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Dominique.

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  1. Dominique.

    ostracode anatomie

    Bonsoir Patrick Merci et à bientôt pour de belles photos. Amicalement Dominique
  2. Dominique.

    ortie et les filatures

    Bonsoir Jean -Claude Ta proposition est très agréable ,mais en dehors des professionnelles , je ne sais pas si quelqu'un va avoir assez d' orties dans sa propriété pour obtenir une quantité tissable. Amicalement Dominique
  3. Feuille de maïs adaptation à la sécheresse En période de sécheresse les feuilles de certaines plantes vont se déformer et se ratatiner. C’est le cas de la feuille de maïs dont la transformation est bien visible en période de manque d’eau. Après une période de sécheresse : Une coupe de la feuille explique ce phénomène de repliement : A – Cellules bulliformes ou motrices. B – Cellules épidermiques. C—Parenchyme (ici il n’existe pas de parenchyme palissadique.) D—Nervure (Axe vasculaire). E—Vaisseaux du Xylème. F-- Trichome. A – Cellules bulliformes B – Cellules épidermiques couverte de la cuticule ( melange de cutine et de cires ). C – Nervilles ( nervure de troisième rang ) A -- Cellules bulliformes. B -- Xylème. C -- Phloème. D - -Sclérenchyme. ( qui assure la rigidité de la nervure ) L’épiderme des graminées est composé de divers types de cellules. La plupart des cellules épidermiques sont étroites et allongées - certaines cependant sont particulièrement grandes : ce sont les cellules bulliformes ou cellules motrices. Elles sont disposées en rangs longitudinaux sur la face inferieure des feuilles de maïs. En perdant leur eau elles pourraient être responsables du repliement ou de l’ enroulement ( dans la cas de la feuille de maïs) en relation avec les modifications du potentiel hydrique .En cas de manque d’ eau ces cellules deviennent flasques et la feuille se replie ( si les cellules bulliformes sont situées de part et d’autre de la nervure principale) ou s’enroule (si les cellules bulliformes sont reparties plus ou moins régulièrement sur la surface du limbe de la feuille ) - Inversement si la charge en eau augmente - Sur la préparation on constate que ces groupes cellulaires sont positionnés très près des nervures qui servent d’ axe de rotation . Référence Biologie végétale Raven Evert Eichhorn éditeur deBoeck page 599 https://www.arvalis.fr/infos-techniques/ensiler-ou-non-un-diagnostic-prealable-simpose Dominique.
  4. Feuille le système vasculaire Feuille de Liriodendron tulipifera ( Tulipier de Virginie ) : Comment s’organisent les nervures et comment cela fonctionne –t –il ? Pour essayer de comprendre le système une feuille de Tulipier de virginie va être utilisée - ( il y plusieurs Tulipiers dans le jardin botanique voisin dont les feuilles se confondent avec celle de l’ érable sycomore ). Si on place cette feuille dans un bain d’eau oxygénée 2 jours suivi d’un bain dans l’ eau de javel 4 jours le décoloration est totale et le système des nervures devient bien apparent. La nervation de la feuille de tulipier est dite réticulée ( pour les monocotylédones on parle de nervures paralléles ) 1--nervure principale médiane. 2--nervures principales latérales. 3-- nervures de deuxième ordre. ou nervioles 4—nervures de troisième ordre ou nervilles. La feuille reçoit ses nutriments par le pétiole qui aussi envoie vers l’arbre les molécules fabriquées par la photosynthése dans la feuille. Le pétiole: A –Parenchyme parietal. B – Axes vasculaires C –Parenchyme médullaire Quel est l’aspect de chacune de ces nervures Nervure principale médiane : A – Parenchyme pariétal. B -- Péricycle. C – Parenchyme médullaire. D --Axe vasculaire Nervure de deuxième rang.ou nerviole. Nervure de troisième rang ou nerville: A - Cellules de la gaine fasciculaire (voir plus loin). B - Vaisseaux de Phloème C - Vaisseaux de Xylème . Dans les feuilles le plus souvent les vaisseaux de phloème sont proches de la face supérieure tandis que les vaisseaux de Xylème sont plus proches de la face inferieure Les petites zones du mésophiles (parenchyme chlorophyllien) délimitées par ces nervures ( sans chlorophylle ) de troisième rang sont appelées aréoles . Les aréoles : A – la gaine fasciculaire : située entre les vaisseaux et le parenchyme. (ces cellules n’ont pas de chlorophylle). B – les trachéides Dans ces aréoles il est mis en évidence des lignes sans chlorophylle ; ce sont les trachéides qui forment la partie terminale des vaisseaux du Xylème (apportent l’ eau à l’ épiderme ) . Il existe aussi des fibres de phloème qui vont drainer les produits fabriqués pas les cellules du mésophile. Ce transfert se fait toujours à travers la gaine fasciculaire. (A). Aspect de la partie terminale du système de nervation : A-- Cellules de la gaine fasciculaire. B –Trachéides situées au centre de la gaine. Vue longitudinale externe de l’organisation des trachéides : A --Les trachéides sont des conduits permettant le transport de la sève brute (composée d'eau et de sels minéraux) chez les plantes vasculaires. Elles sont composées d'une suite de cellules de forme allongée. Lors de la formation des trachéides, ces cellules meurent, sont vidées de leur contenu et sont fusionnées verticalement pour former un conduit creux. ; Elles possèdent aussi un rôle dans le soutien global de la plante. B – cellules de la gaine fasciculaire. Conclusion : Ces images mettent en évidence la structure terminale des vaisseaux : Les vaisseaux ne sont jamais en contact direct avec les cellules du mésophile .Ces vaisseaux sont toujours entourés par une ou deux couches cellulaires la gaine fasciculaire qui va jusqu‘au bout des tissus conducteurs ;donc mésophile et tissus conducteurs ne sont jamais en contact direct. Tout ce qui pénètre et sort de ces tissus passe obligatoirement au travers de cette gaine fasciculaire. Il ne faut pas oublier que les vaisseaux de lignine sont perméables à l’’eau ( vaisseaux criblés par des pores ), donc les liquides peuvent passer au travers de la paroi des vaisseaux puis ensuite passer au travers de la gaine ; tel est l’ organisation du système d’ échanges au sein de ce laboratoire de chimie qu’ est une feuille . ********************************* Aspect d’une coupe de la feuille du Tulipier de Virginie A – l’épiderme et sa cuticule d’une structure compacte qui augmente la résistance physique de la feuille. B – les cellules palissadiques - ces cellules ne sont pas aussi bien rangées que dans les feuilles de plantes annuelles ( on reviendra sur cet aspect plus tard). C – parenchyme spongieux cette zone est riche en espaces aériens qui s’ouvrent sur l’extérieur par les stomates. D - stomate. E – espace intercellulaire. Référence Biologie végétale de Raven – Evert –Eichhorn éditeur deBoeck page 583 et suivantes Dominique. *************************************************** Pour en savoir plus : Déterminisme des mouvements de la sève. La sève brute : La sève brute, qui contient de l'eau et des minéraux absorbés par les racines, est principalement transportée dans les vaisseaux conducteurs appelés xylème. Ces vaisseaux se trouvent dans les parties centrales de la plante, notamment dans les tiges et les racines. Le mouvement ascendant de la sève brute repose sur plusieurs mécanismes : Transpiration : Les plantes ont des ouvertures microscopiques appelées stomates, présentes principalement sur les feuilles. Lorsque les stomates s'ouvrent, l'eau s'évapore des cellules qui tapissent les espaces intercellulaires de la feuille et s'échappe dans l'atmosphère sous forme de vapeur d'eau. Ce processus est appelé transpiration. Cohésion : L'eau est une molécule polaire, ce qui signifie qu'elle est attirée par d'autres molécules d'eau grâce aux forces de cohésion. Ces forces de cohésion permettent à l'eau de former une colonne continue à l'intérieur des vaisseaux du xylème. Tension : Lorsque l'eau s'évapore des feuilles, cela crée une tension dans la colonne d'eau présente dans les vaisseaux du xylème. Cette tension tire l'eau vers le haut, contre la force de gravité, à travers les vaisseaux. Capillarité : Les vaisseaux du xylème sont étroits et minces, ce qui permet à l'eau de monter par capillarité. La capillarité est la tendance de l'eau à monter dans de petits espaces, tels que des tubes étroits, en raison des forces d'adhésion entre l'eau et les parois des vaisseaux. La sève élaborée : Le mouvement de la sève élaborée, qui contient principalement des sucres et autres substances organiques produites par la photosynthèse, est principalement dû à un processus appelé pression de turgescence ou pression osmotique. Ce processus repose sur la différence de concentration en solutés entre les cellules du phloème et les cellules environnantes. Lorsque la plante produit des substances organiques, telles que des sucres, dans les cellules du phloème, cela crée une concentration plus élevée de solutés à l'intérieur des cellules du phloème par rapport aux cellules environnantes. En conséquence, l'eau circule par osmose des cellules environnantes vers les cellules du phloème, créant une pression de turgescence. La pression de turgescence pousse la sève élaborée vers les régions de plus faible pression, ce qui permet à la sève de se déplacer dans les vaisseaux du phloème et d'être distribuée vers les parties de la plante qui en ont besoin, telles que les racines, les bourgeons, les fleurs et les fruits. De plus, la photosynthèse dans les feuilles crée une source supplémentaire de sucres, ce qui entraîne une augmentation de la pression osmotique dans les cellules du phloème à proximité. Cela contribue également à la poussée de la sève élaborée dans les vaisseaux du phloème. Il est important de noter que le mouvement de la sève élaborée dans le phloème est un processus actif qui nécessite l'énergie métabolique de la plante. Les cellules du phloème, appelées cellules compagnes, jouent un rôle crucial en utilisant de l'énergie pour transporter activement les substances organiques dans les vaisseaux du phloème et maintenir le mouvement de la sève élaborée.
  5. Chardon évolution de la tige en fonction de sa position. Dans le jardin il y a toujours eu des chardons - ce n’ est pas très ennuyeux car on peut les arracher facilement - mais les graines produites par un seul pied sont si nombreuses qu’ un seul pied est capable de réensemencer tout le jardin. Dans un coin un peu plus recule j’ ai marché sur une tige de chardon sans le remarquer Quelques jours après la tige en partie écrasée à modifier son organisation . La tige a développé plusieurs nouvelles pousses et à la place d’ un seule tige 3 sont apparues dans notre observation - mais pas encore de racine - il faut remarquer qu’en ce mois de juin il ne pleut plus en Normandie ( ou si peu ) depuis plusieurs semaines ce qui rend la terre extrêmement dure . Aspect d’une tige normale non horizontalisée au même niveau que la tige précédente. Coupe d’une tige habituelle de chardon Sur cette photo d’une coupe de la tige du chardon le nombre d’axes cribro-vasculaires est très important en comparaison avec les autres plantes. L’organisation d’un axe normal. Par définition Un faisceau cribro-vasculaire,( appelé aussi faisceau conducteur, vaisseau conducteur ou faisceau libéro-ligneux) est une partie du système circulatoire d'une plante vasculaire . l L’origine de ce système est le méristème latéral ( 2 ) ( encore appelé méristème secondaire ou cambial ) ; Les cellules méristématiques indifférenciées acquièrent alors une structure et une fonction spécifique. 1 – Cuticule . 2 – Epiderme. 3 – Parenchyme cortical et collenchyme (ce dernier soutient et renforce ces régions en leur donnant une structure flexible. Il est responsable de la résistance mécanique des tissus végétaux, ) . 4 – Phloéme . 5 – Cambium Les cellules cambiales sont généralement disposées en couches concentriques,( formant des anneaux de croissance). Lorsque les cellules cambiales se divisent, certaines d'entre elles se différencient en cellules xylémiques, qui sont responsables du transport de l'eau et des minéraux, tandis que d'autres se différencient en cellules phloémiques, qui assurent le transport des nutriments organiques. Ce processus de division et de différenciation des cellules cambiales permet l'expansion du xylème et du phloème, entraînant ainsi la croissance en épaisseur de la plante. 6 – Xyléme. 7 –Protoxyléme ( proto : formé avant ) ( meta : formé aprés) et gaine sclerenchymateuse (le sclérenchyme est un tissu végétal mort, composé de cellules avec des parois cellulaires épaissies et lignifiées, qui jouent un rôle majeur dans le renforcement et le soutien structurel des plantes.) Or c’est le phénomène de développement de l’ activité de ces méristèmes secondaires , non plus dans le sens - centre -périphérie - mais dans un sens perpendiculaire qui se met en marche dans notre observation et qui est à l’ origine des nouvelles tiges apparues sur la tige couchée du chardon . Coupe de la tige au niveau de l’apparition des nouvelles tiges: En A la photo met en évidence l’apparition (dans un plan différent de celui de la croissance normale de la tige) d’un tissu nouveau qui va combler l’ espace entre deux axes vasculaires adjacents et se poursuivre à travers les tissus corticaux pour permettre le développement d’une nouvelle tige non prévue dans le plan initial de la plante. Aspect à l’union tige mère et de la nouvelle tige La ligne jaune ( A ) marque la séparation entre les limites de la tige mère et de la nouvelle tige .Le système cribro-vasculaire est apparemment désorganisé dans sa structure mais il peut désormais assurer son rôle de nourrisseur , de drainage de la nouvelle structure et de croissance en épaisseur . Conclusion : On constate que les méristèmes latéraux responsables de la croissance des tiges des plantes en épaisseur vont s’ activer à la suite de la modification de la position de cette tige par rapport à l’ horizontale. Les coupes réalisées montrent que seulement quelques méristèmes latéraux vont modifier et accélérer leur prolifération cellulaire . Ce sont les méristèmes situés dans le plant perpendiculaire à la nouvelle direction de la tige. La plante a donc perçu la modification d’ orientation et a déclenché la processus de multiplication uniquement dans une direction donnée ). Le méristème apical ( celui situé au sommet de la nouvelle tige ) va réagir quant à lui à l’ orientation de la lumière et de ce fait permettre à la nouvelle tige de retrouver la verticalité. Ce processus est déclenché sur plusieurs zones de la tige couchée ( dans le cas présent environ tous les 5 centimètres ) distance nécessaire pour que les nouvelles tiges ne se gênent pas . Mais comment ces modifications sont-elles perçues par la plante ? qui prend la décision de ces modifications ? Qui coordonne le planning de cette nouvelle restructuration ? La réponse moderne est l’ADN et la participation des processus d’épigénétique déclencheurs des réactions biochimiques. Mais tout cela reste quand même merveilleux pour les ’observateurs que nous sommes. *********************************************** Pourquoi Cribro – vasculaire ? Dans le contexte de la botanique, l'expression "axe cribro-vasculaire" fait référence à une caractéristique structurelle spécifique d'une tige végétale. L'axe cribro-vasculaire est une région particulière de la tige où se trouvent les tissus conducteurs primaires, à savoir le xylème et le phloème. Le xylème est responsable du transport de l'eau et des minéraux depuis les racines vers les parties aériennes de la plante, tandis que le phloème assure le transport des nutriments, tels que les glucides, dans toutes les parties de la plante. La caractéristique distinctive de l'axe cribro-vasculaire réside dans la présence de cellules criblées dans le phloème. Ces cellules criblées, également appelées cellules criblées du phloème, sont interconnectées par des régions criblées, qui sont des zones perforées permettant le passage des nutriments à travers le phloème. Référence Manipulation de botanique Duno éditeur de L Genevés ( Avec l’ aide de Chatgpt ) Dominique
  6. Blé épi et épillet ( le blé en fleur ) Le genre Triticum appartient à la famille des Graminées, ou Poacées. Parmi toutes les espèces de blé cultivées, le Triticum aestivum, ou blé commun, est la plus importante sur le plan économique. Depuis quelques jours le blé est en fleur - La fleur est bien discrète et nécessite pour être vue un examen attentif de l épi. L’épi de blé est une inflorescence constituée d’unités appelées épillets. La fixation de ces épillets se fait directement sur l’axe de l’inflorescence. Le blé a des épillets possédant un pédoncule très court en position alternée comme le montre la photo de droite. L’épi de blé présente -- deux faces ( antérieure et postérieure) qui sont formées par la superposition des épillets( vus de face). -- deux faces latérales. L’épillet est une inflorescence secondaire : L’épillet : sa constitution : A – Le pédoncule très court. B -- Les glumes au nombre de 2 sont des pièces foliacées en position alternée .Leur rôle est de protéger la base de l’épillet . C -- Les glumelles qui sont aussi en position alternée. D - Pour chaque fleur il y a 2 glumelles la glumelle inférieure ou lemme. la glumelle supérieure ou paleole . Leur rôle est de protéger la graine. E -- La glumelle inférieure est parfois porteuse d’une arête qui dans certaines variétés peut être très longue. F - L’épillet est ici constitué de 4 fleurs (toutes ne sont pas fertiles). a- les fleurs primaires qui seront les premières à ouvrir b- les fleurs secondaires qui s’ouvriront ensuite G -- Le sommet de l’épillet est formé de deux fleurs sans ovaire ni étamines. La fleur : Les deux glumelles ( supérieure et inférieure ) forment une cavité fermée où se développe la fleur. Ce n’est qu’au moment de la pollinisation que les anthères vont émerger vers l’extérieur. La fleur est formée par 1 – Ovaire 2 -- Styles ( 2 styles ramifiés ) 3 -- Stigmates 4 -- Étamines chez les poacées il y a 3 étamines. 5 - Filet 6 -- Anthères L’ anthère - chez le blé il y a une seule anthère par étamine ( chaque anthère a deux loges ). Une anthère est la partie terminale de l'étamine, organe mâle de la fleur, qui produit et renferme le pollen. L'anthère est fixée au filet de l'étamine par son milieu (anthère médifixe ou dorsifixe). Elle est composée de deux thèques possédant chacun deux sacs polliniques avant maturité, nombre constant chez les Angiospermes. Ceux-ci fusionnent à maturité pour donner deux loges (anthère biloculaire .Elles s'ouvrent, généralement par déhiscence, pour répandre les grains de pollen à l'extérieur. Le pollen : Au sommet du grain de pollen faisant saillie un peripore - qui permettra l'émergence du tube pollinique La taille d'un grain de pollen de blé peut varier légèrement en fonction de différentes espèces de blé. En général, les grains de pollen de blé sont assez petits. Ils ont une taille moyenne d'environ 25 à 30 micromètres, Cette taille est en fait variable suivant des facteurs externes .. .. L’exine ( couche externe) a une ornementation rugueuse .Au sommet fait saillie un pore germinatif unique ( monocotylédone ). Le grain de pollen est le gamétophyte mâle, il produit et contient les gamètes mâles haploïdes (n1), et permet leur déplacement. Le grain de pollen mature est constitué habituellement : de deux ou trois cellules non cloisonnées. Il comporte deux noyaux haploïdes : le plus gros est le noyau végétatif (qui donnera le tube pollinique), l'autre le noyau génératif ou reproducteur. Sur cette photo en contraste de phase il est mis en évidence sur la paroi de l’ anthère un important réseau probablement vasculaire permettant la formation et le développement des grains de pollens. Les stigmates : Image des stigmates Le pistil comprend un seul ovaire, un seul ovule et deux styles se terminant chacun par un stigmate plumeux et ramifié. Ces stigmates vont attirer les grains de pollens par électrostatisme . . Le grain Sa présentation a déjà été réalisée : https://forum.MikrOscOpia.com/topic/17981-grain-de-bl%C3%A9/ Ce fruit est un caryopse c’est à dire que le péricarpe et le tégument de la graine sont soudés - on parlera donc de graine Le génie génétique permet aujourd'hui d'augmenter constamment le rendement du blé et la qualité du grain tout en diminuant la capacité du blé à survivre à l'état sauvage. D'ailleurs, le blé est cultivé depuis des siècles et on n'a relevé aucun cas où cette plante serait devenue envahissante au point d'être nuisible. ********************************************************** Pour en savoir plus : Le T. aestivum est hexaploïde (AABBDD), possédant en tout 42 chromosomes (2n = 42, soit six fois sept chromosomes). Le nombre haploïde de base est sept, puisque le nombre chromosomique des autres espèces de blé est également un multiple de ce nombre. Les cultivars de blé modernes sont soit tétraploïdes (blé dur, AABB), soit hexaploïdes (blé commun et blé club, AABBDD). DeVries (1971) a constaté que les fleurs du blé demeurent ouvertes pendant 8 à 60 minutes, selon le génotype et les conditions écologiques. Au moment de la déhiscence des anthères, 5 à 7 % du pollen tombe sur le stigmate, 9 à 12 % reste dans l'anthère, et le reste est dispersé. Le pollen demeure ensuite viable pendant 15 à 30 minutes. Une fois libérés, les grains de pollen se dessèchent, et leur fixation aux ramifications du stigmate est assurée par une brève force électrostatique suivie de l'absorption d'eau par les grains de pollen à travers des ouvertures de la cuticule du stigmate (Heslop-Harrison, 1979). Ce processus permet en outre au tube pollinique de s'allonger, ce qui facilite la fécondation. Chez le blé, la période de réceptivité du stigmate dépend de la variété et des conditions écologiques mais se situe généralement entre 6 et 13 jours. La croissance du tube pollinique débute généralement une ou deux heures après la pollinisation, puis la fécondation survient 30 à 40 heures plus tard (deVries, 1971). Cependant, les graines de pollen peuvent germer peu de temps après leur contact avec la surface du stigmate et le blé peut être fécondé dans moins d'une heure (communication personnelle, George Fedak, 1999). Le premier épillet à fleurir se situe généralement dans le tiers médian de l'épi, habituellement près de la limite supérieure de ce tiers. La floraison progresse assez rapidement vers le sommet de l'épi et un peu plus lentement vers sa base. Les fleurs primaires de l'épillet s'ouvrent les premières, puis les secondaires, et ainsi de suite. Chez le blé, les étamines sont plus petites et produisent moins de pollen (1000 à 3800 grains de pollen par anthère, soit 450 000 par plant) que chez les autres graminées céréalières. Selon deVries (1971), ce nombre est de 4 millions chez le seigle (Secale cereale L.) et de 18 millions chez le maïs (Zea mays L.). Référence https://inspection.canada.ca/varietes-vegetales/vegetaux-a-caracteres-nouveaux/demandeurs/directive-94-08/documents-sur-la-biologie/triticum-aestivum-l-/fra/1330982915526/1330982992440 Dominique
  7. Dominique.

    ortie et les filatures

    Bonjour Jean -Luc L 'article de W - demain parle d'un essai sur une grande surface agricole mais ne parle pas des techniques employées .Le problème avec l 'écologie c'est que ce n'est pas forcement la meilleur formule pour obtenir des résultats corrects sur le plan des rendements .L' ortie si elle pousse bien dans les terrains qui lui plaisent peut exiger des aménagements pour pousser dans les espaces ouverts . Attendons les résultats des expérimentations en cours .. Amicalement Dominique.
  8. L’ortie et les filatures D’après le directeur du centre textile Lorrain Napoléon portait une veste tissée avec de la fibre d’ortie. La fibre d’ortie est donc la source d’une fibre que l’on peut tisser . Son existence en tant que fibre textile remonte au néolithique. Ainsi, sur la momie Ötzi âgée d’environ 5300 ans découverte en 1991 sur un glacier des Alpes de l’Ötztal (entre l’Autriche et l’Italie), a été retrouvé un couteau dont le fourreau était fait de fibres d’ortie. Au moyen âge la fibre d’ ortie était utilisée pour fabriquer des cordages. Examen de la tige d’ortie qui sort du séchage : cette coupe d'une tige d' ortie montre que La tige est de section quadrangulaire. Les nervures de chaque angle sont formées par des gros cordons de collenchyme. Examen en lumière polarisée : A—Epiderme B –Collenchyme C –Fibres D –Parenchyme cortical Coupe sur la longueur A – Epiderme B – Collenchyme C – Fibre D – Parenchyme cortical E --Bois F – Parenchyme médullaire Examen en lumière polarisée: La zone des fibres est bien apparente (A). * La fibre se sépare assez facilement du bois Examen en lumière polarisée La fibre n’ est pas isolée .Elle se présente sous forme de faisceaux de fibre ( qui sont appelés fibre mais dans le cadre du tisserand seulement ) Exemple d’un faisceau : X 200 lumière polarisée: Une fibre isolée X 200 lumière polarisée: La fibre ne se présente jamais sous l’ aspect isolé - mais en faisceaux - comme pour le lin ce sont ces faisceaux qui sont appelés fibre dans l’ industrie. Sa taille est d’un diamètre de :6 à 12 µm. La longueur peut atteindre 8 cm Cette fibre possède les propriétés mécaniques requises pour la filature ; soit une haute ténacité et une élongation de 2 à 4 % évitant toute rupture. Il est intéressant de comparer l’aspect de la fibre de lin avec de la fibre d’ortie . https://forum.MikrOscOpia.com/topic/12934-le-lin/?hl=%2Bfibre+%2Blin Fibre de lin : Une fibre de lin en lumiére polarisée : Chez le lin les fibres sont réparties en faisceaux tout autour de la tige. Par contre pour l’ortie les fibres sont surtout localisées dans les nervures des angles de la tige . La fibre d’ortie examen au X 400. La différence entre les deux fibres La fibre de lin est formée de cellules cylindriques - sa partie centrale( le lumen ) est bien distinguable .Les fibres sont de taille assez semblables. La fibre d’ortie est formée de cellules aplaties- le lumen est peu visible. – leur organisation est plus désordonnée et surtout moins homogène dans leur taille . Dans la présentation de la fibre de lin il est dit que la fibre peut se déformer ( donc que le tissu est froissable ) en raison de la présence de coudures ( les nœuds ) .On ne trouve pas ce type de formation sur la fibre de l' ortie . ************************** Préparation de l’ortie pour l’industrie. Cueillir l’ortie lorsqu’elle est arrivée à maturité. Séparer la tige des feuilles. Effectuer un rouissage pour détacher les fibres des déchets de bois difficiles à retirer. Laisser sécher les fibres 2 jours environ. Réaliser le battage des fibres pour casser le bois des tiges et commencer la séparation du bois. Effectuer le teillage pour séparer les fibres de toutes les impuretés et ainsi obtenir une filasse brute. La fibre d’ ortie sera filée afin d’ obtenir un fil solide , de grande taille et qui pourra être tissé ensuite. Ce fil sert à la fabrication entre autre de T-shirt - de Jeans et de très nombreux autres produits. Cette fibre est aussi un excellent isolant qui peut être modelé en panneaux . L’ortie se coupe 2 fois par an. Une fois qu’elle est implantée elle repousse tous les ans - elle demande peu d’ eau et pas d’ engrais .. Son utilisation est donc beaucoup plus écologique que l’utilisation du coton dont la culture exige beaucoup d’ eau . Mais l’ ortie exige une terre non tassée ,ombragée , et riche en matière organique .Donc tout le contraire d’une zone agricole moderne. Reference: https://www.toutvert.fr/fil-dortie-avantages/ L’ortie , le coton du grand Est revue We-demain ( revue qui explore les techniques qui feront notre future ). Dominique.
  9. A –Epiderme. B-- Parenchyme cortical. C—Massif de Phloème. D –Fibres lignifiées . E –Parenchyme sclerifié ( sclérenchyme ). F – Xyléme – faisceau cribro-vasculaire. G –Parenchyme médullaire. H --on constate qu il n y a pas de lacune centrale. Le bulbe La mise en réserve des nutriments nécessaires à la survie de la plante se fait dans les rhizomes et les bulbes - Coupe d’un bulbe : La coupe d’un bulbe permet la mise en évidence de ses différentes parties - ( qui sont plus visibles sur la coupe de l’ échalote ,photo de droite). Le plateau épais et rond contient les cellules du méristème et qui est l’équivalent d’une tige. Coupe de la colonne centrale ( partie initiale de la tige dans le médaillon ) .Son organisation est celle de la tige que l’ on a rencontré au début Sur cette tige s’insèrent des feuilles. Sur les côtés du plateau se développent les racines. Coupe faite à hauteur du plateau. Panorama de 50 photos (logiciel ICE) A –Initium foliaire (ébauche foliaire) qui apparaît progressivement sur le pourtour de l’anneau initial. B –Centre générateur de feuilles. C –Méristème médullaire (groupement de cellules totipotentes qui vont se différencier pour former les divers organes de la plante. Le méristème est responsable de la croissance en longueur des plantes. Le cambium est un autre groupement de cellules totipotentes .C’’ est un tissu de croissance secondaire situé sous l'écorce des plantes. Il est responsable de la croissance en épaisseur des plantes, produisant du bois et du phloème. D –partie initiale de la tige. E –naissance des racines qui dans le cas des liliacés se developpent sur la périphérie de l’ anneau initial. Photo de gauche ( A ) départ du développement des racines ( primordium racinaire ). Ce primordium racinaire va à l’automne être à l’ origine de la formation des bulbilles - qui est la forme asexuée de la multiplication C’est cette forme asexuée de multiplication qui est préférée par les horticulteurs puisqu’ il s’agit de clones gardant les caractéristiques de la plante parent . Classification Plantea Régne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Liliopsidar Sous-classe Liliidae Ordre Liliales Famille Liliaceae Genre Hyacinthus Référence : Manipulation de botanique de L Genévés Editeur Dunod Cours de botanique générale de D Bach - M Mascré – G Deysson Dominique
  10. La jacinthe Les fleurs de printemps Il y de nombreuses variétés de Jacinthes .La plus commune dans les plate- bandes de la ville de Bayeux est la Jacinthe d’ Espagne qui produit une grande quantité de fleurs bleues formant ainsi des tapis entiers. Les feuilles Se sont de longues feuilles lancéolées qui prennent toutes leur origine sur la partie basse de la tige ( verticille de feuilles ) Elles mesurent 30 cm de longueur sur 2,5 cm de large. NB En (a ) Chaque coté de la feuille apparait différent - cela est un artefact créé par une coupe inégale en épaisseur ; de ce fait un des bords s’est plié sous l’ effet de la déshydratation. La feuille a une croissance limitée en raison de l’ épuisement de l’ activité méristémique qui assure son développement . Cette feuille ne présente pas de grandes différences entre ses deux faces. Elle est dite équifaciale. A – Epiderme B – Cellules de la gaine fasciculaire .Les vaisseaux ( image en bas à droite ) courent de façon curieuse - ils ne vont pas directement du pied de la feuille à son sommet mais développent une sinusoïde. Ce qui fait qu’ ils apparaissent perpendiculaires au bord du plan de coupe .A C – Cellules bulliformes ( image en haut à droite ) D – Mésophile La fleur : - L’ androcée La fleur est bisexuée (hermaphrodite ), régulière . Les pétales et les sepales sont concolores et pétaloïdes . La formule florale 3S + 3P + (3+3) E + 3 C ( donc -6 étamines et 3 carpelles soudées ). Sépales et pétales sont insérées sur le réceptacle à l’ extrémité de la tige .sur deux verticilles ( 2 plans ) . Le style ( pistile ). Il est unique Le pistil est en position super ( au-dessus de l’ insertion des pétales et sépales ) A -Stigmates B - Filet C - Ovaire D - Réceptacle Coupe de l’ovaire Les bords des carpelles soudés délimitent 3 loges ( triloculaire ) - La placentation se fait sur un axe central - selon deux lignes Les ovules sont très nombreux (ovules anatropes comme pour la tulipe). A droite image de la fusion de deux ovules - (La graine donnera-t-elle des plantes jumelles ?) La tige : Coupe sans coloration Coloration Safranine + Acridine puis bleu Astra .
  11. Tulipes Les fleurs de printemps Parmi les fleurs de printemps emblématiques, il y a la tulipe. Il existe plus de 1000 variétés de tulipes cultivées (cultivar) ; Elles sont toutes dérivées de l’espèce Tulipa Gesneriana qui est elle-même le résultat d’une hybridation remontant au 16 éme siècle . Je vous propose de regarder quelques éléments de l’anatomie de ce Liliaceae. Les pétales et les sépales sont confondus : on parle de tépale avec la formule 3 ( premier rang)+3 .(second rang). La tige Cette tige est dressée. Le nœud est situé à la base ; endroit où une feuille est attachée à la tige.La tige se situe donc entre ce premier nœud et l’inflorescence qui ici n’est constituée que d'une seule fleur. Coupe de la tige : Sans coloration Coloration Acridine+ Safranine puis Bleu Alcian. A – Epiderme. B - Periderme. C – Sclérenchyme ( par rapport au collenchyme le sclérenchyme n’es plus totalement cellulosique mais il devient chargé de lignine et par le fait plus résistant - il faut reconnaître qu’ ici le distinguo est délicat ). D –Parenchyme cortical puis au centre médullaire. E – Axe vasculaire. Coupe longitudinale de la tige Le systéme reproducteur Les liliacées sont des herbes vivaces dont la période de végétation annuelle est courte. Les organes pérénnants présentent une grande variété de types ; ce sont des rhizomes , des tubercules et des bulbes dans le cas de la tulipe. La tulipe est une plante monoique : Elle porte l’ androcée ( A ) et le gynécée ( B ) dans la même fleur Monoïque se dit d’une espèce dont les fleurs unisexuées mâles (à étamines) et femelles (à pistil) sont portées par le même pied. Cela permet la fécondation croisée (allogamie). L’ androcée : Les étamines sont fixées sur la partie terminale de la tige , soit la base de l’ inflorescence ; zone où elles adhèrent aux pétales. L'étamine se compose d'un filet ( B ) et d'une anthère ( A ) au sommet, portant elle-même les loges qui produisent et contiennent le pollen. L'androcée est généralement composé de 6 étamines Coupe d’une étamine au niveau du filet ( B ) et au niveau des anthéres ( A ). A Les anthères : Les anthères possèdent 4 loges où se développent les grains de pollen ( qui ici se sont échappés à cause de la préparation ) - Fixées à l’extrémité distale du filet les anthères libèrent un pollen volumineux. B Coupe du filet : Le filet est constitué d’un axe cellulaire centré par un vaisseau nourricier Deux grains de pollen ( Dic ). A – une aperture ( point de moindre résistance pour l’ émission du tube pollinique ) .L’ exine ( couche externe ), portent de multiples petites « verrues »,. Le gynécée : Il est constitué des stigmates - du style et de l’ ovaire ( ces 3 éléments forment les carpelles ) formule de la fleur 3 C Stigmate Le stigmate, situé à l'extrémité du style, il n'a pas d'épiderme ;il est visqueux et muni de papilles afin de mieux capter le pollen lors de la pollinisation. Le stigmate de la tulipe est divisé en plusieurs parties (qui vont 2 à 4 mais le plus souvent 3 ) Les monocotylédones, ont des fleurs trimères, le plus souvent ( mais pas toujours comme dans le cas de la tulipe ) il y a trois carpelles (les botanistes parlent de tricarpellie). Chez les dicotylédones, les fleurs le plus souvent pentamères ont cinq carpelles (pentacarpellie). Coupe du style montrant son organisation interne qui dépend du nombre de stigmates. Le style Le style est en forme de colonne, il relie l'ovaire aux stigmates. Il y a autant de styles que de carpelles et ils peuvent être soudés n'en formant plus qu'un ou deux de libres (stigmate unique ou bifide). Dans le cas de la tulipe il y a 3 carpelles soudées selon leurs bords. Dans le style de la tulipe il y a 3 canaux dirigé vers les 3 groupes d’ovules .Ces canaux sont empruntés par les tubes polliniques des pollens qui se sont englués sur la zone visqueuse du stigmate pour permettre aux gamétes mâles haploïdes ( n ) la fécondation des ovules ( n ) . L’ ovaire Coupe longitudinale sans préparation Ovaire coupe axiale L’ovaire est ici organisé par la coalescence de 3 carpelles qui délimitent 3 espaces clos où se développent les ovules qui sont liées à leur placenta nourricier - on parle de placentation axile et de cavité ovarienne pluriovulée) Image de la zone interne de la soudure des bords internes des 3 carpelles (en botanique ce type de pistil est dit syncarpe ou gamocarpellé (près de 83 % des angiospermes). L’organisation microscopique des ovaires met en évidence un système vasculaire qui envoie ses vaisseaux dans chacune des ovules ( A ) Classification APG III (2009) Règne Plantae Clade Angiospermes Clade Monocotylédones Ordre Liliales Famille Liliaceae Genre Tulipa Conclusions : La tulipe, qui est une plante à graines (angiosperme), se reproduit par fécondation. C’est le pollen, fourni par les étamines, qui féconde les ovules placées dans son pistil. Certaines tulipes peuvent être autofécondes, c’est à dire que ce sont les étamines de la même fleur qui, placées tout près du pistil, pourront le féconder. Mais généralement, c’est le pollen provenant des étamines d’une autre tulipe d’une même espèce, qui fécondera la première. Et ce pollen sera transporté par un insecte pollinisateur. Même si on sait aujourd’hui qu’il est plus rapide et plus efficace de multiplier la tulipe par division des bulbes, la tulipe reste programmée pour produire des graines. Reference Biologie Végétale de Raven Evert Eichhorn éditeur Deboeck. Dominique
  12. Jonquilles Les fleurs du printemps N°1 ( le printemps vu par le microscopiste ) Le printemps devient réalité quand les fleurs font leur apparition. Il y en a de très nombreuses mais quelques-unes sont plus emblématiques. Les jonquilles : organisation cellulaire de la tige Coupe de la tige Sans préparation - (binoculaire.) Coloration Acriflavine+Safranine puis bleu Alcian A – Epiderme B -- Parenchyme cortical C – Cylindre central : Le cylindre central, appelé aussi cylindre vasculaire ou stèle, est la partie au centre de la tige et des racines des plantes vasculaires Elle contient la moelle et les vaisseaux conducteurs de xylème et de phloème. A --Cuticule. B --Cellules épidermiques. C – Phloème secondaire. Les faisceaux cribro- vasculaires : A – Parenchyme vasculaire B – Phloème C – Cambium : le cambium est la couche de cellules responsables du développement du nouveau xylème et du phloème, conduisant à une augmentation de la circonférence d'une plante ligneuse. D –Parenchyme lignifié du xylème Les stomates : A – Cellules de garde B – Chambre pré-stomatique C – Chambre sous stomatique ********************************************* Classification APG III (2009) Clade Angiospermes Clade Monocotylédones Ordre Asparagales Famille Amaryllidaceae Sous-famille des Amaryllidoideae, Espèces : Narcissus jonquilla Narcissus pseudonarcissus Dominique.
  13. Dominique.

    Calamar l’œil

    Calamar l’œil Le calamar étonne toujours par le rapport entre la dimension de son œil, avec le volume de son corps. Le bulbe oculaire n’est pas une sphère comme chez les mammifères mais un ovoide aplati 2,5 cm de long - 1,5 cm d’ épaisseur ( très variable suivant la taille du sujet ). A première vue l’aspect est très humain mais ce regard fixe est inquiétant en raison de l’ absence de paupière . 1 -- Conjonctive transparente qui recouvre la sclére blanche iridescente 2 -- Iris de couleur noire 3 -- Cristallin. 4 -- Cornée transparente De profil cet œil est bombé vers l’ extérieur - bombement créé par la chambre antérieure de l’ œil qui est située en arrière de la conjonctive et de la cornée . L’œil n’ est pas immobile ,derrière la sclérotique de situe des groupes musculaires . L’iris glisse sur le cristallin ce qui permet à l’ œil une adaptation au niveau de luminosité du milieu A - Iris B - Cristallin Schéma œil humain ( la structure anatomique avec l’ œil du calamar est le même ,seule change l’ organisation cellulaire ). Le cristallin : Il apparaît comme une grosse bille. Sa structure est différente de la périphérie vers le centre. Cristallin périphérique : A -- membrane basale (capsule du cristallin ). B – fibres du cristallin de la partie externe - Ces fibres sont formées de très petites fibres autour de 2,5 µm de large . Fibres de la partie moyenne du cristallin, Elles sont transparentes et mesurent 5 µm de large ( chez l’ homme elles font 8 à12 µm de large et 7 à10 mm de longueur ).Elles ne contiennent ni noyaux et très peu d’ organites .Elles sont constituées de protéines , la cristalline et leur durée de vie correspond à la durée de vie de l’ animal. Ces fibres sont réunies entre elles par des nexus. Cette image est un artefact de préparation mais elle permet de mettre en évidence le système de fixation des fibres qui n’ est pas continu. Au centre du cristallin les fibres ne présentent plus aucune courbure, leur taille a beaucoup diminué puisque leur longueur descend à 45µm. Le cristallin baigne dans l’humeur vitrée, ce liquide sépare le cristallin de la rétine et assure la pression dans la chambre postérieure de l’ œil. Le cristallin est maintenu dans la cavité du vitré par un organe : le corps ciliaire A – Iris B –Procés ciliaire qui fixe le cristallin par les fibres zonulaires ( ce Procés ciliaire produit l’ humeur aqueuse ( contenue dans la chambre antérieure de l’ œil ) qui nourrit la cornée et le cristallin et maintient la pression dans la chambre antérieure de l’œil). . C --Rétine. D –Cristallin. Organisation de la rétine Aspect général d’une coupe de la paroi postérieure de l’ œil de Calamar. A – Rétine. B –Chorion C –Sclére D –Zone musculaire La rétine : A-- Corps vitré B – Cellules photoreceptrices C – Couche plexiforme interne – ( zone des synapses de connection entre les cellules photoreceptrices et le premier neurone ) D – Couche nucleaire ( on y trouve les cellules amacrines ) E --Couche plexiforme externe ( zone des synapses entre premier neurone et deuxiéme neurone ) et des prolongements des neurones qui vont s’ associer pour former le nerf optique Donc Contrairement à l'œil humain, la rétine du calmar est organisée à l'envers, c'est-à-dire que les cellules photoréceptrices sont orientées vers la lumière plutôt que vers le cerveau. Cette organisation inversée permet une meilleure diffusion de la lumière dans la rétine, ce qui autorise une vision plus nette et plus précise. Enfin, la rétine du calmar contient également des cellules horizontales et des cellules amacrines, qui aident à transmettre les signaux visuels des cellules photoréceptrices aux cellules ganglionnaires, qui envoient ensuite ces signaux au cerveau via le nerf optique Si on compare la rétine du calamar à celle du poisson on constate que l’évolution a fortement complexifié l’organisation cellulaire de cet organe. De l’extérieur vers l’intérieur : -0 - La sclére (sclérotique). -1- Choroïde. - 2- Epithélium pigmentaire. ( cette épithélium contient des grains de mélanine d’où le caractère sombre – Son rôle est d’ absorber les photons inutilisés par les cellules neuro – sensorielles et éviter les rayons réfléchis ). - 3 – Segments interne et externe des cellules photo réceptrices (cônes et bâtonnets). - 4 - Membrane limitante externe. - 5 - Couche nucléaire externe. - 6 – Couche plexi forme externe. (Synapse 1). - 7 - Couche nucléaire interne. - 8- Couches plexi formes internes (Synapse 2). - 9 – Couche de cellules ganglionnaires nerveuses (zone des neurones ). - 10 - Membrane limitante interne. L’ organisation de cette rétine est la même que chez les mammifères . Dans l’ œil humain la lumière doit traverser les couches 10 à 5 avant de frapper les cellules photoreceptrices contrairement au calamar. En conclusion, Comment l’évolution est-elle arrivée à une telle similitude entre l’œil des céphalopodes et l’œil des mammifères Les premiers céphalopodes sont apparus il y a environ 500 millions d'années, au cours de l'Ordovicien. L’état évolutif de leur œil à cette période était déjà d’une grande complexité - , Les premiers mammifères sont apparus il y a environ 225 millions d'années, au cours du Trias supérieur. Les mammaliaformes ont évolué pour donner naissance aux premiers vrais mammifères, qui ont commencé à se diversifier il y a environ 160 millions d'années, au cours du Jurassique moyen , Peut-on parler de convergence évolutive ? : La convergence évolutive est un phénomène où des organismes différents évoluent des caractéristiques similaires en réponse à des pressions environnementales similaires. Il faut donc admettre que la ressemblance entre l'œil des céphalopodes et celui des mammifères s'explique par une convergence évolutive, qui est le résultat de pressions de sélection environnementale similaires même si le milieu de vie est très différent dans l’ eau de mer pour le premier et dans l’air pour le second. La comparaison céphalopodes et mammifères pose la question du sens de l’ évolution :cette évolution est curieuse car la rétine d’ un céphalopode possède une disposition qui perçoit mieux la lumière que celle d’un mammifère, Mais le milieu de vie du céphalopode est pauvre en lumière et pauvre en rayons ultraviolets alors que celui des poissons de surface et des mammifères est très lumineux avec le danger des rayons ultra -violets pouvant expliquer le développement des couches ganglionnaires et pléxiformes en avant des cellules photo réceptrices . Référence : Précis d’histologie de Welsh edition Lavoisier. Dominique Article précédent sur l’organisation anatomique du Calamar: https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19633-calamar-le-syt%C3%A9me-circulatoire/
  14. Bonsoir Jean-luc Oui il y a des éléments figurés dans le sang mais toute la difficulté est de les mettre en évidence - Les calamars sont morts depuis de nombreuses heures - et la ponction du cœur n’ est pas facile - la ponction des vaisseaux semble impossible . - on va essayer. Amicalement Dominique
  15. Bonjour Solito de Solis et Jean-Marie Je ne pense pas que la synchronisation entre les systèmes cœurs branchiaux et cœur central soit nécessaire . La disposition des fibres du centre du ventricule a une position anti reflux ; ce qui impose un sens à la circulation - le sang des oreillettes est mis sous pression par la contraction de la masse musculaire - de ce fait la sang passe quand le ventricule se relâche - le ventricule pourrait ainsi imposer son rythme indépendamment de celui de l’ oreillette . Chez l’ homme un cœur où les oreillettes ne fonctionnent pas ( c’’est le cas du passage en fibrillation auriculaire (cela correspond à une perte de l’organisation de la contraction des fibres musculaires de l’ oreillette qui de ce fait perd toute efficacité contractile ) ne gêne pas la circulation générale : le ventricule joue le rôle d’aspiration et de refoulement tout seul à condition que les valves antiretour fonctionnent bien. Une étude sur l’électrophysiologie du cœur du calamar serait intéressante. Amicalement Dominique ( Jean – Marie - je confirme la dissection n’est pas très facile ).
  16. Calamar le sytéme circulatoire L’ étude du calamar nous a fait découvrir : Les systèmes de préhension - de défense - le sytéme digestif du calamar qui ont déjà été présentés : 1 https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19565-calamar-pr%C3%A9hension-locomotion/ 2 https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19611-calamar-encre-anatomie-histologie-2/ 3 https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19625-calamar-syst%C3%A9me-digestif/ Le systéme circulatoire du calamar a été étudié depuis de nombreuses années .par contre on ne trouve pas d’informations sur l’organisation interne du cœur sur le net (– en fait des cœurs puisque le calamar posséde 3 cœurs -deux cœurs branchiaux et un cœur central). Aspect macroscopique : Une fois ouvert ,le manteau qui limite la cavité palléale les organes sont bien visibles : A—Les branchies droite et gauche B -- Le bloc estomac / intestin. C-- Masqué par les replis du coelome se situe le cœur (tâche jaune). D – Poche à encre. Les branchies : De chaque côté de l’axe organique, le long de la paroi interne du manteau se développe une branchie. La partie proximale de la branchie est prolongée, à quelques millimètres de distance, par le cœur branchial. A – Branchie. B – Axe vasculaire. C – Cœur branchial. D – Cœur principal. Cette photo permet de constater que le cœur branchial est situé à une faible distance du cœur principal dont on perçoit la présence . Aspect microscopique : L’organisation cellulaire - Pour connaître cette organisation une coupe axiale de la branchie est réalisée (panorama au X 40). Il existe un premier réseau vasculaire qui court sur la périphérie de la branchie ( A) et( C). Et un axe central moins important en volume B Les branchies sont organisées par un chevelu monofilamentaire . Le filament est lui-même constitué de 2 couches cellulaires seulement Le filament est donc d’une extrême minceur puisqu’il est mesuré à une moyenne de 12 µm – en mesurant la surface développée par l’ addition des deux branchies , cette surface se révèle considérable - Le contact direct avec l’ eau de mer autorise la diffusion des gaz dissous mais aussi des oligoéléments. Les 3 cœurs : Cette image est en réalité le bloc des trois cœurs du calamar : A et B sont les cœurs branchiaux et B et C sont les sorties des 2 vaisseaux aortiques du cœur central .Les deux cœurs branchiaux ne sont pas unis au cœur central par une continué musculaire mais par un vaisseau - On constate donc que ces deux cœurs branchiaux ne sont pas autre chose que les oreillettes du cœur des mammifères mais qui ici ont une seule et même fonction c’est-à-dire propulser le sang oxygéné vers le cœur central. (Chez les mammifères la partie droite du cœur propulse du sang non oxygéné et la partie gauche du cœur propulse du sang oxygéné) Coupe d’un cœur branchial ( plan transverse , panorama de 19 photos) A – B – C sont les cavités principales mises en évidence sur cette coupe mais on y trouve de nombreuses petites cavités. L’image met donc en évidence : ---1 Ce cœur est musculairement très développé ---2 Il ne semble pas exister de cavité unique mais un ensemble de cavités reliées entre-elles - un peu comme une éponge . Coupe du cœur central ( plan transverse ,panorama de 60 photos au X 40) A -- origine de l’aorte postérieure B – origine de l’aorte antérieure C et D – arrivées des vaisseaux provenant des cœurs branchiaux. Sur cette coupe (plan frontal , panorama de 20 photos au 40X) du cœur, on note la modification de la densité du parenchyme. Donc comme pour le cœur branchial il n’ existe pas une cavité unique mais une cavité remplacée par un tissu spongieux, particulièrement dans sa partie centrale , entourée d’un zone à structure plus dense .Cette organisation joue par conséquent le rôle du ventricule du cœur des mammifères. Cette coupe au X 200 met en évidence l’orientation des cellules fibroïdes qui constituent la partie centrale du massif cardiaque. Cette organisation oriente aisément le sang vers le deux aortes lors de la contraction des cellules musculaires périphériques. En périphérie l’aspect est très diffèrent: En A on constate que les cellule épithéliales forment une simple couche de 3 à 5 cellules entourant le massif des cellules. contractiles. . Pour Résumer : Provenant des veines caves et des veines abdominales ( A – A’) le sang pénètre dans le cœur branchial ,ce sang est réparti dans les capillaires des branchies grâce à la veine branchiale qui transporte un sang saturé en CO² ( C ) , ce sang est repris par l’ artère branchiale ( D ) qui transporte alors un sang saturé en O² vers le cœur central ( E ) .les contractions permettent au sang saturé en O²de se répartir aux différentes régions du corps par l’ intermédiaire de l’ aorte antérieure (F) et de l’aorte postérieure . (G) Pour compléter ce court exposé, il existe une excellente vidéo sur le système circulatoire sur le site suivant : https://marine-mammals.com/fr/blog/3d-squid-circulatory-system/ Dominique.
  17. Calamar le système digestif. Les systèmes de préhension et de défense du calamar ont déjà été présentés 1 https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19565-calamar-pr%C3%A9hension-locomotion/ 2 https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19611-calamar-encre-anatomie-histologie-2/ Le système digestif : A-- Partie initiale qui est formée par un bec. B – Bulbe digestif qui correspond au pharynx. C – Œsophage. D – Estomac /intestin grêle. D+E sont aussi appelés caecum E – Intestin. A -- Bec B -- Bouche C -- Radula D -- Œsophage E - Estomac F -- Debut de l' intestin G -- Canal de la poche à encre Le bec Le bec est la zone remarquable de la bouche des céphalopodes. Le bec du calamar est formé de deux unités - la partie externe est bien visible La partie interne est incluse dans les muscles du bulbe digestif Il est constaté l’absence d’articulation entre les deux segments. Le mouvement de chacune des parties du bec se fait par frottement des plaques internes l’une sur l’autre l’ensemble étant maintenu en place par la force musculaire. Le bec est utilisé comme un couple de gouges qui va découper la proie – celle ci est amenée et maintenue au contact grâce au jeu des tentacules . Partie antérieure du pharynx : Cette coupe passe par le milieu du bulbe digestif. A – Coupe d’une des plaques latérales du bec. B --Pharynx et débris alimentaires. C – Système nerveux central. Détail sur le pharynx : A – Résultat de la coupe des proies après l’action du bec. B - Le cerveau du calamar qui est divisé en deux hémisphères. La proie est découpée par le bec en fines lamelles. La radula : Une fois la proie découpée, les lamelles vont passer sur la radula . La disposition des dents orientées vers l’ arrière est la même que chez les couleuvres - c’est une dispositif anti-retour . L’ œsophage -- Avertissements - Du fait de l’ extrême richesse en eau du tissu du calamar il y a une forte rétractation des tissus lors de la préparation des échantillons pour une étude histologique - les tailles que présentent les coupes sont très diminuées par rapport à la taille réelle . A – Paroi de l’œsophage B – Lamelles alimentaires L’ œsophage présente un repli intérieur qui ressemble au typhlosole du ver de terre ( repli qui augmente la vitesse d’ absorption des aliments ) - L’œsophage possède des glandes digestives qui commencent la digestion (un peu semblable à la salive dans le cas des mammifères). On retrouve en bleu claire une bandelette résultat de la coupe de la proie (Dans le cas présent une étoile de mer qui était restée en place au moment de la dissection). Les aliments dilacérés et en partie décomposés vont arriver dans l’estomac . L’estomac : L’estomac est divisé en deux parties : ( dans ce texte on n' a pas utilisé de terme de Cæcum comme le font les autres publications car il semble porter à confusion : le cæcum fait normalement parti du gros intestin comme chez l' homme et chez le lapin. ) La partie supérieure : A -- la zone glandulaire de l’estomac. B -- la zone d’absorption de l’estomac. C - le conduit de l’ intestin ( qui ici est plutôt virtuel en raison des rétractations du fait de la déshydratation des tissus.)..Cet intestin courre le long de la paroi de l’ estomac . il y adhère assez fermement. Cette image met en évidence que cette zone de l’ estomac a pour rôle l’ absorption des nutriments ( comme cela se passe normalement chez les mammifères dans l’ intestin grêle ). Une image de la zone d’ absorption ne met pas en évidence de villosités - (comme dans chez les mammifères ) - Ici les villosités sont remplacées par l’ énorme surface des lamelles - A ce grossissement on constate que les lamelles sont parcourues en leur centre par un vaisseau sanguin qui assure la transport des nutriments . De chaque côté de ce vaisseau sont les cellules bordantes. La partie inferieure : La partie inférieure de l’ estomac est totalement différente ; il est constitué d’un nombre considérable de tubules ,cet aspect tubulaire se poursuit jusqu’ à l’ extrémité distale de l’ estomac. L’origine de l’intestin : L’ aspect tubulaire de la partie terminale de l’ estomac tend à disparaitre dans sa partie la plus distale . L’intestin est situé sur le flan latéral de l’ estomac - par une dissection fine il est possible de le séparer de la poche de l’ estomac . Cet intestin va courir le long de l’estomac pour s’ouvrir en avant du bulbe digestif . les parois de cet intestin sont seulement couvertes d’ un épithélium pavimenteux sans aucune villosité. Comme on l’ a vu dans l’ article précédent le conduit de la poche à encre va utiliser le même conduit près de sa sortie vers l’ extérieur. Mais qu’elle est l’aspect du bol alimentaire. Avec une seringue montée d’une aiguille on fait une ponction au milieu de l’estomac dans la zone des lamelles de l’estomac : Le liquide extrait est rempli de globules de tailles variées et d’autres éléments - comme dans les émulsions lipides dans eau Un test au Noir Soudan montre d' ailleurs que ces globules contiennent une forte densité de lipides. En conclusion le système digestif du calamar est conçu de manière très différente des mammifères mais aussi des poissons. en particulier la partie basse de l’œsophage représente la poche gastrique - la partie supérieure de l’ estomac est conçue comme un intestin grêle avec son immense surface d’ absorption L’intestin en position latérale semble être un simple conduit d’évacuation ( mais semble seulement). sans action de digestion - (chez l' homme le gros intestin est le lieu d' absorption de certaines vitamines mais chez le calamar ?). ******************************** Pour rédiger cet article je n’ ai pas réussi à trouver des éléments de référence - il faut donc prendre ces informations avec prudence. Prochain article : les cœurs du calamar. Dominique.
  18. Calamar encre anatomie histologie 2 Loligo vulgaris Suite à l’article https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19605-calamar-encre-anatomie-histologie/ Ce second article est né de la constatation de la présence sur les glandes à encre de deux glandes très rouges. Si vous chercher sur le net des informations il existe plusieurs videos sur la dissection des calamars mais les dissections ne font aucun cas de ces structures . Calamar femelle Calamar mâle A -- Sac à encre. B – Cœur principal. C – Poche contenant les spermatozoïdes+ un liquide laiteux – correspondant aux testicules D -- Poche contenant de l’eau dont le volume est très variable suivant les calamars explorés. Cela ressemble à une vessie natatoire mais sans gaz Agissant par modification de volume ? E – Poche contenant toujours des dépôts ( partie initiale du canal défèrent qui conduit les spermatophores vers l’ extérieur ? ) ( équivalent de l'oviducte chez la femelle ) F – Glande associée au canal défèrent. probablement responsable de la formation des spermatophores .Les spermatophores sont de petites masses contenant une certaine quantité de spermatozoïdes ( Ces spermatozoïdes seront déposés prés du manteau de la femelle ). ( équivalent de la glande de l' oviducte de la femelle ) On ne découvre pas de glandes rouges le long de la base de la poche à encre Il semble donc exister une différence entre les deux sexes. Si on dissèque les calamars il est constaté qu’il y a plus de femelles que de mâles certaines publications donnent un sexe ration de ½ ( du moins pour cette espéce). Et là tout se complique : Suivant les articles consultés ---De nombreux schémas n’en font pas état. --Pour les articles qui en font référence ces éléments sont sous le nom Soit de glandes digestives Soit de glandes nidamentaires accessoires,( la glande nidamentaire est aussi appelée coquillère et produit les éléments nécessaires pour faire la paroi des oeufs ). Pour essayer de comprendre quelque chose au milieu de ces informations contradictoires il est nécessaire de répondre à deux questions. --est-ce une glande endocrine (molécules déversées dans le sang) ou exocrine produit déversé par un conduit dans l’organe utilisateur ? -- existe-t-il des canaux conducteurs ? Première constatation :Le colorant qui y est fabriqué est soluble dans l’ alcool ( tous les flacons de la chaine de déshydratation - 30- 50 -70 -100 ont pris une teinte rouge ) . La dissection précise du calamar n’est pas très aisée. Résultats de la dissection. A – Arrivée d’un gros vaisseau provenant des deux glandes rouges dans la glande nidamentaire. B – Sac à encre. C – Fixation aponévrotique. Par contre il n’ existe aucun lien avec le système digestif -–Cette dénomination de glande digestive semble donc erronée . (A noter que la constitution de ces attaches ( vasculaire ou aponévrotique ) ne peut pas être confirmée histologiquement . ( du moins à mon niveau technique en raison de la taille et de leur caractère transparent ) Réalisation de coupes de ces glandes rouges : Coupe de la glande dans le plan axial A - cellules colorées - Ces cellules sont regroupées uniquement dans la périphérie de la glande sous une couche de cellules épithéliales. B – présence d’un gros vaisseau central courant d’avant en arrière de la glande Coupe de la zone des cellules rouges A-- cellules contenant les vacuoles colorées Coupe de la glande dans le plan sagittal Cette coupe passe dans la zone du parenchyme central - Les cellules sont disposées en travées avec de nombreux espaces extracellulaires . Donc : Les taches rouges correspondent à l’ accumulation en surface de regroupements de cellules ( ici colorées en rouge par la fuschine Ponceau) mais dont le contenu est rouge vif à un examen sans préparation . Tout cela est en faveur du caractère endocrine de cet organe . Quel produit est responsable de cette couleur rouge ? Il a été décrit deux types de mélanine Eumelanine qui est brun noir et la Pheomelanine qui est rouge orangée ( donc la couleur des glandes rouges ). --L’ Eumelanine est un biopolymère qui derive du 5,6-dihodroxyindole-2-carboxylic acid (DHICA), qui est un dérivé de la tyrosine --La . Pheomelanine est un mélange de macromolécules synthétisées dans les mélanocytes à partir de la tyrosine. Mais pourquoi ce produit rouge ? La seule zone où l’ on rencontre une coloration rouge se situe sur la paroi de la glande de l’ oviducte et sur les tâches de la peau . Glande de l’ oviducte A – Estomac /intestin. B—Poche à œufs. C—Glande de l’oviducte. ( ou glande oviductaire) D—Oviducte. E –Glande nidamentaire. – ( une partie ). En conclusion ces deux glandes rouges: --sont de type endocrine --n’ont aucun lien avec le système digestif. --ne sont présentes que chez les femelles --semblent liées aux glandes nidamentaires puisqu’ on ne les trouve pas chez les calamars mâles. Il a été décrit des glandes nidamentaires accessoires chez certaines espèces de calamars dont le rôle serait la synthèse de protéines nécessaires à la fabrication des œufs . N’ayant trouvé aucune image de confirmation on en restera à cette hypothèse Mais est-ce la bonne interprétation ? Ce petit travail d’ amateur permet de prendre conscience de la difficulté que les zoologistes ont rencontré au 19 éme siècle lorsqu’ ils se sont attelés à l’ étude anatomique de la faune . Dominique
  19. Bonjour Jean-Luc Merci pour ta participation . Le cadmium et le plomb sont des métaux naturellement présents dans l' eau de mer - De ce fait je ne sais pas s'il faut utiliser le mot polluant .Ces produits ne sont polluants qu' en raison de leur densité dans un milieu et en référence avec la biologie humaine .Les données scientifiques portant sur le calamar sont difficiles d' accès . Amicalement Dominique Je te joins la réponse de ChatGpt à la question: " le cadmium est il un polluant pour le calamar ?" ( réponse obtenue en 20 secondes ) Le cadmium peut être un polluant pour les calamars, ainsi que pour d'autres espèces marines. Le cadmium est un métal lourd toxique qui se trouve naturellement dans l'environnement, mais qui peut également être libéré dans l'eau par des activités humaines telles que l'exploitation minière, l'industrie manufacturière et l'utilisation de fertilisants. Lorsque les calamars absorbent de l'eau contenant du cadmium, ce métal peut s'accumuler dans leurs tissus. Une exposition prolongée au cadmium peut avoir des effets néfastes sur la santé des calamars, tels que des anomalies du développement, des dommages au système nerveux, des perturbations hormonales et une diminution de la capacité de reproduction. Il est important de noter que la quantité de cadmium qui peut être considérée comme polluante dépend des concentrations et des temps d'exposition. Les organismes marins peuvent être exposés à des niveaux naturels de cadmium sans effet toxique apparent, mais les niveaux excessifs peuvent causer des problèmes. Par conséquent, il est important de surveiller et de limiter la libération de cadmium dans l'environnement pour protéger la santé des espèces marines, y compris les calamars.
  20. Calamar encre anatomie histologie Le calamar est un céphalopode donc un Mollusque marin. Dans la première partie ont été présentés les organes de préhension et de locomotion, https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19565-calamar-pr%C3%A9hension-locomotion/ Cette seconde partie s’intéresse au système de fuite devant les prédateurs Le calamar comme la pieuvre utilise le camouflage en créant un nuage d’encre entre lui et le prédateur Les organes internes du calamar sont situés dans une cavité limitée par le manteau ;la cavité palléale) qui est ouverte en avant mais partiellement obturée dans sa partie axiale par le siphon. .L’axe des organes est ainsi placé en suspension dans cet espace conique grâce à deux puissants ligaments suspenseurs. Autour des viscères, une membrane s’ est développée ( la membrane coelomique – membrane très fine , translucide qui forme la limite entre l’ eau du milieu marin et la cavité virtuelle. Cette cavité coelomique contient les organes ( on peut diviser cette cavité en deux parties :une antérieure ou cavité pericardiale et une postérieure le Gonocoel ( qui contient les gonades ). A –Poche à encre. B – Branchie droite (il y en a une à gauche). C – Glande Nidamentaire et Glande de l’oviducte. D – Sac à œufs. E – Complexe estomac-intestin (la dissociation entre les deux organes est difficile). F – Ligament suspenseur - qui ici est sectionné. G – Siphon. . . Le sac à encre repose sur le système digestif, ;il est surmonté par deux glandes rouges. A – La glande à encre qui est caractérisée par cette teinte qui réfléchit la lumière. B – Les deux glandes rouges ( on discutera plus tard de leur nature car les documents accessibles sont très discordants à leur sujet ). C – Le complexe estomac / intestin - (l’un et l’autre adhérent assez étroitement ensemble). D – la glande nidamentaire . E – Ligaments suspenseurs du siphon . La premiére constatation est que la poche à encre contient une encre abondante , de couleur noire, homogène .Elle est visqueuse et collante lors des manipulations en dehors de l’ eau . La poche à encre ouverte : A – Poche à encre dans sa partie distale (vers la zone d’ ouverture ). B – Poche à encre dans sa partie proximale- ( vers l’ interieur du corps ) ;dans cette zone il existe deux saillies bien visibles ,qui contiennent les glandes à encre. La vignette associée montre la coupe de la glande dans le plan longitudinal . La zone des glandes La coupe ci-dessous correspond à peu prés à la zone entourée en rouge sur la petite image de droite . A – paroi externe (cette zone possède un équivalent du tapedum lucidum du fond de l’ œil de nombreux animaux dont le chat qui renvoie la lumière lui donnant cet aspect argenté caractéristique .) B – zone riche en tissu musculaire permettant le rejet des sécrétions vers l’ extérieur de la poche. C -- zone de regroupement des mélanocytes qui synthétisent la mélanine dans leurs organites les mélanosomes.On retrouve l’ aspect lamellaire signalé par des auteurs anciens ; les cellules se développent dans l’épaisseur des lamelles D – paroi interne qui délimite l’ espace de la poche à encre. A – Cluster de mélanocytes - mais on constate qu’ils sont situés de part et d’ autre d’ un calanicule d’ evacuation . A – Cette image donne l’ impression de l’ existence de pores d’ évacuation à travers la zone epitheliale interne. ? B – Fibres musculaires. C – Canalicule de drainage contenant des depots de mélanine. D – Vaisseau sanguin. L’ encre L’ encre est d’ aspect homogéne .A fort grossissement cette encre semble formée de microparticules . ,Il existe aussi des éléments non colorés ( nature ?) Au grossissement 600 la melanine apparaît sous forme de microgranules formées par l’ aggregation des molécules de mélanine . Dispersion de l’ encre: Pour disperser son contenu la poche à encre se termine prés de l’ouverture de l’ anus . Les deux organes ont donc un orifice externe commun (qui jouxte aussi l’ ouverture de l’ oviduct). La force d’ expulsion est fournie par une violente contraction des mucles du manteau. A – Intestin B –Anus. C –Ouverture de la poche à encre. D –Contenu de la poche à encre. Les glandes à mucus. L’ encre est un mélange de grains de mélanine et de mucosités Ces mucosités sont produites dans deux petites glandes discrétes La découverte des glandes à mucus est plus récente - Ces glandes sont donc situées dans la paroi du siphon - le mélange ultime encre/ mucus se fait dans le siphon au moment de l’ expulsion . A – Position du conduit d’ evacuation de l’ intestin et de l’ encre (l’ ouverture de l’ oviduct est un peu plus haut et non visible ici ). Ces conduits etant situés dans l’ axe du siphon sont mélangés à l’ eau et propulés dans une direction choisie par l’ animal à travers le siphon. A –localisation des glandes à mucus. La présence de mucus a un rôle important dans la fabrication du nuage d’ encre. En effet ce nuage n’est pas une dispersion homogène dans le milieu.Ce nuage sert à former une forme noire que le prédateur va confondre avec le calamar ce qui lui laissera le temps de changer de direction et de couleur. ********************** De nombreux produits chimiques ont été isolés de cette encre : Dopachrome Rearranging Enzymes Peroxidases Catecholamines, DOPA et dopamine Peptidoglycans Acides aminés – surtout taurine – tyrosine Métaux cadium – cuivre- plomb – Aucune toxine n’ a été isolée ( sauf chez une pieuvre Apalochlaena lunulata dont l’ encre contient une tetradotoxine .) L’utilisation de l’ encre est très développée dans toutes les directions de la thérapeutique populaire en raison de ses effets réels ou supposés : ( un peu comme la Thériaque qui servait à tout dans l’antiquité mais qui elle avait un réel effet sédatif en raison de l’ opium qu’elle contenait ) .Scientifiquement il a été mis en évidence une action antimicrobienne. Lors de la dissection il est facile de constater la présence de deux glandes de couleur rouge reposant sur la poche à encre . Que sont ces glandes ? la réponse n’ est pas évidente -( A suivre ) Références : 1 --https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4052311/ +++ 2--https://www.researchgate.net/publication/324836400_Structure_of_the_Ink_pparatus_and_the_Funnel_Organ_of_the_Squid_Sepioteuthis_Sepioidea_Cephalopoda_Loliginidae_trkyb_jhaz_alhbr_wdw_alqm_llhbar_sybywtywths_sybyywydy_rasqdmyat_lwlyjnydy/link/5b9ad854299bf13e602ca011/download Dominique Image complémentaire sur la manière dont le siphon est soutenu : Le siphon comme la partie antérieure du calamar ,est situé dans l’ axe du cône que forme le manteau. Pour tenir cette position le calamar a développé une membrane ceolomique qui adhère sur toute la zone du gladius assurant la suspension supérieure ( voir article précédent ) .Il a aussi développé un système suspenseur inférieur : le siphon qui agit comme une écharpe - les ligaments sont fixés dans leur partie supérieure le long du gladius ( la plume du calamar ).
  21. Bonsoir Merci Solito De Solis Non pour faire l' article j' ai acheté 300 grammes de litchis j' ai découpé 6 fruits seulement ; le deal est donc très correcte . Amicalement Dominique
  22. Litchi Regard du microscopiste Le litchi est cultivé en Chine depuis plus de quatre mille ans. Dans son pays d’origine et dans tout l’hémisphère nord, la saison des litchis correspond aux mois de juin et juillet ; alors que dans les pays de l’hémisphère sud, les récoltes se tiennent en décembre et janvier. Le fruit se trouve ainsi fortement associé aux fêtes de Noël et du Nouvel An. Bien qu'il lui ressemble, le litchi n’est pas une drupe( exemple une cerise ) car le mésocarpe ( partie moyenne du péricarpe ), au lieu d'être développé et charnu, ne forme que la mince pellicule médiane de la coque. Le litchi est un fruit au sens botanique C’ est un fruit sec indéhiscent. Les fruits secs indéhiscents ne s'ouvrent pas à maturité et la graine reste dans le péricarpe du fruit. Pour s’y retrouver il est nécessaire d’un petit schéma : 1 La structure de la coque Coloration Acridine / Bleu alcian. L’aspect donne une sensation à la fois fine et coriace. A-- Coque qui est l’Epicarpe ou Exocarpe. (Partie externe du péricarpe) (Le péricarpe a 3 couches : épicarpe – mésocarpe – endocarpe). Souvent l’épicarpe est extrêmement mince mais ici il est épais et très ligneux. B - Assise génératrice externe responsable de la croissance. 2 -L’ arille . Aspect de l’arille . En botanique, un arille est une enveloppe charnue plus ou moins développée autour d'une graine. Il peut correspondre -- à une excroissance du funicule – formation ténue et filiforme qui relie l’ovule à la paroi de l’ovaire (arille vrai), ( type : la fixation du petit pois dans sa gousse ), -- à une excroissance du micropyle (petit trou dans l’ovaire qui permet le passage du tube pollinique, donc la fécondation (arillode), --(à un épaississement du raphé( partie initiale du funicule ) situé sur l’ovaire (strophiole). C’est l’arille que l’on déguste. L’ arille est entourée d’une fine membrane souvent transparente parfois un peu jaune : le mésocarpe . cette membrane n’ est pas toujours évidente car en ouvrant le fruit elle reste collée à l’arille. A– Mésocarpe forme une couche très mince ( A noter que c 'est généralement la partie du fruit qui est mangée. Par exemple, le mésocarpe constitue la majeure partie de la partie comestible d'une pêche et une partie considérable d'une tomate.) donc dans le litchi on ne mange pas le mésocarpe puisqu’ il est reduit à un tissu formé par quelques couches de cellules . On mange l’ arille . B -L’arille est constitué par une pulpe qui s’est développée entre le mésocarpe et l’ endocarpe . 3 - Structure de la graine A -L’ Endocarpe . B -L’ Albumen est la masse de cellules de réserve. C –l’ Embryon D - Origine de l’arille L’ endocarpe forme la coque tégumentaire ici constituée par l’ accumulation de cellules fibroïdes riches en lignine. L’ albumen de la graine est constitué de petites cellules - 50µm X 25 µm .La graine est formée de l’ albumen qui est la masse de cellules de réserve et de l’ embryon Ces deux éléments sont enfermés par les téguments . La richesse en plastes est bien mise en évidence par l’examen en contraste de phase. Le test au Lugol dilué à 50% met en évidence la présence d’amidon dans un grand nombre de plastes :les amyloplastes mais on constate que de nombreux plastes ne prennent pas le lugol ( il peut s’ agir de leucoplastes ( synthése résines et essences) ou de proteinoplastes qui sont présents dans de nombreuses graines. . Ce que confirme la lumière polarisée. De récentes études scientifiques ont montré que le noyau du litchi est toxique. Il contient de l'hypoglycine et du MCPG (méthylène cyclopropyl-glycine), des toxines qui provoquent à haute dose de l'hypoglycémie, puis des troubles neurologiques. **************************** Le litchi est le fruit du Litchi chinensis, un arbre tropical originaire du sud de la Chine de 5 à 10 m et pouvant dépasser 15 m. Très sensible au manque d’eau, il a besoin d’un environnement humide, surtout en période de croissance. Le litchi est cultivé à La Réunion, mais en petites quantités. Ces litchis sont cueillis à pleine maturité et arrivent en métropole par avion. Aussi, la quasi-totalité des litchis présents sur les étals français est importée. Au printemps et en été (de juin à août), les litchis frais proviennent de Thaïlande et d’Israël. De la mi-novembre à la mi-janvier, la plupart des fruits viennent d’Australie, de l’Île Maurice et d’Afrique du Sud, mais surtout de Madagascar et notamment de l’est de l’Île, à proximité de la ville portuaire de Tamatave. Le fruit pousse très facilement sous le climat malgache. Les fruits récoltés ne proviennent pas de vergers mais plutôt de petites parcelles dispersées, voire d’arbres isolés. Lors de la récolte, les grappes de fruits sont cassées ou coupées, et les fruits, protégés du soleil, sont ensuite détachés de leur grappe. Classification de Cronquist (1981) Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Rosidae Ordre Sapindales Famille Sapindaceae La famille des Sapindaceae (Sapindacées) regroupe des plantes dicotylédones ; elle comprend environ 2 000 espèces réparties en 140 genres. Dans cette famille on trouve donc le Litchi mais aussi le Marronnier et l’ Erable Qualités nutritionnelles Riche en vitamine C Riche en fibres Riche en sucres Riche en magnésium, phosphore et potassium Références https://www.lesfruitsetlegumesfrais.com/fruits-legumes/fruits-exotiques-et-tropicaux/litchi/tout-savoir-sur-le-litchi https://fr.wikipedia.org/wiki/Sapindaceae https://www.agripedia.nc/ressources-vegetales/plantes-alimentaires/fruits/litchis/litchi Dominique.
  23. Calamar anatomie Première partie la préhension et la locomotion : Tout le monde connaît le calamar -chez les poissonniers du marché il est affiché sous le nom d’Encornet nom vernaculaire du genre Logico. Le calamar est un décapode céphalopode sous ordre Decabrachia (10 bras) regroupant près de 300 espèces Pour s’y retrouver un schéma est nécessaire Ces tentacules sont organisées par paires pour 8 d’ entre elles ; 2 tentacules sont nettement plus longues ( les fouets ) aux extrémités plus larges ( les massues ). L’ensemble des tentacules est réuni par une discrète membrane. Les tentacules de captures ou fouets. Au nombre de deux, leur taille est importante. Les fouets aux extrémités sont en forme de massue. Aux extrémités se situent des ventouses . Aspect de ces ventouses : 3 coupes sont réalisées Les coupes ont été colorées au trichrome de Masson - Fuchsine Ponceau / Bleu d’ aniline - pour quelques unes le bleu aniline a été remplacé par le Vert lumière (Trichrome de Gomori ). --Coupe du bord externe de la ventouse—Bord interne de la ventouse. --Coupe dans le plan axial. (pour mettre en évidence la structure du bord). Plan de coupe verticale sur la paroi de la ventouse et plan de recoupe horizontale de cette paroi .à l’ emplacement de ce bourrelet . Ces trois images mettent en évidence deux éléments importants pour permettre un bon fonctionnement de la ventouse. -- la masse musculaire située à la base de la ventouse ( coupe N°1) pour créer une dépression. --le bord corné( bien visible la petite image de coupe de la paroi de la ventouse) pour assurer le contact ( dans certaines espèces il y a de petites dents qui ne sont pas trouvées ici) Structure des 8 autres tentacules : Coupe d’une tentacule dans le plan axial : Deux éléments importants : La présence de deux bandes de ventouses (A ) qui courent d ‘un bout à l’ autre de la longueur de chaque tentacule ( ici les ventouses semblent ne pas toucher le plan de la tentacule mais la coupe passe en avant du pied de chacune donc n’ est pas visible .) L’organisation musculaire B -muscles orientés de bas en haut de type circulaire ; La contraction de ces muscles diminue le diamètre de la tentacule et lui permet un allongement rapide. C - fibres musculaires radiales. – ou centrales. D - fibre nerveuse permettant à chaque ventouse d’être contrôlée de manière indépendante. Examen de la paroi d’une tentacule : Organisation des fibres musculaires de la zone centrale des tentacules A--Couche épidermique. B—Tissu conjonctif. C--Couche musculaire circulaire. D—Masse musculaire axiale - (centrale). Les fibres musculaires centrales sont organisées pas strates. Sur l' image ci-dessous on constate quechaque strate a une orientation différente des strates situées juste au-dessus et juste au-dessous selon un angle de 90°. Cette organisation explique l’ extrême mobilité des tentacules dans toutes les directions - mais aussi leur puissance ( constatations faites par les pécheurs ). Le manteau : C’est ce manteau qui est consommé en cuisine. Il a la forme d’un cône ; les organes du calamar se sont développés dans l’axe de ce cône - Ce cône forme donc une vaste cavité que le calamar va remplir ou vider d’ eau suivant les moments .C ‘est .la cavité palléale où se trouve donc la masse viscérale . La structure de ce cône : Il a une épaisseur moyenne de 5 mm ( mais cela dépend de la taille du calamar ). A - On note la présence très régulière de bandes parallèles qui relient chacune des faces de cette épaisse membrane. B - Entre ces bandes les cellules sont organisées en petits clusters cellulaires. Gros plan sur les fibres musculaires transversales et sur leurs attaches à la paroi. Ces muscles transversaux contenus dans la paroi vont permettre le mouvement du manteau donc la variation de volume de la cavité palléale moteur de la propulsion . La “plume“ ou gladius. Caché dans le manteau dans la face dorsale de celui-ci existe l’équivalent de l’ os de seiche ( pour le calmar il est nommé plume Cette organe rigide est logé dans le manteau ( sa forme depend de l’ espéce de calamar ). Cet équivalent de la coquille est faite de chitine qui est un matériel dur - l’ examen par transparence constate que la lame de chitine est renforcée par un enchevêtrement de fibres qui assurent à la fois sa rigidité et son extrême souplesse - La plume est perforée par endroits ce qui permet aux liquides extracellulaires de migrer d’une face vers l’ autre . Des multiples perforations rendent la plume poreuse ,elle peut donc accumuler de l’ eau comme le fait la vessie natatoire des poissons - le manteau par ses contractions modifie la quantité d’eau retenue et par conséquent la flottabilité de l’ animal X 400 contraste de phase. La locomotion : Les nageoires en forme de triangle situées à la partie caudale du manteau servent pour les déplacements lents comme pour l’ approche d’une proie. Pour les déplacements rapides le calamar utilise le système de propulsion par réaction - La cavité palléale peut se remplir d’eau qui est alors expulsée vers la partie antérieure de celle-ci - A cette partie antérieure, le manteau ( juste à hauteur de la tête ) forme une canal ( le siphon ) qui permet la réalisation d’un puissant jet ( voir le schéma de départ ) . Le déplacement se fait dans le sens opposé au courant par réaction - de plus le siphon peut être orienté en fonction de la direction choisie. Certaines espèces peuvent même sortir de l’ eau et planer sur une trentaine de mètres en poursuivant l’expulsion de l’ eau en continu – cas de l’ encornée planeur ou le calamar des récifs des Caraïbes . ********************************************** Une seconde partie abordera le système digestif. Reference Ref 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Calmar Ref 2 https://www.oceano.org/wp-content/uploads/2020/02/61F.Calmar-ge%CC%81ant_Guerra.pdf Dominique.
  24. Écaille des papillons Cette présentation portera sur les écailles du Paon du jour - Aglais io – dont on a déjà étudié la structure de la trompe . https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19418-papillon-trompe-anatomie/?hl=trompe La surface alaire de ce papillon (La surface alaire est la surface de l'aile, ou du profil générateur de portance) est couverte d’écailles colorées par contre l’autre face est de couleur noire. Quelle est l’organisation des écailles ? A – Les écailles marginales sont généralement très allongées, parfois piliformes, comme ici. B – écailles colorées de la couche profonde C – écailles dites de recouvrement qui forment la couche superficielle La taille des écailles est assez variable suivant les espèces mais tourne autour 100 – 120 µm pout le Paon du jour ici étudié. Ecaille de fond ou basale Ecaille superficielle Les écailles sont disposées en 2 couches. Mais cela est très variable .Il a été calculé que le taux de couverture des écailles de fond par les écailles de recouvrement varie de 50 à 80 % suivant les espèces. A – couche superficielle B – couche profonde Les écailles superficielles sont transparentes ce qui est nécessaire pour laisser passer la lumière qui une fois réfléchie sur les écailles profondes donnera les couleurs caractéristiques de l’ espèce . De plus les écailles de recouvrement forment une couche diffusive ou diffractive. Une coupe de l’ aile est réalisée: L’aile est formée de deux couches membraneuses faites de chitine ( C ). Sur la surface alaire se situe les écailles pigmentées. Cette coupe met bien en évidence les deux étages d’écailles. (A )écaille profonde pigmentée et( B ) écaille superficielle transparente . Si on considère l’aile ouverte la face inferieure est aussi porteuse d’ écailles de couleur noire ( qui ne sont pas restées en place sur la coupe réalisée ). Les écailles prennent naissance le long de fines trachéoles .qui parcourent la surface de la membrane alaire des ailes des papillons Les écailles sont fixées dans la membrane alaire le long de fines trachéoles .qui parcourent de manière régulière et parallèle cette membrane. Le long de ces trachéoles sont disposés des pédicelles qui sont des encoches dans lesquels les écailles se fixent par leur pédoncule Cette photo met en évidence 2 types de pédicelles. Les plus petits sont disposés en lignes séparées de 5µm Les secondes sont disposées de manière moins régulière et sont plus grandes ( fixation des écailles de recouvrement ? ) . La forme des écailles sur une même espèce est en réalité très variable L’examen à très fort grossissement d’une écaille colorée Ces écailles sont porteuses de stries espacées par une distance de 2 µm en moyenne. Les formations pigmentaires sont assez régulièrement réparties dans l’espace limité par les deux stries et forment un empilement continu . Nous venons de voir la structure des écailles colorées mais sur les pattes il existe un phénomène semblable . A l’extrémité des pattes les écailles deviennent de plus en plus filiformes. Coupe de deux pattes : Sur ces coupes on a l’ impression que la couche superficielle se détache par plaque avec une extrême facilité . Il s’ agit en réalité de la coupe des écailles qui recouvrent ces pattes. La couche rouge correspond à la paroi faite de chitine - Il reste une écaille qui ne s’est pas décollée. Une autre image de la coupe des écailles qui couvrent les pattes du papillon. Vue selon le plan de coupe de 3 écailles et vues dorsale et ventrale des autres morceaux d’ écailles coupées. Les écailles des ailes sont striées de lignes séparées d’ environ 2 µm . il en est de même des écailles des pattes. Les écailles classiques des Lépidoptères sont formées de deux feuillets chitineux formant le limbe. La face inférieure, celle faisant face à la membrane alaire, est généralement lisse ou légèrement ondulée, alors que la face supérieure, tournée vers l’extérieur, est plus épaisse et montre une grande diversité de structures. On observe sur pratiquement toutes les écailles, un réseau régulier de stries longitudinales plus ou moins espacées, bien visible au microscope optique, puis sur certaines, un réseau secondaire de stries transversales. Et souvent, plus petites encore, d’autres structures apparaissent, enserrées dans ces mailles. Les lamelles constituant les deux faces de l’écaille sont reliées intérieurement par des trabécules verticaux. Ce qui est bien visible en microscopie électronique ( Ref 2) A droite répartition des pigments de mélanine en effet les écailles des pattes et celles du dessous des ailes sont de couleur noire . . Pour en savoir plus sur la pigmentation des ailes de papillons ( texte issue de reference 1). Les mélanines : Les mélanines forment une vaste famille de pigments très divers, largement répandus dans les deux règnes, végétal et animal. Elles comptent certainement parmi les pigments les plus communs mais aussi les plus complexes. Ce sont des polymères dont le précurseur biologique est la tyrosine. Leur couleur varie du jaune au brun et au noir. On distingue dans le règne animal les phaeomélanines (jaune à roux) et les eumélanines (brun à noir), phaeomélanines et eumélanines coexistent souvent et donnent lieu à une très grande variété de pigmentations Les ommochromes : Bien que non encore complètement analysés, il semble que les pigments responsables de la couleur rouge des ocelles de la face ventrale soient des ommochromes. Il s’agit de molécules assez complexes, dérivées par polymérisation d’acides aminés cycliques – essentiellement le tryptophane Reference Ref 1 https://complements.lavoisier.net/9782287094071_photonique-des-morphos_Chapitre1.pdf Ref 2 https://www.insp.upmc.fr/La-fluorescence-contrainte-dans.html L’ organisation des écailles en microscopie électronique . Dominique
  25. Technique de préparation Dakin versus eau de javel La discussion en cours sur la technique de préparation des échantillons botaniques porte sur l’utilisation du dakin versus eau de javel. https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19530-tige-transversale-de-crassula-ovata-arbre-de-jade-safranine-et-bleu-astra/ Des coupes de tige de feuille de choux ont été réalisées. Coloration par Safranine / Bleu Astra selon le protocole de Patrick adapté à l’âge des produits colorants du labo. Safranine 1 gtt - eau 3 gtt Bleu Astra 1 gtt - eau 6 gtt Utilisation du Dakin -- bain de Dakin 14 minutes: Les cellules sont assez bien vidées mais pour cet échantillon le vide parfait n’est pas acquis. (de plus l’échantillon fait 2 couches cellulaires). Dans la même série de coupe ayant subie le même traitement il est obtenu une coupe beaucoup moins réussie - La différence par rapport à la première coupe est que son épaisseur est plus importante - on peut en effet trouver plusieurs couches de cellules . Utilisation de l’eau de javel du commerce non dilué 14 minutes. Les cellules sont nettement plus vides mais l’échantillon a été abimé. Que conclure Le Dakin est un peu faible mais n’abime pas. L’eau de javel du commerce est plus active mais perturbe l’échantillon. Il faut donc diluer l’eau de javel .La bonne dilution reste à trouver. Mais il faut noter que le plus important est l’ épaisseur de la coupe , plus elle est mince et meilleur est le résultat - Ce résultat dépend donc du microtome et de la manière dont on utilise le microtome. ( je me demande quelle est la précision des Verniers sur ce type d’instrument ). La coupe idéale ne doit faire que l’épaisseur d’une cellule. En réalisant un grand nombre de coupes on dont bien en trouver une ou deux. Amicalement Dominique
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