Dominique. Posted January 15, 2022 Report Share Posted January 15, 2022 Huitre Anatomie Branchies L’huitre a déjà été présentée : 1 L’histologie de la coquille. https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16803-coquillage-p%C3%A9riostracum-ostracum-manteau/?hl=periostracum 2 L’histologie du cœur. https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16902-huitre-coeur-anatomie-histologie/?hl=%2Bhuitre+%2Bcoeur Dans cette présentation sera développée : 3 L’histologie des branchies. D’ abord une vue générale que nous connaissons tous une fois la coquille enlevée. A – Branchies. B - Manteau. C – Zone digestive. Pour améliorer la vue sur les branchies, le manteau a été enlevé. A – zone des palpes (qui sont au nombre de 4).B – zone de l’abdomen (c’est-à-dire glande digestive – estomac – intestin).C – zone anale D - zone génitale (on est un « mois en R », de ce fait le système génital est au repos) ce qui n’est pas toujours le cas puisque même en hiver certaines huitres ont un système génital actif – « elles sont encore laiteuses »)E – zone branchiale A noter que la zone du cœur et du péricarde a été enlevée- on se rappelle que dans l’article portant sur le cœur de l’huitre ces organes sont situés le long du muscle adducteur responsable de la fermeture de la coquille. L’huitre étant très molle son examen est difficile - De ce fait l’image suivante a été obtenue après un bain dans du formol tamponné(où elle s’est décolorée) pendant 4 jours.A – Zones des palpes.B – Gouttière médiane qui court d’une extrémité à l’autre du corps de l’huitre.C – Lame des branchies il y en a 2 et on voit que chaque lame est constituée de 2 lamelles. Après la préparation habituelle – fixation 4 jours – bain d’inclusion dans la paraffine à 56 degrés pendant 4 jours puis coupe au microtome – coupe de 8 µm. Coupe d’une paire de branchies avec ses deux lamelles au niveau de sa jonction avec le reste du corps : coupe axiale selon l’ axe d’ extension du plan des branchies.Cette coupe met en évidence la zone de fixation de chacune des deux lamelles (ce qui est frappant est qu’on ne trouve pas un système vasculaire à chaque base des lamelles).Aspect des coupes selon le plan axial du corps de l’huitre. Ces coupes mettent en évidence que chaque lamelle est formée de deux couches d’une membrane .Cette membrane se plisse en zig zag . et porte une multitude d’unités respiratoires de forme triangulaire.Les lamelles sont constituées d’un épithélium simple pavimenteux replié sur lui-même, entourant de nombreuses lacunes sanguines soutenues par des cellules piliers. L’épithélium des lamelles branchiales est très fin, son épaisseur est de 2 µm environ. L’union de ces éléments de base se fait par des liens développés latéralement Il est réalisé une coupe longitudinale, c’est à dire parallèle à la surface des lames branchiales.L’empilement des plissements aboutit à la délimitation de petits canaux qui courent sur la totalité des surfaces branchiales en allant de la zone d’insertion vers le bord libre de la lame branchiale. A fort grossissement X 600 il est constaté que les cellules bordantes externes qui sont au contact avec l’eau sont porteuses d’un grand nombre de microfilaments.Ces microfilaments sont nécessaires à la seconde fonction des branchies qui est de filtrer l’eau qui passe entre les lames .L’ huitre peut ainsi attraper les particules alimentaires en suspension dans le courant d’ eau .. Les Bivalves sont tous microphages ; les micro-organismes du plancton introduits par le courant inhalant dans leur cavité palléale sont triés sur les branchies, transmis aux palpes, puis à la bouche, par des courants ciliaires orientés et efficaces. L'eau, comme l'air, est un fluide où se trouve de l'oxygène, mais en quantité moindre : une membrane pulmonaire doit filtrer environ 25 litres d'air pour extraire un litre d'oxygène (le rendement est modeste, l'air comprenant 21 % d'oxygène), mais des branchies doivent voir passer de 300 à 500 litres d'eau pour en obtenir la même quantité. L'eau est d'autre part 800 fois plus dense que l'air, et 60 fois plus visqueuse. Le système des branchies permet donc de faire passer en sens unique un maximum de liquide avec un minimum d'effort musculaire (nécessitant de l'oxygène).Présentant une épaisseur réduite et une surface importante, les branchies sont donc très favorables aux échanges passifs, de gaz respiratoires mais aussi d’autres substances. ************************************************************************L’étude des branchies a surtout été réalisée chez les poissons (Téléostéens)L’épithélium des lames branchiales des Téléostéens est principalement formé de cellules de revêtement, parmi lesquelles des cellules volumineuses, à cytoplasme clair et granuleux, sont dispersées. Elles possèdent de nombreuses invaginations membranaires apicales et contiennent de multiples mitochondries. Divers canaux, transporteurs passifs et pompes ioniques sont présentes dans leur membrane, grâce auxquels elles réalisent des échanges d’ions.Elles sont pour cette raison appelées ionocytes. L’étude du fonctionnement des branchies a été réalisée et fait intervenir des pompes biochimiques. ( Ref 1 )En eau de mer, les ionocytes éliminent des ions Cl– et Na+ contre leurs gradients électrochimiques.Une pompe ATPase Na+/K+ située dans la membrane plasmique du côté basal de la cellule expulse les ions Na+ hors de la cellule et fait entrer des ions K+.Elle est à l’origine d’un gradient électrochimique transmembranaire des ions Na+, favorisant le fonctionnement d’un cotransporteur symport Na+/Cl– situé dans la membrane plasmique du côté basal.Les ions K+ regagnent le milieu intérieur grâce à un canal basal.Les ions Cl– gagnent le milieu extérieur à la faveur d’un canal membranaire situé à l’apex de la cellule, le CFTR (cystic fibrosis transmembrane regulator). Leur accumulation dans le milieu extérieur est à l’origine d’un gradient électrique provoquant le transfert des ions Na+ présents dans les espaces intercellulaires vers le milieu extérieur.De même qu’en eau douce, en milieu marin, la sécrétion des ions Cl– et Na+ contre leurs gradients électrochimiques implique une consommation d’énergie, permettant le fonctionnement de la pompe ATPase.Les cellules responsables de la sécrétion sont les ionocytes des lames branchiales, appelés ionocytes α.Ainsi, les branchies sont des organes effecteurs de l’osmorégulation, limitant les flux d’eau grâce à une imperméabilisation, et de l’ionorégulation, assurant l’absorption d’ions monovalents en eau douce et leur sécrétion en milieu marin.Bien que les flux d’eau branchiaux sont limités, les Téléostéens marins perdent de l’eau et les Téléostens d’eau douce en gagnent. Ref 1https://codexvirtualis.fr/codex/petites-questions-de-physiologie/petites-questions-de-physiologie-animale-2019- Dominique. 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Jean Marie Cavanihac Posted January 16, 2022 Report Share Posted January 16, 2022 Bonjour Dominique Époustouflè par les coupes de lamelles ! Superbe ! As tu pu voir des cils vibratiles en action ? On en parlait ici : https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16829-cils-vibratiles-de-moule/?hl=vibratiles AmitièsJMC Link to comment Share on other sites More sharing options...
Dominique. Posted January 16, 2022 Author Report Share Posted January 16, 2022 Bonjour Jean -Marie Comme je n' ai pas de camera - juste un Nikon mais sans le logiciel qui permet de faire des films je n'ai pas étudié les cils en vibration - on y reviendra plustard. Je vais compléter par un article sur le système digestif -mais l' entreprise n'est pas aisé et je dois faire et analyser une grande quantité de coupes,Il devrait être fini dans 15 jours . Amicalement Dominique Link to comment Share on other sites More sharing options...
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