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Ver de terre Lombric Histologie


Dominique.

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Le ver   de terre  

                                                                         1 ére  partie :   anatomie histologique

 

 

  Le ver de terre  ( Lumbricus terrestris ) fait partie  des Annélides oligochètes (c’est-à-dire  garni de soies peu nombreuses)

   La taille  des  vers   dépend  de leur espèce dans  notre région elle  est  de 5 à 20 cm .

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Un  ver de terre  présente   4 zones  distinctes anatomiquement :

  • La zone qui  va de la  bouche   ( le prostomium)   au  début de clitellum  .
  • La zone  du clitellum .
  • La  zone «   abdominale » du ver  qui  contient surtout  l’intestin  .  .
  • La zone anale.

Avertissement  / la lecture  d’ articles  sur  ce  sujet souvent traité met en évidence   un  certain degré  d’ imprécision   sur les  nominations  - les localisations   -  en fonction des  publications   . j’ ai essayé de faire au mieux   mais  il est nécessaire de garder   à l’ esprit  qu’ il  ne semble pas   y avoir  un consensus  international  sur l’ anatomie de cette espèce  .

 

Du prostomium  au  clitellum :

 Les coupes  ont   été réalisées  dans  cette zone  environ   tous les 300 µm. 

 Elles sont  le résultat  chacune de 6 à 8 photos  prises au X  40 et réorganisées avec le logiciel ICI.

Coloration   hématoxyline –éosine  pour la plupart  et hématoxyline –éosine – aniline   pour certaines .

 

Pour comprendre les  coupes

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Schéma  repris de l’ Encyclopédie Universalis .

 

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+ Coupe de la  bouche   

A    Zone  appelée  Prostomium  avec  sa  lèvre supérieure  plus développée servant à la préhension des particules alimentaires .

B    Cavité buccale .

C    Pharynx.

D    Rôle dans le pompage alimentaire ? - La bouche  pousse la nourriture que le pharynx via cette structure  pourra  pomper vers l’arrière.

E    Ganglion supra  pharyngien    ( dit aussi ganglion cérébroïde ).

 

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                                   Aa                                                                                        Ab

Image de droite

A Coupe  axiale  du  pharynx .

B Les cavités  qui semblent   vides autour  du canal digestif  correspondent au Cœlome   --Cette cavité    qui contient un certain nombre d’organes  est remplie d’un  liquide  le liquide cœlomique .

C Corde nerveuse ventrale qui va se poursuivre tout le long du corps du ver sur la région ventrale.

Image de  gauche

A  La partie supérieure  du pharynx  correspond à D de l’image précédente  (rôle musculaire et sécréteur probable).

 

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                                   Ba                                                                                    Bb

 

Le pharynx  est long et les images, 300 et 600 µm plus en arrière, sont les mêmes que  précédemment.

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                                                Ca                                                                                          Cb

Image de  gauche   

A Début de l ’ œsophage   qui fait  suite  au pharynx  .

B De part et d’autre de  l’œsophage   se trouve  des  gros vaisseaux  dilatés  ( ici  petite  coupe latérale ).

 

Image de droite

A  Toute l’architecture  interne  du ver de terre est cloisonnée par ces fines  cloisons qui sont appelées dissépiments.

 Pour préciser cette image  vasculaire  on a réalisé une coupe   faite un  plus en arrière  par rapport à l’image Ca qui met bien en évidence  ces gros vaisseaux  en hémi ceinture  autour de l’œsophage.( image X100)

 

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Il en existe  5 paires.

Ces gros  vaisseaux  vont être du fait de leur position   hemi-circulaire  comprimés  lors des mouvements  du ver  -De  ce fait  il sont considérés comme   cœurs .

 

 Toujours Image de  droite  - Cb -

B Au-dessus de l’œsophage  apparaissent les vésicules séminales qui  sont  le lieu de  maturation  des  spermatozoïdes  . il y a  3 paires de vésicules séminales  ( En effet  les spermatogonies  sont produites  dans les  testicules qui   sont plus  loin . ces spermatogonies  vont  migrer  dans le  liquide coelomique  vers les vésicules séminales  où  va  se produire la maturation  aboutissant aux spermatozoïdes  - on y reviendra  dans la  deuxième partie de l’ exposé ) .

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                                           Da                                                                                    Db

Ces coupes  sont  toujours  à hauteur    de l’œsophage.

 

Image de  droite : Db.

A Les vésicules séminales.

B Les  gros vaisseaux ( Arche aortique )   formant   un des éléments  constitutifs  du « cœur »  du  lombric .

D Les vaisseaux dorsaux.

E Les vaisseaux ventraux.

F La cavité  le coelomique.

Dans  cette  zone  sont signalées  les glandes caliciféres    mais  je n’ai pas réussi à  les mettre en évidence  sur  mes coupes.

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                                         Ea                                                                                          Eb

Image de  gauche :

A tout au long de la partie antérieure du ver  il  existe un équivalent de notre  système rénal : les nephridies  .

Chaque segment possède une paire de néphridies  qui s’ouvrent dans le cœlome .

Les  néphridies  se composent  d’ un nephrostome engagé dans la  cloison du segment précédent et d’un long  canal très contourné (1)  qui se termine dans une vessie (2)  qui s’ ouvre dans  un nephridiopore  (3)

Les néphridies  exercent les fonctions de:

--excrétion – excèdent d’eau – ammoniaque  - urée.

--équilibre ionique.

 

Image de droite :

A Vésicules  séminales.

B Spermathéques. (- qui  est le  lieu de conservation  des spermatozoïdes du partenaire puisque  le ver de terre est hermaphrodite   et   qu’il existe un échange  de spermatozoïdes entre  deux vers -)  .

C Vaisseaux  dorsal  avec  2 branches de l’ arc aortique  qui rejoignent le vaisseaux  ventral .


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                                                     Fa                                                                               Fb

Image de   gauche :

A  Les testicules (on voit surtout  le gauche). Qui  produisent les spermatogonies  qui se déversent dans le liquide  cœlomique   de la  cavité le Coelome  -( et pas dans les  spermathéques ) .

B Les spermathéques . qui   mettent  en conservation les spermatozoïdes  du  partenaire

C  Les vésicules séminales  lieux de murissement  des spermatogonies produits par les testicules .

 

Image de droite :

A Une spermathéque.

B Les entonnoirs à spermatozoïdes. (   ces structures  d’aspect lamellaire  vont  recueillir  les spermatozoïdes maturés dans les  vésicules séminales  pour les  conduire via  le canal défèrent vers l’  l’extérieur   et  donc vers les spermathéques du  partenaire  qui  va se présenter   ( sur mes coupes  je n’ai pas  été capable de mettre en  évidence   ce canal déférent )

C Les vésicules séminales.

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Sur cette coupe  ( côté gauche  du ver ) se trouve réunis  en ( 1)   les deux  testicules  accompagnés par les spermathéques (2)   et  en arrière  un peu au-dessus   en (3)  l’ ovaire  ( donc il y a  1 paire d’ ovaires ).Ces ovules sont   dirigées  vers l’ extérieur par un canal l’ oviducte . (non visible  ici)  Sur cette photo on remarque  bien les cloisons   qui segmentent  le  vers  - ces  très nombreuses cloisons   sont appelées  les Dissépiments   (A ).

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                                         Ga                                                                                           Gb

Image de gauche :

A Vésicule séminales.

B Entonnoirs à spermatozoïdes.

C Corde   neurale.

D Vaisseaux.

Images de droite :

A  Testicules  -  donc  il y a  4 testicules –( puisque l’on a déjà rencontré  2 autres  environ  1200 µm plus en avant  ) donc   2 fois 2 paires.

B  Spermathéque    il y a  4  spermathéques  2 fois  2 paires aussi

C  Vésicules séminales.

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                                Ha                                                                                        Hb

Image de gauche :

On constate que l’œsophage  (A)   s’ ouvre dans le jabot  un peu   au-dessous de la poche que  fait le  jabot dans sa partie antérieure   ( d’où cette image  des deux cavités  sur une même  coupe  ) en haut début du jabot ( B ) et  en dessous la partie terminale de l’ œsophage(A).

C  Toujours  les  vésicules séminales qui   vont se terminer avec la coupe de droite.

Image de droite :

A Le jabot forme   une cavité plus spacieuse. mais  on a la même  disposition que 300 µm plus en avant

 

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                                        Ia                                                                                            Ib

Image de  gauche :

A son tour le  jabot s’ ouvre dans le gésier ( A) qui  est une cavité aussi volumineuse    occupant   presque  la totalité de  l’ espace   mais dont la paroi  est beaucoup  plus épaisse   et musculairement  plus  puissante .

B  Restes  alimentaires

 

Image de droite

A Le tube très contourné  du nephridie ( A)   ( il y en a  1 paire  par segment ).

B  Restes alimentaires.

 

 

Le Clitellum :

Le clitellum   est présent  chez le ver  quand  celui-ci est  sexuellement mature . Le clitellum  est le lieu  de la synthèse  des cocons  - En contractant ses segments  le ver  fait glisser  le cocon vers l’ avant  et y déverse d’abord  les ovules( segment 12 et 13 ) puis les spermatozoïdes de la spermathéque    ( 9 et 10 eme segment )  .La fécondation  se fait à l’ intérieur du cocon  .Ce cocon   renferme donc les œufs  et  une substance visqueuse  protéique .Les  petits vers sortent  du cocon  totalement  formés  et autonomes .

Histologiquement  le clitellum présente surtout  une modification   de la  paroi supérieure  et latérale  .

 

 


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A   Cette  paroi  contient un  organe sécréteur  d’un  liquide   visqueux    qui  en se solidifiant  formera  le cocon.     et d’un  liquide albumineux  qui  va remplir  le cocon  une fois celui –ci formé. Ce liquide  assurera  la survie  et l’alimentation  des œufs  et des  jeunes  vers.

 Ce sont les  Glandes  capsulogénes.

 B   Les  cellules  de cette glande  sont organisées  en deux zones : 

      B1 les cellules  sont  organisées  en colonne   cela correspond aux  zones de secrétions.

      B2 les  cellules forment   un tissu  homogène   -   zone  de  synthèse.

 C   Disparition    de la segmentation.

 D   L’intestin   lui   redevient    segmenté    avec  d’importants  replis. comme  on  l’avait  noté  dans le pharynx.

 E   Debris alimentaires .

 

Image d’ une  zone où  les cellules sont organisées en colonnes . Les  canaux  excreteurs sont   bien  visibles .

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On  y   distingue différents  type de cellules :

     De    1  Cellules   glandulaires  sécrétrices   de  mucine et de protéine.

              2  Cellules  à contenu  granulaire   de  grande  taille : synthèse   membrane  du cocon

              3  Cellules à contenu granulaire de  petite  taille   : albumine.

 

 

 

 

 

 

 

 Du clitellum à  la  queue  du ver

 

Cette partie  du ver  correspond  au développement de la zone  intestinale    donc zone   d’ absorption . Sa structure  est la même  dans  tous les  segments  jusqu’ à la  queue du ver.

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A   Typhlosole .

 B  Cellules chloragogénes .

C   Lumière de l’intestin avec des  restes alimentaires ;

D   Corde   nerveuse .

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A - L’épithélium de A l’intestin    couvre toute la surface du Typhlosole .Ce plissement  permet  une  nette  augmentation de  la surface d’ absorption .

 B - Dans les plis on trouve les  cellules  chloragogénes   ces  cellules   accumulent le  glycogène  et  inhibent les toxines – comme  le  fait le foie  chez les mammifères  On les trouvent aussi  autour de l’intestin  comme  le met en évidence la photo précédente .

 C -  Vaisseau dorsal.

 

La queue du  ver : Le Pygidium

 

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  A   -- La  partie terminale  du ver    s’ouvre par un orifice anal   qui ne semble pas  bordé  par un  muscle sphinctérien  et qui de ce fait  doit  s’ ouvrir en fonction des  pressions  de  l intérieur de l’ intestin . Nous verrons  dans la seconde  partie  que  les turricules globulaires  que  fabrique  le ver  en se libérant  de ses selles   ont un rôle  fondamental  dans l’ amélioration des sols .

  B   -- A remarquer  cette  petite  structure à l’ arrière    du ver .

 


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L’image  de  gauche met  en évidence   que  jusqu’ à l’extrémité  du ver , la région  cœlomique  est  riche  en  organes :ici  probablement  des cellules  chloragogénes.

Sur l’image de gauche on constate   qu’ il  s’agit de terminaisons  nerveuses   - Les centres sont  donc renseignés  sur la situation  de cette lointaine partie  que représente la queue du ver .

 

Fin de la première  partie

                                       La seconde  partie   va  développer  la physiologie    du ver  de terre .

                                       http://forum.MikrOscOpia.com/topic/17407-ver-de-terre-lombric-histologie-2-%C3%A9me-partie/

 

References

http://jcs.biologists.org/content/joces/s2-71/281/31.full.pdf

https://www.nirgal.net/microscopie/sub_ver_de_terre.html/

                                    images parfaites   de  coupes  histologiques  du ver de terre

 

       Dominique.

Edited by Dominique.
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Bravo Dominique,

J'ai rarement vu un travail d'une telle précision qui prouve une maîtrise technique rare, mais en outre, je crois que ces recherches mériteraient d'être publiées dans une revue internationale car, me semble-t-il, elles apportent un regard neuf sur l'anatomie de cet animal en faisant une "mise au point". Dans mon jardin, je ne regarderai plus les vers de terre de la même façon.

Bien amicalement,

Jean-Louis

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@Bonjour Dominique

C'est effectivement là un beau travail de documentation et une approche très scientifique de l'histologie,

je me réjouis de lire la suite sur la physiologie d'un ver de terre.

Car il y a tant d'espèces de vers de terre qu'il est difficile de les déterminer exactement sans tenir compte de la longueur, de la couleur la taille et la forme du clitellum, du lieu d'habitat et de son hygrométrie

Sans critiquer, mais comment avez-vous fait pour ne même pas mentionner le mot "métamère" qui permet d'identifier ce qu'est un ver ?

merci

 

a+

SDS

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  • Admin

Bonjour Dominique,tous,

 

Très beau sujet ! Bravo!!

 

Je voudrais toutefois signaler, qu'une des meilleures observations au microscope qu'il soit donné de faire, est l'étude du contenu des glandes séminales du Lombric (et cousins).
En effet, on peut y observer la spermatogenèse, sur le vivant ou après coloration, mais surtout très souvent des multitudes de Grégarines.

 

A ne pas manquer dans sa vie.

 

Amicalement.

 


.

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Dans l'attente du document sur la physiologie de ces braves fossoyeurs, il m'est d'avis que je peux ici, faire ici, sans quitter le sujet, 

faire une petite parenthèse concernant les Lumbriculidae.

Ils sont quasi tous terrestres, mais il en existe quelques genres aquatiques qui ne sont pas différents au premier aspect de "vers de terre"

Ils possèdent tous 2 soies par faisceau, un corps opaque et non translucide et possèdent un gésier (décrit par Dominique) avant l'intestin.

Le plus commun de ces lombrics aquatiques est Eiseniella tetaraedra et son nom peut donner l'image, sa section est après le clitellum, carrée.

Ce qui est une caractéristique essentielle qui le définit très précisément.

Pourquoi cette remarque ? Parce que lorsqu'on trouve un ver de terre dans l'eau, il est possible qu'il y soit tombé par hasard, sauf si sa section est carrée,

et que son clitellum se situe des segments 22-27. Les soies sont sigmoïdes à pointe simple. Sa couleur peut être brun foncé, rouge, vert ou jaune.

dans ce cas, il est alors, aquatique. Cependant il ne dépasse pas 60 mm.

On peut voir cette section quadrangulaire sur l'image suivante en c)

 

post-1605-0-70807400-1528134052.jpg

Edited by solito de solis
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 Bonsoir

 

Merci Solito de Solis   pour cette précision  -  

Dans l’ exposé , Je n’ai pas  parlé de  métamères  mais de segments  - ce qui est moins  scientifique  mais  plus parlant   que le mot  métamère  qui renvoie  plutôt  à l’étude scientifique de l’ embryon   . Suivant les publications  les deux  termes sont  retrouvés.

 

Jean – marie   les coupes  histologiques   ne  se font bien qu’après une inclusion en paraffine  - tous  mes échantillons sont  restés   4 jours   dans un  bain de paraffine à 56 degrés .

 

Si je trouve  un bon  ver  mature sexuellement  il  sera  en effet  intéressant  de  rechercher  les spermatozoïdes   et  de  trouver des Grégarines après  une  dissection  sous  binoculaire .

 

Bon   il y a  encore  bien du travail  .   Problème  si le temps  devient sec  les vers de terre  seront plus  difficiles à trouver

Amicalement

                              Dominique

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  • Admin

bjr,

 

Si je trouve  un bon  ver  mature sexuellement  il  sera  en effet  intéressant  de  rechercher  les spermatozoïdes   et  de  trouver des Grégarines après  une  dissection  sous  binoculaire .

 

 

Cela peut se faire plus simplement par prélèvement avec une seringue et une aiguille IV sans sacrifier la bête.

 

Amicalement.

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@Dominique et à tous, d'ailleurs,

Je n'ai pas la capacité de tout comprendre et d'interpréter ton interprétation.

J'ai cru néanmoins comprendre qu'il y a un système nerveux et un nerf central qui parcourt tout le corps. Le ver de terre est donc sensible. Ressent-il la douleur ? Comment t'y es-tu pris pour le tuer ? Existe-t-il un moyen de les tuer sans les faire souffrir ?

Amitiés de JL

 

PS Je n'ai pas compris ce que signifie cette phrase "Elles sont  le résultat  chacune de 6 à 8 photos  prises au X  40 et réorganisées avec le logiciel ICI." ICI est un logiciel ?

Edited by Jean-Louis Yaïch
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Bonjour Jean- Louis

 

  Tous les animaux vivants  doivent  être  informés  sur leur  environnement .De ce fait  certaines  cellules se sont spécialisées  pour  recueillir cette information . et déterminer les  décision de fuite   .
 On peut donc  dire  que  tous les animaux    ressentent la douleur. du plus petit  au plus grand.

 

  Pour tuer les  vers de terre  je  les  place  au congélateur   5 minutes .

 

  Le logiciel ICE  ( j’ ai fait une erreur )     de Microsoft fait des panoramas, il est gratuit et  marche très bien

  Image composit editor

 

Amicalement

                              Dominique

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Bonjour à tous les assassins,

Je pense que la congélation est un mode correct pour tuer sans douleur. C'est, dans les pays nordiques, un moyen employé pour les suicides. Au bout d'une minute à - 20°, on ne sent plus rien... dit-on.

Je suis résolu à rester omnivore, mais avec encore une trace de culpabilité.

Et les plantes ?

Je viens de terminer un livre épatant : "Dans la peau d'une plante" de Catherine Lenne, une universitaire de Clermont-Ferrand. Elle prend volontairement le parti de l'anthropomorphisme pour nous faire entrer dans la plante... Et ça marche, on est conduit par la main dans une démarche scientifiquement irréprochable. Pour les débutants, c'est un excellent livre.

Les plantes soufrent-elles ? Certainement pas de la manière dont nous l'entendons, mais la réponse n'est pas si évidente qu'on le croit. Elles échangent avec leur environnement, s'allient avec - ou combattent -, d'autres êtres, envoient des signaux, etc.

Il est fascinant de voir que les probables premiers êtres vivants étaient autotrophes, forcements (sauf l'hypothèse des bébêtes venues de l'espace), et n'avaient besoin que de minéraux et de lumière. Les êtres autotrophes sont captivants et ne sont pas si nombreux. Des bactéries, peut-être certaines algues, champignons et lichens ? Vous tous en savez sans doute plus que moi là-dessus. Si vous avez des livres à me conseiller sur le sujet, je suis preneur.

Amitiés de JL

Edited by Jean-Louis Yaïch
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Un livre qui a inspiré bien des éthologues des philosophes (comme Thomas Nagel: Quelle sensation c'est d'être une chauve-souris) et aujourd'hui des botanistes comme Mancuso (écouter ses conférences sur youtube)

c'est celui de Uexkull:

https://monoskop.org/images/f/f2/Uexkuell_Jakob_von_Mondes_animaux_et_monde_humain.pdf

 

(We have to remember that what we observe is not nature herself, but nature

exposed to our method of questioning. / Werner Heisenberg)
Edited by solito de solis
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@Dominique,

Je sors un peu du sujet, mais je me suis interrogé sur la souffrance de ton ver de terre.

Qu'en est-il des êtres unicellulaires qui ne peuvent pas avoir de cellules spécialisées dans la reconnaissance de leur environnement, mais le reconnaissent tout de même ? Que peut-on savoir de la douleur qu'ils ressentent ? Et comment peut-on le savoir ?

Kropotkine complète la théorie de l'évolution en y introduisant la notion de solidarité. Les espèces qui survivent doivent bien entendu s'adapter à leur environnement, mais la solidarité entre les membres d'une même espèce intervient également dans la survie de cette espèce. qu'en est-il de l’empathie entre espèces différentes.

Sans doute par anthropomorphisme, ma crainte de tuer et de faire souffrir est proportionnelle à la taille de l'animal, même si je me suis surpris à avoir de la compassion en voyant une bactérie mourir sous l’œil de mon microscope. Cela paraîtra sans doute ridicule à la plupart d'entre vous. Et peut-être bien que ça l'est.

Amitiés de JL

Edited by Jean-Louis Yaïch
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