Aller au contenu

Dominique.

Membre AUTEUR
  • Compteur de contenus

    1 411
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Dominique.

  1. Dominique.

    monilia et le verger

    Discussion de l’observation (aprés avoir relu les champignons de P bouchet et col - abrégés Masson ) Cette observation pose une difficulté La mise en culture des spores ( à partir des sporodochies – les colonies de couleur fauve de la troisième photo ) a mis en évidence la présence d’une moisissure très différente de monilia ( pas de spore en aérien et présence de Zygospore dans le milieu immergé - cela a été interprété comme une adaptation de la moisissure au milieu défavorable ) Une autre interprétation est qu il s’agisse de la présence d une autre moisissure mise en culture en même temps que les colonies de Monilia En effet - Monilia est classé dans les ascomycotina - la forme sexuée doit donc être un asque ( mais elle n’a jamais été observée chez monilia fructigena) Le Zygospore est plutôt la caractéristique d’un zygomycète Le milieu de culture est stérile la boite témoin est resté vierge de tout développement aussi bien mycélien que bactérien. On doit en déduire qu il s’agit de deux espèces . Monilia ne s’est pas développé sur le milieu artificiel, la seconde a trouvé l’occasion de s’exprimer librement alors qu elle n’était pas en évidence sur la prune La mycologie ce n’est pas facile !
  2. Dominique.

    monilia et le verger

    Cette photo montre 3 zygospores – il existe sur la paroi des Zygospores des ornementations, la couleur est plus foncée que pour une spore obtenue par simple mitose - - Monilia se trouve dans ce milieu de culture en situation défavorable - sur une prune nous avons vu que se développe dans le milieu aérien des spores par phénomène de mitose simple – ce qui aboutit à former de très longs cordons de spores ; les chromosomes de chaque spores sont identiques - Ici la moisissure est en difficulté - elle doit trouver une solution d’ adaptation au nouveau milieu de vie - seule possibilité : retrouver la vieille formule du vivant , le brassage des chromosomes afin de découvrir un nouvel appariement chromosomique donnant naissance à une organisation du génome porteuse de l’espoir d ‘obtenir un sujet adapté au milieu . Classification de Monilia Fructogena 1. Ascomycota 2. Pezizomycotina 3. Leotiomycetes 4. Leotiomycetidae 5. Helotiales 6. Sclerotiniaceae 7. Monilia Ref http://www.mycobank.org/BioloMICS.aspx?Table=Mycobank&Rec=36506&Fields=All Annexes Tous les fruits du verger sont atteints par cette moisissure les pommes en particulier ; l' atteinte se fait souvent au contact du sol une fois la pomme tombée – la chute a créé un micro traumatisme que les spores de monilia ( déjà présentes dans le sol depuis l’ année précédente ) vont coloniser . La momie de pomme - ci- dessous - est bien restée en place depuis l’ année dernière elle est couverte de colonies ayant conservé les spores - cette image a été prise mi-septembre . atteinte d'une poire
  3. Dominique.

    monilia et le verger

    L’ image permet de constater que les spores ne se comportent pas comme des graines mais plutôt comme des tubercules - c’est à dire qu ‘il existe plusieurs points de germinations - en général 2 à 4 Au grossissement 800 la structure se révèle un peu : -- En 1 il y a des pseudo -cloisons ou Pore- Septal – ( ces cloisons sont perméables en leur centre , permettant aux fluides de s'écouler tout au long des hyphes ) ; ce n’est donc pas une structure de type cellulaire classique . -- En 2 quelques noyaux : ils se disposent le long de l’ hyphe. ( Sont aussi présents :Vésicules – Vacuoles –Golgi – Mitochondries – Ribosome - Réticulum endoplasmique qui ne seront visibles qu’ au microscope électronique ). Mise en culture de Monilia Création du milieu - 3 prunes saines sont lavées à l’ eau de javel et y baignent un quart d’ heure - rincées et broyées dans 100 cc d’eau au mixer . - 100cc du broya son prélevés -ajout de Agar- Agar 2 g -le mélange est mis à l’ autoclave ½ heure à 120 °. – répartition dans les boites de Pétri (20 cc) Après refroidissement ensemencement en trois points. Mise à l’étuve à 20 °. En 10 jours le feutrage mycélien s’est développé sur la boite ; Feutrage blanc grisâtre (un peu jaunâtre). La partie aérienne : la culture en episcopie X40 montre un feutrage d’hyphes sans aucune spore. L’ étude du milieu immergé met en évidence des spores de structure bien particulières : Elles évoquent des Zygospores , c’est à dire des spores obtenues par la fusion de deux extrémités d’ hyphes distinctes qui ont le rôle de gamétocystes .Cette fusion va permettre un échange de chromosomes donc une reproduction sexuée - ( mitose /méiose )
  4. Monilia et le verger Comme tous les ans les prunes du jardin se couvrent de taches gris- marron - et se mettent à dépérir ; un bon nombre de prunes atteintes vont tomber sur le sol Quelques unes de ces prunes altérées vont rester accrochées sur les branches, .elles peuvent ainsi rester jusqu à l’été suivant, résistant au vent et au gel de l’hiver. Cette vision a inspiré les auteurs qui ont nommés ces fruits secs des momies. En fait ces momies sont en partie responsables de la contamination des fruits nouveaux - Non enlevées ,année après année , le même processus recommence ; le jardinier souvent les laisse car il reste toujours souvent assez de fruits sains pour faire les confitures . On regarde la peau de la prune atteinte en épiscopie (X 80). L’ étalement de ces bouquets de mycélium sur une lame,après traitement par le bleu coton révèle la nature de ces formations ( prélèvement au papier collant ) ; x600 CP : Taille des spores 8µm X 4µm (en moyenne) Largeur du conidiophore 3 µm . Cette image est celle de Monilia fructogena dans son système de reproduction asexuée. Prenons quelques spores et plaçons les sur une lame porte objet érodée en son centre – 3 gouttes d’eau - un couvre objet - observation 48 heures après
  5. la multiplication des kératinocytes et les décharges périodiques de grains de mélanine semblent s’ emballer . La fréquence de ces décharge se régularise cependant rapidement -( différence entre le haut de la photo ci-dessus et le bas zone la plus récente ) . ( durée ? la vitesse de croissance n’ étant pas connue) . Le poil devient particulièrement épais à cette période : 190µm – Ce poil de taupe met en évidence que la zone corticale n’est pas très mélanisé - les dépôts mélaniques sont surtout dans la zone médullaire . Cette phase ne va pas durer longtemps : le système se calme et prend alors une régularité étonnante .Cette régularité va durer plusieurs mois - Les 3/4 des poils sont de structure périodique comme le montre la photo ci-dessous ( la taille du poils a diminue il est de 112 µm ) les cellules cuticulaires deviennent bien visibles et sont disposées autour du poil de manière asymétrique . Arrive la fin de la vie du poils ; assez brutalement le système s’ enraille –les cellules cuticulaires ne varient pas dans leur forme mais les décharges de mélanine sont moins régulières , peu abondantes et désorganisées .Le poils devient très fin 90 µm La fin du poils ( du moins la fin de son histoire ) -n’est plus mélanisée - Les keratinocytes qui forment la racine ont une architecture désordonnée . Le poil ne grandit plus il attend quelques semaines l ‘ordre de l’ effluvium qui lui permettra de se détacher et de tomber. ( souvent au printemps et à l ‘automne ) La microscopie électronique a permis de dresser le schéma suivant 1 - appareil de golgi : la synthèse de la mélanine y est réalisée - 2 - vésicule de golgi : lieu d’accumulation du produit finale de la synthèse 3 - melanosome ; il est du à la rencontre de vésicules venant de l’appareil de Golgi et du Réticulum endoplasmique 4 -grains de mélanine : ces grains se concentrent dans les extrémités des prolongements du mélanocyte ( ce prolongement ressemble un peu aux dendrites des cellules nerveuses - les mélanoblastes étant embryologiquement issu de la crête neurale ) 5- kératinocyte : les grains de mélanine vont s’accumuler dans la cellules après le transfert venant du mélanocyte Dans le poil de taupe nous avons rencontré de la mélanine noire –marron ou eumélanine - mais il existe une autre mélanine jaune - orangée ou phémélanine. D’un bout à l’ autre du poil la différence de structure tient à deux faits – la taille des melanosomes -plus ou moins chargés en mélanine et le nombre des mélanosomes . Reste à expliquer la périodicité -mais là je n’ai trouvé aucun document sur le sujet La synthèse de mélanine est sous la dépendance d’hormones –dont l’insuline- de cytokines et de certaines prostaglandines - Pour allez plus loin sur les mélanocytes et kératinocytes http://www.dematice.org/ressources/DCEM2/histologie/HISTOLOGIE%20DE%20L'APPAREIL%20TEGUMENTAIRE/Web/co/Contenu1-1-2.html La 2éme partie répondra à la question - qu’en est- il chez les autres mammifères de notre région ? La réponse sera très parcellaire vu le nombres d’ animaux possibles .
  6. Le poil : Variations sur le thème Première partie : La taupe Cette courte présentation passe par la mise en image d’une très vieille coutume rurale - ( ce qui nous éloigne un peu de notre sujet mais qui n’est pas sans intérêt ) Cette image doit être lue avec les yeux de l’ ethnologue – Dans la France rurale d’ antan où le travail se faisait à la main et avec les chevaux , les taupinières dans les prairies étaient maudites ; de ce fait chacun devait montrer à ses voisins qu ‘il pratiquait la chasse aux taupes . C’est pourquoi chaque entrée de champ s ‘ornait de ce curieux chapelet ( pour les taupes s’étaient le bon temps : quelques une étaient prises les autres proliféraient tranquillement . Maintenant avec la disparition des prairies, les machines agricoles ne leur laissent aucun espoir). Par contre cette rencontre est une aubaine, elle va permettre de s’intéresser à ce petit mammifère. D’ abord il est possible de monter son squelette (technique très simple - bain dans une solution de KOH à 5% de quelques heures - nettoyage sous l ‘eau qui se fait sans difficulté puis passage dans l’ H²O² à 30 volumes pour blanchir les os - un peu de colle L’examen de la tête retient l’attention Il n’ y pas de cavité orbitaire – ou une simple marque sur l’ os - la taupe a pourtant 2 yeux .On doit donc en déduire que la formation de l’ œil lors de l’ embryogenèse va déterminer la structure de l’ os qui le protégera –Avec l’ évolution de l’œil ( vers l’atrophie par non utilisation ) la cavité orbitaire a suivi le processus et a disparu . Revenons à notre sujet Sur notre taupe il est possible de prélever quelques poils et de les regarder au microscope. Pour la présentation on a choisi un poil en phase Télogéne : c’est à dire qu il a terminé sa croissance : il nous raconte donc toute son histoire de sa naissance à sa mort . Suivons le poil de sa pointe à sa racine. Toutes les photos ont été prises au même grossissement de 300. Le début de sa vie est marqué par l’installation en quelques jours de sa structure - 1- la Cuticule -2- le Cortex - 3 - la Médullaire. Durant cette période les mélanocytes commencent leur transfert des grains de mélanines dans les kératinocytes ( voir le schéma explicatif plus loin ) . Le poil a alors une taille très fine de 16 µm . Durant la vie du poil la croissance ne sera pas harmonieuse - Plusieurs étapes sont visibles : Quelques semaines après le début de la formation du poil par le jeune bulbe pileux.
  7. Malassezia furfur et la peau L’ été s’ avance et le bronzage aussi - cette augmentation de la pigmentation de la peau va chez certain d entre nous mettre en évidence la présence de zones beaucoup moins pigmentées . Il s’agit de taches claires plus ou moins confluentes qui évoquent le diagnostic de pityriasis versicolore . 2 belles images de pityriasis http://dermatologie.free.fr/cas99.htm http://medicalpicturesinfo.com/wp-content/uploads/2011/09/Pityriasis-versicolor-2.jpg Chez un de mes patients - j’ai réalisé un scotch test - En appuyant du scotch sur la peau on réalise un prélèvement des éléments superficiels - en particulier les cellules de la peau en cours de desquamation et les éventuels éléments qui se développent sur celle ci Traitement du morceau de scotch – Fixation alcool à 95° - coloration - soit bleu coton , soit rouge Congo , soit comme ici Hematoxyline Montage dans eau glycérinée 50% Examen en contraste de phase X 600 On constate un nombre important d’amas fait de bouquets de petites boules arrondies Il s agit de spores qui vont se mettre à germer à leur tour sur le milieu formant des filaments ( les pseudo hyphes ) Cette reproduction asexuée est la seule mise en évidence - il est probable qu il existe une reproduction sexuée dans les cellules appelées basides Les filaments se développent et reconstituent un peu plus loin un nouveau bouquet Il s ‘agit de Malassezia furfur Responsable du Pityriasis versicolore Règne Fungi Embranchement Basodiomycota Sous Embranchement Ustiloginomycotina Classe Incertae sedis Sous –classe Incertae sedis Ordre Malasseziales Genre Malassezia Espéce Malassezia furfur Il existe environ 20 espèces reconnues sur de très nombreux animaux Histoire naturelle Décrite par Louis –Charles Malassez , cette levure appartient au groupe des Fungi imperfecti. Cette levure n’est pas obligatoirement pathogène -Elle est le plus souvent commensale – Pour que son développement devienne perturbateur sur la vitesse de développement des cellules de la peau il faut des facteurs favorisants individuels – peau grasse - ( ce qui explique sa répartition sur le corps -partie supérieure du tronc - cuir chevelu –face) diminution de l’ action du système immunitaire – peut être manque de Zinc Ce fait explique que dans un couple l’un peu être atteint et l’autre ne rien présenter La contamination se fait grâce aux spores - on reconnaît le rôle du sable de la plage - du sol des piscines – etc. Cette levure est facilement détruite par divers produits du groupe des imidazoles – mais comme il s agit avant tout d’un problème de terrain ,le patient atteint voit souvent sa pathologie rechuter
  8. Dominique.

    Taphrina et le pêcher

    Merci jean- marie Mes tomates sont sous la serre et le mildiou ne s’y met pas du moins sur la Saint –pierre (la Marmande y est beaucoup plus sensible même protégée ) L’ étude de Phytophtora est un très bon mais difficile sujet pour le future et le sujet est vaste . Dominique
  9. Dominique.

    Taphrina et le pêcher

    Sur une coupe à la main au Ranvier on constate sur la zone supérieur de la feuille (développement épiphylle ) des structures aériennes ( qui ont du être détruites lors de la préparation pour obtenir des coupes à la paraffine car on ne les y retrouve pas dans la photo ci – dessus ) Si on focalise (X 400) sur la couche supérieure de la feuille on obtient l ‘image suivante Ces saillies sont la partie terminale des hyphes - Ces hyphes se sont développées sous la cuticule de la feuille ( et dans le parenchyme intercellulaire ) pour donner naissance à une cellule apicale qui en se divisant donne deux étages de cellules A- la cellule basilaire B- surmontée par la cellule ascogène qui perfore la cuticule de la feuille pour permettre de développement de l’ Asque - Ces Asques contiennent des spores : les Ascospores ( coloration vert Etzold - éclairage en contraste de phase x 400 ) Ces Ascospores vont bourgeonner à leur tour pour donner naissance à des spores dites secondaires ; celles ci vont se libérer lors de l’ éclatement des Asques -Ce sont ces spores secondaires qui vont résister à l’ hiver souvent en se protégeant dans les bourgeons dormants - fusionner 2 à 2 au printemps pour donner naissance au mycélium secondaire qui va coloniser et modifier la structure de la feuille - et un nouveau cycle recommencera Le responsable de la cloque du pêcher et Taphrina Deformans Classification 1. Fungi 2. Ascomycota 3. Taphrinomycotina 4. Taphrinomycetes 5. Taphrinomycetidae 6. Taphrinales 7. Taphrinaceae 8. Taphrina Pour ceux que le sujet intéresse , je vous renvoie à l’ article de Jean-Pierre Gaveriaux paru en 2010 dans le bulletin de la société de Mycologie qui vous explique le cycle complexe de ce champignon . Cet ascomycète peut atteindre un grand nombre de plantes – permettant de définir un très grand nombre d’espèces http://www2.ac-lille.fr/myconord/telecharger/Taphrina_deformans.pdf Classification mycologique http://www.mycobank.org/BioloMICS.aspx?Table=Mycobank&Rec=26913&Fields=All Cette observation est incomplète - par aucun moyen il ne m a été possible de mettre en, évidence à l’ intérieur de la feuille les hyphes secondaires de cette moisissure - De même qu il n’a pas été possible de trouver les spores secondaires ( qui normalement développent une couche de poussière sur les zones atteintes - ( trop de pluie cette année peut –être ? ) Selon les observateurs le mycélium secondaire à cellules dicaryotiques se développerait dans les espaces inter cellulaires avant d’ arriver sous la cuticule pour se transformer en cellules ascogènes - Il y a là un travail à faire au printemps prochain – la saison est désormais trop avancée Annexe Lors d’une promenade dans les bois sur une branche de Hêtre j’ai trouvé la structure suivante Cette déformation a le nom de Balaie de sorcière elle est la conséquence de développement d’un autre Taphrina : taphrina fagicola
  10. Cette année le printemps a été particulièrement froid et humide. Le pêcher du jardin a développé ses fleurs puis ses feuilles mais rapidement les feuilles se sont mises à se déformer Feuilles saines Feuilles déformées au mois de Mai La feuille prend une couleur rouge Feuilles au mois de Juin La phytosynthése est arrêtée - L’examen de la feuille encore saine Coupe de feuille saine de 10µm au microtome - après inclusion dans la paraffine – Coloration : vert Etzold - 1 -- cuticule (couche imperméable) 2 -- parenchyme chlorophyllien palissadique 3 -- parenchyme chlorophyllien lacuneux 4 -- épiderme inférieur 5 – épiderme supérieur Coupe de feuille saine à la main avec un Ranvier Coloration vert Etzold (on constate que le colorant ne réagit pas de la même manière en fonction de la technique de préparation) L’examen de la feuille déformée Coupe de feuille déformée au microtome 10 µm -après inclusion dans la paraffine Ce qui frappe dans la photo ci – dessous c’est la désorganisation de la couche cellulaire supérieure c’est à dire la couche palissadique ( 1 ) - (qui a en fait disparu ) - toute la zone spécialisée dans la photosynthèse a été détériorée - la chlorophylle disparaît
  11. Dominique.

    Penicillium camembertii

    Classification de Pénicillium 1. Fungi 2. Ascomycota 3. Pezizomycotina 4. Eurotiomycetes 5. Eurotiomycetidae 6. Eurotiales 7. Trichocomaceae 8. Penicillium Références Internet du Pénicillium camembertii dans la fabrication des fromages http://biosol.esitpa.org/liens/fromage_2003/camenberti.htm Description complète sur Myco bank avec photos http://www.mycobank.org/Biolomics.aspx?Table=Mycobank&MycoBankNr_=175171 Milieu de Czapek : NaNO3 :2g / KH2PO4 : 1 g / MgSO4 -7 H20 :0,5g / Kcl : 0,5g / FeSO4-7H2O :0 ,01 g Saccharose 30 g / Agar : 20 g Eau distillée 1000ml - Stérilisation 110 °C pendant 20 minutes - ajouter ensuite CuSO4 : 0,005 et ZnSO4 O, O1 ( ce milieu favorise le développement de Penicillium – Aspergillus – Fusarium et son acidité élimine les bactéries ) Pour la petite histoire Le brie serait la plus ancienne des pâtes molles. Le camembert compte à peine plus de deux siècles. Il a été inventé sous la Révolution par une fermière normande, Marie Harel. Celle-ci apprit d'un prêtre réfractaire, le secret de fabrication des fromages briards. La recette fut reprise par sa fille qui s'établit à Camembert. A la fin du siècle dernier, lors d'un déplacement dans la région, Napoléon III découvrit avec délices le fromage qu'il baptisa "Camembert". Puis, un certain Ridel eut l'idée de la boîte en bois qui allait lui permettre de voyager, de conquérir la France et le monde. L’énigme : Le prêtre a t il donné à Marie Harel simplement le secret de fabrication ou lui a t il apporté aussi le milieu d’ensemencement contenant les deux moisissures Geotricum et Pénicillium- Si oui : Dans ce cas d’ où vient la différence entre les deux fromages - Si non : par quel mystère les deux moisissures blanches se sont telles trouvées ensemble sur un pot de lait caillé dans une cave normande ? •Question : Le Penicillium Camembertii existe t il sur le Brie ?
  12. Pénicillium Camembertii Résumé de l histoire : Parti d’un morceau de croûte de camembert au lait crû à la recherche de la moisissure « star » de ce fromage – le pénicillium - je n ‘ai pas eu le résultat espéré - par contre ce parcours a mis en évidence que la moisissure la plus fréquente sur le camembert est en réalité le Geotrichum album - Les tentatives de mise en évidence du Penicillium ont ensuite consisté à modifier les paramètres du milieu de culture – pH - température - on a ainsi découvert des moisissures commensales - éventuellement pathogène - comme Rhizopus et Moniliella Dernier épisode ( on y arrive enfin ) Tout le problème a été d’éliminer le Geotrichum extrêmement prolifique et très envahissant D’où le protocole suivant – trouvé après bien des déboires - Première étape -( développement des moisissures –milieu N° 1 ) - Appauvrissement du milieu PAG par passage au congélateur - en effet la décongélation lui fait perdre beaucoup d’eau – donc crée un appauvrissement en éléments nutritifs - (ablation de cette eau ) - Baisse de la température ambiante à 5 degrés (celui du réfrigérateur ) - pH 7 non modifié Dans ces conditions le Penicillium a été gagnant, lui dont l ‘ amplitude de tolérance des températures va de 5 degrés à 20 degrés et dont les besoins nutritifs sont plus faibles Il s’est développé lentement - au-dessus puis autour du petit morceau de croûte de fromage mis en culture - un thalle d’un blanc lumineux Deuxième étape ( Sélection N° 2 ) ¨ Pour être certain de bien isolé la moisissure on fait un repiquage sur le milieu artificiel de Czapek -en sélectionnant les spores sous binoculaire - Au bout de 15 jours on a obtenu la culture pure : - la croissance se confirme être lente même à température ambiante ( 18 °C ) (la boite de Pétri à le même aspect que le milieu N°1) Images microscopiques du Pénicillium en zone aérienne Dans la forme d’un Pénicille jeune (–X600 –Fond clair –Bleu coton lactophenol-) Dans la forme d’un Pénicille plus âgé ( X 600 – Fond clair – Rouge Congo - ) L ‘étude de la partie immergée du milieu N° 1. ;Dans ce milieu de culture si Le Pénicillium a emporté le développement, le Geotrichum est pourtant bien présent -(cela ne se voit pas sur la photo de la boite de Pétri mais sur certains endroits il y a des plages de Geotrichum -ce qui a justifié la seconde culture ) Présence des deux formes de spores des deux moisissures dans la zone immergée Conclusion : La difficulté de la mise en évidence de cette moisissure a été liée au fait qu je suis parti d’un fromage commercialisé - c’est à dire salé - Or le salage bloque en grande partie le développement du Pénicillium – La difficulté a aussi tenu au caractère très envahissant du Geotrichum qui abouti à la disparition de toute trace de Penicillum Camembertii sur la croûte ( en dehors de spores à l ‘état végétatif que l’on a réussi à réactiver dans cette expérience ) Cela nous a surtout permis de constater que contrairement à ce qui peut être lu - la couleur blanche du camembert est liée au développement de Geotricum album et pas à celui de Pénicillium camembertii qui est là surtout pour développer le goût et la texture du fromage dans la première partie de l’affinage - Bien des points me semblent merveilleux - un en particulier - Si on examine une vieille culture ou le milieu nutritif a été consommé - on s’aperçoit que toutes les hyphes de Geotrichum se sont transformées en des dizaines de milliers d’ arthrospores - attendant une année ou plus des conditions meilleures - ( la plante s’est totalement transformée en « graines » ) De même le Pénicillium a développé des chaînes sans fin de conidies si lourdes qu’ elles tombent dans le milieu immergé - utilisant jusqu’aux dernières molécules de substances nutritives pour assurer une hypothétique survie de l’espèce.
  13. Bonjour jean- marie j' ai repris l'observation des feuilles et par chance je crois avoir trouver la maniére dont se deroule le processus : On constate que la formation se fait à partir des petits poils 2 procédés sont en place : -1-L ‘ « ampullisation » par dilatation progressive de l’ ampoule situé à la base du poils - on remarque sur l’ image la partie distale du poil qui va se détacher -2-Le soufflage – un peu comme la formation d ‘ un vase par le souffleur de verre . Sous l’ effet du poids ces vésicules doivent se détacher - une partie reste accrochée entre les poils et une partie doit tomber en particulier celles qui se développent directement sur le limbe de la feuille - restent donc surtout celles qui se sont formées sur les tiges - emprisonnées par les poils adjacents . amicalement
  14. Bonsoir jean- marie Les vésicules me posent problème - elles sont bien présentes sur toutes les orties que j ai examiné - avec des prélèvements à divers endroits d’ une grande prairie. Par contre je ne trouve pas de littérature sur le sujet qui fasse mention de ces vésicules - et rien sur le Net et je ne connais pas assez la botanique pour définir l’ espèce . En fait ces vésicules disparaissent si on faite une préparation histologique classique ; elles semblent visible uniquement grâce à l ‘episcopie sur un examen directe . Si quelqu ‘ un pouvait nous aider Amicalement
  15. Comment fonctionnent ces armes Les vésicules se cassent si on les comprime – avec une micro aiguille ( (pour electro-sclérose utilisée ici ) j’ ai posé une vésicule sur l’avant bras sans la casser - il ne se passe rien –si on appuie dessus - malgré sa très petite taille une vive brûlure apparaît et persiste ( faire cela sous bino ) Les poils - cassent très facilement mais de 2 manières * **Les petites épines elles semblent peu active dans le processus - trop souples elles plient et ne cassent pas **Les poils intermédiaires cassent à leur pointe . Si la section se fait au niveau de l’ ampoule , l’ampoule se vide – ce qui n ‘ apparaît pas souvent le cas à l observation **Les gros poils - pénètrent très bien la peau- ( sous bino on les voit s’ enfoncer dans le doigts sans presque rien sentir de douloureux - une minime piqûre au plus - avec précaution et en respectant l’angle d’entrée on fait ressortir l’aiguille elle est intacte et il ne s’est rien passé. Par contre si l’aiguille a pénétré et qu il y a un mouvement de glissement ,la sensation de brûlure est immédiate et puissante - En fait ce mouvement latéral infime a ouvert l’ampoule et le contenu de la vésicule s’est rependu sur la peau Ampoule pleine Ampoule en partie vide (la force de capillarité en ne permettant pas la vidange totale) L’action urticante est due au liquide contenu dans la base des poils. Il comprend de l'acide formique ( produit projeté par les fourmis ) , de l’histamine, de l’acétylcholine, de la sérotonine et des leucotriènes7. Il reste cependant un mystère car les brûlures d’ ortie peuvent durer des heures voire des jours - ce qui n’ est pas compatible avec la durée de vie des molécules citées – il reste donc des molécules algogénes intervenant sur notre système nerveux à découvrir Conclusion pratique - comment manipuler une ortie (en se faisant piquer raisonnablement) pour épater sa copine. La coupe d’une feuille nous montre que la densité des gros poils et des poils intermédiaires est plus important sur la face ventrale que sur la face dorsale - la tige quant à elle est la mieux armée en gros poils agressifs . Il faut donc prendre l ortie en utilisant le dessus des feuilles comme s’il s’agissait d’un mouchoir . Pour en savoir plus sur l’ortie Réf : une très belle photo ++ http://www.photomacrography.net/forum/viewtopic.php?t=13753&highlight=urtica+dioica Réf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_ortie Réf : http://urticamania.over-blog.com/article-un-memoire-consacre-a-l-ortie-prime-par-un-jury-agricole-51761286.html
  16. La grande ortie (Urtica dioica L.) - Petit reportage sur son armement Comment fait-elle pour nous piquer où nous brûler quand on vient à son contact ? Quelles sont les armes dont dispose cette plante : à l’examen on en trouve 4 1 Les petits poils urticants - ce type de poils montre 2 zones : le poils proprement dit et à la base une zone ampullaire liquidienne 2 Les poils intermédiaires la structure est plus complexe - au sommet on découvre une pointe - style de silice - puis un tube creux ayant une paroi de sel de calcium qui assure la rigidité de l’ ensemble - enfin une dilatation ampullaire 3 Les poils de grande tailles : ce poil est caractérisé par sa taille supérieur à la précédente de plus de la moitie - et surtout remarquable par le volume de sa base et l’ aspect épineux agressif – on trouve les 3 zones ; épine de silice - tube creux et ampoule A la base par contre on constate nettement une zone de transition entre l’ampoule et le tube 4 Les vésicules : celles ci – sont disposées le long de la tige principale et le long des armatures de la feuilles - leur présence est surtout très nette sur les jeunes orties - Celles qui font le plus mal -
  17. Bonsoir Mpx La barre en ouche : 27330 est un petit village à 12 kilomètres de Broglie - J ‘ y suis le médecin depuis 34 ans La réalisation de petites études est un grand plaisir - et pouvoir les partager ensuite grâce au forum augmente encore celui-ci. –La présentation d’ un sujet sur le site force à peaufiner ce que l on désire montrer et de ce fait devient un facteur de progrès . Bien cordialement
  18. (X 400 – CP) On assiste aussi à un bourgeonnement des conidies dans le milieu (X 800 - fond clair –Bleu de méthylène) – Taille 12-27µm sur 4,5 – 8 µm Donc on constate 3 modes de multiplications -conidies qui se forment sur les hyphes aériens et donnent des chaînes de spores -Athrospore par division de l’hyphe dans le milieu immergé qui se met aussi à bourgeonner comme dans la photo ci-dessus -bourgeonnement des spores dans le milieu immergé – comportement identique à celui des levures. ( ce qui pose un problème de taxonomie qui n’est pas résolu ) Il s ‘agit de Moniliella probablement Suaveolens variété nigra Cette moisissure est responsable du développement de taches noires sur le fromage si le fabriquant n’a pas bien maîtrisé les paramètres de fabrication On peut lire sur le sujet qu elle a été décrite en 1961 sous le nom de Geotrichum suaveolens - et renommée en 1972 par Lindner : Moniliella Suaveolens Cette moisissure est très lipophile et osmophile c’est à dire qu elle résiste bien a des milieux à charge osmotique très élevée - on la trouve dans la margarine ,dans les produits laitiers et comme ici sur le fromage . Réf Moisissures utiles et nuisibles de B Botton et col Masson Description (–schéma à la fin du texte sur le site suivant ++ http://www.mycobank.org/BioloMICS.aspx?Table=Mycobank&Rec=15683&Fields=All taxonomie sur le site suivant http://en.wikipedia.org/wiki/Moniliella - Autre taxonomie http://www.species.be/fr/56129
  19. Bonsoir Poursuite de l’exploration microbiologique de mon fromage préféré : le camembert au lait cru ; la dernière fois nous sommes restés sur la constatation que les modifications de PH et de température permettaient de mettre en évidence sur le fromage des moisissures qui normalement ne s’ expriment pas - on a rencontré Rhizopus - Cette semaine on s ‘ intéresse à un petit timide - qui s’était placé dans un coin d’une boite de Pétri - Pour l’ identifier je l’ ai repiqué sur un milieu lacté - son développement a été entravé par un penicillium parasite - nouveau repiquage mais cette fois sur un milieu PAG ( pomme de terre agar glucose ) à 13 °c La pousse a pris très longtemps et il a fallu attendre 15 jours pour obtenir la culture suivante (cette durée a permis à plusieurs types de bactéries la création de colonies colorées) Macroscopie : le thalle est velouté - sur la photo il a une couleur un peu grise correspondant aux hyphes de la partie aérienne mais dessous la couleur est d’un noir d encre .Le revers de la boîte est de couleur noir sous la culture . Partie aérienne : cette zone est de faible hauteur L’image montre des hyphes très raides ‘(X 400 –fond clair en –bleu de méthylène) Certains hyphes n’ont pas la même terminaison : sur les hyphes dont la terminaison ressemble à un moignon (peut–on parler de macro phialide ?) se développent par bourgeonnement une ou plusieurs conidies. Cette conidie , une fois atteint un certain volume , va à son tour se mettre à bourgeonner et former ainsi une chaîne de 3 à 5 spores . Cette photo a été difficile à réaliser - la liaison hyphe et premières conidies est très fragile ; les conidies se détachent à la moindre manipulation - la solution a été de coucher en étuve à 25 °c ( pour avoir une croissance rapide )une tranche fine de la culture sur du papier collant -le fond de la photo est hétérogène du fait de la présence du papier collant Partie immergée : - On trouve une forêt d hyphes et un grand nombre de spores de formes variables -- Ce type de spores sont des Arthrospores par section directe de l hyphe . L’hyphe est septée - mais contrairement au geotrichum il n y a pas de double cloison -
  20. Dominique.

    Rhizopus

    Un petit schéma complémentaire pourrait être utile pour bien localiser les images
  21. Dominique.

    Rhizopus

    Bonsoir Jean – Marie Le colorant utilisé est le bleu de méthylène - ce colorant donne habituellement un bleu plus soutenu et plus sombre que le bleu coton - mais si on lave abondamment entre lame et lamelle avec de l’eau glycérinée ( 50%) on obtient parfois des bleus plus tendres ( - mais le résultat est souvent fruit du hasard
  22. Dominique.

    Rhizopus

    Bonsoir Jean- Marie
  23. Dominique.

    Rhizopus

    La partie immergée dans le milieu est aussi très peu développée sur une épaisseur d’à peine 1mm - au milieu de l ‘inextricable ramification des hyphes du thalle , on trouve une grande quantité de Chlamydospores -( forme de la reproduction asexuée - dite de résistance - développée à partir de filaments mycéliens Cette particularité de ne pas s’enfoncer dans le substrat permet de se débarrasser de cette moissine contaminant les milieux de culture en lavant les boites de Petrie à l’eau Grossissement 600 Il s’ agit de Rhizopus – probablement oligosporus
  24. Dominique.

    Rhizopus

    les Spopocytophores sont ici isolés mais il ya des endroits où ils sont en bouquet de 2 à 3 – Ils sont fixés sur de longues tiges - les stolons - Au sommet de la colonne se situe une structure en ballon le sporocyste - (100 à180 µm) Au grossissement 800 on en découvre l’architecture externe avec une membrane Les sporocytophores sont ici isolés mais il y a des endroits où ils sont en bouquets de 2 périphérique qui semble unicellulaire et l’intérieur contenant des milliers de spores Une fois ouverte on note la columelle de couleur brune - la base du sporocyste donne l impression d’ être en entonnoir Au grossissement 800 les spores sont ellipsoïdales - ici lisses souvent cabossées - - image de l’expulsion des spores ( 7 à 12 µ m ) par le sporocyste
  25. Dominique.

    Rhizopus

    Bonsoir tout le monde Toujours à la recherche de Penicillium camembertii j’ai refait plusieurs fois les manips - sans mettre en évidence le sujet Reprise de la préparation utilisée dans la présentation de Geotrichum Mais acidification avec divers acides ( - acétique - nitrique - sulfurique ) en fait seul l’acide lactique permet aux moisissures de se développer correctement . Divers pH entre 4 et 7 et diverses température entre 10 et 25 °c …mais toujours rien à l’horizon ….pas de camembertii Et même avec le Saint Maure de Touraine dont Mpx a trouvé des photos Par contre -la bonne nouvelle est que ces divers milieux permettent à d autres flores de s ‘exprimer Cette semaine on focalise sur une moisissure à croissance très rapide. Ensemencement au centre avec la croûte d’un camembert au lait cru On trouve comme la première fois - au centre - une pousse blanche de geotrichum mais dès le troisième jour apparaît en périphérie une zone noir qui va envahir la boite en 3 jours ( le milieu de culture normalement est rose saumon ) La partie aerienne de la moisissure est de faible hauteur environ 1mm à 2 mm En episcopie à un grossissement de 40 Deux types de Sporocystophores des translucides et des pigmentés noirs ou marrons sombres Sous grossissement X200
×
×
  • Créer...