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Dominique.

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  1. Dominique.

    Grain de Blé

    Le grain de blé Des trois principales cultures de la campagne voisine -ont déjà été présentées la graine de Maïs, et la graine de Colza . Il est logique de regarder le grain de blé qui est bien connu de tout le monde mais pas toujours en détails. Il y a 2 types de blé cultivés en France : le blé tendre ou froment (Triticum aestivum ) qui est utilisé pour faire la farine ( boulangerie et pâtisserie ) et dont la culture se fait dans la partie nord de la France et le Blé dur ( triticum turgidum ) qui sert à faire la semoule et les pâtes , qui lui est cultivé surtout dans le Sud en raison de sa haute résistance au climat chaud et aride . La production de blé tendre cette année est estimée à 38,2 million de tonnes soit + 12% par rapport à la récolte de 2018 .La production de blé dur , par contre , a baissé de 17,7 % , elle est estimée à 1,5 million de tonnes pour 2019. Le blé a des fleurs nombreuses, petites et peu visibles car achlamydes ( sans corolle et sans calice ). Elles sont groupées en épis situés à l'extrémité des chaumes Après fécondation chaque fleur donnera naissance à un grain. Le grain qui est en réalité un caryopse( c’est-à-dire que le péricarpe, qui est la paroi du fruit , est soudée à la graine ( pour avoir une idée : la noisette à une graine non soudée au péricarpe ) longueur : 7 à 9 mm largeur : 3 à 4 mm épaisseur : 4 à 5 mm poids : 30 à 50 mg Exploration du grain de blé : Aspect externe Cette graine a deux pôles bien distincts : le pôle supérieur non fixé au chaume qui est richement poilu . – la brosse - Image avec éclairage DIC: Et un pôle inferieur fixé au chaume : Aspect interne . Pour cette étude on réalise des coupes selon le plan frontal - et le plan transverse Coupe frontale : Cette coupe permet de préciser deux zones : une zone supérieure qui occupe les 4 cinquièmes du grain et une zone inferieure la zone germinative - ( au centre la partie profonde du sillon médian du grain ) . A – enveloppe B – albumen C – embryon Coupe plan transverse : A – enveloppe. B – albumen - qui est un tissu de réserve destiné à être consommé par l’embryon On verra que cet album est amylacé (riche en amidon) . C – embryon. Sur cette coupe il est facile de constater que le centre germinatif est plus situé du côté du dos de la graine que du côté portant le sillon médian . Organisation du centre germinatif . ( on va se heurter à une difficulté technique avec la prise de colorants qui se fait de manière hétérogène ) j’ ai donc réalisé un éclairage en lumière polarisée analysée par une lame ¼ onde ) après une coloration initiale par Aslim III . A --Coléoptile : c’est un étui fait d’une seule couche cellulaire qui va protéger la gemmule lors de sa croissance et qui va percer la paroi externe : le péricarpe . B –Gemmule : c’est le nom que l’on donne au bourgeon de l’embryon qui va se développer au cours de la germination .et donner la première pousse feuillée cette petite feuille est déjà visible sous le coléoptile. C --Scutellum : c’ est une zone de réserve énergétique qui est en fait un cotylédon primitif . Il va assurer la mise en route de la croissance de la gemmule (le relais sera pris ensuite par le volumineux albumen riche en réserves ). D –Radicule : est la première racine élaborée par un végétal au niveau de son embryon . E – Coleorhize : C’ est un étui qui va protéger la croissance initiale de la radicule et qui va comme le Coleptile percer la paroi externe du grain. E – Albumen . La paroi du grain de blé Il s’ agit du péricarpe. Eclairage episcopique et X 40 ( Je ne peux m’ empêcher de faire la comparaison avec l’ épithélium de notre peau regardé à la loupe . ) . Coupe : Cette paroi est complexe Elle est divisible en 3 parties : ---Enveloppe du fruit ou péricarpe . ---Enveloppe de la graine : ---L épiderme de la nucelle qui contient l ‘albumen et la zone germative . A --Cellules amylacées. B –Couche de cellules à aleurone : L'aleurone (terme venant du grec aleuron, farine) est une protéine présente sous forme de grains dans l'albumen de nombreuses graines. Elle y forme l'assise du tégument (couche à aleurone). Lors de la germination, elle est hydrolysée en acides aminés. Stimulée par les hormones produites par l'embryon, la couche à aleurone synthétise des enzymes qui permettent la dissociation de l'amidon de l'albumen en sucres nécessaires à la croissance des racines et de la gemmule. C -- Epiderme du nucelle - Le nucelle englobe l’ albumen et la zone germinative ). D -- Testa. Péricarpe interne . ----- E -Cellules tubulaires (endocarpe). ------ F- Cellules transversales (mésocarpe) . Péricarpe externe . ------- G -- Cuticule . L’albumen: Ce tissu de réserve destiné a être consommé par l’ embryon peut être de natures différentes suivant les plantes - par exemple chez le palmier dattier l’ albumen est riche en hémicellulose - Le grain de blé a un albumen riche en amidon . L’amidon polarise la lumière - il y a sur le site de très belles photos de la polarisation des grains de l’amidon . http://forum.MikrOscOpia.com/topic/16201-l%C2%B4amidon-de-pommes-de-terre-la-4-i%C3%A8me/?hl=amidon http://forum.MikrOscOpia.com/topic/15395-amidon-de-pomme-de-terre/?hl=amidon http://forum.MikrOscOpia.com/topic/13052-amyloplaste-%E2%80%93-amidon-et-g%C3%A9lification/?hl=amidon Vue de l’ albumen en lumière polarisée : Cette image met en évidence la grande densité de grains d’ amidon Comme le fait la coloration avec le lugol ( X 200 ) . Cet amidon est contenu dans les amyloplastes qui sont un des organites du cytoplasme dont la forme diffère beaucoup suivant les espèces végétales .. Les parois cellulaires sont colorées en bleu , les amyloplastes en jaune . La germination : Le grain de blé , placé en milieu humide , ne met que quelques heures à germer Entre 40 et 72 heures , la radicule a percé le péricarpe .
  2. Rate – Histologie- Blaireau Pour la seconde fois on retrouve le Blaireau renversé par une voiture . Après l’étude de son pancréas on va s’intéresser à la structure de sa rate. L’autopsie de l’animal rend la cause de sa mort évidente. La rate est un organe extrêmement fragile qui ne supporte pas les chocs directs - si un coup est porté sur cette organe il se rompt. ( danger des coups de pieds au ventre qui peuvent souvent être mortels ). Sur la photo la rupture de la rate est bien évidente : une rate n’a aucune tendance à refermer ses plaies Elle ne se contracte pas ( sauf quelques animaux ) - et de ce fait elle est une cause de saignement qui ne peut être interrompu en dehors d’une intervention chirurgicale rapide .Note blaireau suite au choc de la voiture est donc mort d’un saignement interne responsable d’un collapsus mortel . La rate est un organe plutôt ovalaire et aplati situe dans la région supérieure de l’ abdomen entre l’ estomac et le rein gauche . De teinte rouge foncé ( chez l’ homme la rate pèse 200 g ) Elle possède un hile où arrive l’ artère splénique et d’ où partent les veines et les lymphatiques . Etude histologique de la rate : La capsule : La rate est enveloppée d’une capsule de tissu conjonctif très fine ; La photo montre que ce tissu conjonctif, coloré en bleu par l’ Aniline , ne forme pas un membrane - mais simplement des fragments de renforcement du tissus cellulaires . Cette capsule envoie en profondeur des trabécules trop courtes pour définir des lobules .Donc la charpente conjonctive de la rate est très faible ce qui explique sa fragilité et sa friabilité .cela explique aussi pourquoi une rate ne peut pas être suturée et que toute pathologie de rate conduit à son extraction ( splénectomie ) NB )Elle contient des fibres musculaires bien développées et des fibroblastes dans certaines espèces mais pas dans d’ autres . Ce qui lui permet dans ce cas de se contracter et donc d’envoyer du sang dans le système circulant s’il y a nécessité. Il faut remarquer que par rapport à l’homme la capsule de la rate du Blaireau est particulièrement fine et fragile. Le parenchyme de la rate : Le parenchyme de la rate est divisé en 2 zones : La pulpe blanche.La pulpe rouge. Vue macroscopique d’une coupe Section après passage 4 jours dans le Bouin A – Pulpe blanche B – Pulpe rouge Le distinguo rouge / blanc n’ est plus évident après la coloration au trichrome de Gilles : A --pulpe rouge . B --zone marginale . C --corpuscule de Malpighi . D --manchon péri-vasculaire. La pulpe blanche: A –pulpe rouge. B –zone marginale. C –pulpe blanche (correspondant au corpuscule de Malpighi) . D –artère centrale (et une partie de son manchon péri-vasculaire). La pulpe blanche , autour des artères s’est développée sous forme de manchons . Cette pulpe blanche se regroupe aussi en unités appelées les corpuscules de Malpighi ou nœuds lymphatiques . Cette substance est formée par du tissu lymphoïde . C’est à dire le tissu qui contient les lymphocytes ( une des espèces de globules blancs ) .les lymphocytes ne font qu’un bref passage dans le sang ( NB)on en compte 10 milliards chez l’ homme ) . Ils se concentrent ensuite dans les ganglions lymphatiques - la rate et les zones lymphoïdes des muqueuses. Dans ces organes les lymphocytes sont mis en contact les uns avec les autres et ils interagissent entre eux et avec les antigènes apportés par le sang pour fabriquer les divers produits nécessaires à la défense vis-à-vis de ces antigènes ( virus – bactéries – particules étrangères ) - Les anticorps sont fabriqués par les plasmocytes qui proviennent de la différentiation de certains clones de lymphocytes B (. on appelle . Centre germinatif la zone correspondant à la zone de transformation des lymphocytes en plasmocytes). Les lymphocytes B se trouvent de manière dominante dans les corpuscules de Malpighi .Les lymphocytes T (qui viennent du Thymus) se trouvent dans les manchons periartériels . La Zone marginale. A -- Trait jaune : épaisseur de la zone marginale. B – Vaisseaux La pulpe blanche s’arrête dans la zone marginale qui est la zone ente la pulpe blanche et la pulpe rouge. Cette zone est riche en vaisseaux qui constituent la porte d’entrée des lymphocytes B , des plasmocytes , des lymphocytes T dans la pulpe blanche – Ces vaisseaux proviennent d’ une artère centrale . Cette zone est très riche en macrophages. Les macrophages sont des cellules issues des mêmes cellules souches que les polynucléaires (un des globules blancs du sang circulant) qui sont issus de la moelle osseuse. Le polynucléaire détruit complétement les cellules étrangères : il travaille seul. Le macrophage travaille en équipe avec les lymphocytes B et T. Son rôle est de fragmenter les cellules ou les particules étrangères de façon à rejeter des antigènes facilement captables par les lymphocytes (CD4) et les plasmocytes. Le macrophage : Peut stimuler les lymphocytes en synthétisant des interleukines 1. : Peut calmer les lymphocytes en synthétisant des prostaglandines PGE2. La zone marginale est le lieu de la circulation veineuse de retour. La pulpe rouge La majeure partie de la rate est formée de la pulpe rouge. Cette pulpe est conçue comme une grille de filtrage. A—Cordons de Billroth B – Espace intercellulaire ( zones où se faufile le sang ) Les espaces liquidiens sont limités par des colonnes de tissus : les cordons de Billroth Ces cordons cellulaires ne sont pas homogènes comme les autres tissus .dans ces colonnes on trouve : Des fibres de réticuline entrecroisées.Des fibroblastes.Des macrophages.Des cellules dendritiques.Des lymphocytes.De nombreuses hématies. Les cordons de Billroth , qui sont perméables aux globules, limitent ainsi tout un espace inter cellulaire qui forme les mailes dans lesquelles s’ ouvrent les capillaires .Ces espaces peuvent être bien développés comme chez l’ homme et les autres primates mais aussi le rat – le hérisson : Ce sont les sinus veineux.( qui sont des espaces larges sans forme particulière ) ; Les capillaires. s’ouvrent dans ces espaces libres.Il faut reconnaître que chez notre Blaireau les sinus sont très peu développés ; ce fait le rapproche du chat, de la souris, du cheval , du bœuf. Les espaces intercellulaires sont alors très étroits entre les cordons de Billroth les globules rouges apportés par les capillaires qui s’ouvrent sans ce système , vont être capables ,en se déformant, d’ y passer . A – sinus veineux. B – micro capillaire. C – espace inter -cellulaire. Circulation artérielle : A – artère centrale . B --artère pénicillée. C—capillaires . L’artère splénique entrant dans la rate se divise en une multitude d’artères dites Trabéculaires . Division de celles – ci en artères dites centrales. Division en petites artérioles dans la zone réticulée- les artères pénicillées – une atére centrale peut donner naissance à 50 artères pénicillées.Divisions des artères pénicillées en en 2 à 3 mini capillaires.Ces capillaires s’ouvrent directement dans les espaces réticulés – plus ou moins développés - limités par le cordon de Billroth.- On dit que la circulation est ouverte puisqu’ elle débouche dans un réseau très développé d’espaces intercellulaires - qui représentent le début du systéme veineux .A noter que quelques capillaires se jettent dans de petites veines ( les veinules ) ce qui est le comportement normal pour un capillaire ; ce type de système est peu représenté dans la rate (on dit que la circulation est fermée puisqu’elle repart directement vers le cœur droit ) . Circulation veineuse Les espaces intercellulaires sont drainés dans des petites veines à la paroi initialement perméable ou par les petites citernes : les sinus veineux : les veines de la pulpe qui se jettent dans des veines plus grosses les veines trabéculaires qui vont se réunir pour former la veine splénique qui va sortir de la rate pour se rendre dans la veine Porte .Cette très grosse veine se termine dans le foie . Pourquoi cette structure étrange : Dans ce type de circulation tout va lentement - les débits s’effondrent. Ce qui a pour avantage de réaliser une chimie complexe. Les cordons de Billroth augmentent de manière considérable les zones de contact donc les surfaces de travail. La rate filtre les cellules lésées et vieillies. Les bactéries - les virus. Les globules rouges vieillis et non déformables ( qui de ce fait ne peuvent pas passer l’ étroitesse du filtre contrairement aux globules rouges jeunes qui le peuvent car ils sont déformables de manière très importante ) . La rate peut aussi nettoyer les globules rouges. Des débris nucléaires – corps de Levy.De précipité d’ hémoglobine - corps de Heinz.De grains de fer.D’organismes intra cellulaires (comme Bartonella ( responsables de la maladie des griffes du chat) - Plasmodium ( responsable du Paludisme ). Dans la rate se forment les anticorps. Les macrophages préparent les antigènes.Les cellules immunocompétentes (les lymphocytes de la rate) produisent les anticorps humoraux (cela explique que l’ablation de la rate favorise les infections surtout le pneumocoque (d’ où l’importance de la vaccination). La rate est aussi une zone de stockage des plaquettes ( qui proviennent de la fragmentation d’une grande cellule : le mégacaryocyte ) - dans certaines espèces animales la rate se contracte en cas d’ hémorragie pour libérer les plaquettes dont le rôle est d’ obstruer les artérioles ouverts par une plaie ) . La rate peut être enlevée sans problème (En dehors d’une fragilité augmentée aux infections) La rate peut être atteinte par de nombreuses maladies -Une des traductions cliniques est une augmentation de volume de cet organe ; la splénomégalie. Ref Histologie Jean – pierre Dadoune éditeur Flammarion. Précis d’histologie Welsch éditeur Lavoisier Dominique
  3. Bonsoir Solito de Solis Le liquide interstitiel est connu depuis longtemps et la technique de préparation des coupes l’ élimine . Il n’en reste pas moins que l’ étude de la structure des tissus avec ou sans liquide est toujours pertinente -Les coupes ne sont certainement par le reflet de la vérité biologique mais la réalité que ces coupes nous dévoilent nous a permis de nombreuses avancées dans le domaine de la connaissance et qu’elles sont quotidiennement une aide pour poser un diagnostic . On ne peut que se réjouir des nouvelles techniques qui vont nous faire découvrir ce milieu interstitiel si difficile d’accès. Vous nous dites que cette avancée remet en question la validité des lames .Tout dépend de ce que vous cherchez ; leur validité pour la pratique courante reste toujours aussi grande . On aura recours à la nouvelle technique comme un moyen complémentaire de préciser une recherche. Bien Cordialement Dominique
  4. La moelle de sureau est outdated :) En fait elle n' est pas assez dense et ne permet pas la qualité des coupes que donne le polystyrène expansé forte densité. Amicalement Dominique
  5. Oui le microtome à cylindre sous son aspect trop simple donne souvent les meilleurs résultats. Par contre il faut obéir au protocole: Technique de coupe Avoir du polystyrène expansé forte densité (bleu ou crème). Avec un emporte-pièce découper un moule un peu plus grand que le cylindre. L’adapter au cylindre en le massant et en le mettant en place en forçant un peu de façon à lui donner sa forme. Le retirer. Le fendre en 2. Y placer l’échantillon. Tourner la visse le plus faiblement possible juste pour que le tranchant de la lame puisse s y accrocher. Faire une coupe à la lame de rasoir. En choisissant la plus rigide possible. Amicalement Dominique d
  6. Bonjour Il existe un modèle très simple dont la précision est opérateur dépendant . mais qui donne de bons résultats après un petit entrainement. http://www.entomo-silex.com/accessoires-microscopie/107-microtome-a-main.html Amicalement Dominique
  7. Maïs Charbon Ustilago maydis Au cours d’une promenade au milieu de la campagne du Pays d’ Ouche ( Eure - 27 ) , mon attention a été attirée par un parcelle cultivée en Maïs ; Cette parcelle longe un bois. Les plantes sont vigoureuses de plus de 2 mètres , chaque tige présente 2 parfois 3 épis ; mais un épi sur 30 environ est porteur d’ une monstruosité à son extrémité . La partie malade de l’épi est couverte d’un enchevêtrement de structures enduites d’une poudre noire extrêmement abondante. L’examen montre que la tuméfaction est formée par l’agglomération de grains très profondément déformés. Du grain il ne reste que l’ enveloppe externe - La taille du grain transformé peut atteindre 6 cm - L’ intérieur est rempli de la poudre noire qui se répand sur les glumes de l’ épi et sur les feuilles . Aspect des grains atteints : L’ examen au microscope de la poudre noire : Nous sommes en présence de Spores . - Diamètre moyen 7 µm. La coupe d’ un grain de mais modestement atteint ( A de la 3 éme photo ) permet d’ isoler des structures fungiques : (Coloration Wacker –Aslim 1). Cette coupe permet la mise en évidence d’hyphes( A) - et de conidiophores ( B ). Les hyphes envahissent le parenchyme médullaire du grain de maÏs ( l’ albumen ) . La désorganisation cellulaire est considérable - et les cellules sont vidées de leurs réserves ; restent quelques amyloplastes . Si on compare avec la coupe d’un grain de maïs non atteint : Panorama de 22 photos au X 40. L’architecture est très régulière - homogène. Chaque cellule est bourrée d’amyloplastes . La farine obtenue par broyage des grains contient de 68 à 72 % d’amidon. Culture dans boite de Pétri. Mise en culture des spores sur milieu de Szcapek enrichi avec de la farine de maïs. Ensemencement avec les spores noires (Teliospore à 2 N chromosomes). La croissance est visible dans les 36 premières heures. Les boites de Pétri sont placées dans une étuve à 22 degrés. La croissance est très lente in-vitro. Prélèvements directement sur la culture. Le croissance est filamenteuse (Hyphes) à partir du teliospore : Mais il existe une autre image dans ce milieu de culture qui montre des chaines de formations unicellulaires -Ces formations sont des Basiodiospores produites par la germination de la Teliospore ( Ref 4) (Ref 5 ) .Chez les Basidiomycotina les spores se différencient extérieurement à l’extrémité de la baside sur un filament fertile . En effet le cycle de ce fongus est complexe et se réalise en deux temps : Issues des grains de maïs les Teliospores vont être emportées par le vent ou la pluie et tomber sur le sol ou sur les feuilles et les tiges du Maïs , puis passer l’ hiver sur les débris végétaux qui restent après la récolte . ( Leur résistance est considérable et ces spores peuvent survivre plusieurs années quelques soient les conditions ) .Ces Teliospores germent et vont donner naissance à des Basidiospores .En période de sècheresse le vent souffle sur le sol et emporte ces spores vers les jeunes pieds de Maïs - Ces basidiospores vont rechercher une porte d’entrée - soit une plaie - soit les soies ( les stigmates ) de l’épie surtout quand les pollens sont en retard et que le bout des stigmates reste nu . Ces Basidiospores vont développer des hyphes qui vont eux même développer des conidiophores sur lesquels se développent les nouvelles conidies ( ou spores - de type Teliospores ) .Si l’ atteinte est précoce dans l’ année ces téliospores peuvent devenir contaminants. à leur tour sur la même plante ou sur les plantes du voisinage . Conclusion Cette maladie appelée par les cultivateur le charbon du MaÏs ou charbon commun est liée au développement d’un champignon Ustilago Maydis ou Ustilago Zeae .Cette maladie est connue depuis l’ introduction du maïs en France .Sa première description remonte au 18 éme siècle . Règne Fungi Division Basidiomycota Classe Ustilaginomycetes Ordre Ustilaginales Famille Ustilaginaceae Genre Ustilago Aucun traitement fongicide n'est efficace contre ce champignon. les moyens de lutte recommandés sont l'utilisation de cultivars résistants et des pratiques culturales appropriées. la destruction par le feu des plants infectés ; en effet, les spores se propagent dans le sol et hivernent jusqu'à la saison de culture suivante. la rotation des cultures en intercalant des plantes insensibles à cette maladie comme le soja ou des céréales. NB ) Il existe un autre charbon sur le maïs qui atteint les inflorescences- ( l’ organe mâle ) Cette pathologie est apparue en 1980 dans la région Centre – Ouest et Sud - Ouest .Elle est due à un autre champignon Sphacelothera rerliana - avec une perte de rendement – Ustilago Maydis est un champignon très présent dans l’ environnement .Il pénètre le maïs soit par les soies de l’ épi soit à la suite de blessures par des attaques de Parasites - ou à la suite de traitements phytosanitaire ( herbicides ) ,Le stress hydrique est une autre cause Cette moisissure n’est pas toxique - Mais si elle est en grande quantité l’ ensilage de maïs présente une couleur brune et les animaux ont tendance à la bouder . ( par ailleurs une grande quantité de spores est détruite en raison du caractère acide des ensilages ) Pour l’homme le charbon du maïs est consommé au Mexique, sa production se fait à l'aide de variétés très sensibles à ce champignon permettant des récoltes importantes. Weakypedia nous enseigne : (Réf 1) ---- que récolté avant maturité, le cuitlacoche ou huitlacoche (en espagnol : /kwi.tlaˈko.t͡ʃe/ ou /gwi.tlaˈko.t͡ʃe/, en nahuatl : /wi.t͡ɬa.ko.t͡ɕe/) est un ingrédient classique de la haute gastronomie mexicaine. Il s'emploie dans les tacos, quesadillas et soupes ; considéré au Mexique comme mets de choix c'est un produit de luxe, il porte parfois en France les noms fantaisistes de « truffe mexicaine », « champignon du maïs » ou « caviar aztèque »4.Le huitlacoche possède une teneur en glucides supérieure aux autres champignons, ce qui lui confère sa saveur sucrée .Le champignon est généralement cuisiné au beurre ou à l'huile et agrémenté avec de l'oignon, du piment et d'epazote (fausse ambroisie). Le charbon du maïs contient beaucoup de protéines que le maïs n'a pas. Il a notamment de la lysine, acide aminé essentiel. Biologie moléculaire (Réf 2) Ce champignon a la capacité de synthétiser très rapidement (quelques minutes) un ensemble de protéines Inhibitrices qui vont interférer avec les enzymes de la plante et réduire l’activité de son système immunitaireModificatrices du mécanisme de transcription des gènes de la plante hôte ce qui va conduire aux importantes modifications architecturales enregistrées -par exemple sur la forme du grain de maïs.Il a été montré que la plante atteinte perçoit très vite la présence de l’ attaque mais se trouve rapidement limitée pour s’ y opposer . Le génome d’ Ustilago Maydis a été étudié - Il contient 2,5 millions de bases et possèdent 6902 locus correspondant à l’encodage de protéines ( Ref 3 ) . Allergie Comme de nombreux champignons qui sporulent en grande quantité Ustilago Maydis peut être responsable d’ allergies . Ref 1 - https://fr.wikipedia.org/wiki/Charbon_du_ma%C3%AFs 2 - https://link.springer.com/article/10.1007/s00438-006-0152-6 3- https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17080091 4- https://www.pioneer.com/home/site/us/agronomy/library/common-smut-in-corn/ 5- http://biodidac.bio.uottawa.ca/thumbnails/filedet.htm/File_name/basi009b/File_type/gif Dominique . ***************************************** Le maïs comme toutes les plantes peut être atteint pas un grand nombre de maladies fungiques En raison de son importance économique les études ont été poussées : Heminthosporiose fusiforme due à Exserokilum turcinum Rouille due à Puccinia Sorghi Kabatiellose due à Colletotrichum graminicola ) Charbon des inflorescences du à Sphacelotheia rerliana Charbon commun du à Ustilago maydis Fusariose des épis due à Fusarium granuncarun Nécrose des racines due à Pythium anhenomanes Mildiou du à Sclerophthora macrospora
  8. Bonjour Pierre et Pablito Tout à fait d' accord avec Tryphon - La dernière photo est très intéressante . Amicalement Dominique
  9. Bonsoir Pierre et Pablito Toujours aussi merveilleux et impressionnant . Amicalement Dominique
  10. Dominique.

    Rein histologie

    Le rein - histologie élémentaire Pour ce court travail j’ ai utilisé le rein de veau , matériel facile à trouver et dont la structure fonctionnelle , le néphron , est le même que chez l’ homme . Les coupes vont donc nous permettre de nous familiariser avec la structure histologique de cet organe. Aspect macroscopique. Le rein des bovins fait en moyenne 19 cm de long sur 8 cm d’ épaisseur - Son aspect extérieur est divisé en lobes par des sillons ( entre 13 et 14 lobes ) A noter que chez les petits ruminants les reins n’ ont pas de sillons comme chez l´homme . Fragment d’une coupe longitudinale d’un rein de veau. 3 zones sont bien distinctes : La partie externe : la corticale qui est couverte d’un tissu résistant : la capsule . La partie moyenne : la médullaire , divisée en deux zones , est constituée des pyramides de Malpighi surmontées par les pyramides de Ferrein ; d’ aspect grossièrement triangulaire ces pyramides se terminent par les papilles qui se jettent dans les calices .Entre les pyramides se place le tissu cortical . (Qui forme les Colonnes de Bertin dans le rein de l’homme (schéma)). La partie interne correspond au Hile qui contient , les gros calices , réunions des calices mineurs venant de chaque papille .Ces gros calices se jettent dans le bassinet qui conduit les urines vers la vessie par l´intermédiaire de l’ uretère .Le Hile contient aussi les veines et les artères rénales et leurs divisions - L’ ensemble est noyé dans la graisse rénale . (A noter que mon échantillon avait été amputé de son bassinet et de son uretère par le boucher) . Aspect microscopique : Les premiers histologistes qui ont pratiqué une coupe de rein se sont trouvés devant les images qui vont suivre , Il leur faudra plus de 150 ans pour comprendre la structure et le fonctionnement de cet organe .La vraie compréhension sera surtout apportée par les études des physiologistes et par la microscopie électronique . 3 colorations ont été utilisées : --Hématoxyline de Harrys / Eosine --Trichrome de Masson --Trichrome de Gomory Images: Coloration Hématoxyline / éosine Coloration Trichrome de Gomory. Sur ces images plusieurs structures sont identifiables : --De grosses vésicules, plus ou moins arrondies, qui seront appelées les Corpuscules de Malpighi (A). --Un ensemble compact de petites formations arrondies d’ aspect tubulaire en coupe axiale ( B ) et en coupe longitudinale ( C) . --Des éléments nettement vasculaires (D)). --Des zones riches en globules rouges (E). Reprenons chacun de ces éléments Les corpuscules de Malpighi : (A) Ce corpuscule a la forme d’une vésicule de 175 à 200 µm de diamètre. Coloration Trichrome de Masson . Cette formation est limitée en périphérie par une capsule la capsule de Bowman .Cette capsule est formée d’un feuillet pariétal (1) par un épithélium pavimenteux simple qui s’ est réfléchi pour donner un feuillet viscéral(2) Entre ces deux feuillets se situe une cavité : la chambre glomérulaire (3) .Au centre se situe une touffe de petits capillaires sanguins dans lesquels circulent les globules rouges (4). Le feuillet viscéral est marqué par la présence d’un nombre très important de grosses cellules qui recouvrent les parois des capillaires : les Podocytes (5) de la photo ci-dessus: 1-Podocytes 2-Paroi capillaire 3-Globules rouges . En microscopie optique ces podocytes sont restés mystérieux jusqu’ à l’ arrivée du microscope électronique et du MEB .Ces appareils ont mis en évidence cette particularité des podocytes à développer un nombre considérable de petites expansions ou pédicelles qui cloisonnent la chambre glomérulaire en autant d’ espaces appelés fentes de filtration . Les pédicelles sont réunies entre elles par une membrane de 6 nm qui ferme ainsi la fente de filtration. Image en MEB: d Le peloton vasculaire du corpuscule de Malpighi est formé par une artère afférente d’un diamètre autour de 50 µm qui pénètre par le pôle vasculaire et se divise en 4 à 6 branches de 25 à 30 µm de diamètre. Les capillaires restent groupés par 3ou 4. Ces capillaires sont munis de pores de 50 à 100 nm de diamètre .Après passage dans les capillaires le sang est drainé par une veine efférente. La filtration du sang se fait donc à travers les fentes de filtration - l ‘urine primaire est recueillie dans la chambre glomérulaire et évacuée vers le pôle urinaire du corpuscule de Malpighi pour rejoindre le tube contourné proximal. ( Malgré la réalisation de nombreuses coupes je n’ ai pas réussi à avoir une coupe indiscutable du départ du pôle urinaire ( la taille est plus petite que le pôle vasculaire) - je vous renvoie à ce schéma et à un site qui présente une très belle coupe du lieu ): http://webapps.fundp.ac.be/umdb/histohuma/histohuma/index.php?go=img&chap=76&pos=11&dsc=1 Les tubes collecteurs. Pendant longtemps la structure du néphron ( c’est à dire l’ ensemble glomérule et tube collecteur) est restée indéchiffrable en raison de parcours fluctuants et sinueux de la succession des tubes collecteurs . Désormais le schéma suivant est établi : La majorité des glomérules se situe dans la corticale (d’où son aspect granuleux à la vue) ; les tubes collecteurs se rassemblent pour se diriger vers la papille .La zone de la pyramide de Malpighi est donc formée de tous les tubes collecteurs qui convergent. (l’aspect rayé si on regarde l’échantillon). Organisation : Le tube contourné distale dans son parcours se rapproche et touche le glomérule dans la zone notée sur le schéma macula densa. Dans cette zone on trouve (1) la macula densa qui est une zone de modification des cellules du tube contourné distal (2) juste en arrière (3) se situe les cellules du lacis .Cette zone est le lieu de synthèse de la rénine –angiotensine qui a un rôle majeur dans la régulation de la tension artérielle . Le tissu interstitiel Le tissu interstitiel ( intertitium ) occupe l’ espace entre les tubules et les canaux collecteurs .Il est plus important au niveau de la médullaire que du cortex et comprend un tissu conjonctif ( coloré en vert par le Gomory -photo 5 ) et des fibroblastes .Les cellules peritubulaires synthétisent l´érythropoïétine essentielle à la formation des globules rouges mais aussi des prostaglandines , de la bradykinine et d’autres facteurs qui concernent la régulation de la circulation sanguine . La vascularisation du rein Au cours de l’ examen des coupes on rencontre un nombre important de sections d’artérioles et de veinules noyées au milieu des sections de tubules sans organisation immédiatement compréhensible . L´organisation vasculaire du rein est, comme pour l’organisation des tubules, restée très longtemps mystérieuse - mais avec les années s’est dégagé un consensus pour proposer le schéma suivant : La sang arrive par l’artère rénale issue de l’aorte et s’évacue par la veine rénale qui se jette dans la veine cave. Dans le parenchyme rénale cette artère se divise de très nombreuses fois pour arriver en final à la formation autour du néphron d’un réseau capillaire péri tubulaire qui porte le sang vers les glomérules où il sera épuré .Mais une certaine quantité de sang passera par des dérivations qui court-circuitent le réseau capillaire glomérulaire. Ces shunts , les Vasa recta , ne fonctionnent pas dans un rein normal mais prennent de la fonction dans des circonstances pathologiques. La physiologie du rein La fonction rénal est très complexe et sort de ce sujet qui se veut simplement une présentation de cet organe .La production des urines envoyées dans la vessie est un long processus de filtration - sécrétion - réabsorption dont le but final est , par une adaptation constante de ses fonctions, d ´apporter une réponse aux perturbations de la vie : -- maintenir un équilibre hydrique (équilibration entrées / sorties de l´eau) - -maintenir un équilibre électrolytique (surtout sodium : Na et potassium : K) - éliminer les toxines produites par les différents organes ( en particulier l’ azote sous la forme d’ urée , d´acide urique ,) Mais aussi les toxines apportées de l’ extérieur . -- participer à la régulation de nombreuses fonctions : -- régulation de la tension artérielle (synthèse de rénine-angiotensine). -- fabrication des globules rouges (érythropoïèse) (synthèse de l’érythropoïétine.- -- régulation du métabolisme du calcium (synthèse du calcitriol). Ref : Histologie de Jean Pierre Dadoune ed Flammarion . Précis d’histologie de Welsh ed Lavoisier 1). Cahiers intégrés de médecine ed Masson . http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=1131. Dominique. avec l’aide de Cosinus dans la préparation technique des échantillons.
  11. A noter la faiblesse des connections entre les ommatidies et le lobe optique. Il y a 8 cellules autour du rhabdome qui est la prolongation du cristallin dans le tube de l’ommatidie comme chez l’abeille. B - Le Deuterocerebrum son rôle est de traiter les informations venant des antennes, des palpes labiales et de la paroi du corps. 2 coupes du lobe antennaire : C - Le Tritocerebrum ( ou lobe Stomato gastrique ) est de taille très modeste au-dessus du ganglion sous –oesophagien . Il a surtout pour rôle de contrôler la prise alimentaire . D - Le corps pédonculé ( Mushroom bodies ) situé dans le Protocerbrum représente 20 % du cerveau - Il est surtout développé chez les insectes sociaux ( chez la fourmi il représente 50% du volume du cerveau ) . 3 zones sont distinguées : le pédoncule, épais et court, et deux structures en forme de tasse : le calice latéral et le calice médian. Ces calices sont eux-mêmes divisés en 3 régions : les lèvres , le col et l’ anneau basal . Cette zone reçoit des informations provenant du lobula et du lobe antennaire - elles sont composées de 1000 à 100 000 cellules spécialisées appelées Cellule de Kenyon .. Ces cellules ont leur corps cellulaire situé dans les calices et se projettent ensuite dans les différentes couches des lobes verticaux inclus dans le pédoncule . Cette zone a un rôle important dans la mémoire : Il transfère la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. E - Le corps central reçoit des informations des corps pédonculés et des divers organes des sens .Il a pour rôle de déclencher ou d’arrêter ou de modifier ( en cas de danger par exemple ) des programmes établis dans le ganglion thoracique .Il gère donc une partie des comportements . G - La zone appelée Pars intercerebralis est un ensemble de cellules incluant des neuro- sécréteurs (présence de grosses vacuoles dans les cellules) comme l’ octopamine. Quelques remarques sur les images que l’on vient de voir Par rapport à l’ abeille ce qui frappe est la différence de taille de deux lobes optiques - ceux du frelon apparaissent extrêmement minces , de plus la densité des connections aux centre cérébraux des deux yeux composés est très modeste ( par rapport à l’abeille ses capacités visuelles sont -elles les mêmes ? ) La taille des corps pédonculés est aussi très importante par rapport au même organe chez l’ abeille ( existe-t-il un lien avec son rôle de prédateur ? ) Il a été décrit un lien entre taille des corps pédonculés, la capacité de mémoire et la complexité des comportements .( Le frelon est à la fois un chasseur d’insectes et un cueilleur de fruits mûrs –La complexité de son nid est aussi supérieure à celui des abeilles ) Chez les hyménoptères le cerveau n’est pas comme chez nous au-dessus des voies digestives et aériennes. Le système nerveux central en fait entoure les voies digestives supérieures comme le montre fort bien la coupe suivante : Les ganglions Nerveux Chez les insectes les divers fonctions ne sont pas toutes centralisées au cerveau , les ganglions périphériques gèrent un grand nombre de fonctions . La sexualité et le mouvement sont contrôlés par les ganglions ventraux du thorax et de l’abdomen. La corde nerveuse ventrale relie les ganglions les uns aux autres . A Cerveau. B Ganglion sous- oesophagien. C Corde nerveuse. D Ganglion thoracique. E Œsophage. F Muscles des ailes. Cette corde nerveuse ( l’ équivalent de notre moelle épinière ) prend son origine dans le ganglion sous-oesophagien ( Le prolongement des cellules nerveuses : les axones vont former un paquet de fibres droit et gauche unis dans la corde nerveuse ventrale ( C) . Le premier relais est le ganglion thoracique ( D ) qui est formé par une paire de ganglions secondaires plus ou moins étroitement unis -( la division est bien perceptible sur la photo du ganglion ) . Ces ganglions sont aussi porteurs de cellules glandulaires sécrétrices de protéines neuro –endocriniennes. C’est dans ce ganglion thoracique que sont contrôlés les mouvements des pattes et des ailes , ces ganglions traiteraient aussi des information comme la force du vent afin de s’y adapter ; dans cette fonction il existe aussi un contrôle central par le Corps central ( comme vu plus haut ) . Le nombre de ganglions est très variable suivant les insectes. Les fibres nerveuses : Les fibres nerveuses des insectes sont en partie protégées par une couche de myéline comme chez les mammifères ce qui assure une vitesse de conduction de l’influx électrique bien supérieur à ce que peut faire une fibre non myélinisée - Pour les insectes on parle de fibre tuniquée (les couches de myélines sont présentes mais il y a un espace entre les diverses couches ce qui les rend moins efficaces ) pour plus d’information sur ce sujet de neurologie. http://www5.pbrc.hawaii.edu/~danh/InvertebrateMyelin/ ]. L’ article en référence ( B ) contient aussi beaucoup d’ éléments sur la capacité qu’ ont les insectes pour apprendre un grand nombre de notions comme le mouvement du soleil - les éléments de l’ environnement pour pouvoir mémoriser des trajets et trouver des zones de cueillette pour les abeilles ou de chasse pour les frelons ( on retrouve même la nécessité de période de repos pour améliorer l’ apprentissage - environ toutes les 20 minutes comme chez les humains -et l’importance des périodes de sommeil pour former la mémoire de longue durée . Il est impressionnant de constater le volume de publications et de travaux en cours actuellement sur le cerveau des insectes avec les moyens les plus sophistiqués . References A -- http://casas-lab.irbi.univ-tours.fr/Circadian%20rhythms%20in%20insects.pdf B -- http://cronodon.com/BioTech/insect_nervous_systems.html C -- http://thesesups.ups-tlse.fr/2097/1/2013TOU30071.pdf Dominique .
  12. Les hyménoptères et leur système nerveux central. Partie 2 – Le frelon asiatique. Pour introduire le sujet j’emprunte une photo sur la toile. Résumé de l’article sur le cerveau de l’abeille ; http://forum.MikrOscOpia.com/topic/16334-abeille-cerveau-histologie/?hl=%2Bcerveau+%2Babeille Le système nerveux des insectes est constitué d’une série de segments, chaque segment est pourvu d’un ganglion connecté aux fibres nerveuses qui proviennent des organes de la partie droite et de la partie gauche de chaque segment . Le ganglion est formé de neurones et de cellules gliales (cellules de soutien et de maintien de la fonction des neurones qui sont les unités de base du traitement des signaux) – Les ganglions sont connectés entre-eux et disposés sur la face ventrale du corps de l’insecte. Chaque ganglion agit comme un centre de traitement de l’information. Les ganglions situés dans la tête de l’insecte se soudent entre eux de façon à former une masse qui va se développer autour de l’œsophage On pourra ainsi distinguer les ganglions sous œsophagiens et un ensemble sus œsophagien , ce dernier sera considéré comme le cerveau proprement dit le l’ insecte , le tout étant relié par un complexe réseau de neurones . La disposition de ces structures varie suivant le type d’insectes considérés. Après avoir regardé le cerveau de l’ abeille nous allons regarder celui du frelon asiatique ( le choix a été simplement fait par la facilité avec laquelle il est possible de les attraper quand ils volent en position stationnaire devant l’ entrée des ruches;( photo d’ introduction ) . Avertissement : le texte de cette présentation vient de la traduction partielle de l’article suivant http://cronodon.com/BioTech/insect_nervous_systems.html Comme pour les abeilles le cerveau est divisé en 3 parties : Coupe Frontale (toutes les coupes font 8 µm d’épaisseur) . De ces deux coupes on peut extraire le schéma suivant : A Protocerebrum B Deuterocerebrum C Tritocerebrum et ganglion sous oesophagien D Corps pédonculés E Corps central F Lobe antennaire G Pars intercerebralis H Lobe optique I Œsophage Coupe sagittale Dont on peut extraire le schéma suivant : A Protocerebrum B Deuterocerebrum C Tritocerebrum et ganglion sous oesophagien D Corps pédonculés E Corps central F Lobe antennaire I Œsophage A noter que fonction des zones de coupe l’aspect de l’organisation des centres nerveux est différents : A - Le Protocerebrum son rôle est fondamental dans la vision mais les études ont mis en évidence un rôle important dans la l’ appréciation de la notion de temps et du cycle circadien , dans la mémoire et l’ élaboration des comportements complexes en fonction des informations transmisses par le Deuterocerebrum ; *Le lobe optique contient près de 70% des neurones du cerveau - Ces neurones sont directement connectés avec les cellules de la rétine des yeux et des ocelles .Il est constitué par 3 centres ( neuropils ): lamina , médulla , lobula . Les yeux et les ocelles du frelon sont de mêmes types que celui des abeilles ( A noter l’ épaisseur des cellules de la cornée dans les ocelles ainsi que la petitesse des ommatidies.)
  13. Bonsoir Solito de Solis Merci pour votre appréciation . Le dessin de droite représente la fixation de la feuille de blé sur sa tige donc monocotylédone . Bien cordialement Dominique
  14. Le lierre grimpant (Hedera hélix) Cette plante très commune a un feuillage persistant ( la durée de vie de la feuille est de 6 ans ) .Il existe deux formes de feuilles ( dimorphisme foliaire ) mais leur consistance est la même . L’ épaisseur de la feuille est de 249 µm - La cuticule atteint 19 µm .La couche épithéliale n’ est pas suberinisée - Le parenchyme palissadique est formé de grandes cellules carrées qui s’ étalent sur deux couches (A) - Le parenchyme lacuneux est dense , formé de cellules allongées selon le plan de la feuille ( B ) .Il existe d’ importants axes lignifiés ( C ) . Feuille Rigide (Laurier sauce ( laurus nobilis ) et Houx ) · La feuille de Laurier sauce est raide - Epaisseur 261 µm - La cutine atteint 6 µm - La couche de cellules superficielles est imprégnée subérine mesure 29 µm . Les parenchymes palissadiques et lacuneux sont sans particularité - Par contre il y a un grand nombre de formations lignifiées secondaires qui s’étendent de part en part de l’épaisseur de la feuille . 261- Cette feuille apparaît comme renforcée de part en part de son épaisseur par des colonnes ( A ) La feuille de Houx est aussi une feuille raide – Elle a un épaisseur de 510 µm ce qui la range parmi les feuilles épaisses - La cuticule atteint 16 µm - les cellules épithéliales sont sur 2 rangs. Le parenchyme palissadique est fait de 3 couches cellulaires - Le parenchyme lacuneux est parcouru par de nombreuses poches aériques - Il existe des éléments lignifiés secondaires en faibles quantités. Feuille Coriace ( Yuka et Palmier ) Ces deux plantes sont des monocotylédones Cette feuille peut être qualifiée de coriace –Elle est dure et franchement rigide- Son épaisseur est de 207 µm – La cuticule est de 11,9 µm - La couche épithéliale est faite de 2 cellules - Le mésophylle ( parenchyme ) est celui des monocotylédones c’est-à-dire non différencié –Mais ce qui est remarquable , est l’ importance et la régularité architecturale des axes lignifiés - avec de part et d’ autres de la stèle centrale ( la zone conductrice centrale) des fibres très chargées de lignine et disposées en faisceaux . La feuille de Palmier est très longue dure mais souple. Son épaisseur est de 335 µm - La couche de cellules superficielles est imprégnée d’une très faible couche de cutine - L’ architecture est celle d’une monocotylédone - Mais ce qu’ il y a de remarquable est la quantité de tissus enduits de subérine et de lignine qui représente la majorité du tissu parenchymateux - A noter aussi l’ importance en fibres lignifiées des axes vasculaires . Avant de clore cet article sur les feuilles il est nécessaire de regarder la feuille des plantes dites grasses. Feuille succulente Pour exemple nous prendrons le Sedum très fréquent dans les jardins ( Sedum telephium spectabile ) - Sa feuille est qualifiée de succulente . Il s’agit d’une feuille épaisse ( 797 µm ) qui réserve une surprise à la préparation histologique . La coupe a un épaisseur autour de 90 µm ( A ) -du fait de la déshydratation le parenchyme lacuneux qui représente la totalité du parenchyme s’ est collabé obligeant les cellules épithéliales à s’ effondrer vers l’ intérieur de la préparation . Il existe quelques éléments secondaires subérinisés mais en très faible quantité. Cette feuille n’’est donc rigide que par sa richesse interne en eau. Conclusion Le monde des feuilles est donc un monde très diversifié et très peu présenté dans les forums .Il est pourtant d’une grande richesse histologique - La présentation de ce jour n’aborde qu’une toute petite zone sur ce très vaste sujet . Dominique
  15. La structure de la feuille Les feuilles ont des formes innombrables .Leur consistance est elle aussi très variable d'une feuille à l’autre et même d’un moment à l’autre pour certaines feuilles. La question à résoudre aujourd’hui est : Quels sont les facteurs responsables de la consistance des feuilles ? ( Pour colorer j’ ai utilisé la Chrysoidine ( 5 minutes ) qui colore la lignine en orange plus ou moins rouge et la cutine en jaune - par contre la subérine est colorée en jaune orangé de telle sorte que l’ on ne peut pas faire la différence entre ces deux produits ). La cellulose est colorée en bleu vert avec l’ Aslim 2 ( Astra bleu – Acridinrot – Acriflavine ) ( 40 secondes) Pour partir dans ce dédale la référence de consistance va être simplement celle que nous donne notre toucher ; les degrés seront donc artificiellement : mous ,souples ,charnus , raides , rigides , , coriaces et succulents . Quelques difficultés de vocabulaire entre les différents ouvrages : Parenchyme = Mésophylle -- Lacuneux = Méatifére -- Trichome = Poils ) Quels sont les facteurs responsables de la consistance des feuilles ? Il est d' abord nécessaire de distinguer les feuilles des monocotylédones, des dicotylédones . Chez les dicotylédones (à droite) les nervures (qui sont en fait les axes vasculaires riches en lignine de la feuille) ont une disposition pennée ( ramifiée comme le sont les plumes ) tandis que les nervures des monocotylédones ont une disposition en lignes parallèles - de ce fait les structures de soutènement sont d’une plus grande densité et d’une plus grande efficacité dans le cas des monocotylédones . Prenons deux exemples simples : la feuille de haricot vert (dicotylédone) et la feuille de maïs (monocotylédone) . La feuille de Mais est une feuille très longue avec une organisation symétrique. Elle est rigide - même en période de manque d’ eau où elle devient dure et coriace - Epaisseur : 85 µm –La cuticule fait 6µm – Il existe une seule couche de cellules épithéliales –La feuille a une architecture homogène il n’y a pas de cellules palissadiques ni de cellules lacuneuses différentiées (A) On parle de Mésophylle homogéne - La feuille présente de manière rapprochée des axes vasculaires ligneux qui sont parallèles les uns aux autres ( - Il existe de nombreuses structures secondaires lignifiées © – La rigidité de cette feuille vient de son armature ( à noter que son épaisseur est très faible par rapport à sa grande taille ) . La feuille de Haricot est une feuille aplatie, asymétrique . C’est une feuille de consistance souple - Epaisseur 203µm - La cuticule est extrêmement fine : 1µm – Il y a une seule couche de cellule épithéliale et il existe une différence nette entre les cellules palissadiques ( A ) et les cellules lacuneuses ( B ) - On parle de Mésophylle hétérogéne ; il est à noter la présence d ‘épaississement en ligne qui ne sont pas des axes vasculaires ( C ) et de poils ( trichome ) - Dans les nervures ( photo de droite) sont placés les axes vasculaires , ici 4 vaisseaux dans cette nervure ( D) . Les facteurs qui vont jouer dans l’établissement de la consistance d’une feuille sont : L’organisation des axes vasculaires. L’épaisseur des feuilles. L’épaisseur de la cuticule. La présence d’axes de renforcement. L’épaisseur de la zone suberinisée . L’importance des stratifications des couches cellulaires. La présence d'une architecture fibreuse. La densité en eau de la feuille en fonction de la présence ou non du soleil ou de la saison. Je vous propose d’ analyser des exemples de chacune des catégories de feuilles que notre toucher nous a permis de classer . Feuille Molle (Nénuphar et Tussilage) ] Le premier exemple sera celui de la feuille de nénuphar ; superbe quand elle repose sur l’ eau elle n’ a souvent aucune tenue quand elle est sortie de l’ eau ( cela n’ est pas vrai pour toutes les variétés ) – Son examen macroscopique met en évidence un très faible maillage du réseau des nervures - Epaisseur de la feuille 270 µm -- Cuticule très fine 1 µm – Epaisseur de la zone suberinisée : 26 µm – Une seule couche de cellules épithéliales ( superficielle ) - Très faible développement du parenchyme palissadique ( A ) -Fort développement du parenchyme lacuneux ( qui représente presque la totalité de la zone parenchymateuse -Il existe quelques éléments ligneux secondaires dispersés . ©. Le deuxième exemple pris sera celui de la feuille de Tussilage - plante très commune des zones humides et argileuses - La feuille qui peut atteindre la taille de 20 cm a une consistance molle ( en particulier en période de manque d´eau ) – Epaisseur de la feuille 298µm – La cuticule est très fine et semble soufflée -Il ne semble pas exister de zone suberinisée - La couche épithéliale est faite d’une seule couche de cellules - L’ épithélium palissadique a une seule couche de cellules bien marquées - Il existe de rares éléments ligneux secondaires – A noter les poils qui sont formés de l’étagement de 3 cellules ( A) et la présence de chambres sous stomatiques ( . Feuille Souple (Noisetier - Concombre ) Le premier exemple sera la feuille de noisetier - Cette feuille présente une résistance souple au toucher - D’emblée ce qui frappe est la faiblesse de son épaisseur 110 µm - La cuticule est quasi absente - La chrysoidine ne s’est pas fixée sur la couche de cellules épithéliales mais sur la paroi des cellules palissadiques ( coloration refaite plusieurs fois avec des protocoles différents ) ce qui voudrait dire que les cellules palissadiques assurent la rigidité de l’ ensemble - Le parenchyme lacuneux est lui très peu représenté - .La tenue de la feuille semble donc le résultat du maillage des nervures mais aussi curieusement de l’imprégnation par la subérine des cellules palissadiques ( à recontrôler ) …….. Le second exemple sera la feuille de Concombre - Cette feuille à la même consistance que la précédente mais son toucher est déplaisant : il est rêche. Ce fait est lié à la très importante quantité de trichomes (A) . Cette feuille a une épaisseur de 150 µm --La cuticule est très faible - Il n’ y a pas de couche suberinisée - Les parenchymes palissadiques et lacuneux sont denses - Il y a quelques éléments ligneux secondaires mais surtout il existe d’importantes lignes d’ épaississement ( B ) en plus des nervures .habituelles . Feuille Charnue ( Choux , Bergenia ) Le premier exemple sera la feuille de choux – Il s’ agit d’ une grande feuille - de consistance ferme _ Cette feuille est très épaisse : 797 µm – La distinction entre les deux parenchymes est difficile : les cellules de la zone palissadique ne sont pas rectangulaires comme il est coutume de les rencontrer . La cuticule atteint 25 µm -Une zone subérinisée importante existe aussi bien sur la face supérieure que la face inferieure de la feuille où elle atteint parfois 190 µm _- il existe de nombreuses zone lignifiées secondaires . La tenue de la feuille est en lien avec son épaisseur et les dépôts de cutine de subérine et lignine. [ Le second exemple est celui du Bergenia ( Bergenia crassifolia )- Cette plante très fréquente dans les jardins où elle fait de belle cymes florales roses dès la fin de l’ hiver - Sa feuille est ferme très proche de celle du choux . Elle a pour épaisseur 289 µm - La cuticule mesure 28 µm - La couche de cellules superficielles est subérinisé - Le parenchyme palissadique est très désorganisé mais semble avoir 2 couches . Le parenchyme lacuneux est dense - Quelques éléments lignifiés secondaires sont rencontrés - A noter la présence de macles ( regroupement de cristaux d’ oxalate de calcium) ( A) . Feuille Raide ( Laurier Palme ( Prunus laurocerasus ) et Lierre grimpant ) La feuille de Laurier palme fait partie des feuilles raides .Cet arbuste est surtout utilisé pour faire des haies en raison de son feuillage persistant – La feuille fait 367µm d’ épaisseur .La cuticule est épaisse et peu atteindre entre 17 et 20 µm - La couche de cellule épithéliale est subérinisée – Le parenchyme palissadique est irrégulier et de faible densité - Le parenchyme lacuneux contient des espaces aérifères importants et des éléments lignifiés secondaires La feuille est donc raide en raison de l’ épaisseur de la cuticule et de son épaisseur .
  16. Comment couper le bois Le ramollissement Le bois est un tissu rarement abordé sur les sites de microscopie en raison de la difficulté qu’il y à obtenir des coupes correctes et à plus forte raison des coupes fines autour de 15 µm ( afin d’ éviter la superposition des couches de fibres.) Grâce à l’ intervention de Fabien, j’ai pu obtenir prés de l’université d’Anvers – laboratoire du bois , un ensemble de renseignements qui vont nous aider à pénétrer le sujet. Pour rendre le bois plus mou, la principale solution est de faire bouillir pendant quelques heures à plusieurs jours le bois dans la préparation suivante : Eau 10 volumes Glycérine 1 volume Une publication nous explique que la glycérine va intervenir sur la lignine sans casser les liaisons covalentes du polymère mais en modifiant les liaisons hydrogènes et les liaisons de Van de Waals ; la rigidité de l’ensemble du bois va ainsi diminuer. Le bois s’étudie selon trois plans de coupe - axial – longitudinal tangentiel et longitudinal radiale. http://cerig.pagora.grenoble-inp.fr/tutoriel/morphologie-fibres-bois/page03.htm Il est nécessaire de préparer ses échantillons avant la cuisson, en façonnant de petits cubes de 1 à 2 cm 3.Chaque échantillon doit être identifié pour être retrouvé ensuite ( Il est possible de les entourer avec un tout petit fil de cuivre comme celui utilisé pour les bobinages et faire un code avec le nombre de brins ou de fixer une étiquette résistant à l’ébullition.) Il est parfois possible de couper des bois tendres sans aucune préparation s ‘ils viennent d’être prélevés . . Pour la cuisson : Soit la simple cocotte minute , soit l’étuve réglée à 95 ° ( ce qui est plus facile pour des chauffages de plusieurs jours). Les échantillons seront mis dans des bocaux de type bocaux à conserve - la marque « Le Parfait » avec son rond de caoutchouc isolant répond bien à la demande. Cette mise en bocal fermé évite la perte d’eau et la modification de concentration de la solution. Pour la cocotte minute le contrôle du niveau de l’eau du récipient contenant le bocal nécessite de se relever la nuit. Autre mélange trouvé dans la littérature Alcool 95% 1 volume Eau 1 volume Glycérine 3 volumes Si on désire faire une étude des fibres isolées : Pour dissocier les fibres avec plus de facilité il faut mettre les fragments dans une solution d’acide acétique dans un tube vertical. La préparation est prête quand les fragments sont tombés au fond. Pour les bois très durs - surtout les bois exotiques il existe d’autres formules : Il est possible d’utiliser l’acide Hydrofluorique ou l’Ethyléndiamine ( danger ++ ) mais on entre dans le monde de l ‘ hyper spécialisé. Les autres techniques, trouvées dans les anciens livres de microscopie ( acétone - acétate de cellulose etc). sont désormais abandonnés. La Section Le bois sera coupé à chaud - la lame du microtome sera recouverte du mélange eau + glycérine ( quelques gouttes). Les coupes sont réalisées avec un angle de coupe de 15 ° à 8 ° parfois. Soit par le microtome de l’amateur , à cylindre - mais pour couper , l’idéal est d’avoir une lame de microtome C plutôt que le rasoir habituel. Soit la vraie technique, l ‘ utilisation d’un microtome à glissière . ( par contre le microtome rotatif est sans intérêt) Pour les coupes transversales les coupes tangentielles et les coupes radiales l’idéal est de faire des coupes entre 10 et 15 µm - et 25 µm pour les études des perforations. Parfois les lamelles coupées ont tendance à s ‘enrouler, pour éviter cela il faut placer les coupes sur un porte-objet dans une goutte de glycérine et recouvrir avec une lamelle - il est demandé de passer rapidement le porte objet sur la flamme. La coloration de la lignine Coloration au vert d’ Etzold Tremper les coupes dans de l' eau de Javel ou du Dakin pendant 5 minutes . Certains proposent de la dilué au 1/3 . Rincer 2 fois . Colorer avec le colorant 10 minutes . Tremper dans une succession d’alcool Ethylique 30 – 70 - 95 . Tremper dans l’ isopropanol 100 ° . Chaque fois 5 minutes ( vérifier quand même l’état de la coloration à chaque étape car risque de différentiation trop poussé ) . Montage dans l’ Euparal ( qui est une résine dissoute dans l’alcool isopropylique). Faire une pression de 50 grammes sur la lamelle pendant quelques minutes et faire l’étiquetage de la lame à son habitude. Coloration à la Safranine Tremper dans l’eau de Javel ou dans le Dakin. Rincer 2fois . Faire bain dans l’acide acétique à 2% ( pour d’autres10 % ). Rincer 1fois. Solution de Safranine à 1% pendant 3 à 5 minutes . Rincer 1 fois à l’eau . Rincer dans l ‘alcool à 50 ° jusqu ‘ à disparition de l’excès de colorant. Déshydrations à l’alcool à 100° . Immersion dans le Xylène ( si le liquide se trouble refaire un passage dans l’alcool à 100° ) Montage à L’ Eukit . Faire une pression de 50 g sur la lamelle de quelques minutes . Coloration Safranine - Aniline Tremper dans l’eau de Javel ou dans le Dakin. Rincer 2fois . Faire bain dans l 'acide acétique à 2% ( pour d’autres10 % ). Rincer 1fois . Solution de safranine à 1% 3 à 5 minutes. Rincer plusieurs fois à l ‘eau Placer l’échantillon dans une goutte d’Acide Picrique (solution saturée ) . Mettre une goutte de solution d’Aniline très diluée - 0,05% durant 20 secondes . Certains proposent de chauffer à la flamme rapidement . Rincer dans l ‘alcool à 50 ° jusqu ‘ à disparition de l’excès de colorant. Déshydrations à l’alcool à 100° . Immersion dans le Xylène ( si le liquide se trouble refaire un passage dans l’alcool à 100°) Montage à L’ Eukit . Faire une pression de 50 g sur la lamelle de quelques minutes . Autres colorants de la lignine Réactif de Steinmetz - ref 1 – Montage dans l’Euparal - le tissu lignifié est coloré en jaune Vert d iode. Fuscine Basique. Vert de méthyle . Réaction de Mäule. Bleu de méthylène . Pour les ponctuations il est recommandé la safranine et l’ hématoxyline . Il existe d ‘autres techniques comme l’inclusion pour les coupes au microtome rotatif avec des résines - mais on s ‘écarte des possibilités d’un amateur. Réf https://books.google.be/books?id=Ohk_TXTy3c8C&pg=PA104&lpg=PA104&dq=microtomie+du+bois&source=bl&ots=3Ewj4Tm16j&sig=e04ICsvniLMjsZfdyhNKfvg_iI4&hl=nl&sa=X&ved=0CB8Q6AEwAGoVChMI_oT-qYWWyQIVwm8UCh1Z3wH2#v=onepage&q=microtomie%20du%20bois&f=false Vous trouverez sur ce site le livre de référence - tout est dedans ++ Réf http://www.iawa-website.org/links.html Cette référence vous ouvre la liste d ‘un grand nombre de sites en lien avec le bois et la botanique . Réf http://www.woodanatomy.ch/preparation.html Avec mes remerciements à Charles Indekeu de l’Université d’ Anvers ( qui constate que le nombre de scientifiques à s ‘intéresser au bois est de plus en plus mince.) Dominique
  17. Bonsoir Pierre et Pablito Il est impressionnant de pouvoir rencontrer une diatomée à la fois aussi vieille et aussi bien conservée .Le grain de pollen est aussi tout à fait remarquable . Votre initiative nous offre un fabuleux spectacle . Amicalement Dominique
  18. Placenta étude histologique Placenta féminin Le sujet de ce jour n’est pas très facile - mais on doit pouvoir vous le présenter d’une manière compréhensible (et en discuter après si nécessaire ) . Le placenta étudié m ‘a été fourni par ma fille, qui est sage femme . D‘abord une définition et un peu de sciences naturelles : La femme pond un œuf mais celui ci est dépourvu de réserves : le placenta a donc pour rôle de transmettre les éléments nutritifs, de la mère vers l’enfant. Cette invention naturelle autorise un mode de développement vivipare ( c’est à dire à l’ intérieur de la mère ) – la viviparité est présente chez tous les mammifères à l’ exception de l’ ornithorynque et des échidnés . Schéma de départ : On voit avec ce schéma que l' œuf fécondé va s’ installer dans l’ épaisseur de la partie interne de l’ utérus ( l ‘ endomètre ) . Cet endomètre , du fait de l’ arrivée de l’œuf fécondé en cours de division - ( va se modifier on va désormais parler de déciduale ) L ‘œuf arrive dans l ‘ utérus au 6 – 7 éme jour après la fécondation . Cette zone modifiée voit une intrication des tissus de la mère et des tissus provenant de l’œuf embryoné . Les cellules qui proviennent de l 'œuf et qui vont envahir la zone maternelle sont des cellules trophoblastiques (cyto et syncytio trophoblastiques - on verra pourquoi après ) . Ces cellules vont créer un tissu spongieux dans lequel vont se développer des lacunes dans un premier temps . Dans un second temps le trophoblaste va rompre les parois des capillaires maternels . (Entre parenthèse on constate que les cellules trophoblastiques sont ces cellules très agressives et invasives) . Le sang maternel va alors envahir les lacunes existantes Les artérioles vont amener le sang dans ces lacunes et les veinules vont le drainer vers la circulation maternelle . Il y a sur ce site de très beaux schémas explicatifs . http://www.embryology.ch/francais/fplacenta/fecond03.html Donc le placenta va se construire autour de ce système Pour bien comprendre les coupes histologiques qui suivent un schéma de la zone d ‘étude est nécessaire : Photo 1 ( en raison de l’ épaisseur du placenta ( 2cm ) le panorama a du être réalisé en 2 images qu ‘il faut donc mentalement mettre bout à bout ) . -Coloration Hematoxyline / eosine . A--Epithélium amniotique ( Amnios) B -Plaque choriale . C -Villosités. D -Cellules déciduales et trophoblastiques . E - Basale de la muqueuse utérine . Reprenons les éléments les uns après les autres en allant du côté fœtal au côté maternel :: Le fœtus baigne dans un liquide - le liquide amniotique ( voir plus loin) . La membrane qui borde cette poche est limitée par un tissu complexe appelé le Chorion . Le Chorion (coloration de trichrome de Masson ) A - Epithélium amniotique - fait de cellules cubiques . En dessous se trouve -B Le tissu conjonctif sans vaisseaux sanguins . -C La plaque choriale ( la distinction de zone entre les structures B et C n’est pas précise - dans cette plaque choriale on va trouver les gros vaisseaux sanguins artères et veines qui se continuent dans le cordon ombilical . Le système Villositaire De la plaque Choriale , que nous venons de voir , se détache les Villosités . Il y a 40 à 200 grosses villosités qui se divisent comme un arbre . ( d’ou l’ aspect plutôt confus de la coupe histologique ci- dessous -ce que donnerait la coupe d’un chêne si on pouvait le couper dans un seul plan vertical ) . La surface d’échange offerte par ce système atteint les 10 à 14 mètres carrés. Ces villosités flottent dans le sang des lacunes inter villeuses baignées par le sang maternel . Elles possèdent de nombreuses structures capillaires dans lesquelles circule le sang du fœtus. La couleur bleue correspond aux tissus conjonctifs colorés en bleu par le Bleu d ‘Aniline . Structure des parois d’une villosité (Coloration hématoxyline / Eosine) Ces villosités sont limitées en périphérie par une seule couche cellulaire les Cellules du Cytotrophoblaste . A- Couche de cellules cytotrophoblastiques . B- Couche de cellules Syncytiotrophoblastique . C- Tissu conjonctif . Certaines zones sont constituées de cellules Syncytiotrophoblastiques , nommées ainsi en raison de leur fusion par la disparition des parois des cellules ( syncytium ) ce qui donne des amas de noyaux cellulaires et une mise en commun du cytoplasme de chaque cellules. Ce phénomène est bien visible sur la photo suivante en A . (Le Cytoplasme est coloré en rose claire par l’ Eosine). Dans ces villosités courent de nombreux capillaires comme nous le montre une des photos précédentes ) . Comme la couche de cellules Cytotrophoblastiques est unique ou double , il y a facilement des échanges entre le sang maternel inclus dans les espaces inter villeux et le sang fœtal qui courent dans les capillaires . Mais les deux sangs ne rentrent jamais en contact . ( Parfois en raison de l’ extrême finesse de cette paroi -les globules rouges fœtaux peuvent passer) Cette structure histologique correspond à la barrière placentaire qui est donc faite de : - Couche des cellules du Cyto et du Syncytiotrophoblaste. - Lame basale des trophoblastes . - Tissus conjonctif. - Lame basale de l’endothélium capillaires (endothélium = couche de cellules interne des capillaires) . -Couche de cellules de l’endothélium des capillaires . Cette Barrière est donc une protection d’une part vis à vis des antigènes du fœtus ( le fœtus est un corps étranger au corps maternel ) et contre les substances agressives qui peuvent circuler dans le sang maternel - Il faut cependant se méfier car certains médicaments et produits chimiques peuvent franchir cette barrière . - Pour résumer le fonctionnement du système villositaire du placenta humain. (Placenta appelé Hemo choriale) Schémas extrait des cahiers intégrés de médecine (Masson éditeur) La plaque basale Désormais on se situe sur le côté maternel . Sur ce côté maternel il existe des villosités qui ( on l’ a vu sont issues de la plaque Choriale ( région fœtale ) ) viennent se fixer sur la plaque basale côté maternel - Ce sont les villosités crampons ( qui donc relient la plaque Choriale à la plaque Basale ). A-Villosité crampon . B- Cellules déciduales . Au départ on a vu que la couche interne de l’ utérus ( l’ endomètre ) en raison des l’ arrivée de l ‘œuf était pénétrée et transformée par le trophoblaste de cet œuf - Elle prend dès ce moment là un autre nom - on parle plus d’ endomètre mais de Caduque ou Décidue - Elle se compose de 3 zones --La zone en regard de l’implantation du l’œuf (caduque basilaire. --La zone qui couvre le reste de la cavité utérine (caduque pariétale) . --La zone qui entoure l’œuf (caduque ovulaire) - . Lors de son arrivée dans l’ utérus l’œuf s est implanté complètement dans la muqueuse maternelle – il est donc entouré d’une couche de cellules la caduque ovulaire ). Nous nous intéressons ici à la caduque basilaire - Le tissu de cette zone est surtout formé de fibroblastes , il existe une grande quantité de lymphocytes ( cellules du système immunitaire –( phénomène classique quand il y un corps étranger à proximité ) . Cette Caduque basilaire a deux zones : -- une zone compacte qui n’est pas visible sur la photo car elle est restée dans l ‘utérus de la maman ( sur la photo il reste quelques couches cellulaires de cette zone ) . -- une zone spongieuse - c’est celle qui constitue la majorité de la photo . La délivrance est rendue possible grâce à cette différence de structure qui permet une séparation en deux couches et l’ expulsion finale du placenta . NB - les globules rouges des fœtus ont un noyau qui disparaît en fin grossesse - il n ‘est donc pas visible à ce stade qui est celui de l’accouchement . Eléments complémentaires Le liquide amniotique (Ref 2) L’enfant baigne dans une cavité remplie de liquide l’amnios. Ce liquide se renouvelle toutes les 3 heures. Jusqu’au 4e mois, il est sécrété par trans-sudation, à travers la peau fœtale et les membranes amniotiques. Après 20 semaines, le fœtus débute sa kératinisation. (La peau devient imperméable) Sa peau ne laisse plus passer librement l’eau. Ce sont les reins qui vont prendre le relais. Tout au long de la grossesse, le liquide amniotique sera essentiellement formé par l’urine du bébé et par des sécrétions pulmonaires. Perpétuellement renouvelé, le bébé déglutit le liquide amniotique, l’avale et l’élimine en urinant. ( au passage dans ses intestins , les déchets sont absorbés , passent dans la circulation sanguine ,et vont franchir la barrière placentaire pour être éliminés par le sang maternel et réaliser une épuration correcte ) . Le fœtus absorbe entre 200 et 500 ml par jour.de liquide amniotique Son volume augmente progressivement pour atteindre en moyenne 600 ml en fin de grossesse. Le liquide amniotique s’écoule normalement au moment de l’accouchement : c'est ce qu’on appelle la rupture de la poche des eaux. Le Placenta est aussi un organe endocrine qui synthétise de nombreux produits chimiques : --Les Gonadotrophine chorioniques dont le rôle est de stimuler la sécrét ion de progestérone par le corps jaune (organe développé sur l’ovaire dans les suites de l’expulsion de l’ovule) . -- La progestérone et les œstrogénes - Au départ la progestérone est synthétisée par le corps jaune pour stabiliser l’ œuf dans l’ utérus .Ce rôle est ensuite pris en charge par le placenta jusqu’ à la fin de la grossesse . La progestérone a aussi pour rôle en fin de grossesse d’empêcher l’utérus de se contracter trop précocement . -- D’ autres hormones sont aussi synthétisées comme la Somatomammotropine chorionique ( qui est une hormone lactogène ). Ref :1http://www.dematice.org/ressources/PCEM2/Histologie/P2_histo_006/paper/document.pdf Ref 2 http://www.fmp-usmba.ac.ma/umvf/UMVFmiroir/mae/basereference/SGF/SGF-Campus/cours-liqamniotique.pdf Ref 3 Histologie de Jean –Pierre Dadoune -( editeur Flammarion ) Ref 4 Précis d’ histologiede Welsch ( editeur Lavoisier ) Dominique
  19. Bonsoir Jean-Luc L’histologie du système nerveux de l’intestin est un très bon sujet . L’intestin a en effet un système nerveux autonome très important , que certains appellent le deuxième cerveau du corps . Il est vrai qu il synthétise beaucoup de sérotonine ( 80% de la sérotonine totale de l’ organisme ) qui est un neuro- transmetteur à fonction importante dans le stress, l anxiété , la dépression , la douleur . Le problème est que son étude histologique (dans l’ intestin ) n’est pas de mon niveau ( qualité des coupes et disponibilité des colorants nécessaires à la mise en évidence des neurones et des ganglions du système neuro végétatif ) plus tard peut être …… Bien amicalement Dominique ‘
  20. Les cellules de l’épithélium sont porteuses de microvillosités - donc toutes ces cellules sont des cellules absorbantes . Là encore il existe des cellules caliciformes qui synthétisent du mucus . Le rectum La partie terminale de l’intestin avant le canal anal . Cette zone est ici marquée par la présence de grands replis de la muqueuse. Cette zone est aussi marquée par un nombre considérable de cryptes . Ces cryptes contiennent essentiellement des cellules caliciformes fabriquant une grande quantité de mucus - ( Chez , l’ homme la muqueuse ne fait pas de grands replis comme ici chez le lapin mais elle possède comme ici d’ importantes cellules productrices de mucus ; les mamans qui regardent les selles de leur enfant sont toujours étonnées du volume de ces mucosités qu’ elles interprètent faussement comme venant du nez "c’est normal il est enrhumé affirment-t- elles") Cellules caliciformes en très grands nombres ( 1 ). Complément de biologie D abord tout commence par un paradoxe - les herbivores et les rongeurs ne peuvent pas assimiler les molécules issues de la cellulose et pourtant ils ne se nourrissent que d ‘aliments très riches en cellulose . Il n’ existe , en effet , pas de cellulase produite par les herbivores et les rongeurs - La cellulase est trouvée chez les insectes , les mollusques ( dont l’ escargot ) , les poissons , les bactéries et certains protozoaires . L’ hemicellulas est trouvée chez les insectes les poissons. , les bactéries . L’évolution a donc mis au point une solution : c’ est l’apparition ,sur le système digestif de ces animaux , d’une chambre de fermentation. Le but est d’utiliser la cellulase des bactéries et parfois des protozoaires. Cette chambre est placée dans l’ estomac chez les ruminants ; dans ce cas l’ estomac a développé différentes poches dont le Rumen ( la panse ) . Il s’y est développé une flore spéciale ( surtout Ruminococcus , mais il existe une centaine d’ espèces de bactéries et de champignons dépendant du type d’alimentation reçue) . Les aliments sont d’ abord avalés par un premier passage et stockés dans le Rumen puis régurgités , ruminés et ravalés vers le Bonnet puis le Feuillet et enfin vers la Caillette lieu où les bactéries sont tuées .Les aliments sont alors dirigés vers l’ intestin grêle Pour les rongeurs cette chambre de fermentation s’ est développée à hauteur de la partie initiale du gros intestin , dans le caecum . Cet organe s’est ainsi trouvé disposé en parallèle de l’intestin relié par la valvule iléo caecale –( voir schéma du début de l’ article ) . Ce caecum est toujours très développé et toujours bien rempli ; il est le lieu du développement d’une flore bactérienne considérable (1/3 du volume de son contenu )-les aliments y restent environ 10 heures ( en fait une nuit ) . Mais dans ce cas pas de régurgitation possible comme chez lez ruminants ; l’ évolution a donc mis au poins la Caecotrophie ( ou pseudo rumination ) . Dans mon petit élevage de lapins , j’ avais été frappé pas la présence le matin de crottes noires, lisses , molles brillantes enduites de mucus donc très glissantes ( elles sont peu nombreuses sur la paille ) – Ces « crottes » sont bien différentes des crottes classiques – petites , rondes , dures et sèches . En fait les crottes molles sont appelées caecotrophes ; il s’agit du résultat de l’ action microbienne sur les aliments dans le caecum .Les réactions chimiques terminées le caecum se vide surtout le matin ; Le lapin se met la tête entre les pattes de derrière et re-ingère en l’aspirant et sans la mâcher sa production anale. Ces caecotrophes sont riches en nutriments absorbables provenant de la dégradation de la cellulose mais aussi de la biosynthèse par les bactéries d ‘un certain nombre de molécules comme les vitamines du groupe B mais aussi de molécules favorisant la digestion comme le lysozyme . Schéma emprunté au site http://www.cuniculture.info/Docs/Biologie/biologie-04.htm Ce comportement a été observé chez les lapins et les lièvres mais aussi chez le castor le hamster – la musaraigne la marmotte les chinchillas etc. . La flore spécifique du caecum ,indispensable est acquise très tôt dans la vie de ces animaux -. Le petit hamster par exemple mange les caecotrophes de sa mère dés l’age de 5 jours , pour le lapereau il faut attendre le sevrage soit le 22 / 28 éme jour –( cette période est très délicate pour les lapereaux car l’ équilibre bactérien du caecum met plusieurs jours à s établir -- c’est d’’ ailleurs la période de la maladie du gros ventre qui me tue tous les ans quelques lapereaux et que je traite avec du Bactrim ) . Pour en savoir plus : http://www.cuniculture.info/Docs/Biologie/biologie-04.htm Physiologie La Pléiade Zoologie La Pléiade Dominique
  21. Histologie de l’intestin du lapin Après avoir exploré l’estomac du lapin, cette présentation va porter sur l’histologie et la physiologie de l' intestin du lapin . ( plus généralement des lagomorphes ) . Pour s ‘y retrouver dans la présentation un plan de l’anatomie du système digestif s’impose : Le Duodénum Le duodénum forme la partie initiale de l’ intestin grêle .C’ est dans cette région que viennent s’ajouter aux aliments , le suc pancréatique provenant du pancréas et la bile provenant du foie. L intestin grêle est divisé en 3 parties par nettement délimitées : le duodénum, le jéjunum et l’iléon . Les villosités sont des évaginations de la muqueuse qui se projettent dans la lumière de l ‘ intestin . Les cryptes (glandes de Lieberkühn) sont des invaginations tubuleuses , rectilignes de la muqueuse .La sécrétions des glandes se fait vers l’extérieur ,( vers la lumière intestinale ) Les villosités sont des structures en forme de doigts - -Certaines villosités ont plusieurs sommets (1 seul pour la villosité de la photo) L’épithélium a des pouvoirs d’absorption. Il est fait de cellules prismatiques simples . Les cryptes ont également un épithélium prismatique simple en partie glandulaire . Il existe , dans la base , un grand nombre de cellules endocrines - ce qui fait de l ‘intestin grêle le plus gros organe endocrine du corps ( cholecystokine ,sécrétine , somatostatine , gastrine , sérotonine ) . L’ axe central d’une villosité contient des vaisseaux lymphatiques et des micro capillaires qui vont permettre le transport des nutriments de la lumière intestinale à travers les cellules vers le système sanguin . NB ( les noyaux en apoptose sont la conséquence d’ une destruction cellulaire nécessaire à leur renouvellement qui au niveau de l’ intestin est très rapide . Il y a alors compaction de la chromatine . Des corps apoptotiques correspondent à des fragmentation de la cellule , ils peuvent être phagocytés ) Les glandes de Brunner : Ces glandes s’étalent sur la partie initiale de l ‘ intestin grêle. (donc la zone duodénale) . Elles sont formées de tubules tortueux et ramifiés ; les cellules sont de type cubique simple . Ces cellules élaborent une sécrétion muqueuse riche en bicarbonate alcalin qui neutralise l’ acidité gastrique et qui protégent la muqueuse duodénale ( donc glandes exocrines ) . Les cellules de l’intestin grêle , encore appelées enterocytes, sont des cellules absorbantes avec une bordure en brosse . Elles sont prismatiques d’une hauteur de 20 à 25 µm et d’une largeur autour de 8 µm . Elles possèdent un noyau allongé situé dans les 2/3 inférieurs . La partie supérieure de la cellule des enterocytes possède une bordure en brosse faite de nombreuses microvillosités ( ce que vous voyez sur la photo ne sont pas des cils ; la microscopie électronique met bien en évidence la structure villositaire ) ) Il y a environ 3000 micro villosités par cellule . Cette disposition augmente de façon substantielle la surface d’ absorption .Chacune fait 1 micron de long et 0,08 micron d’ épaisseur et possède en son centre un filament d ‘ actine . Les cellules caliciformes fabriquent un mucus riche en Glycocalyx( mélange de glycoprotéine et de glycolipides ) qui retient une très grande quantité d’ eau ; ce qui permet aux nutriments de passer, en se dissolvant , de la lumière intestinale vers la surface de l’ enterocyte . Le caecum Macroscopiquement les structures du colon sont des plis transversaux en forme de demi-cercles ( plis semi-lunaires ) .Le gros colon se reconnaît bien , lors de la dissection du lapin , en raison des haustrations qui le marquent de l ‘extérieur . Ce qui est noter dés que l’ on regarde les préparations de la paroi du gros intestin sont les faits suivants . --La musculeuse est beaucoup plus développée dans cette zone de l’ intestin ( en particulier les fibres circulaires ) Ce qui se conçoit bien en raison d’une part d’un important mouvement de brassage du contenu du caecum et d’ autre part de la nécessité de vidanger son contenu à travers la valvule ileo-caecale vers le gros colon . --Il n’existe pas vraiment de villosités mais des replis plus ou moins épais de la muqueuse avec des cryptes . -- La lamina propria est envahie par des cellules du système immunitaire : lymphocytes – macrophages – plasmocytes – éosinophiles – mastocytes . En effet , le caecum est une chambre de fermentation avec une colossale quantité de bactéries -ce qui nécessite un contrôle constant de cette prolifération microbienne . 1-Sereuse (Péritoine) 2-Musculeuse 3-Sous muqueuse 4-Lamina propria ‘ Cette photo montre bien la grande quantité d’ éléments lymphoïdes ( 1 ) qui grâce à la synthèse d’ anticorps régulent la prolifération microbienne . Il existe aussi quelque cryptes ( glandes de Lieberkühn ) dans la muqueuse . Les cellules épithéliales ne possèdent pas beaucoup de microvillosités par rapport aux cellules de l’ intestin grêle . Les cellules sont de hautes cellules absorbantes surtout de l’ eau . Il existe aussi ( pas sur la photo ) des cellules caliciformes . Le gros colon ( qui est en fait beaucoup plus petit que le caecum). La principale fonction du gros intestin est l’ acheminement du contenu intestinal (et par moment le stockage ) et la résorption de l’ eau et du sel ( chlorure de sodium ) . Coupe du gros intestin du lapin (- reconstruction de 6 photos) photo de gauche ci-dessous 1 – Musculeuse (avec ses deux couches :circulaire et longitudinale) 2 – Glandes tubuleuses simples 3- Cryptes
  22. Bonjour Pierre et Pablito Très belle vidéo. Ce qui impressionne ici est que chaque diatomée de la colonie est un sujet indépendant - et pourtant il y a une interrelation dans un mouvement , organisé à hauteur du groupe , qui permet au groupe de se déplacer - à la recherche probable de nourriture . Où est le cerveau ? Amicalement Dominique d
  23. Dominique.

    ostracode anatomie

    Bonsoir Cosinus et Jean-marc La fabrication des micro outils n’est pas très compliquée. Deux outils sont décrits dans l’article : http://forum.MikrOscOpia.com/topic/13153-hydre-les-questions-d’un-débutant/?hl=hydre J’en utilise un pour saisir et crocheter : - l aiguille fait 50µM (on peut courber le bout (– travail sous Binoculaire) -l’ autre sert à presser et transporter : Pour bien couper j utilise - Les lames Gilettte fusion Proglide - il s ‘agit de 5 lames qui se suivent une lame fait 0,750 mm - probléme la zone coupante fait un angle de 90° avec son support métallique - Avec une loupe frontale de travail il n’ y a aucune difficulté à meuler avec une Dremel cette zone et ne garder que la lame - qui coupe aussi bien que les lames à usage unique des microtomes - on la monte sur un Criterium comme les autres outils . Amicalement Dominique
  24. Dominique.

    ostracode anatomie

    En ce début de printemps les ostracodes sont très actifs dans la mare . Apparemment ils n’ ont pas été gênés par l hiver - Cette année la mare n’ a pas gelé mais la température de l’ eau ne dépassait pas les 2 degrés . A travers la carapace sur un grand nombre d’entre eux il est possible de voir de petites taches rondes, de couleur jaune . En écartant les deux valves il existe des œufs qui sont pondus en chapelet . Ce qui est remarquable est la taille de l’œuf à maturité il atteint environ 70 µm pour un animal qui fait autour de 7 à 800 µm .
  25. Ostracode Tentative d' étude de sa structure anatomique La mare derrière la maison sèche dés le mois de juillet .Elle a commencé à se remplir d’eau doucement, un peu plus tard cette année que de coutume . Un prélèvement s’est révélé riche en ostracodes .Ce sera le sujet de cette très courte observation. Elle essaiera de répondre à la question Qu' y a t il donc derrière la carapace ? La littérature sur le sujet apparaît plutôt confuse . Il n’est pas possible d’étudier les ostracodes sans enlever la carapace - ; ce n’ est pas très difficile sous une binoculaire –.La manipulation est rendue nettement plus facile si les ostracodes ont séjourné 48 heures dans le milieu suivant : Formol solution à 5% 10cc Bouin 1 cc Cette photo permet de constater que la carapace est faite de deux tuniques :-- Une externe faite de chitine associée à du Carbonate de calcium qui assure la rigidité ;.elle a un caractère ponctué. et ne présente pas de stries d’ accroissement comme chez les Conchotracés . --Une interne très souple (qui s est pliée lors de la manipulation ce qui a permis de la mettre en évidence.) on y reviendra plus tard . La photo de profil d’un Ostracode au X100 ( ici on a enlevé la valve supérieure seulement ) rend la détermination de son organisation difficile mais donne le plan général . Chaque zone A- B- C-D est reprise au x200 Je vous propose le schéma suivant .Ce schéma est probablement à rediscuter , de même que les interprétations . A antennesB bouche C cœur Ca carapace E estomac F furca G glande endocrine ? I intestin M mandibule O ovaires Oe œil P pattes 3paires Sy systéme nerveux central La paire d’antenne est très développée . Ces antennes ont plusieurs rôles surtout pour la stabilisation de l ‘ animal dans son milieu aquatique - mais aussi dans le déplacement ( rôle majeur des pattes arrière cependant ) . Je vous conseille de voir la vidéo suivante pour comprendre le rôle de chacune des appendices . Pour certains ce qui est appelé patte ici est appelé mandibule chez les auteurs anciens ( voir ref 3 ) ( Pour les dénominations moderne voir ref 2 ) . Ici on trouve 3 paires de pattes . Les deux paires antérieures ont un rôle double Toujours en mouvement elles filtrent l’eau mais. aussi font circuler l’eau de façon à apporter l’oxygène aux branchies ( Le Scaphognathite des crustacés qui battent l’ eau sans arrêt n ‘est pas retrouvé à moins de donner ce nom aux pattes P1 et P2) La troisième P3 plus en arrière a un rôle de propulsion et de balayage de la cavité interne de la carapace. La partie inférieure de l’abdomen est porteuse de deux structures . -- Les mandibules qui sont porteuses à leur partie antérieure d’épines .Elles ont un rôle dans la filtration de l’ eau et dans la pénétration des aliments vers la bouche . - La paire de griffes - ( qui est parfois appelé furca ( queue ) mais qui manifestement doit avoir un rôle dans le raclage des fonds et surtout la marche sur les fonds vaseux ( groupe des ostracodes marcheurs). Reprenons les éléments Système nerveux : A la partie haute se situe le système nerveux presque sous la membrane de couverture . Ce système à la forme d ‘un cordon qui va de la partie antérieur du céphalothorax à la partie caudale. ‘A noter que vous ne voyez pas l œil qui est parti avec l’ ablation de la membrane de couverture - ( cet œil a donc une position très superficielle ). C l’ œil unique grâce à sa position supérieure peut déterminer l’ origine de la lumière -La photo ci – dessous permet de constater que le nombre de cellules réceptrices est très modeste v(- la couleur bleue est assez étonnante ; obtenue en fond clair sans manipulation de traitement d’ image – ( sauf la quantité de lumière ) La couleur habituelle est noire ( X 1000). Le système nerveux semble relié aux soies en particulier dans les antennes . Ces soies sont donc des organes de perception . Reprenons le schéma Sous la crête dorsale , en arrière de l’ œil , il est possible e distinguer 3 structures Structure A Système génital -Je n’ ai rencontré que des femelles - on peut lire dans certains textes que la parthénogenèse ( reproduction unisexuée ) est la manière de multiplication la plus courante - d’où l’ extrême efficacité de la reproduction des ostracodes . Le système génital est marqué par la présence de deux gonades ( la photo ci- dessus fait penser qu il n’existe qu ‘une structure génitale - La préparation suivante montre manifestement la présence de 2 gonades dans lesquelles ont trouve une grande quantité d ‘œufs - Ces œufs ont une capacité de résistance à la dessiccation très importante : L’ assèchement des mares ne leur nuit donc pas ) .Leur paroi est d ailleur très epaisse ( bien visible sur la petite photo de droite ) . Ces oeufs seraient pondus isolement . Ils pourraien t être incubés sous la carapace (il a été décrit 5 à 8 stades larvaires) . Il existe des mâles (leur carapace est un peu différente ref 4) : leur système génital est le suivant : ref 1. Structure B : Système vasculaire Ce crustacé a un cœur d’où part tout un réseau vasculaire très complexe ( on peut lire ref 3 dans certains textes que ces animaux n' ont pas de système circulatoire , pourtant le microscope révèle tout un réseau dont l’ interprétation semble conduire à la présence de ce système - ). Structure C Utilité? Glandes endocrines ?Cet élément n’est pas noté sur les documents consultés . Système musculo ligamentaire L’animal est tout en pattes et en muscles Dans un segment de patte on trouve1 fléchisseur propre du segment 2 Extenseur commun des soies 3 extenseurs propres du segment Chaque muscle reçoit un filet nerveux issu du système nerveux central et un ensemble de vaisseaux circulatoires Système Digestif 3 éléments sont déterminables - l orifice buccal qui est situé juste au dessus de la mandibule ( C sur la photo initiale ) l’ estomac et l’ intestin . L ‘ orifice buccal est impressionnant par sa denture qui rappelle que ces ostracodes ne dédaignent pas manger des proies vivantes. voir la video www.youtube.com/watch?v=S-ISWvlxlJ0‎ ) http://www.youtube.com/watch?v=S-ISWvlxlJ0 Système urinaire Ce système existe probablement mais je n’ai rien pu mettre en évidence. Système branchial En l’absence de document la question de la localisation des branchies est un problème ici non résolu - Pourtant une hypothèse est formulable – la carapace a une membrane interne –( voir plus haut ) dont la surface est importante .Elle pourrait représenter une zone d’ échange d’une grande efficacité . L’ examen de cette membrane met en évidence des structures qui peuvent faire évoquer un système vasculo – branchial ( On parle de lymphe chez les ostracodes et pas de sang ). Réf 5 La couleur rouge est liée à l’ utilisation d’ eosine comme colorant . Le nom de cette ostracode va rester indeterminé . Je n ‘ ai pas trouvé de clef Il est possible de la trouver dans le livre dont je ne dispose pas Freshwater Ostracods de P.A. Henderson (31 décembre 1990) Classification Régne Animalia Embranchement Arthropoda Sous embranchement Crustacéa Classe Ostracoda Sous classe ( Voir l’ article de la reference 3 ) Eléments de réponse fournis par Tryphon Les ostracodes (fossiles et vivants) sont étudiés pour comprendre l'adaptation des animaux lors de l "'Explosion de la vie au Cambrien" (- 500 Ma ) En effet à cette époque la composition de l'atmosphère de la Terre à changée avec l’apparition de l'oxygène. En realité il existe deux familles :Les ostracodes podocopes sans branchies, ni système circulatoire et les ostracodes myodocopes, équipés de branchies et d’un système circulatoire. Parmi les ostracodes Myodocopes la famille des Cylindroleberididae est la seule famille d’ostracodes à posséder des branchies. Elles se composent de 7 à 8 paires de lamelles branchiales. Attachées dorsalement, elles se superposent les unes aux autres telles les pages d’un livre et recouvrent la partie postérieure du corps de l’animal (Fig. 35). [ Reference 1 http://www.snl.lu/publications/bulletin/SNL_1988_088_145_163.pdf 2http://www.dddllf.com/index.php?mot_recherche=&mot_selection=&tableau=anat_animale_crustaces#thoracopode 3 http://www.cosmovisions.com/ostracodes.htm 4http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/PetitBuffon/crustaces/ostracodes/ostra7.htm 5 http://www.larecherche.fr/savoirs/biologie/crustaces-qui-ont-du-souffle-01-05-2006-89237 6 http://grenet.drimm.u-bordeaux1.fr/pdf/2004/CORBARI_LAURE_2004.pdf - p 23 Dominique
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