Dominique. Posté(e) le 3 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 3 juin 2018 Le ver de terre 1 ére partie : anatomie histologique Le ver de terre ( Lumbricus terrestris ) fait partie des Annélides oligochètes (c’est-à-dire garni de soies peu nombreuses) La taille des vers dépend de leur espèce dans notre région elle est de 5 à 20 cm . Un ver de terre présente 4 zones distinctes anatomiquement :La zone qui va de la bouche ( le prostomium) au début de clitellum .La zone du clitellum .La zone « abdominale » du ver qui contient surtout l’intestin . .La zone anale.Avertissement / la lecture d’ articles sur ce sujet souvent traité met en évidence un certain degré d’ imprécision sur les nominations - les localisations - en fonction des publications . j’ ai essayé de faire au mieux mais il est nécessaire de garder à l’ esprit qu’ il ne semble pas y avoir un consensus international sur l’ anatomie de cette espèce . Du prostomium au clitellum : Les coupes ont été réalisées dans cette zone environ tous les 300 µm. Elles sont le résultat chacune de 6 à 8 photos prises au X 40 et réorganisées avec le logiciel ICI.Coloration hématoxyline –éosine pour la plupart et hématoxyline –éosine – aniline pour certaines . Pour comprendre les coupes Schéma repris de l’ Encyclopédie Universalis . + Coupe de la bouche A Zone appelée Prostomium avec sa lèvre supérieure plus développée servant à la préhension des particules alimentaires .B Cavité buccale .C Pharynx.D Rôle dans le pompage alimentaire ? - La bouche pousse la nourriture que le pharynx via cette structure pourra pomper vers l’arrière.E Ganglion supra pharyngien ( dit aussi ganglion cérébroïde ). Aa AbImage de droiteA Coupe axiale du pharynx .B Les cavités qui semblent vides autour du canal digestif correspondent au Cœlome --Cette cavité qui contient un certain nombre d’organes est remplie d’un liquide le liquide cœlomique .C Corde nerveuse ventrale qui va se poursuivre tout le long du corps du ver sur la région ventrale.Image de gaucheA La partie supérieure du pharynx correspond à D de l’image précédente (rôle musculaire et sécréteur probable). Ba Bb Le pharynx est long et les images, 300 et 600 µm plus en arrière, sont les mêmes que précédemment. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique. Posté(e) le 3 juin 2018 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 3 juin 2018 (modifié) Ca CbImage de gauche A Début de l ’ œsophage qui fait suite au pharynx .B De part et d’autre de l’œsophage se trouve des gros vaisseaux dilatés ( ici petite coupe latérale ). Image de droiteA Toute l’architecture interne du ver de terre est cloisonnée par ces fines cloisons qui sont appelées dissépiments. Pour préciser cette image vasculaire on a réalisé une coupe faite un plus en arrière par rapport à l’image Ca qui met bien en évidence ces gros vaisseaux en hémi ceinture autour de l’œsophage.( image X100) Il en existe 5 paires.Ces gros vaisseaux vont être du fait de leur position hemi-circulaire comprimés lors des mouvements du ver -De ce fait il sont considérés comme cœurs . Toujours Image de droite - Cb -B Au-dessus de l’œsophage apparaissent les vésicules séminales qui sont le lieu de maturation des spermatozoïdes . il y a 3 paires de vésicules séminales ( En effet les spermatogonies sont produites dans les testicules qui sont plus loin . ces spermatogonies vont migrer dans le liquide coelomique vers les vésicules séminales où va se produire la maturation aboutissant aux spermatozoïdes - on y reviendra dans la deuxième partie de l’ exposé ) . Da DbCes coupes sont toujours à hauteur de l’œsophage. Image de droite : Db.A Les vésicules séminales.B Les gros vaisseaux ( Arche aortique ) formant un des éléments constitutifs du « cœur » du lombric .D Les vaisseaux dorsaux.E Les vaisseaux ventraux.F La cavité le coelomique.Dans cette zone sont signalées les glandes caliciféres mais je n’ai pas réussi à les mettre en évidence sur mes coupes. Ea EbImage de gauche :A tout au long de la partie antérieure du ver il existe un équivalent de notre système rénal : les nephridies .Chaque segment possède une paire de néphridies qui s’ouvrent dans le cœlome .Les néphridies se composent d’ un nephrostome engagé dans la cloison du segment précédent et d’un long canal très contourné (1) qui se termine dans une vessie (2) qui s’ ouvre dans un nephridiopore (3)Les néphridies exercent les fonctions de:--excrétion – excèdent d’eau – ammoniaque - urée.--équilibre ionique. Image de droite :A Vésicules séminales.B Spermathéques. (- qui est le lieu de conservation des spermatozoïdes du partenaire puisque le ver de terre est hermaphrodite et qu’il existe un échange de spermatozoïdes entre deux vers -) .C Vaisseaux dorsal avec 2 branches de l’ arc aortique qui rejoignent le vaisseaux ventral . Fa FbImage de gauche :A Les testicules (on voit surtout le gauche). Qui produisent les spermatogonies qui se déversent dans le liquide cœlomique de la cavité le Coelome -( et pas dans les spermathéques ) .B Les spermathéques . qui mettent en conservation les spermatozoïdes du partenaireC Les vésicules séminales lieux de murissement des spermatogonies produits par les testicules . Image de droite :A Une spermathéque.B Les entonnoirs à spermatozoïdes. ( ces structures d’aspect lamellaire vont recueillir les spermatozoïdes maturés dans les vésicules séminales pour les conduire via le canal défèrent vers l’ l’extérieur et donc vers les spermathéques du partenaire qui va se présenter ( sur mes coupes je n’ai pas été capable de mettre en évidence ce canal déférent )C Les vésicules séminales. Sur cette coupe ( côté gauche du ver ) se trouve réunis en ( 1) les deux testicules accompagnés par les spermathéques (2) et en arrière un peu au-dessus en (3) l’ ovaire ( donc il y a 1 paire d’ ovaires ).Ces ovules sont dirigées vers l’ extérieur par un canal l’ oviducte . (non visible ici) Sur cette photo on remarque bien les cloisons qui segmentent le vers - ces très nombreuses cloisons sont appelées les Dissépiments (A ). Ga GbImage de gauche :A Vésicule séminales.B Entonnoirs à spermatozoïdes.C Corde neurale.D Vaisseaux.Images de droite :A Testicules - donc il y a 4 testicules –( puisque l’on a déjà rencontré 2 autres environ 1200 µm plus en avant ) donc 2 fois 2 paires.B Spermathéque il y a 4 spermathéques 2 fois 2 paires aussiC Vésicules séminales. Ha HbImage de gauche :On constate que l’œsophage (A) s’ ouvre dans le jabot un peu au-dessous de la poche que fait le jabot dans sa partie antérieure ( d’où cette image des deux cavités sur une même coupe ) en haut début du jabot ( B ) et en dessous la partie terminale de l’ œsophage(A).C Toujours les vésicules séminales qui vont se terminer avec la coupe de droite.Image de droite :A Le jabot forme une cavité plus spacieuse. mais on a la même disposition que 300 µm plus en avant Ia IbImage de gauche :A son tour le jabot s’ ouvre dans le gésier ( A) qui est une cavité aussi volumineuse occupant presque la totalité de l’ espace mais dont la paroi est beaucoup plus épaisse et musculairement plus puissante .B Restes alimentaires Image de droiteA Le tube très contourné du nephridie ( A) ( il y en a 1 paire par segment ).B Restes alimentaires. Le Clitellum :Le clitellum est présent chez le ver quand celui-ci est sexuellement mature . Le clitellum est le lieu de la synthèse des cocons - En contractant ses segments le ver fait glisser le cocon vers l’ avant et y déverse d’abord les ovules( segment 12 et 13 ) puis les spermatozoïdes de la spermathéque ( 9 et 10 eme segment ) .La fécondation se fait à l’ intérieur du cocon .Ce cocon renferme donc les œufs et une substance visqueuse protéique .Les petits vers sortent du cocon totalement formés et autonomes .Histologiquement le clitellum présente surtout une modification de la paroi supérieure et latérale . A Cette paroi contient un organe sécréteur d’un liquide visqueux qui en se solidifiant formera le cocon. et d’un liquide albumineux qui va remplir le cocon une fois celui –ci formé. Ce liquide assurera la survie et l’alimentation des œufs et des jeunes vers. Ce sont les Glandes capsulogénes. B Les cellules de cette glande sont organisées en deux zones : B1 les cellules sont organisées en colonne cela correspond aux zones de secrétions. B2 les cellules forment un tissu homogène - zone de synthèse. C Disparition de la segmentation. D L’intestin lui redevient segmenté avec d’importants replis. comme on l’avait noté dans le pharynx. E Debris alimentaires . Image d’ une zone où les cellules sont organisées en colonnes . Les canaux excreteurs sont bien visibles . On y distingue différents type de cellules : De 1 Cellules glandulaires sécrétrices de mucine et de protéine. 2 Cellules à contenu granulaire de grande taille : synthèse membrane du cocon 3 Cellules à contenu granulaire de petite taille : albumine. Du clitellum à la queue du ver Cette partie du ver correspond au développement de la zone intestinale donc zone d’ absorption . Sa structure est la même dans tous les segments jusqu’ à la queue du ver.A Typhlosole . B Cellules chloragogénes .C Lumière de l’intestin avec des restes alimentaires ;D Corde nerveuse .A - L’épithélium de A l’intestin couvre toute la surface du Typhlosole .Ce plissement permet une nette augmentation de la surface d’ absorption . B - Dans les plis on trouve les cellules chloragogénes ces cellules accumulent le glycogène et inhibent les toxines – comme le fait le foie chez les mammifères On les trouvent aussi autour de l’intestin comme le met en évidence la photo précédente . C - Vaisseau dorsal. La queue du ver : Le Pygidium A -- La partie terminale du ver s’ouvre par un orifice anal qui ne semble pas bordé par un muscle sphinctérien et qui de ce fait doit s’ ouvrir en fonction des pressions de l intérieur de l’ intestin . Nous verrons dans la seconde partie que les turricules globulaires que fabrique le ver en se libérant de ses selles ont un rôle fondamental dans l’ amélioration des sols . B -- A remarquer cette petite structure à l’ arrière du ver . L’image de gauche met en évidence que jusqu’ à l’extrémité du ver , la région cœlomique est riche en organes :ici probablement des cellules chloragogénes.Sur l’image de gauche on constate qu’ il s’agit de terminaisons nerveuses - Les centres sont donc renseignés sur la situation de cette lointaine partie que représente la queue du ver . Fin de la première partie La seconde partie va développer la physiologie du ver de terre . http://forum.MikrOscOpia.com/topic/17407-ver-de-terre-lombric-histologie-2-%C3%A9me-partie/ References http://jcs.biologists.org/content/joces/s2-71/281/31.full.pdfhttps://www.nirgal.net/microscopie/sub_ver_de_terre.html/ images parfaites de coupes histologiques du ver de terre Dominique. Modifié le 23 juin 2018 par Dominique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Louis Yaïch Posté(e) le 4 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 4 juin 2018 Bravo Dominique,J'ai rarement vu un travail d'une telle précision qui prouve une maîtrise technique rare, mais en outre, je crois que ces recherches mériteraient d'être publiées dans une revue internationale car, me semble-t-il, elles apportent un regard neuf sur l'anatomie de cet animal en faisant une "mise au point". Dans mon jardin, je ne regarderai plus les vers de terre de la même façon.Bien amicalement,Jean-Louis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
solito de solis Posté(e) le 4 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 4 juin 2018 @Bonjour DominiqueC'est effectivement là un beau travail de documentation et une approche très scientifique de l'histologie,je me réjouis de lire la suite sur la physiologie d'un ver de terre.Car il y a tant d'espèces de vers de terre qu'il est difficile de les déterminer exactement sans tenir compte de la longueur, de la couleur la taille et la forme du clitellum, du lieu d'habitat et de son hygrométrieSans critiquer, mais comment avez-vous fait pour ne même pas mentionner le mot "métamère" qui permet d'identifier ce qu'est un ver ?merci a+SDS Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean Marie Cavanihac Posté(e) le 4 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 4 juin 2018 BonjourToujours aussi excellent! Quel est le milieu d' inclusion ? Macrogol ? AmitiésJMC Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Admin Tryphon T Posté(e) le 4 juin 2018 Admin Signaler Partager Posté(e) le 4 juin 2018 Bonjour Dominique,tous, Très beau sujet ! Bravo!! Je voudrais toutefois signaler, qu'une des meilleures observations au microscope qu'il soit donné de faire, est l'étude du contenu des glandes séminales du Lombric (et cousins).En effet, on peut y observer la spermatogenèse, sur le vivant ou après coloration, mais surtout très souvent des multitudes de Grégarines. A ne pas manquer dans sa vie. Amicalement. . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Luc Bethmont (Picroformol) Posté(e) le 4 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 4 juin 2018 J' en avais rèvé Dominique l' a réalisé.J' ai encore appris pas mal de choses sur l' anatomie du ver de terre.J' attends la suite avec impatience.....bravo.Amicalement,JL Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
solito de solis Posté(e) le 4 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 4 juin 2018 (modifié) Dans l'attente du document sur la physiologie de ces braves fossoyeurs, il m'est d'avis que je peux ici, faire ici, sans quitter le sujet, faire une petite parenthèse concernant les Lumbriculidae.Ils sont quasi tous terrestres, mais il en existe quelques genres aquatiques qui ne sont pas différents au premier aspect de "vers de terre"Ils possèdent tous 2 soies par faisceau, un corps opaque et non translucide et possèdent un gésier (décrit par Dominique) avant l'intestin.Le plus commun de ces lombrics aquatiques est Eiseniella tetaraedra et son nom peut donner l'image, sa section est après le clitellum, carrée.Ce qui est une caractéristique essentielle qui le définit très précisément.Pourquoi cette remarque ? Parce que lorsqu'on trouve un ver de terre dans l'eau, il est possible qu'il y soit tombé par hasard, sauf si sa section est carrée,et que son clitellum se situe des segments 22-27. Les soies sont sigmoïdes à pointe simple. Sa couleur peut être brun foncé, rouge, vert ou jaune.dans ce cas, il est alors, aquatique. Cependant il ne dépasse pas 60 mm.On peut voir cette section quadrangulaire sur l'image suivante en c) Modifié le 4 juin 2018 par solito de solis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique. Posté(e) le 4 juin 2018 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 4 juin 2018 Bonsoir Merci Solito de Solis pour cette précision - Dans l’ exposé , Je n’ai pas parlé de métamères mais de segments - ce qui est moins scientifique mais plus parlant que le mot métamère qui renvoie plutôt à l’étude scientifique de l’ embryon . Suivant les publications les deux termes sont retrouvés. Jean – marie les coupes histologiques ne se font bien qu’après une inclusion en paraffine - tous mes échantillons sont restés 4 jours dans un bain de paraffine à 56 degrés . Si je trouve un bon ver mature sexuellement il sera en effet intéressant de rechercher les spermatozoïdes et de trouver des Grégarines après une dissection sous binoculaire . Bon il y a encore bien du travail . Problème si le temps devient sec les vers de terre seront plus difficiles à trouverAmicalement Dominique Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Buteo Posté(e) le 5 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 5 juin 2018 Bonjour Dominique,que dire ? si ce n'est que mes louages rejoignent les précédentes.Philippe Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Admin Tryphon T Posté(e) le 5 juin 2018 Admin Signaler Partager Posté(e) le 5 juin 2018 bjr, Si je trouve un bon ver mature sexuellement il sera en effet intéressant de rechercher les spermatozoïdes et de trouver des Grégarines après une dissection sous binoculaire . Cela peut se faire plus simplement par prélèvement avec une seringue et une aiguille IV sans sacrifier la bête. Amicalement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Louis Yaïch Posté(e) le 5 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 5 juin 2018 (modifié) @Dominique et à tous, d'ailleurs,Je n'ai pas la capacité de tout comprendre et d'interpréter ton interprétation.J'ai cru néanmoins comprendre qu'il y a un système nerveux et un nerf central qui parcourt tout le corps. Le ver de terre est donc sensible. Ressent-il la douleur ? Comment t'y es-tu pris pour le tuer ? Existe-t-il un moyen de les tuer sans les faire souffrir ?Amitiés de JL PS Je n'ai pas compris ce que signifie cette phrase "Elles sont le résultat chacune de 6 à 8 photos prises au X 40 et réorganisées avec le logiciel ICI." ICI est un logiciel ? Modifié le 5 juin 2018 par Jean-Louis Yaïch Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Dominique. Posté(e) le 5 juin 2018 Auteur Signaler Partager Posté(e) le 5 juin 2018 Bonjour Jean- Louis Tous les animaux vivants doivent être informés sur leur environnement .De ce fait certaines cellules se sont spécialisées pour recueillir cette information . et déterminer les décision de fuite . On peut donc dire que tous les animaux ressentent la douleur. du plus petit au plus grand. Pour tuer les vers de terre je les place au congélateur 5 minutes . Le logiciel ICE ( j’ ai fait une erreur ) de Microsoft fait des panoramas, il est gratuit et marche très bien Image composit editor Amicalement Dominique Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Louis Yaïch Posté(e) le 5 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 5 juin 2018 (modifié) Bonjour à tous les assassins,Je pense que la congélation est un mode correct pour tuer sans douleur. C'est, dans les pays nordiques, un moyen employé pour les suicides. Au bout d'une minute à - 20°, on ne sent plus rien... dit-on.Je suis résolu à rester omnivore, mais avec encore une trace de culpabilité.Et les plantes ?Je viens de terminer un livre épatant : "Dans la peau d'une plante" de Catherine Lenne, une universitaire de Clermont-Ferrand. Elle prend volontairement le parti de l'anthropomorphisme pour nous faire entrer dans la plante... Et ça marche, on est conduit par la main dans une démarche scientifiquement irréprochable. Pour les débutants, c'est un excellent livre.Les plantes soufrent-elles ? Certainement pas de la manière dont nous l'entendons, mais la réponse n'est pas si évidente qu'on le croit. Elles échangent avec leur environnement, s'allient avec - ou combattent -, d'autres êtres, envoient des signaux, etc.Il est fascinant de voir que les probables premiers êtres vivants étaient autotrophes, forcements (sauf l'hypothèse des bébêtes venues de l'espace), et n'avaient besoin que de minéraux et de lumière. Les êtres autotrophes sont captivants et ne sont pas si nombreux. Des bactéries, peut-être certaines algues, champignons et lichens ? Vous tous en savez sans doute plus que moi là-dessus. Si vous avez des livres à me conseiller sur le sujet, je suis preneur.Amitiés de JL Modifié le 5 juin 2018 par Jean-Louis Yaïch Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
solito de solis Posté(e) le 5 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 5 juin 2018 (modifié) Un livre qui a inspiré bien des éthologues des philosophes (comme Thomas Nagel: Quelle sensation c'est d'être une chauve-souris) et aujourd'hui des botanistes comme Mancuso (écouter ses conférences sur youtube)c'est celui de Uexkull:https://monoskop.org/images/f/f2/Uexkuell_Jakob_von_Mondes_animaux_et_monde_humain.pdf (We have to remember that what we observe is not nature herself, but natureexposed to our method of questioning. / Werner Heisenberg) Modifié le 5 juin 2018 par solito de solis Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Louis Yaïch Posté(e) le 5 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 5 juin 2018 Merci Solito Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Jean-Louis Yaïch Posté(e) le 5 juin 2018 Signaler Partager Posté(e) le 5 juin 2018 (modifié) @Dominique,Je sors un peu du sujet, mais je me suis interrogé sur la souffrance de ton ver de terre.Qu'en est-il des êtres unicellulaires qui ne peuvent pas avoir de cellules spécialisées dans la reconnaissance de leur environnement, mais le reconnaissent tout de même ? Que peut-on savoir de la douleur qu'ils ressentent ? Et comment peut-on le savoir ?Kropotkine complète la théorie de l'évolution en y introduisant la notion de solidarité. Les espèces qui survivent doivent bien entendu s'adapter à leur environnement, mais la solidarité entre les membres d'une même espèce intervient également dans la survie de cette espèce. qu'en est-il de l’empathie entre espèces différentes.Sans doute par anthropomorphisme, ma crainte de tuer et de faire souffrir est proportionnelle à la taille de l'animal, même si je me suis surpris à avoir de la compassion en voyant une bactérie mourir sous l’œil de mon microscope. Cela paraîtra sans doute ridicule à la plupart d'entre vous. Et peut-être bien que ça l'est.Amitiés de JL Modifié le 5 juin 2018 par Jean-Louis Yaïch Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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