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Mycologie : -Expérience de culture ( ou la prise de conscience des difficultés ) Dernièrement, pour réaliser la présentation de l’oïdium sur la Berce commune, j’ai mis en culture des fragments de feuilles de Berce. Sur une boite de Pétri contenant 20 cc de milieu PDA (pomme de terre – dextrose –agar) j’ai placé 3 petits fragments de feuilles obtenus en utilisant un petit emporte-pièce. -(fragments placés - à 12 heures 6 heures et 9 heures de chaque boite) 4 boites ont été préparées. Les boites de Pétri sont laissées à température ambiante pendant 3 semaines Le résultat est assez étonnant et je vous soumets les photos Ce qui frappe c’est le nombre de colonies mycéliennes différentes qui se sont développées. Il n ‘a pas été mis d’antibiotique dans la préparation de ce fait les colonies bactériennes se sont aussi développées ( les colonies lisses des boites ) .La couleur de ces colonies correspond en partie à la couleur des hyphes mais surtout à la couleur des conidies ( plusieurs millions par colonie ) Les différences morphologiques entre les boites sont très importantes ; pourtant la seule chose au départ qui les différenciait a été le lieu de prélèvement sur la même feuille de Berce . Photo 1 Photo 2 Photo 3 Photo 4 Première approche au microscope On va se limiter à la présentation de deux familles Prélèvement ( 1-2) de la boite 1 – zone rose et zone blanche ---- X800 – Bleu coton – fond clair - Aspect d’une Macroconidie Rouge Congo –X800 – Contraste de pH Cet aspect est celui d un Chlamydospore Dans le prélèvement 1 le thalle est rose et dans le 2 le thalle est blanc mais le mycélium est le même Cet aspect est celui d’un fungus du genre Fusarium ( les espèces de ce genre vivent souvent dans le sol mais peuvent être phytopathogénes - ou parasites de l’homme ou des animaux - producteur de toxines ) La situation devient plus complexe dans le prélèvement de la zone 3 de la boite N° 2 X400 – bleu coton – fond clair Les spores 1 sont hyalines et de petites tailles, Elles proviennent probablement des aspergillus présents Les spores 2 : ces spores de couleur bleue sont probablement une micro conidie de la colonie de fusarium blanche qui est juste au-dessus de notre zone de prélèvement ( l’image précédente a présenté la forme macro conidie de ce fusarium ) Reste à interpréter les grosses spores 3 - Nature ? - La situation devient ingérable en dehors de la mise en culture de chacun des constituants de façon à obtenir une culture pure , seul moyen pour faire une description sans discussion des différentes structures d ‘une espèce. Dans la boite N° 3 (prélèvement 4) Bleu lactophenol flond claire X ---- Autre aspect coloration rouge Congo – X600 fond claire Il s’agit d un aspergillus . 2 formes : jeune en haut et formes plus âgées en dessous Tête conidienne avec métule et phialides (bisériée) – le thalle a une couleur vert- olive , le conidiophore est verruqueux cela évoque Aspergillus Flavus Espèce très répandue (Synthèse d’antibiotique – et de composés toxiques carcinogènes : les aflatoxines) Conclusions Sur une feuille de plante notre attention est d ‘ abord attirée par la présence d’une colonie dominante ( dans le cas présent l’oïdium de la Berce : Erysiphe heraclei ) ; Mais il existe les spores de plusieurs mycéliums ( dans le cas présenté pas moins de 12 colonies de couleurs différentes ) qui ne se sont pas développées sur la feuille -soit par effet de concurrence soit parce que le vent , la pluie, les insectes les ont déposées sur la feuille qui est impropre à leur développement. La culture leur offre par contre une possibilité nouvelle dont elles vont bénéficier Dans ces cultures la difficulté pour identifier chaque colonie vient de ce que les hyphes sont intriqués. La seule solution est de refaire des milieux de cultures et d y repiquer un micro prélèvement de chacune –Comme la durée du survie des spores est très longue -il est possible de prendre son temps On constate aussi l ‘ intérêt d’ajouter un antibiotique surtout si la croissance des mycéliums est longue, encore que cela ne semble pas réellement gênant du moins à notre niveau d’ étude . On prend aussi conscience que l’ étude d un champignon qui se développe à l’ intérieur d’une feuille nécessite d' abord de stériliser la surface de cette feuille en lui faisant subir un bain à l’eau de javel avant de couper des morceaux et de les repiquer sur un milieu de culture Annexe Si on ouvre Microfungi on land plants de Martin et Pamela Ellis on découvre que sur la Berce a été décrit 12 espèces spécifiques de cette plante (page 367) Sur la feuille Puccinia heraclei- Erysiphe heraclei –Phloeospora heraclei –Ramularia heraclei –Taphridium umbelliferarum Sur les fruits Symphyosirinia heraclei Sur les tiges mortes Dactylella arnaudii- Phoma complanata –Phoma longissima –Pitottaea nigrostriata – Pyrenopezia chailletii – Stachybotrys cylindrospora – Et il a été noté dans les publications - non spécifiques à cette plante mais pouvant s’ y développer plus de 40 espèces différentes – dont Fusariella hughessi
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Bonsoir Jean- Marie Merci pour ta proposition mais je ne connais pas le fonctionnement de ce secteur du site ; Par ailleurs les articles du magazine sont de bons niveaux et très biens faits Pour ma part je reste, dans cette partie mycologie des sciences naturelles , un béotien Amicalement Dominique
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l L’ observation des champignons inférieurs est toujours source d interrogation - Dans la préparation on découvre une formation de spore inhabituelle - comme ici – directement sur l’ hyphe ( X800 – Cp ) nom ? Revenons à l’ autre forme de reproduction : le Cleistothéce ; sa formation va nécessiter la rencontre deux hyphes de polarité contraire + et -- . Pour étudier cette structure il est possible de simplement l’écraser entre lame et lamelle Après coloration au Rouge Congo – décoloration à l’ammoniaque 13% - x 800 Fond clair Le cleistothéce contient des sacs – qui émergent de la structure ouverte - on en devine 3 : les Asques dans lesquels se développet des Ascospores - ici 3 dans un asque L’étude de cette formation nécessite aussi une coupe au microtome 10µm après inclusion dans la paraffine . La première image montre que le cleistothéce est posé sur la feuille et ne modifie pas la structure des cellules épidermiques ( - coloration Astra bleu ) X400 fond clair La seconde image confirme ce que l’on devine déjà dans l’ image ci –dessus - : la présence au sein du Cleistothéce d’ un bouquet de 3 asques Cleistothéce x 600 contraste de phase - pas de coloration -1 - enveloppe de l’ascocarpe -2 - asque -3 – ascospore - en moyenne 2 ascospores par asque entre 1 et 3 -4 – fulcres (qui sont mieux visibles sur la photo 3 et donnent un aspect animal inquiétant )) Il s’ agit de Erysiphe Heraclei 1. Division Ascomycota 2. Sous division Pezizomycotina 3. Classe Leotiomycetes 4. Sous classe Leotiomycetidae 5. Ordre Erysiphales 6 . Famille Erysiphaceae 7. Genre Erysiphe 8 Espéce Erysiphe heraclei Ces structures vont rester sur la feuille durant toute la mauvaise saison Au printemps les ascospores vont être expulsées des cleistothéces par l’ action du vent et transportees vers les hôtes susceptibles de les nourrir Il existe un Erysiphale très proche qui ne se différencie de ErysipheHeraclei que par la présence sur le cleistothéce de fulcres ayant la forme d’aiguilles - un peu comme un oursin est qui se nomme Phyllactinia guttata Sujet immense quelques références simples pour les oïdiums http://en.wikipedia.org/wiki/Erysiphe_cichoracearum http://willow.cals.cornell.edu/Resources/Fact%20Sheets/Powdery%20Mildew%20Fact%20Sheet-2011_07_25.pdf http://www2.ac-lille.fr/myconord/Photos_SMNF/Photos_SMNF_E/Erysiphe_heraclei.htm http://en.wikipedia.org/wiki/Phyllactinia_guttata http://www.forestryimages.org/browse/detail.cfm?imgnum=5337091 http://www.agriculture-de-demain.fr/champignons/tpbv/tpbv/oidium_noisetier.pdf
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La berce commune ( heracleum sphondylium ) est une plante très souvent rencontrée sur le bord des chemins A l’ automne il n’est pas rare de remarquer sur les feuilles l’enduit blanc velouté caractéristique des Oïdiums L’examen de la feuille en episcopie montre la présence d’un important feutrage fait de l’enchevêtrement des hyphes de la moisissure comme nous l’ avons rencontré sur la courgette L ‘image montre des formations arrondies ‘(Peridium) - avec les prolongements tout autour – (Fulcre) ces structures sont appelées des Cleistothéces – ( taille: 0,1 mm ) Avant de s ‘intéresser à ces structures un coup d œil sur la foret des hyphes qui forme le fond de l’ image N° 2 L’ examen microscopique y découvre son mode de développement asexué , il s ‘agit de chlamydospores ( la forme de résistance du champignon )- ces spores ont des parois très épaisses ce qui va leur permettre d’ affronter les rigueurs de l’hiver .
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Pas de coloration - température d’image basse - X 400 En dissociant le prélèvement il est possible d’isoler l’unité de base de la structure Coloration rouge Congo fond claire X 400 1 conidie 2 phialide (qui donne naissance aux conidies) 3 hyphes 4 suçoirs : ces courtes structures pénètrent les cellules épidermiques de l' hôte . La face supérieure comme la face inférieure des feuilles sont atteintes La structure mycélienne contient une énorme quantité des spores produites par les phialides X800 contraste de phase Dimension des spores : 25 µm X 14µm On distingue un grand nombre d’ organites à l’ intérieur des spores mais je n’ ai trouvé aucune image de référence pour préciser ce que l’on y voit - noyau – vacuoles etc. Il s agit de Erisyphe cichoracearum . Classification 1. Ascomycota 2. Pezizomycotina 3. Leotiomycetes 4. Leotiomycetidae 5. Erysiphales 6. Erysiphaceae 7. Erysiphe Cichoracearum Les Erysiphales sont des végétaux à Cleistothéces (reproduction sexuée) - Dans cette observation je n’en ai rencontré aucun malgré l’ examen de plusieurs dizaines de feuilles - le développement de cette structure est en fait , selon les auteurs , très variable et n’est pas toujours observable . De même je n’ai pas rencontré de Chlamydospore qui est la forme de résistance permettant à la moisissure de passer l hiver sur des rameaux ou sur le sol. On peut lire dans la mycologie fondamental de Boucher et col : que L’eau n’est pas nécessaire pour faire germer les conidies ; par contre une température élevée et une forte luminosité sont indispensables. Donc dans cette première observation des Oïdiums nous n’avons pu étudier que le développement asexué de ce champignon Dans la seconde observation c’est la forme sexuée qui va apparaître mais sur une autre espèce très courante Annexes Les feuilles de la courgette sont au contacte des feuilles de la citrouille – pourtant aucun signe de maladie sur les feuilles de cette dernière - Un très grand nombre de moisissures sont dépendant d’une espèce spécifique -
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A la fin du printemps les courgettes du jardin développent de grandes feuilles vertes A la fin de l été dés le mois de septembre les feuilles ont subi d’importants changements Sont apparus très lentement des plaques blanches de forme circulaire rapidement confluentes. Leur structure externe est poudreuse ;ces plaques blanches vont s’étendre doucement sur les deux faces de la feuille ; la feuille se rétracte et se dessèche alors en quelques semaines. Examen de la feuille en épiscopie X 80 La structure apparaît simple il s'agit de conidiophores hérissés terminés par des conidies en forme de barillet ( oïdium veut dire petit œuf ) Pas de coloration fond claire (Vu du dessus de la colonie) L’ examen du prélèvement constate un enchevêtrement très dense des hyphes ,ne laissant que peu d ‘espace à la feuille pour recevoir le soleil . Les hyphes sont d’aspect hyalins / blancs transparents. Vue de la colonie sur la tranche
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L ‘automne est arrivé- les plantes sont fatiguées, beaucoup terminent leur vie -et leur résistance aux parasites diminue. A cette période on est frappé par le nombre d ‘ espèces dont les feuilles sont couvertes d’ une poussière blanche. Pour mon voisin pas de doute ; c’est à cause du soleil et de la lune qui décolorent les plantes ; C ‘est du bon sens de comparaison rurale mais ce n’est pas exacte . Un prélèvement de cette poussière peut se faire en utilisant la technique classique du papier collant ; il y a autre technique qui donne d’excellents résultats et permet de belles préparations :-La goutte de glace . A la fin d une journée sans pluie une feuille est ramassée. Elle est coupée en morceaux assez larges .Les morceaux sont placés dans une boite à fond plat ; juste avant de mettre la boîte dans le congélateur - on laisse tomber sur les zones blanches de la feuille, avec un compte goutte -et de manière très délicate , une goutte d’eau .-Si la feuille est sèche en surface cette goutte ne s’étale pas - ; l opération est répété plusieurs fois. Très doucement la boite est mise au congélateur 10minutes. Après ce temps les gouttes de glace se sont formées. Elles sont enlevées et chacune est posée sur une lame porte objet - La goutte se liquéfie en quelques minutes. La préparation peut être colorée -( Bleu coton lactophenol – Rouge Congo ammoniaquée - Bleu Astra) – Cette technique permet de faire une bonne étude des Oïdiums Ces champignons en effet ne pénètrent pas la feuille ( sauf par leurs suçoirs de faibles tailles ) : ils s’étalent sur elle - -L ‘eau de la goutte s ‘insinue dans les structures et ne les abîme pas ; une fois glacée elle permet d’extirper sans lésions le champignon de son support. Les Oïdiums sont des parasites obligatoires des plantes : c ’est à dire qu ils ne peuvent pas exister en dehors de leur hôte naturel –La culture sur milieu artificiel est le plus souvent impossible . 450 espèces sont connues – Nous nous intéresserons à 2 d’ entre elles --L’oïdium de la courgette -voir sujet- --L’oïdium de la berce – voir sujet -
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Suite de la phrase Vous me direz ............. que le choix de pousser la température vers le rouge quand on veut montrer que le pigment dominant est le jaune orange est particulièrement mal choisi – En fait ce qui importe est la différentielle entre la zone pigmentée et le milieu où existe ce pigment -( ici la différence est bien marquée même si la photo est trop chaude )
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Bonsoir Jean –Marie et Mpx Vous avez raison la balance des blancs est mauvaise et la température de la photo est trop haute - donc elle tire vers le rouge Mais d un autre côté si ma balance avait été correcte la paroi des cellules n’aurait pas été aussi visible (c’est déjà limite ici) En fait en jouant sur la température des couleurs il est parfois possible d’améliorer la compréhension de certains détails – Les objets étudiés sont souvent hyalins - on doit les colorer ou utiliser des artifices de lumière - la variation de la température me semble en être une - L ‘œil perçoit les contrastes de manière différente suivant que la lumière soit chaude ou froide - En microscopie doit on respecter la balance des blancs ? vous le direz que Amicalement Dominique
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Pour faire suite à la discussion entre Thibault et Mpx sur la différence entre l’ aspect macroscopique des couleurs - ( celui de la carotte ou celui de la tomate et leur aspect microscopique je suis allé au fond du jardin cueillir une tomate Saint Pierre –( la récolte cette année en Normandie n’est pas très bonne ). On constate que les pigments au niveau microscopique ne représentent qu une infime partie du volume de la cellule qui a un aspect hyalin ( transparent ) la rougeur écarlate de la tomate n’est que le résultat de la sommation de ces minuscules particules Les molécules photochromes dans la tomate sont le lycopène et le Beta carotène Image en fond claire sans coloration X 100 Image en contraste de phase X 100 Image en fond noire X 100 Le lycopène est un caroténoïde rouge, qui donne sa couleur notamment à la tomate. On le trouve dans différents fruits (pastèque, pamplemousse, papaye, goyave, …) Pour la première fois, les chercheurs ont démontré l’effet anti-inflammatoire du lycopène sur le tissu adipeux et sur les adipocytes et pré adipocytes, en particulier. Ces résultats permettent d’expliquer, du moins en partie, les effets bénéfiques pour la santé du lycopène, notamment pour limiter la prévalence des pathologies liées à l’obésité, telles que l’insulino-résistance qui constitue un facteur de risque des maladies cardio-vasculaires. http://www.inra.fr/presse/le_lycopene_joue_un_role_dans_la_prevention_de_pathologies_liees_a_l_obesité la molecule de Beta caroténe n' a pas de double liaison sur le premier cycle
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Discussion de l’observation (aprés avoir relu les champignons de P bouchet et col - abrégés Masson ) Cette observation pose une difficulté La mise en culture des spores ( à partir des sporodochies – les colonies de couleur fauve de la troisième photo ) a mis en évidence la présence d’une moisissure très différente de monilia ( pas de spore en aérien et présence de Zygospore dans le milieu immergé - cela a été interprété comme une adaptation de la moisissure au milieu défavorable ) Une autre interprétation est qu il s’agisse de la présence d une autre moisissure mise en culture en même temps que les colonies de Monilia En effet - Monilia est classé dans les ascomycotina - la forme sexuée doit donc être un asque ( mais elle n’a jamais été observée chez monilia fructigena) Le Zygospore est plutôt la caractéristique d’un zygomycète Le milieu de culture est stérile la boite témoin est resté vierge de tout développement aussi bien mycélien que bactérien. On doit en déduire qu il s’agit de deux espèces . Monilia ne s’est pas développé sur le milieu artificiel, la seconde a trouvé l’occasion de s’exprimer librement alors qu elle n’était pas en évidence sur la prune La mycologie ce n’est pas facile !
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Cette photo montre 3 zygospores – il existe sur la paroi des Zygospores des ornementations, la couleur est plus foncée que pour une spore obtenue par simple mitose - - Monilia se trouve dans ce milieu de culture en situation défavorable - sur une prune nous avons vu que se développe dans le milieu aérien des spores par phénomène de mitose simple – ce qui aboutit à former de très longs cordons de spores ; les chromosomes de chaque spores sont identiques - Ici la moisissure est en difficulté - elle doit trouver une solution d’ adaptation au nouveau milieu de vie - seule possibilité : retrouver la vieille formule du vivant , le brassage des chromosomes afin de découvrir un nouvel appariement chromosomique donnant naissance à une organisation du génome porteuse de l’espoir d ‘obtenir un sujet adapté au milieu . Classification de Monilia Fructogena 1. Ascomycota 2. Pezizomycotina 3. Leotiomycetes 4. Leotiomycetidae 5. Helotiales 6. Sclerotiniaceae 7. Monilia Ref http://www.mycobank.org/BioloMICS.aspx?Table=Mycobank&Rec=36506&Fields=All Annexes Tous les fruits du verger sont atteints par cette moisissure les pommes en particulier ; l' atteinte se fait souvent au contact du sol une fois la pomme tombée – la chute a créé un micro traumatisme que les spores de monilia ( déjà présentes dans le sol depuis l’ année précédente ) vont coloniser . La momie de pomme - ci- dessous - est bien restée en place depuis l’ année dernière elle est couverte de colonies ayant conservé les spores - cette image a été prise mi-septembre . atteinte d'une poire
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L’ image permet de constater que les spores ne se comportent pas comme des graines mais plutôt comme des tubercules - c’est à dire qu ‘il existe plusieurs points de germinations - en général 2 à 4 Au grossissement 800 la structure se révèle un peu : -- En 1 il y a des pseudo -cloisons ou Pore- Septal – ( ces cloisons sont perméables en leur centre , permettant aux fluides de s'écouler tout au long des hyphes ) ; ce n’est donc pas une structure de type cellulaire classique . -- En 2 quelques noyaux : ils se disposent le long de l’ hyphe. ( Sont aussi présents :Vésicules – Vacuoles –Golgi – Mitochondries – Ribosome - Réticulum endoplasmique qui ne seront visibles qu’ au microscope électronique ). Mise en culture de Monilia Création du milieu - 3 prunes saines sont lavées à l’ eau de javel et y baignent un quart d’ heure - rincées et broyées dans 100 cc d’eau au mixer . - 100cc du broya son prélevés -ajout de Agar- Agar 2 g -le mélange est mis à l’ autoclave ½ heure à 120 °. – répartition dans les boites de Pétri (20 cc) Après refroidissement ensemencement en trois points. Mise à l’étuve à 20 °. En 10 jours le feutrage mycélien s’est développé sur la boite ; Feutrage blanc grisâtre (un peu jaunâtre). La partie aérienne : la culture en episcopie X40 montre un feutrage d’hyphes sans aucune spore. L’ étude du milieu immergé met en évidence des spores de structure bien particulières : Elles évoquent des Zygospores , c’est à dire des spores obtenues par la fusion de deux extrémités d’ hyphes distinctes qui ont le rôle de gamétocystes .Cette fusion va permettre un échange de chromosomes donc une reproduction sexuée - ( mitose /méiose )
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Monilia et le verger Comme tous les ans les prunes du jardin se couvrent de taches gris- marron - et se mettent à dépérir ; un bon nombre de prunes atteintes vont tomber sur le sol Quelques unes de ces prunes altérées vont rester accrochées sur les branches, .elles peuvent ainsi rester jusqu à l’été suivant, résistant au vent et au gel de l’hiver. Cette vision a inspiré les auteurs qui ont nommés ces fruits secs des momies. En fait ces momies sont en partie responsables de la contamination des fruits nouveaux - Non enlevées ,année après année , le même processus recommence ; le jardinier souvent les laisse car il reste toujours souvent assez de fruits sains pour faire les confitures . On regarde la peau de la prune atteinte en épiscopie (X 80). L’ étalement de ces bouquets de mycélium sur une lame,après traitement par le bleu coton révèle la nature de ces formations ( prélèvement au papier collant ) ; x600 CP : Taille des spores 8µm X 4µm (en moyenne) Largeur du conidiophore 3 µm . Cette image est celle de Monilia fructogena dans son système de reproduction asexuée. Prenons quelques spores et plaçons les sur une lame porte objet érodée en son centre – 3 gouttes d’eau - un couvre objet - observation 48 heures après
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le poil -variations sur le théme - la taupe -N°1
Dominique. a répondu à un(e) sujet de Dominique. dans Dominique
la multiplication des kératinocytes et les décharges périodiques de grains de mélanine semblent s’ emballer . La fréquence de ces décharge se régularise cependant rapidement -( différence entre le haut de la photo ci-dessus et le bas zone la plus récente ) . ( durée ? la vitesse de croissance n’ étant pas connue) . Le poil devient particulièrement épais à cette période : 190µm – Ce poil de taupe met en évidence que la zone corticale n’est pas très mélanisé - les dépôts mélaniques sont surtout dans la zone médullaire . Cette phase ne va pas durer longtemps : le système se calme et prend alors une régularité étonnante .Cette régularité va durer plusieurs mois - Les 3/4 des poils sont de structure périodique comme le montre la photo ci-dessous ( la taille du poils a diminue il est de 112 µm ) les cellules cuticulaires deviennent bien visibles et sont disposées autour du poil de manière asymétrique . Arrive la fin de la vie du poils ; assez brutalement le système s’ enraille –les cellules cuticulaires ne varient pas dans leur forme mais les décharges de mélanine sont moins régulières , peu abondantes et désorganisées .Le poils devient très fin 90 µm La fin du poils ( du moins la fin de son histoire ) -n’est plus mélanisée - Les keratinocytes qui forment la racine ont une architecture désordonnée . Le poil ne grandit plus il attend quelques semaines l ‘ordre de l’ effluvium qui lui permettra de se détacher et de tomber. ( souvent au printemps et à l ‘automne ) La microscopie électronique a permis de dresser le schéma suivant 1 - appareil de golgi : la synthèse de la mélanine y est réalisée - 2 - vésicule de golgi : lieu d’accumulation du produit finale de la synthèse 3 - melanosome ; il est du à la rencontre de vésicules venant de l’appareil de Golgi et du Réticulum endoplasmique 4 -grains de mélanine : ces grains se concentrent dans les extrémités des prolongements du mélanocyte ( ce prolongement ressemble un peu aux dendrites des cellules nerveuses - les mélanoblastes étant embryologiquement issu de la crête neurale ) 5- kératinocyte : les grains de mélanine vont s’accumuler dans la cellules après le transfert venant du mélanocyte Dans le poil de taupe nous avons rencontré de la mélanine noire –marron ou eumélanine - mais il existe une autre mélanine jaune - orangée ou phémélanine. D’un bout à l’ autre du poil la différence de structure tient à deux faits – la taille des melanosomes -plus ou moins chargés en mélanine et le nombre des mélanosomes . Reste à expliquer la périodicité -mais là je n’ai trouvé aucun document sur le sujet La synthèse de mélanine est sous la dépendance d’hormones –dont l’insuline- de cytokines et de certaines prostaglandines - Pour allez plus loin sur les mélanocytes et kératinocytes http://www.dematice.org/ressources/DCEM2/histologie/HISTOLOGIE%20DE%20L'APPAREIL%20TEGUMENTAIRE/Web/co/Contenu1-1-2.html La 2éme partie répondra à la question - qu’en est- il chez les autres mammifères de notre région ? La réponse sera très parcellaire vu le nombres d’ animaux possibles . -
Le poil : Variations sur le thème Première partie : La taupe Cette courte présentation passe par la mise en image d’une très vieille coutume rurale - ( ce qui nous éloigne un peu de notre sujet mais qui n’est pas sans intérêt ) Cette image doit être lue avec les yeux de l’ ethnologue – Dans la France rurale d’ antan où le travail se faisait à la main et avec les chevaux , les taupinières dans les prairies étaient maudites ; de ce fait chacun devait montrer à ses voisins qu ‘il pratiquait la chasse aux taupes . C’est pourquoi chaque entrée de champ s ‘ornait de ce curieux chapelet ( pour les taupes s’étaient le bon temps : quelques une étaient prises les autres proliféraient tranquillement . Maintenant avec la disparition des prairies, les machines agricoles ne leur laissent aucun espoir). Par contre cette rencontre est une aubaine, elle va permettre de s’intéresser à ce petit mammifère. D’ abord il est possible de monter son squelette (technique très simple - bain dans une solution de KOH à 5% de quelques heures - nettoyage sous l ‘eau qui se fait sans difficulté puis passage dans l’ H²O² à 30 volumes pour blanchir les os - un peu de colle L’examen de la tête retient l’attention Il n’ y pas de cavité orbitaire – ou une simple marque sur l’ os - la taupe a pourtant 2 yeux .On doit donc en déduire que la formation de l’ œil lors de l’ embryogenèse va déterminer la structure de l’ os qui le protégera –Avec l’ évolution de l’œil ( vers l’atrophie par non utilisation ) la cavité orbitaire a suivi le processus et a disparu . Revenons à notre sujet Sur notre taupe il est possible de prélever quelques poils et de les regarder au microscope. Pour la présentation on a choisi un poil en phase Télogéne : c’est à dire qu il a terminé sa croissance : il nous raconte donc toute son histoire de sa naissance à sa mort . Suivons le poil de sa pointe à sa racine. Toutes les photos ont été prises au même grossissement de 300. Le début de sa vie est marqué par l’installation en quelques jours de sa structure - 1- la Cuticule -2- le Cortex - 3 - la Médullaire. Durant cette période les mélanocytes commencent leur transfert des grains de mélanines dans les kératinocytes ( voir le schéma explicatif plus loin ) . Le poil a alors une taille très fine de 16 µm . Durant la vie du poil la croissance ne sera pas harmonieuse - Plusieurs étapes sont visibles : Quelques semaines après le début de la formation du poil par le jeune bulbe pileux.
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Malassezia furfur et la peau L’ été s’ avance et le bronzage aussi - cette augmentation de la pigmentation de la peau va chez certain d entre nous mettre en évidence la présence de zones beaucoup moins pigmentées . Il s’agit de taches claires plus ou moins confluentes qui évoquent le diagnostic de pityriasis versicolore . 2 belles images de pityriasis http://dermatologie.free.fr/cas99.htm http://medicalpicturesinfo.com/wp-content/uploads/2011/09/Pityriasis-versicolor-2.jpg Chez un de mes patients - j’ai réalisé un scotch test - En appuyant du scotch sur la peau on réalise un prélèvement des éléments superficiels - en particulier les cellules de la peau en cours de desquamation et les éventuels éléments qui se développent sur celle ci Traitement du morceau de scotch – Fixation alcool à 95° - coloration - soit bleu coton , soit rouge Congo , soit comme ici Hematoxyline Montage dans eau glycérinée 50% Examen en contraste de phase X 600 On constate un nombre important d’amas fait de bouquets de petites boules arrondies Il s agit de spores qui vont se mettre à germer à leur tour sur le milieu formant des filaments ( les pseudo hyphes ) Cette reproduction asexuée est la seule mise en évidence - il est probable qu il existe une reproduction sexuée dans les cellules appelées basides Les filaments se développent et reconstituent un peu plus loin un nouveau bouquet Il s ‘agit de Malassezia furfur Responsable du Pityriasis versicolore Règne Fungi Embranchement Basodiomycota Sous Embranchement Ustiloginomycotina Classe Incertae sedis Sous –classe Incertae sedis Ordre Malasseziales Genre Malassezia Espéce Malassezia furfur Il existe environ 20 espèces reconnues sur de très nombreux animaux Histoire naturelle Décrite par Louis –Charles Malassez , cette levure appartient au groupe des Fungi imperfecti. Cette levure n’est pas obligatoirement pathogène -Elle est le plus souvent commensale – Pour que son développement devienne perturbateur sur la vitesse de développement des cellules de la peau il faut des facteurs favorisants individuels – peau grasse - ( ce qui explique sa répartition sur le corps -partie supérieure du tronc - cuir chevelu –face) diminution de l’ action du système immunitaire – peut être manque de Zinc Ce fait explique que dans un couple l’un peu être atteint et l’autre ne rien présenter La contamination se fait grâce aux spores - on reconnaît le rôle du sable de la plage - du sol des piscines – etc. Cette levure est facilement détruite par divers produits du groupe des imidazoles – mais comme il s agit avant tout d’un problème de terrain ,le patient atteint voit souvent sa pathologie rechuter
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Merci jean- marie Mes tomates sont sous la serre et le mildiou ne s’y met pas du moins sur la Saint –pierre (la Marmande y est beaucoup plus sensible même protégée ) L’ étude de Phytophtora est un très bon mais difficile sujet pour le future et le sujet est vaste . Dominique
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Sur une coupe à la main au Ranvier on constate sur la zone supérieur de la feuille (développement épiphylle ) des structures aériennes ( qui ont du être détruites lors de la préparation pour obtenir des coupes à la paraffine car on ne les y retrouve pas dans la photo ci – dessus ) Si on focalise (X 400) sur la couche supérieure de la feuille on obtient l ‘image suivante Ces saillies sont la partie terminale des hyphes - Ces hyphes se sont développées sous la cuticule de la feuille ( et dans le parenchyme intercellulaire ) pour donner naissance à une cellule apicale qui en se divisant donne deux étages de cellules A- la cellule basilaire B- surmontée par la cellule ascogène qui perfore la cuticule de la feuille pour permettre de développement de l’ Asque - Ces Asques contiennent des spores : les Ascospores ( coloration vert Etzold - éclairage en contraste de phase x 400 ) Ces Ascospores vont bourgeonner à leur tour pour donner naissance à des spores dites secondaires ; celles ci vont se libérer lors de l’ éclatement des Asques -Ce sont ces spores secondaires qui vont résister à l’ hiver souvent en se protégeant dans les bourgeons dormants - fusionner 2 à 2 au printemps pour donner naissance au mycélium secondaire qui va coloniser et modifier la structure de la feuille - et un nouveau cycle recommencera Le responsable de la cloque du pêcher et Taphrina Deformans Classification 1. Fungi 2. Ascomycota 3. Taphrinomycotina 4. Taphrinomycetes 5. Taphrinomycetidae 6. Taphrinales 7. Taphrinaceae 8. Taphrina Pour ceux que le sujet intéresse , je vous renvoie à l’ article de Jean-Pierre Gaveriaux paru en 2010 dans le bulletin de la société de Mycologie qui vous explique le cycle complexe de ce champignon . Cet ascomycète peut atteindre un grand nombre de plantes – permettant de définir un très grand nombre d’espèces http://www2.ac-lille.fr/myconord/telecharger/Taphrina_deformans.pdf Classification mycologique http://www.mycobank.org/BioloMICS.aspx?Table=Mycobank&Rec=26913&Fields=All Cette observation est incomplète - par aucun moyen il ne m a été possible de mettre en, évidence à l’ intérieur de la feuille les hyphes secondaires de cette moisissure - De même qu il n’a pas été possible de trouver les spores secondaires ( qui normalement développent une couche de poussière sur les zones atteintes - ( trop de pluie cette année peut –être ? ) Selon les observateurs le mycélium secondaire à cellules dicaryotiques se développerait dans les espaces inter cellulaires avant d’ arriver sous la cuticule pour se transformer en cellules ascogènes - Il y a là un travail à faire au printemps prochain – la saison est désormais trop avancée Annexe Lors d’une promenade dans les bois sur une branche de Hêtre j’ai trouvé la structure suivante Cette déformation a le nom de Balaie de sorcière elle est la conséquence de développement d’un autre Taphrina : taphrina fagicola
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Cette année le printemps a été particulièrement froid et humide. Le pêcher du jardin a développé ses fleurs puis ses feuilles mais rapidement les feuilles se sont mises à se déformer Feuilles saines Feuilles déformées au mois de Mai La feuille prend une couleur rouge Feuilles au mois de Juin La phytosynthése est arrêtée - L’examen de la feuille encore saine Coupe de feuille saine de 10µm au microtome - après inclusion dans la paraffine – Coloration : vert Etzold - 1 -- cuticule (couche imperméable) 2 -- parenchyme chlorophyllien palissadique 3 -- parenchyme chlorophyllien lacuneux 4 -- épiderme inférieur 5 – épiderme supérieur Coupe de feuille saine à la main avec un Ranvier Coloration vert Etzold (on constate que le colorant ne réagit pas de la même manière en fonction de la technique de préparation) L’examen de la feuille déformée Coupe de feuille déformée au microtome 10 µm -après inclusion dans la paraffine Ce qui frappe dans la photo ci – dessous c’est la désorganisation de la couche cellulaire supérieure c’est à dire la couche palissadique ( 1 ) - (qui a en fait disparu ) - toute la zone spécialisée dans la photosynthèse a été détériorée - la chlorophylle disparaît
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Classification de Pénicillium 1. Fungi 2. Ascomycota 3. Pezizomycotina 4. Eurotiomycetes 5. Eurotiomycetidae 6. Eurotiales 7. Trichocomaceae 8. Penicillium Références Internet du Pénicillium camembertii dans la fabrication des fromages http://biosol.esitpa.org/liens/fromage_2003/camenberti.htm Description complète sur Myco bank avec photos http://www.mycobank.org/Biolomics.aspx?Table=Mycobank&MycoBankNr_=175171 Milieu de Czapek : NaNO3 :2g / KH2PO4 : 1 g / MgSO4 -7 H20 :0,5g / Kcl : 0,5g / FeSO4-7H2O :0 ,01 g Saccharose 30 g / Agar : 20 g Eau distillée 1000ml - Stérilisation 110 °C pendant 20 minutes - ajouter ensuite CuSO4 : 0,005 et ZnSO4 O, O1 ( ce milieu favorise le développement de Penicillium – Aspergillus – Fusarium et son acidité élimine les bactéries ) Pour la petite histoire Le brie serait la plus ancienne des pâtes molles. Le camembert compte à peine plus de deux siècles. Il a été inventé sous la Révolution par une fermière normande, Marie Harel. Celle-ci apprit d'un prêtre réfractaire, le secret de fabrication des fromages briards. La recette fut reprise par sa fille qui s'établit à Camembert. A la fin du siècle dernier, lors d'un déplacement dans la région, Napoléon III découvrit avec délices le fromage qu'il baptisa "Camembert". Puis, un certain Ridel eut l'idée de la boîte en bois qui allait lui permettre de voyager, de conquérir la France et le monde. L’énigme : Le prêtre a t il donné à Marie Harel simplement le secret de fabrication ou lui a t il apporté aussi le milieu d’ensemencement contenant les deux moisissures Geotricum et Pénicillium- Si oui : Dans ce cas d’ où vient la différence entre les deux fromages - Si non : par quel mystère les deux moisissures blanches se sont telles trouvées ensemble sur un pot de lait caillé dans une cave normande ? •Question : Le Penicillium Camembertii existe t il sur le Brie ?
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Pénicillium Camembertii Résumé de l histoire : Parti d’un morceau de croûte de camembert au lait crû à la recherche de la moisissure « star » de ce fromage – le pénicillium - je n ‘ai pas eu le résultat espéré - par contre ce parcours a mis en évidence que la moisissure la plus fréquente sur le camembert est en réalité le Geotrichum album - Les tentatives de mise en évidence du Penicillium ont ensuite consisté à modifier les paramètres du milieu de culture – pH - température - on a ainsi découvert des moisissures commensales - éventuellement pathogène - comme Rhizopus et Moniliella Dernier épisode ( on y arrive enfin ) Tout le problème a été d’éliminer le Geotrichum extrêmement prolifique et très envahissant D’où le protocole suivant – trouvé après bien des déboires - Première étape -( développement des moisissures –milieu N° 1 ) - Appauvrissement du milieu PAG par passage au congélateur - en effet la décongélation lui fait perdre beaucoup d’eau – donc crée un appauvrissement en éléments nutritifs - (ablation de cette eau ) - Baisse de la température ambiante à 5 degrés (celui du réfrigérateur ) - pH 7 non modifié Dans ces conditions le Penicillium a été gagnant, lui dont l ‘ amplitude de tolérance des températures va de 5 degrés à 20 degrés et dont les besoins nutritifs sont plus faibles Il s’est développé lentement - au-dessus puis autour du petit morceau de croûte de fromage mis en culture - un thalle d’un blanc lumineux Deuxième étape ( Sélection N° 2 ) ¨ Pour être certain de bien isolé la moisissure on fait un repiquage sur le milieu artificiel de Czapek -en sélectionnant les spores sous binoculaire - Au bout de 15 jours on a obtenu la culture pure : - la croissance se confirme être lente même à température ambiante ( 18 °C ) (la boite de Pétri à le même aspect que le milieu N°1) Images microscopiques du Pénicillium en zone aérienne Dans la forme d’un Pénicille jeune (–X600 –Fond clair –Bleu coton lactophenol-) Dans la forme d’un Pénicille plus âgé ( X 600 – Fond clair – Rouge Congo - ) L ‘étude de la partie immergée du milieu N° 1. ;Dans ce milieu de culture si Le Pénicillium a emporté le développement, le Geotrichum est pourtant bien présent -(cela ne se voit pas sur la photo de la boite de Pétri mais sur certains endroits il y a des plages de Geotrichum -ce qui a justifié la seconde culture ) Présence des deux formes de spores des deux moisissures dans la zone immergée Conclusion : La difficulté de la mise en évidence de cette moisissure a été liée au fait qu je suis parti d’un fromage commercialisé - c’est à dire salé - Or le salage bloque en grande partie le développement du Pénicillium – La difficulté a aussi tenu au caractère très envahissant du Geotrichum qui abouti à la disparition de toute trace de Penicillum Camembertii sur la croûte ( en dehors de spores à l ‘état végétatif que l’on a réussi à réactiver dans cette expérience ) Cela nous a surtout permis de constater que contrairement à ce qui peut être lu - la couleur blanche du camembert est liée au développement de Geotricum album et pas à celui de Pénicillium camembertii qui est là surtout pour développer le goût et la texture du fromage dans la première partie de l’affinage - Bien des points me semblent merveilleux - un en particulier - Si on examine une vieille culture ou le milieu nutritif a été consommé - on s’aperçoit que toutes les hyphes de Geotrichum se sont transformées en des dizaines de milliers d’ arthrospores - attendant une année ou plus des conditions meilleures - ( la plante s’est totalement transformée en « graines » ) De même le Pénicillium a développé des chaînes sans fin de conidies si lourdes qu’ elles tombent dans le milieu immergé - utilisant jusqu’aux dernières molécules de substances nutritives pour assurer une hypothétique survie de l’espèce.
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Bonjour jean- marie j' ai repris l'observation des feuilles et par chance je crois avoir trouver la maniére dont se deroule le processus : On constate que la formation se fait à partir des petits poils 2 procédés sont en place : -1-L ‘ « ampullisation » par dilatation progressive de l’ ampoule situé à la base du poils - on remarque sur l’ image la partie distale du poil qui va se détacher -2-Le soufflage – un peu comme la formation d ‘ un vase par le souffleur de verre . Sous l’ effet du poids ces vésicules doivent se détacher - une partie reste accrochée entre les poils et une partie doit tomber en particulier celles qui se développent directement sur le limbe de la feuille - restent donc surtout celles qui se sont formées sur les tiges - emprisonnées par les poils adjacents . amicalement
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Bonsoir jean- marie Les vésicules me posent problème - elles sont bien présentes sur toutes les orties que j ai examiné - avec des prélèvements à divers endroits d’ une grande prairie. Par contre je ne trouve pas de littérature sur le sujet qui fasse mention de ces vésicules - et rien sur le Net et je ne connais pas assez la botanique pour définir l’ espèce . En fait ces vésicules disparaissent si on faite une préparation histologique classique ; elles semblent visible uniquement grâce à l ‘episcopie sur un examen directe . Si quelqu ‘ un pouvait nous aider Amicalement
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Comment fonctionnent ces armes Les vésicules se cassent si on les comprime – avec une micro aiguille ( (pour electro-sclérose utilisée ici ) j’ ai posé une vésicule sur l’avant bras sans la casser - il ne se passe rien –si on appuie dessus - malgré sa très petite taille une vive brûlure apparaît et persiste ( faire cela sous bino ) Les poils - cassent très facilement mais de 2 manières * **Les petites épines elles semblent peu active dans le processus - trop souples elles plient et ne cassent pas **Les poils intermédiaires cassent à leur pointe . Si la section se fait au niveau de l’ ampoule , l’ampoule se vide – ce qui n ‘ apparaît pas souvent le cas à l observation **Les gros poils - pénètrent très bien la peau- ( sous bino on les voit s’ enfoncer dans le doigts sans presque rien sentir de douloureux - une minime piqûre au plus - avec précaution et en respectant l’angle d’entrée on fait ressortir l’aiguille elle est intacte et il ne s’est rien passé. Par contre si l’aiguille a pénétré et qu il y a un mouvement de glissement ,la sensation de brûlure est immédiate et puissante - En fait ce mouvement latéral infime a ouvert l’ampoule et le contenu de la vésicule s’est rependu sur la peau Ampoule pleine Ampoule en partie vide (la force de capillarité en ne permettant pas la vidange totale) L’action urticante est due au liquide contenu dans la base des poils. Il comprend de l'acide formique ( produit projeté par les fourmis ) , de l’histamine, de l’acétylcholine, de la sérotonine et des leucotriènes7. Il reste cependant un mystère car les brûlures d’ ortie peuvent durer des heures voire des jours - ce qui n’ est pas compatible avec la durée de vie des molécules citées – il reste donc des molécules algogénes intervenant sur notre système nerveux à découvrir Conclusion pratique - comment manipuler une ortie (en se faisant piquer raisonnablement) pour épater sa copine. La coupe d’une feuille nous montre que la densité des gros poils et des poils intermédiaires est plus important sur la face ventrale que sur la face dorsale - la tige quant à elle est la mieux armée en gros poils agressifs . Il faut donc prendre l ortie en utilisant le dessus des feuilles comme s’il s’agissait d’un mouchoir . Pour en savoir plus sur l’ortie Réf : une très belle photo ++ http://www.photomacrography.net/forum/viewtopic.php?t=13753&highlight=urtica+dioica Réf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Grande_ortie Réf : http://urticamania.over-blog.com/article-un-memoire-consacre-a-l-ortie-prime-par-un-jury-agricole-51761286.html