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Huitre Anatomie Branchies


Dominique.

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Huitre  Anatomie   Branchies

 

L’huitre   a déjà été présentée : 

  1  L’histologie  de la coquille. https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16803-coquillage-p%C3%A9riostracum-ostracum-manteau/?hl=periostracum

  2  L’histologie  du cœur. https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16902-huitre-coeur-anatomie-histologie/?hl=%2Bhuitre+%2Bcoeur

 

Dans cette présentation sera développée :

  3 L’histologie  des branchies.

 

D’ abord une vue générale que  nous connaissons tous une fois la coquille enlevée.

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A – Branchies.

B -  Manteau.

C – Zone digestive.

 

Pour améliorer la vue  sur les branchies, le manteau  a été enlevé.

 

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A – zone des palpes  (qui sont au nombre de 4).

B – zone  de l’abdomen  (c’est-à-dire glande digestive – estomac – intestin).

C – zone anale

D  - zone génitale   (on  est un « mois en R », de ce fait le système génital est au repos) ce  qui n’est pas toujours le cas puisque même en hiver certaines huitres ont un système  génital actif – « elles sont encore laiteuses »)

E – zone branchiale

A noter que la zone du cœur et du péricarde a été enlevée- on se rappelle que  dans l’article portant  sur le cœur  de l’huitre  ces organes sont situés le long  du muscle adducteur responsable de la fermeture de la coquille.

 

L’huitre  étant très molle  son examen est difficile   - De ce fait l’image suivante a été obtenue  après  un bain dans  du formol tamponné(où  elle s’est décolorée) pendant 4 jours.

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A – Zones des palpes.

B – Gouttière médiane qui court  d’une extrémité à l’autre du corps de l’huitre.

C – Lame des branchies  il y en a 2  et on voit que  chaque lame  est constituée de 2 lamelles.

 

 

Après la préparation habituelle – fixation 4 jours  –  bain d’inclusion dans la paraffine  à 56 degrés pendant 4 jours   puis  coupe  au microtome – coupe de 8 µm.

Coupe  d’une paire de branchies avec ses deux lamelles au niveau de sa jonction avec le reste  du corps : coupe axiale  selon l’ axe d’ extension du plan  des branchies.

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Cette  coupe met en évidence la zone de fixation de chacune  des deux lamelles (ce qui  est frappant est qu’on ne trouve pas un système vasculaire à chaque base des lamelles).

Aspect des coupes selon le plan axial du corps  de l’huitre.

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Ces coupes mettent  en évidence que chaque lamelle  est formée  de deux couches  d’une membrane .Cette membrane  se plisse  en zig zag . et porte une multitude  d’unités respiratoires  de forme triangulaire.

Les lamelles sont constituées d’un épithélium simple pavimenteux replié sur lui-même, entourant de nombreuses lacunes sanguines soutenues par des cellules piliers. L’épithélium des lamelles branchiales est très fin, son épaisseur est de 2 µm environ.

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L’union de ces éléments  de base   se fait  par des liens développés latéralement

 

Il est réalisé une coupe longitudinale, c’est à dire parallèle à la surface  des lames branchiales.

L’empilement  des plissements  aboutit  à la délimitation de petits canaux  qui  courent sur la totalité des surfaces branchiales  en allant  de la zone d’insertion  vers le bord libre de la lame branchiale.

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A fort grossissement X 600 il est constaté que les cellules bordantes externes  qui sont  au contact  avec l’eau  sont porteuses d’un grand nombre de microfilaments.

Ces microfilaments   sont nécessaires à la seconde  fonction des branchies  qui est de filtrer  l’eau  qui passe  entre les lames .L’ huitre peut ainsi attraper les particules alimentaires en suspension dans le courant d’ eau .

. Les Bivalves sont tous microphages ; les micro-organismes du plancton introduits par le courant inhalant dans leur cavité palléale sont triés sur les branchies, transmis aux palpes, puis à la bouche, par des courants ciliaires orientés et efficaces.

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L'eau, comme l'air, est un fluide où se trouve de l'oxygène, mais en quantité moindre : une membrane pulmonaire doit filtrer environ 25 litres d'air pour extraire un litre d'oxygène (le rendement est modeste, l'air comprenant 21 % d'oxygène), mais des branchies doivent voir passer de 300 à 500 litres d'eau pour en obtenir la même quantité. L'eau est d'autre part 800 fois plus dense que l'air, et 60 fois plus visqueuse. Le système des branchies permet donc de faire passer en sens unique un maximum de liquide avec un minimum d'effort musculaire (nécessitant de l'oxygène).

Présentant une épaisseur réduite et une surface importante, les branchies sont donc très favorables aux échanges passifs, de gaz respiratoires mais aussi d’autres substances.

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L’étude  des branchies a surtout  été réalisée  chez les poissons (Téléostéens)

L’épithélium des lames branchiales des Téléostéens est principalement formé de cellules de revêtement, parmi lesquelles des cellules volumineuses, à cytoplasme clair et granuleux, sont dispersées.

 

Elles possèdent de nombreuses invaginations membranaires apicales et contiennent de multiples mitochondries. Divers canaux, transporteurs passifs et pompes ioniques sont présentes dans leur membrane, grâce auxquels elles réalisent des échanges d’ions.

Elles sont pour cette raison appelées ionocytes.

 

L’étude  du fonctionnement des branchies a été réalisée et fait intervenir  des pompes biochimiques. ( Ref 1 )

En eau de mer, les ionocytes éliminent des ions Cl– et Na+ contre leurs gradients électrochimiques.

Une pompe ATPase Na+/K+ située dans la membrane plasmique du côté basal de la cellule expulse les ions Na+ hors de la cellule et fait entrer des ions K+.

Elle est à l’origine d’un gradient électrochimique transmembranaire des ions Na+, favorisant le fonctionnement d’un cotransporteur symport Na+/Cl– situé dans la membrane plasmique du côté basal.

Les ions K+ regagnent le milieu intérieur grâce à un canal basal.

Les ions Cl– gagnent le milieu extérieur à la faveur d’un canal membranaire situé à l’apex de la cellule, le CFTR (cystic fibrosis transmembrane regulator). Leur accumulation dans le milieu extérieur est à l’origine d’un gradient électrique provoquant le transfert des ions Na+ présents dans les espaces intercellulaires vers le milieu extérieur.

De même qu’en eau douce, en milieu marin, la sécrétion des ions Cl– et Na+ contre leurs gradients électrochimiques implique une consommation d’énergie, permettant le fonctionnement de la pompe ATPase.

Les cellules responsables de la sécrétion sont les ionocytes des lames branchiales, appelés ionocytes α.

Ainsi, les branchies sont des organes effecteurs de l’osmorégulation, limitant les flux d’eau grâce à une imperméabilisation, et de l’ionorégulation, assurant l’absorption d’ions monovalents en eau douce et leur sécrétion en milieu marin.

Bien que les flux d’eau branchiaux sont limités, les Téléostéens marins perdent de l’eau et les Téléostens d’eau douce en gagnent.

 

Ref 1https://codexvirtualis.fr/codex/petites-questions-de-physiologie/petites-questions-de-physiologie-animale-2019-

 

Dominique.

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Bonjour Jean -Marie

 

        Comme je n' ai pas de camera  - juste un Nikon  mais sans le logiciel  qui permet de faire des films je  n'ai pas étudié  les cils en vibration  - on y reviendra plus

tard.

       Je vais  compléter  par un article  sur le système digestif -mais l' entreprise n'est pas aisé  et je dois  faire et analyser une grande quantité de coupes,Il devrait  être  fini  dans 15  jours .

 

         Amicalement

                                Dominique

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