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Izmi Gigavista

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Messages posté(e)s par Izmi Gigavista

  1. A nouveau, j'apprécie les fonds et les teintes

    cependant, je suis attristé par la "platitude" rendu de ces organismes qui présentent des formes parfois bien plus tordues

    lorsqu'elles sont vivantes, elles ressemblent alors même à des vers plats qui s'enroulent.

    Mais bon, c'est sans doute le mieux possible

    SDS

  2. Décidément, cet échantillon rapidement prélevé au bord de l'étang du château de Vervoz s'est révélé très riche en rotifères de toutes espèces

    et celui-ci que l'on pourra identifier assez aisément avec la simplicité de sa machine interne à mastiquer qui est visible par chance, très bien lorsque l'animal se trouve 

    face ventrale pour l'observateur. IL possède une tache oculaire rougeâtre mais pas très visible près de la fameuse tâche noire du sac rétrocérbral

    et deux orteils assez courts comme beaucoup de Notommatidae

     

    http://rodredi.free.fr/pseunot.jpg

     

    et pour ceux dont la connection est assez bonne pour voir le clip

     

    http://youtu.be/nWBuNOezHwo

  3. Dans les échantillons d'eau douce que l'on explore pour observer les macroinvertébrés ou le plancton il existe des petits crustacés qui ressemblent à des crevettes

    Les pêcheurs les appellent souvent "les crevettes d'eau douce". Bien que ce soient des crustacés, ce ne sont pas des crevettes, car les crevettes possèdent 10 pattes (ce sont des décapodes) alors que les Gammares et autres amphipodes (pattes dirigées vers l'avant et vers l'arrière) en possèdent plus (14)

    On les confond donc assez aisément

    On peut aussi confondre très facilement les gammares dont le plus fréquente est le Gammarus pulex et les Crangonyx

    Crangonyx pseudogracilis, représentant de la famille des Crangonyctidae

    Il peut atteindre la taille de de 11 mm selon le "Tachet" (un livre de référence populaire mais de grande qualité pour la détermination des macroinvertébrés benthiques)

    Mais bien sûr, si je le présente ici c'est parce que celui-ci avait à peine 3 mm de longueur

    et que je souhaiterais qu'on ne le confonde pas avec Gammarus qui est un amphipode indigène dulçaquicole de nos régions. Crangonyx a été importé en Anglettere, involontairement en 1930 et depuis il est de plus en plus fréquemment rencontré

    Au premier coup d'oeil ils sont pareils, ces Crangonyx aux gammares

    Dans le clip on peut voir les quelques détails rapidement observables qui permettent de définir très vite les Crangonyx

    Ils possèdent entre autre des yeux "réniformes" (en forme de rein). La couleur de leur corps bien moins jaune ou rose que les gammare (un peu plus bleuté ou plus grise)

    Le détail le plus caractéristique est la denture qui garnit les cuisses des dernières pattes (periopodes).

    Crangonyx se déplace normalement tandis que Gammarus se déplace plus souvent sur le côté du corps, pour se glisser plus aisément sous les pierres.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=PeUxSimNsqE&list=UUEeaI0eoidgKuOf8GR0OONQ

     

    1. Toujours tes très videos intéressantes, cher Francisco,

       

      Astaxanthine

    2. L'astaxanthine est un pigment de la famille des xanthophylles, se présentant sous la forme d'un solide violacé de masse moléculaire 596,84 g⋅mol⁻¹. Wikipédia

      Colorant naturel liposoluble (soluble dans les graisses) du saumon des crevettes et autres crustacés, l'astaxanthine est un complément nutritionnel anti-oxydant pour l'humain

      Il fait aussi partie des taches oculaires (rhodopsine) des rotifères et des euglènes et autres microcrustacés

      Il semble que ce pigment protège les chloroplastes de cette euglène ou encore ceux de Haematococcus pluviatilis qui en contient aussi d'un excès de lumière

      Lorsque la lumière est moins intense, alors le pigment retourne dans ses vésicules où il est contenu et rend les chloroplastes à la lumière.

       

       

       

  4. Porte aussi ce nom

    Arthrodesmus convergens
    Ehrenberg ex Ralfs
    Staurodesmus convergens (Ehrenberg ex Ralfs) Teiling 1948 (Ling & Tyler 2000; John et al. ed. 2002)
    Staurodesmus convergens (Ehrenberg ex Ralfs) S. Lillieroth (Coesel & Meesters 2007)

     

    Genus: Cell body small, length = width, strong constriction at its center; semicells inverted triangular, ellipsoidal, rectangular, etc. in shape; straight or slightly curved 
    spiny projections
     at each corner; one pyrenoid in each semicell; cell wall smooth (Illustrations of The Japanese Fresh-water Algae, 1977). 



    Mais encore

    http://algalweb.net/Islay05/staurodesconverg-a.jpg Staurodesmus convergens

     

     

    et

    http://algalweb.net/Islay06/staurodesdeject-a.jpg Staurodesmus dejectus...

     

     

    selon la page http://algalweb.net/staurodes.htm

     

    tout cela me semble bien vert, de toute façon

     

    car pour un atlas de desmidiées, japonais

     

    voici les éléments intéressants, les trois vues de Staurodesmus convergens

     

    http://rodredi.free.fr/conv.jpg

  5. C'est pour cela que la vue "apicale" serait utile pour voir comment elle est

    Dans le cas de Staurastrum dickiei, on voit que les "épines" sont dans la prolongation de la courbe concave alors que pour Staurodesmus, il y a un léger angle !

    de plus, Staurastrum dickei qui lui ressemble beaucoup pour un nosavant que je suis aussi, vit dans les eaux japonaises

    Et c'est important car les eaux d'Auvergne, en quoi ont-elles les mêmes caractéristiques que ces eaux japonaises

    C'est alors que la génétique et la protéomique peuvent venir conclure que ces deux algues sont de même phylum

    Il en va de même pour les macroinvertébrés: les larves de chironomes qui vivent ici en Haute-Ardenne, même si elles ressemblent à certaines qui vivent en Australie ont

    souvent des toutes petites particularités qui sont typiquement dues à l'influence de l'environnement !

    Ainsi presque tous les macroinvertébrés qui vivent dans les eaux du Plateau de Haute Ardenne se voient teintés de rouge à rouge foncé...à cause de la présence du minerai de fer dans les eaux.

     

    cordialement

    SDS

  6. Merci pour les infos qui vont s'ajouter à d'autres
    Juste un truc que l'on invite à considérer en labo: c'est de voir l'organisme sous plusieurs vues
    EN effet, une face quasi identique peut révéler d'autres formes selon d'autres axes. Il est plus intéressant si on souhaite être  scientifiquement plus correct, de prendre note de tous les aspects possibles d'une algue desmidiée, par exemple
    afin de les voir sur différents axes et bien sûr de tenir compte des fourchettes impératives de dimensions.
    Il est vrai que les algues sous le couvre-objet écrsant, s'offrent souvent à être vues sur une seule face.
    Ce qui empêche une estimation plus complète et plus juste. D'où;, lorsque c'est le cas, s'il faut déterminer une algue, on  n'crase pas l'échantillon et l'observe plutôt dans une lamelle à cuvette
    avec ou sans micromètre gravé; ou un logiciel informatique qui renvoie les données de l'observation parce que l'appareil photo est connecté à un PC par l'interface de ce logiciel.
    Dans ce cas-ci, la forme de ce Staurodesmus est heureusement bien particulière et donc assez spécifique pour que cela suffise.

    On ne la confondra pas avec Staurastrum dickiei dont la photo est ci-dessous n'est-ce pas ? pourquoi ?

    http://protist.i.hosei.ac.jp/PDB/images/Chlorophyta/Staurastrum/Prostaurastrum/dickiei/sp_01.jpg

  7. On pourrait penser à

     

    http://rodredi.Free.fr/vacvir.jpg

     

    à cause de sa taille plus petite pour être Esmosphaera mais comme on ne voit pas de flagelle qui est présent chez Vacuolaria (60 µ environ)

    Si il y avait d'autres exemplaires photographiés, peux tu déposer les photos ?

    Car Vacuolaria est "déformable" (mouvements euglènes) alors que Eremosphaera ne l'est pas

    juste pour en savoir un peu plus

    merci

    SDS

  8. Merci Michel Verolet, je me suis effectivement fourvoyé quelque peu... et je l'avais déjà en mémoire ce lophocaris puisque j'en avais déjà filmé un autre

    Cette vue de profil est évidemment loquace pour attribuer cette dénomination

    je vais changer le titre du clip

    Zut... le rhomboides m'a échappé...

  9. Dans le cadre des prélèvements de macroinvertébrés il existe des protocoles assez sérieux dont celui de l'AFNOR ainsi que d'autres selon les pays

    Les spécialistes se disputent évidemment sur les détails des prélèvements, les superficies à explorer, la façon de se servir d'un filet, le temps de prélèvement etc...

    Bien sûr tout cela doit confiner les investigations pour qu'elles puissent toutes rallier une norme qui permet de comparer des moments du cours d'eau ainsi que des portions ou des cours d'eau différents

    Et de plus en plus on insiste sur le fait que chaque pièce de la zone à investiguer doit être évaluée. Ainsi on se sert de brosses ou des mains pour racler les pierres, on secoue les plantes aquatiques (bryophytes par exemple)

    afin de ne rien laisser passer qui pourrait modifier les calculs des indices biotiques (indices qui permettent d'évaluer la biodiversité d'un milieu aquatique en fonction de la qualité biochimique de l'eau)

    Les macroinvertébrés sont considérés utiles au comptage dès que leur taille dépasse 500µ... ce qui exclut les stades premiers des larves et tronque donc les comptages

    (on utilise des tamis et des filets pour retenir tout ce qui est au dessus de 500µ)

    Quant aux microinvertébrés, forcément, ils passent au travers des mailles et donc on peut les recueillir à ce moment là, mais on peut aussi utiliser des filets spéciaux pour le plancton, qui sont difficiles à utiliser

    mais qu'on peut fabriquer soi-même avec du matériel très ordinaire.

    Cependant il existe tant de variétés de cellules dispersées dans les milieux aquatiques, qu'il n'est pas un petit coin, un petit débris de feuille, une vieille semence vidée de sa substance qui ne puisse contenir quelque sujet qu'il sera intéressant de découvrir. En ce qui me concerne, selon les lieux, j'utilise un filet à plancton dans les eaux très limpides comme celles des lacs; mais dans les mares , j'utilise un louche et un seau, une écumoire pour ramasser ce qui flotte 

    Lors de l'observation des débris végétaux, je les pose en petite partie sur la lame et avec un scalpel, je frotte délicatement la surface des débris, amenant l'eau résiduelle et les organismes qui vivaient parfois collés sur les débris, à tomber sur le porte-objet qu'il suffit alors de recouvrir du couvre-objet sans presser et enfin regarder par l'oculaire à faible grossissement d'objectif (4 ) s'il est quelque chose de particulier qui vaudrait la peine de se pencher vers de plus fines approches. J'utilise aussi un compte-goutte pour prélever au coeur ou en surface des vases qui se déposent dans le récipient qui contient tout l'échantillon ramené.

    J'ai remarqué comme tout le monde que les populations planctoniques disparaissent assez vite et donc, il s'agit d'oeuvre rapidement, le plus vite possible après la prise de l'échantillon, ce qui m'invite parfois à faire les observations sur place lorsque je suis trop loin de mon labo. Par contre, je ne néglige pas un échantillon que je pense avoir tout à fait exploré, car le temps passant, d'autres espéces peuvent apparaître suivant la température, le pH de l'eau, l'aération, les populations de bactéries. S'il y a beaucoup de cladocères ou de microcrustacés, qui consomment presque tous les ciliés, là je n'insiste pas. 

    Donc, voilà, ce que je peux en dire, simplement

    A chacun je pense d'explorer à sa façon, peut-être selon ce qu'il souhaiterait trouver... (penser que le pH de l'eau et l'oxygénation, le type de végétation proche sont des caractéristiques qui font varier la biodiversité)

    SDS

  10. Pour poursuivre la collection des représentations de rotifères que l'on peut trouver en Haute Ardenne dans les eaux douces,

    un rotifère qu'il m'a fallu attendre longtemps avant de croiser, et en exemplaire unique encore... dans une dernière goutte de prélèvement, sur une feuille morte

    ce rotifère ressemble à Lepadella triptera par une sorte de profil prisme triangulaire dans une direction

    mais vu de haut il est de forme très losangée.

     

     

     

    http://youtu.be/b0vSE7wqHu4

     

     

    http://www.rotifera.hausdernatur.at/Rotifer_data/images/addscan/_full-size/Lepadella%20rhomboides%20(Gosse,%201886)%20%5BHarring,%201916%5D.jpg

  11. ON peut de prime abord supposer une conjugaison des deux Arcella 

    car ce qui nous dérange c'est bien la thèque: cette maison de cristal qu'elle se construit

     

    Comment peut-elle cette maison se diviser en respectant cette régularité microscopique et cette dureté calcaire qu'on lui connaît ?

    Il se fait que des études ont démontré que Arcella PEUT VIVRE sans sa thèque, mais qu'elle ne peut se diviser sans elle

    C'est à dire ?

    Avant de se diviser, ce qu'elle ne fera jamais lorsqu'elle est nue, elle se construira une thèque au préalable, puis par ses pseudopodes secrétera une nouvelle thèque sur le côté 

    puis il y aura stomatogénèse, division du noyau et du corps de l'amibe qui viendra habiter peu à peu la nouvelle maison

    La thèque de la fille est donc construite par la "mère" pour sa fille... et cette thèque ne sera pas nécessairement identique à celle de la mère, il faudra parfois plusieurs générations pour qu'elle retrouve la forme de l'espèce

    Lorsqu'on divise Arcella biologiquement ou par moyen chimique, elle ne se reproduit pas: les hémi-corps meurent.

    Si on supprime la thèque de Arcella, elle ne meurt pas nécessairement, mais elle se reconstruira une nouvelle thèque en excrétant des parcelles calcaires de son dôme au fur et à mesure

     

    Ce qui m'étonne c'est ce mystère de pouvoir au départ d'un corps cytoplasmique étrangement difforme, construire un dôme aussi magnifique, à distance de la mégapole sans mains et sans doigts.avec une précision qui de loin, nous ravit.

    Et le fait, je pense, d'avoir conscience, de la situation pour y remédier (si on la coupe mécaniquement, elle ne se survit pas, elle doit le faire toute seule)

     

    pour plus d'infos, un document explicite (en english)

     

    http://protistology.ifmo.ru/num6_4/pchelin_251-257.pdf

  12. Ce rotifère possède un orteil tellement long (et beaucoup plus souple qu'on ne peut l'imaginer tant il semble parfait comme lame de fleuret)

    qu'il a bien du mal à se déplacer lorsqu'il est coincé dans la goutte d'eau sous la lamelle. Et on le voit ici qu'il est au repos, prisonnier par le bout de son orteil sous un débris végétal

    En fait il se propulse en se servant de cet orteil comme un athlète qui fait du saut à la perche. Malheureusement je n'ai pas encore d'image à ce sujet

    Comme événement on peut juste le voir au début de la video,  avaler une algue de passage et en être content

    Dans la seconde moitié du clip on peut voir le trophi qui est assez allongé et très caractéristique

     

    http://youtu.be/taB_LsJfpEg

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