     

    Ces fungi sont aquatiques et saprophytes ou parasites. Ils se caractérisent par la production de spores flagellés (zoospores) au sein d'un sporange. Le thalle apparait comme un mycelium rhizoïde se développant à l'intérieur de la cellule parasitée – il est dit alors « endobiotique ». La paroi cellulaire est chitineuse, et le mycélium ne possède pas de cloison – septum - séparant les cellules . Le sporange est une capsule pouvant être endobiotique ou épibiotique, se situant dans ce dernier cas à l'extérieur de la cellule parasitée.

     

    Le chytride qui nous occupe fait partie de l'ordre des rhizophydiales. Cet ordre comporte dix familles et 14 genres. Le espèces du genre rhizophydium sont eucarpique (c'est à dire ayant un thalle possédant des organes reproducteurs) et monocentriques. Le sporange est épibiotique. Les spores ne sont pas séparés par des loges séparées et le sporange n'a pas d'opercule, mais un ou des pores laisse libérer les sporozoides à maturité. Les rhizoides partent d'un seul point du sporange, ils sont endobiotiques, et se développent donc à l'intérieur de la cellule parasitée.

     

    Le cycle de reproduction de Rhizophydium sp. comporte une phase asexuée et une phase sexuée.

     

    Le sporange parasite est produit des spores haploïdes qui peuvent soit réinfecter d'autres cellules et donner des sporanges, soit générer des gamétanges males ou femelles. Les gamétanges qui se présente comme une sphérule épibiotiques (avec rhizoides endobiotiques) fusionnent et donnent un spore de latence, qui engendre un zygote de latence, donnant lui-meme des zoospores qui produisent des rhizoides, entamant un nouvelle phase végétative

     

    La détermination classique des rhizophidium, au niveau de l'espèce, repose sur l'examen morphologique des sporanges et des rhizoïdes mais cette procédure est rendue caduque par le développement de la microscopie électronique et des analyses moléculaires. C'est à partir de l'ultrastructure des sporozoides que l'on détermine actuellement l'espèce.

     

    Sur le net on trouve encore des sites et une littérature utile :

     

    sur archive.org (chercher à "phycomycètes"), on peut lire ou télécharger l'ouvrage classique de Sparrow :

     


    •  
    • Sparrow FK.. Aquatic Phycomycetes. 2nd revised edition. Ann Arbor, MI. University of Michigan Press, 1960

     

    et un ouvrage d'introduction plus ancien mais utile pour comprendre les phycomycètes :

     


    •  
    • Fitzpatrick, Harry Morton.The lower fungi Phycomycetes, New York : McGraw Hill, 1930

     

    mis à part les articles de wikipedia ( chytridiomycota ) on pourra consulter ce site web :

     

     

    J'ai observé cet organisme fixé sur des Nitzschia. Plusieurs autres observations ont été publiées auparavant sur MikrOscOpia par D. Voisin ( voir : http://forum.MikrOscOpia.com/index.php?showtopic=2172, et http://forum.MikrOscOpia.com/index.php?showtopic=1451 ), et la discussion autour de ces observations avait permis d'orienter la détermination vers les phycomycètes et les Chytrides en particulier.

     

    photos :

     

    post-850-1300030532,91.jpg

     

    post-850-1300030924,99.jpg

     

    voici quelques prises de vue au grossissement obj. 100x immersion

     

    1. le sporange est ovoïde ou obovoide et sessile, sur un substrat (en l'occurrence le frustule du Nitzschia). On discerne une masse granuleuse ici peu différenciée

     

    post-850-1300030585,08.jpg

     

    2. sur ce specimen, on discerne les mycorhizoïdes pénétrant dans le frustule. Ils semblent ramifiés, même s'il y a un tronc plus épais. Les sporozoides apparaissent comme des sphérules verdâtres

     

    post-850-1300030613,67.jpg

     

    3. le sporange est vide, on remarque une large ouverture sur le pole apical. Je ne sais trop si les sporozoides s'échappent par un pore ou si c'est une partie supérieure du sporange qui devient déliquescent, libérant une masse de spores.

     

    post-850-1300030634,2.jpg

     

    des individus à d'autres stades de croissance ou de reproduction n'ont pas été observés, de même que la libération des sporozoides. Le fait que le rhizophydium parasite Nitzschia pourrait faire penser à R. Clinopus, mais ce dernier est décrit comme possédant des rhizoïdes non ramifiés et les sporanges sont plus larges que long, ce qui n'est pas le cas ici. Il est à noter que la morphologie du thalle d'un rhizophydium peut varier selon l'âge.

  8. Bonjour Claude,

     

    Je suis fort intéressé par la biblio sur les laboulbéniales...seulement, étant sous linux, je ne sais installer le logiciel de gigatribe (je ne sais trop comment ce service fonctionne) et je n'ai pas essayé sous wine (un logiciel qui permet d'exécuter les logiciels pour windows sous linux).

     

    Je n'ai malheureusement plus d'échantillon de cette laboulbéniale, je n'avais pas fait de prépa microscopique permanente et j'ai expédié la coccinelle infectée à un spécaliste des laboulbéniales, du jardin botanique de Meise (à Bruxelles), (il m'a contacté via le forum "le monde des insectes" www.insecte.org)... (je ne sais s'il a pu exploiter les specimens de laboulbeniale peut être un peu trop détériorés). D'après lui, l'identification comme Hesperomyces virescens est "très probable", au vu des microphotos publiées sur MikrOscOpia, et ce serait la première observation de cette espèce en Belgique, d'où son intérêt. J'attends encore de ses nouvelles pour confirmation de l'identification.

     

    Quoi qu'il en soit, je surveille désormais de près les coccinelles qui viendraient à s'égarer dans ma cuisine :-))

     

    A +

    cordialement,

  9. Bonjour,

     

    bienvenue parmi nous. il y a plusieurs spécialistes des diatomées sur le forum, ils pourront certainement t'aider.

     

    Il faut cependant savoir qu'une détermination précise des diatomées ne peut se faire que sur des specimens préparés : la frustule doit être nettoyée de son contenu (protoplasmes et plastes divers qui masquent les structures fines des valves.

     

    Jean Legrand explique clairement, sur le site MikrOscOpia, la technique de préparation :

    voici le lien :

    1. la préparation des diatomées

     

    2. le montage des diatomées

     

    on peut trouver en ligne des ouvrages (anciens) traitant des diatomées.

     

    vois par exemple sur archive.org (une mine d'or) :

    http://www.archive.org/search.php?query=diatom%C3%A9es

     

    pour les ouvrages en anglais, rechercher à diatoms

     

    vois sur google book pour une bibliographie récente

     

    une référence pour débutants

     

    Le guide des diatomées : Plus de 300 micro-algues silicieuses photographiées [broché] de Maurice Loir (Auteur) , éditions Delachaux-Nietslé est un ouvrage d'introduction qui peut être utile pour identifier les diatomées les plus communes

     

    cordialement

  10. chose promise, chose due

     

    voici une photo :

     

    post-850-1293123304,51.jpg

     

    ce specimen est "noyé" dans le sebum... mais il se distingue facilement. je pense qu'on pourrait obtenir un résultat semblable en utilisant de l'eau comme milieu.

    Mais le sebum et l'eau/ou l'alcool ne sont pas miscibles. Il se peut aussi que la structure du Demodex soit altéré par l'alcool.

     

    j'ai essayé (c'est certainement hétérodoxe) d'utiliser de l'huile (pour immersion) comme milieu, sous lamelle : cela dissous la graisse et l'ensemble est plus translucide... j'ai trouvé un specimen isolé mais quelque peu "chiffonné".

     

    Il faudrait trouver un milieu qui dissolve les graisses (du sébum) et conserve intact l'acarien.

     

    cordialement,

  11. Bonjour Patrice,

     

    pourrais tu nous donner la longueur approximative du Demodex ?

     

    amitiés,

    JMC

     

    selon wikipedia : "The adult mites are only between 0.3 mm and 0.4 mm long" ...

     

    ... la taille d'une paramécie, mais ceux que j'avais observés me semblaient plus petites... j'essayerai de nouvelles observations pour vérifier et prendre des photos au microwebcam

     

    a+

  12. "toute personne", c'est sans doute inexact en ce sens qu'on en trouve pas à chaque coup, mais explore-t-on chaque glande sébacée ??? :-) . Ces bestioles sont petites et se remarquent difficilement sur la lamelle si elles sont noyées dans le sebum. Il y a des études médicales sur la prévalence de démodex chez diverses populations.

     

    sur http://www.keratin.com/aq/aq008.shtml, on lit :

     

    You might not like the idea, but Demodex folliculorum infection is very common. Around 80% of the adult population, both men and women, have a Demodex folliculorum infection. It is believed that the frequency Demodex folliculorum is less in children. It is rarely found in children under 5 years old. Between 5 and 10 years, it is found in around 50% of children, while between the ages of 10 and 20 the percentage is about the same as in adults. So it would seem that as we get older we become infected with Demodex folliculorum probably through contact with adults. As such, it is more or less impossible to conciously avoid infection by Demodex folliculorum.

     

    Les nouveau nés n'en ont forcément pas, les jeunes enfants sont épargnés par cet acarien... je voulais surtout dire que si l'on trouve des démodex, cela n'est pas un indice d'une hygiène déficiente, sa présence est banale et n'entraine généralement aucun symptome. Mais une bonne hygiène prévient une prolifération excessive des demodex qui pourraient être un facteur d'affections cutanées : blépharite, rosacea, acné etc... Dans les cas de Rosacea, un erythème chronique de la face, on constate que le nombre de démodex est plus important. De même, le stress ou une déficience passagère du système immunitaire peut favoriser la prolifération de ces acariens.

     

    je n'ai pas de chien, donc pas ... de démodex canis ...

     

    A +

  13. Cette coccinelle (Harmonia axyridis), que j'ai trouvée dans ma cuisine, est parasitée par un champignon ascomycète de l'ordre de Laboulbeniales. Ce champignon prolifère sur les élytres, les pattes sur la face ventrale du thorax.

     

    post-850-1292927320,31.jpg

     

    La thalle est caractéristique de l'espèce. Il se présente en deux parties : un périthécium femelle, asque produisant des ascospores, et un appendice male, comportant l'anthéridie

     

    post-850-1292927350,39.jpg

     

    ici quelques Pericethium - obj 20x : noter la structure de la zone apicale. elle comporte deux appendices sensibles qui jouent un rôle dans l'ouverture de l'asque, libérant les spores.

     

    post-850-1292927371,81.jpg

     

    Détail de l'anthéridie (mâle) : quatre ou cinq cellules se prolongent par un appendice. Le tout repose sur des cellules basales.

     

    post-850-1292927491,46.jpg

     

    les spores de Hesperomyces virescens sont allongés et comportent deux cellules. - obj 20x :

     

    post-850-1292927508,99.jpg

     

    Les Laboulbeniales sont assez bien documentés sur le web. On peut citer cette étude sur la prévalence de H. virescens (doc pdf en anglais) sur les coccinelles (aux USA). Cet article comporte quelques illustrations au MEB intéressantes.

     

    Ici le lien vers une illustration MEB de la zone apicale de Hesperomyces virescens : Hesperomyces virescens - zone apicale

     

    Les observations ont été faites en milieu aqueux, je n'ai pas de fixateur de Carnoy (renseigné sur le forum par Claude Calice en 2005, j'espère qu'il nous lit toujours)

     

    ps : je dois à un participant du forum "le monde des insectes" l'identification du parasite décrit et de son hôte. Voir la discussion ici

     

    cordialement,

     

    Patrice

  14. Dans l'expérience déjà présentée, voyez-vous une image en relief avec UN SEUL OEIL ?

     

    autrement dit, observe-t-on une parallaxe monoculaire (note*) ? ce qui pourrait être obtenu avec un microscope monoculaire ( par déplacement de l'oeil par rapport à un oculaire grand champ )

     

    as-tu testé sur un micro monoculaire ?

     

    note* : étant donné qu'une stéréopsie vraie n'est pas possible en vision monoculaire.

     

    A +

     

    patrice

  15. Je n'ai jamais demandé que l'on modifie, l'écartement des oculaires. Au contraire, il faut que son microscope soit bien réglé.

     

    Tu as raison Michel, je me suis mélangé les pinceaux : c'était une question de Daniel. Sorry pour la confusion.

     

    pour vérifier si on a affaire à un vrai relief, on pourrait utiliser une lame avec grille micrométrique. mettre un objet entre deux lamelles, et vérifier si la grille sous-jacente est occultée et réapparait au déplacement de l'oeil.

     

    j'essayerai avec les lamelles empilées, comme tu le suggères. Aux premières impressions que j'ai, parce que j'avais déjà testé comme tu le préconise, est qu'il à dévoilement des objets sous-jacents par rapport aux objets sur-jacents

     

     

    A +

  16. Bonjour,

     

    D'accord avec la "lapalissade" de Michel...

    Ceci dit, j'ai remarqué un détail, précisément parce que Michel suggérait de varier l'écartement des oculaires. Lorsqu'ils sont bien réglés, c'est à dire dans l'axe des pupilles, les images perçues par les deux yeux sont identiques, et le relief apparait peu.. mais si l'on écarte très légérement les oculaires - une fraction de millimetre - la sensation de relief apparait... en fait, à cause de ce phénomène de parallaxe, les deux images ne sont plus identiques - les pupilles (les cristallins) n'étant plus dans l'axe de l'oculaire - et reproduisent la parallaxe binoculaire... le cerveau fait le reste. Si je rapproche très légèrement, en deça de l'écartement optimal, les oculaires, la sensation de relief est moins importante et je pourrais presque dire qu'elle apparait inversée.

     

    incidemment, j'ai trouvé sur le net un logiciel - en licence libre - de schéma optique - automatisant la construction des chemins optiques... et qui me semble utile pour schématiser et vérifier nos hypothèses.

    ce logiciel s'appelle optgéo : http://jeanmarie.biansan.free.fr/optgeo.html - il fonctionne aussi sous linux, sous windows et MacOS

     

    cordialement,

  17. Bonjour Michel,

     

     

    tu proposais une première expérience : celle du déplacement de l'oeil par rapport à un des oculaire du microscope bino :

    Si nous observons donc ce sujet avec un objectif faible, de manière à avoir une profondeur de champ suffisante pour voir les différents plans, et pourvu qu'il y ait suffisamment de saletés sur la lame, nous voyons facilement qu'en déplaçant l'axe des yeux par rapport aux axes optiques des oculaires, on voit très bien que le bord de la lamelle se déplace par rapport aux poussières de la lame, arrivant même à les cacher ou les faire réapparaître selon la position de l'oeil.

     

    je réponds sur ce point... et l'oeil au microscope ;-)

     

    le phénomène s'observe chez moi - bino Nikon S, obj 10x oculaire HK W 10x, B, pour porteur lunettes, (mais j'utilise sans lunettes) , mais il concerne uniquement les objets qui sont hors focus... le déplacement apparent étant inversé selon que le point se situe en deça ou au-dela du plan focal. Ce qui est dans le plan focal ne "bouge" pas... par ailleurs je n'observe pas de parallaxe binoculaire (différence d'image entre les deux oculaires)...

     

    je compte tester ce point, car je me suis demandé si l'impression subjective de relief sur un microscope à tête bino est bien due au facteur "parallaxe binoculaire" dans la vision nue, ou dans la vision à travers un stéréo(micro)scope. (un stéréoscope style "viewmaster" par ex). La méthode de test serait de prendre une microphoto (au webcam) à travers chaque oculaire, d'un objet épais, et de comparer les deux photos, par superposition ou juxtaposition (pour vérifier si elles peuvent constituer un stéréogramme)

     

    aux premiers essais, qui ne sont pas concluants, je rencontre les difficultés suivantes, les deux oculaires ne sont pas parfocaux puisque mes deux yeux sont inégaux en dioptrie (myopie à l'oeil gauche), je dois refocaliser à la main pour le webcam... d'autre part la position du webcam n'est pas rigoureusement identique lorsque je la pose à gauche ou à droite : le cadrage des images ne sont pas rigoureusement identiques, de plus si le webcam n'est pas totalement enfoncé, l'image obtenue sera légèrement plus grande... mais je constate pas, à premiere vue, de parallaxe sur les objets photographiés. Il faudrait peut être faire l'expérience de manière plus rigoureuse, en utilisant un référenciel fixe comme une grille micrométrique.

     

    A fort grossissement, en ne considérant que les objets mis au point, je n'ai pas, en vision binoculaire, une grande sensation de relief. A faible grossissement, pour autant que des objets hors focus soient dans le champ, la sensation de "relief" apparait. Mais je pense qu'elle est due à ce phénomène de paralaxe monoculaire - induite par les mouvements des yeux - que l'on observe séparément à chaque oculaire, mais qui pourrait être différent pour chaque oeil, malgré que l'image soit dédoublée par le prisme en deux images identiques.

     

    Je pense que les choses sont différences sur les stéréomicroscopies (loupes binoculaires) qu'il soit de type Greenough (avec deux objectifs) ou du type CMO (un seul objectif). J'ai évidemment relu un peu de théorie optique et notamment la docu sur http://www.microscopyu.com/articles/stereomicroscopy/stereointro.html

     

    Nous savons également que le microscope binoculaire classique divise l'image intermédiaire fournie par l'objectif en deux images identiques (aux défauts spécifiques près des différentes voies (prismes ou miroirs)) ce qui exclue théoriquement une vision en vrai relief dans un microscope.

    Mais l'image intermédiaire unique fournie par l'objectif est-elle tout à fait exempte de relief ?

    Cela nous ramène à la vision monophtalmique (borgne).

    Admettre l'une revient à admettre l'autre.

    Amitiés.

     

    une image optique (que ce soit l'image intermédiaire, ou l'image finale) est toujours plane (sauf dispositif optique spécial)... ce n'est que parce que deux images optiques sont différentes selon le parallaxe induit par la distance entre les deux objectifs qu'elles peuvent constituer, non pas une image en relief, mais une image stéréoscopique que le cerveau "synthétise" "en relief". Le relief, ou plus exactement, la sensation de relief (stéréopsie) est purement subjective mais, lorsqu'elle est induite par une vision binoculaire d'un objet tridimensionnel, elle correspond assez adéquatement la réalité physique de l'objet matériel perçu.

    D'autre part, la vision de chaque oeil considéré séparément est forcément monoculaire, pour ce qui concerne l'image formée sur la rétine, c'est au niveau cérébral, que ces deux visions différentes sont synthétisées en vision "en relief"...

     

    cordialement,

  18. Pour clarifier le débat, il faudrait peut être recentrer la question sur un point peut être négligé : la physiologie (ou neurophysiologie) de la vision et, plus particulièrement, de la perception du relief, autrement dit : la "perception des différences de profondeur dans la surface d'un objet ou des différences d'éloignement entre objets voisins" (pour reprendre une des définition dans ATILF du mot "relief"). Cette sensation résulte d'une adaptation physiologique - la vision binoculaire - importante pour les organismes qui doivent localiser dans l'espace un objet réel, comme une proie par exemple.

     

    on peut se référer par exemple à l'ouvrage Perception et réalité:une introduction à la psychologie des perceptions / André Delorme, Michelangelo Flückiger. - éd. De Boeck - des extraits significatifs sont disponibles sur google books : p. 276 et al.

     

    En fait la sensation de relief résulte de plusieurs facteurs qui n'impliquent pas nécessrairement la vision binoculaire :

     

    Les facteurs monoculaires - qui permettent à un borgne d'appréhender les objets dans l'espace - sont :

     

    1. l'accomodation, ou plutôt la sensation proprioceptive de l'effort d'accomodation pour la vision d'objets rapprochés

    2. la parallaxe monoculaire, induite par le mouvement de la tête, des yeux ou des objets... c'est ce phénomène qui est simulé dans les stéréoanimations cités précédemment. A propos de ces stéréoanimations, subjectivement, j'y perçois une sensation de profondeur, y compris en fermant un oeil... donc en vision monoculaire.

    3. les facteurs géométriques, et en particulier la perspective. Mais aussi la perspective aérienne (affadissement des couleurs dans le lointain, la perspective des textures, les ombres... c'est ce qui est exploité par les artistes lorsqu'ils représentent l'espace en 2D !!! il y a dans la perception de la perspective une part culturelle et une part environnementale, qui détermine la capacité physiologique de perception spatiale. Des tests ont été effectués chez des individus ayant vécu, depuis l'enfance, dans un environnement culturel où les lignes droites sont peut fréquentes (habitats traditionnels circulaires en milieu naturel) en comparaison avec des individus ayant vécu en milieu urbain, et on a montré que les individus adultes du premier groupe avaient plus de difficultés à comprendre et représenter la perspective géométrique. Les facteurs géométriques sont sujets aussi aux illusions d'optique.

     

    Les facteurs binoculaires sont évidemment plus connus et sont une composante essentielle de la perception du relief.

     

    1. la disparité binoculaire horizontale (conséquence de l'effet de parallaxe sur les deux yeux) est traduite par le cerveau de manière à créer cette sensation de relief. Le relief physique n'est pas indispensable puisque cet effet peut être restitué par des stéréogrammes plans. L'expérience des stéréogrammes aléatoires de Julesz permettent de restituer la sensation de relief indépendemment de tous les facteurs géométriques (perspective, ombres etc) cités ci-dessus. Il s'agit d'un ensemble de points disposés aléatoirement à l'exception d'une zone carrée où un effet de parallaxe est appliquée.

     

    stéréogramme aléatoire de Julesz :

     

    http://plato.stanford.edu/entries/mental-imagery/randdot.gif

     

    2. la convergence oculaire, sensation proprioceptive de la position convergente des yeux dans l'observation d'objets rapprochés.

     

    L'essentiel se passe dans le cerveau : les afférence provenant des deux yeux convergent vers une zone commune du cerveau, dans le cortex strié. On connait mal les bases neurologiques de la stéréopsie mais on sait - par des expériences d'imagerie cérébrale - que certains neurones réagissent différemment selon l'exitation d'un oeil ou l'autre, d'un point ou l'autre des rétines et certains neurones réagissent à la vision lointaine (au-delà du plan de fixation) et d'autres réagissent aux objets proches (en deça du plan de fixation) - voir à ce propos :

    Neurosciences / Purves et al. éd. De Boeck, pp. 271 - page consultable sur google books

     

    Dans l'observation microscopique...

     

    pour répondre à la première question de Michel : une sensation de parallaxe monoculaire est perceptible sur mon bino Nikon S en déplaçant l'oeil par rapport à un oculaire (autre oeil fermé)... il faudrait vérifier si cet effet existe dans un microscope monoculaire... (à noter que je n'ai pas cette sensation dans la loupe binoculaire.)

     

    en vision binoculaire, la sensation de relief est réel. La parallaxe est perceptible, ce qui peut aussi créer une difficulté pour l'observateur débutant qui doit apprendre à bien positionner oculaires (en fonction de sa distance interpupillaire) et ses yeux à bonne distance des lentilles (surtout si les oculaires sont prévus pour porteurs de lunette)

     

    Par rapport la question de l'image

     

    La réalité physique est tridimensionnelle (dans un espace euclidien xyz... on ne va pas se lancer ici dans la théorie de la relativité, ou la théorie des cordes...), mais les images reçues sur chaque rétine est bidimensionnelle. C'est bien une image que nous percevons (que de sois directement ou par la médiation d'un système optique, cela ne change pas - il faut bien considérer que l'oeil est lui-même un appareil optique), c'est au niveau cérébral que l'image est interprétée de manière à donner - entre autres - la sensation de profondeur. Il se fait que les mécanismes évolutifs de sélection favorisent les organismes dont la perception de l'environnement correspond adéquatement à la réalité physique de cet environnement, de sorte que l'on peut dire que notre vision, sans être parfaite * , correspond assez bien à la réalité, du moins suffisemment pour que nous puissions utiliser notre environnent physique à notre avantage.

     

    * les rapaces, par exemple, ont une vue bien plus performante... mais les homo sapiens, physiologiquement capables de construire des outils, pallient l'imperfection de leurs yeux

    en utilisant à leur avantage les lois de l'optique.

     

    cordialement,

  19. Ralf Wagner a photographié un specimen tout à fait semblable, sauf que le mien n'a pas de zoochlorelles symbiotiques. Dans la discussion sur cette observation, Olivier propose Dalyellia.

    Ce qui me permet d'orienter les recherches googléennes vers les Dalyellidés.

     

    A mon avis le spécimen que j'ai observé, qui est relativement petit (pour un planaire) pourrait être Microdalyellia sp. Autre possibilité : Gieysztoria cuspidata

     

    A +

  20. Gieysztoria sp. juvénile

     

    Voici une petite vidéo

     

    http://www.youtube.com/watch?v=DicSB8i7Pm8

     

    il s'agit d'un ver platyhelminthe que j'ai observé récemment dans ma culture (celle qui contenait les stentors)

    A noter un petit détail caractéristique : la partie caudale est subdivisée en 4 courts appendices. Noter les ocelles et le pharynx, presque visible mais discernable à fort grossissement (obj 20x-)...

     

    quelques photos supplémentaires, sans modifs

     

    obj 10x

     

    post-850-1286894098,1.jpg

     

    obj 20x

     

    post-850-1286894152,22.jpg

     

    post-850-1286894209,31.jpg

     

    le pharynx ressemble à un tonnelet, la bouche se trouve au premier tiers du corps, l'intestin est non ramifié, le cuticule est entièrement cilié. Le corps n'est pas pigmenté. L'absence d'organes sexuels visibles et la petite taille indique qu'il s'agit d'un juvénile.

     

    Voici un dessin d'observation (obj 40x cont. phase et obj 20x champ clair)

     

    post-850-1287091722,74.jpg

     

    Quelques points :

     

    a ) l'épithélium tégumentaire est complètement cilié. On observe des soies plus longues à l'extrémité antérieure (région céphalique) mais aussi dans la partei caudale. Celle ci comporte 4 ou 5 nodosités (dont la signification m'échappe pour l'instant) prolongée par des soies assez longues. Cela a été mis en évidence en contraste de phase.

     

    post-850-1287092911,83.jpg

     

     

    b ) le pharynx est tonnelé, constitué de plusieurs faisceaux rigides engloblés dans une masse musculaire arrondie. Il peut s'évaginer : j'ai observé et filmé la capture d'un cilié en une fraction de seconde.

     

    post-850-1287092969,15.jpg

     

    c ) l'intestin, visible comme une masse globuleuse comportant de nombreuses cellules granuleuses, arrondies, plus opaques, brunâtres (ce qui me fait écarter la présence de zoochlorelles qui seraient vertes) n'est pas ramifié.

     

    post-850-1287092940,01.jpg

     

    Je pense qu'il s'agit d'un Gieysztoria sp. ou d'un Microdalyellia sp. (peut être synonyme ???). le Turbellarian taxonomic database donne quelques indications de diagnose ; voir la liste des Gieysztoria sp... quelques illustrations sont disponibles, permettant de se faire une idée de l'anatomie de ces vers.

     

    Le problème est que l'identification des genres et espèces repose largement sur l'examen de l'appareil reproducteur, (sur des specimens fixés et sans doute colorés). Celui-ci est d'autant plus complexe que ces turbellariés sont hermaphrodites. Peut être parce que les specimens observés sont juvéniles, je n'ai pu identifier et décrire jusqu'à présent cet appareil reproducteur. On discerne vaguement, au réexamen des prises de vue, les vitellogènes aux cotés de la masse intestinale. Un examen plus approfondi sur un specimen fixé (et de préférence adulte, avec oeuf) serait utile.

     

    voici par exemple l'anatomie d'un G. falx (découvert en 2003 en Norvège) en coupe sagittale - source : Turbellarian taxonomic database

     

    http://devbio.umesci.maine.edu/styler/turbellaria/gif/12797b.gif

     

    le dessin n'est pas accompagné de légende. Mais on peut interpréter : 0 = ovaire / v = vitellogène / BC = bourse copulatrice / Sty = pénis (ou ce qui en tient lieu. La structure fine de cet organe, appelé "appareil cuticulaire", est une caractéristique spécifique) / t = testicule / u = uterus / eg = oeuf.

     

    Je ne sais pas trop ce qu'est AG près de la partie caudale, je suppose qu'il s'agit de glandes sécrétrices de mucilage... en effet j'ai remarqué que le specimen observé laisse une trace invisible mais entrainant des débris.

     

    voir une seconde video :

     

    http://www.youtube.com/watch?v=yQRPs8WfqkE

     

    ceci dit, l'individu est un juvénile, c'est pourquoi les organes sexuels sont pas ou peu visibles... ce soir, j'ai trouvé un adulte, beaucoup plus grand, de teinte rosâtre et aux organes sexuels bien développés.

     

    Gieysztoria adulte

     

    vidéo d'un un Gieysztoria sp adulte, ou plutot deux adultes car il y a deux specimens : le second porte un oeuf.

     

    http://www.youtube.com/watch?v=G4-olbgiM34

     

    Les organes sexuels ont pu être observés en partie... voici un schéma les représentant

     

    post-850-1287497647,18.jpg

     

    ce schéma reste incomplet puisque je n'ai pas pu identifier avec certitude

    - le(s) testicule(s),

    - la "bursa copulatrix"

    - le réceptacle séminal

    - l'emplacement exact du gonopore

     

    sont identifiés les organes suivants :

    - deux vitellogènes, de part et d'autre de l'intestin, qui se présentent comme une masse granuleuse, ramifiée

    - l'ovaire, qui est subdivisé en 5 ou 6 cellules comportant un gros noyeau

    - le stylet (organe copulatoire male) comportant une structure feuillée interne assez complexe (et spécifique) appelé "appareil cuticulaire" (cuticular apparatus). Le stylet comporte trois parties (mal identifié sur les specimens observés) : l'appareil cuticulaire, le vésicula granulorum et le vésicula seminalis

    - l'uterus, chez l'individu portant un oeuf

     

    un dernier point : les individus observés sous lamelle se déforment considérablement, ce qui est dû à la compression qu'ils subissent. Observés à la loupe binoculaire (les grands specimens sont parfaitement identifiables), ils ne s'aplatissent pas et ne se déforment pas spontanément, nageant librement ou progressant à la surface des débris. Les adultes observés ne possèdent pas les longues soies caudales remarquées chez les juvéniles.

     

    photo :

     

    Gieysztoria juvénile et adulte - obj 10x

     

    post-850-1287498917,67.jpg

     

    cordialement,

  21. Quelques Pediastrum récoltés à Tervueren (près du Musée d'Afrique centrale)

     

    les photos sont prises à obj 40x , contr.phase

    Je me suis basé sur P.I.S. (protists information server) pour les déterminations

     

     

    sans espace intercellulaire

     

    post-850-1282920486,51.jpg

     

    post-850-1282920537,49.jpg

     

     

    avec espace intercellulaire

     

    post-850-1282920565,63.jpg

     

    post-850-1282920414,56.jpg

     

    post-850-1282920583,11.jpg

     

    post-850-1282920604,66.jpg

  22. Dans le prélèvement "abbaye de la cambre"(20/07/2010), j'ai constaté la présence de plusieurs espèces de Spirostomum.

    Avant de passer à la description de ces ciliés

     

    voici un petit tableau récapitulatif des diverses espèces, composé d'après le traité Protozoology de Kudo R., pp 802-803.

     

    post-850-1280359940,74.jpg

     

    identification du genre spirostomum : cilié holotriche - pas de cirres différenciés -, spirotriche (rangées de cils spiralés en contraction), vermiforme, pas de cirres, péristome allongé visible par une rangée de cils en oscillation sporadiquement synchronisées (cela se voit comme des "vaguelettes" rapides), une vacuole terminale débouchant sur un cytoprocte caudal.

    voici les critères importants : la taille, relativement variable chez certaines espèces, la dimension du péristome et la forme du macronucleus

     

    en présence dans l'échantillon : S. teres (un macronucleus ovoide) et de grands specimens que je pense être S. minus

     

    images webcam :

     

    Spirostomum teres

     

    post-850-1280357617,84.jpg

     

    Spirostomum sp. de grande taille - (évalué à 500-600 µ) - macronucleus moniliforme - sans doute S. intermedium

     

    le macronucléus est allongé, en chapelet ou vermiforme. La vacuole terminale, dont la taille est relativement réduite, se prolonge par un canal collecteur. Sa longueur n'atteint pas 1 mm, mais excède 500 µ. La partie terminale est peu allongée. Je pense à Spirostomum intermedium

     

    post-850-1280357844,57.jpg

     

    post-850-1280357944,03.jpg

     

    post-850-1280357870,11.jpg

     

    Spirostomum intermedium et S. teres

     

    cette photo montre S. intermedium et S. teres côte à côte. Le macronucleus de S. intermedium est bien visible, il comporte une quinzaine d'éléments visibles, les grands du chapelet sont ovoides, assez épais et étroitement accolés. Ces caractéristiques permet de discriminer cette espèce de S. minus.

     

    post-850-1280397492,93.jpg

     

    Spirostomum minus

     

    Difficile à photographier, en raison de sa longueur, qui excede 600 µ, et de sa mobilité, cette espèce a pu être identifiée par les caractères suivants : proportionnellement plus fin que S. intermedium, l'extrémité terminale est plus fin, une vacuole allongée. a fort grossissement, on discerne une petite couronne ciliaire entourant le cytoprocte. Le macronucleus est moniliforme, mais les grains sont plus espacés, allongés, fins et plus nombreux que chez S. intermedium. Sur base de quelques photos, on peut certainement en compter plus de 20. (Dragesco mentionne 24 grains)

     

    post-850-1280398200,08.jpg

     

    post-850-1280398235,71.jpg

     

    post-850-1280398261,79.jpg

     

    post-850-1280398299,14.jpg

     

    dessin

     

    post-850-1280409963,4.jpg

     

    cordialement,

  23. Brachionus quadridentatus Hermann, 1783 est un rotifère, cosmopolite et commun, est décrit dans ce site web et plus spécialement sur cette page

     

    La lorica a une forme de tonneau élargi postérieurement. Il possède 6 épines antéro-dorsales et deux épines latérales postérieures. Antérieurement et ventralement, la lorica dessine une sinuosité moins prononcée. Le trochus est complexe, comportant plusieurs groupes ciliaires en plus des "roues". Le mastax comporte un trophus de type mallée. Les specimens observés possèdent un ou deux oeufs rattachés de part et d'autre du pied. Ce dernier à deux orteils et a un système de glande pédieuses complexe dont la conformation caractérise l'espèce. Une ocelle rouge est visible.

    La dimension des épines est variable chez cette espèce qui comporte plusieurs sous-espèces.

     

    Ici les épines antério-dorsales médians (du milieu) sont incurvés vers l'extérieurs et sont les plus longues. Les épines latérales sont bien nets mais l'épine intermédiaire moins prononcée. Les épines latérales postérieures sont longues, courbes et légèrement incurvées.

    Deux épines ventrales entourent la base du pied

     

     

    post-850-1279988279,12.jpg

     

    post-850-1279988372,23.jpg

     

     

    Le trophus est ici bien visible sur ce specimen mort dont la décomposition a éclairci la lorica

     

    post-850-1279988392,46.jpg

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