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Tout ce qui a été posté par Jean Marie Cavanihac
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Bryozoaires marins
Jean Marie Cavanihac a répondu à un(e) sujet de Jean Marie Cavanihac dans Jean Marie CAVANIHAC
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Bryozoaires en couleurs J.M. CAVANIHAC Parmi mes sujets favoris figurent les bryozaires pour la simple raison qu'il m'est facile, résidant prés de la mer, de m'en procurer en toutes saisons sur des cordes immergées qui pendent des embarcations ou même collées sur les coques de bateaux. J'ai donc profité de ce sujet 'bateau' (bon,d'accord le jeu de mots était facile !) pour tester à la fois la caméra USB PEN CAM AIPTEK et un disque de rheinberg car les excellents résultats de Walter m'avaient donné envie de m'y essayer. A présent je peux réaliser des images de 1600 par 1200 pixels qui ont été réduites dans un rapport 1/3 dans cet article . Ci dessous une image montrant le PEN CAM monté sur un prisme (pas d'origine !) sur mon bon vieux WILD M20 . C'est un assez bon résultat pour une caméra à 59 euros !! . Le cable USB que l'on voit et qui sert à monitorer l'image doit être débranché pour travailler en mode "photo", mais avec un réglage ad hoc de la position de l'appareil je n'ai même plus besoin de monitorer car il n'y a rien à régler ! A ce propos, l'exposition étant automatique, il me parait plus performant dans les images de type 'fond noir' qu'en fond clair qui manquent un peu de contraste (peut être aussi à cause d'un diaphragme de champ trop ouvert ) Le second type d'essai fut le disque de Rheinberg et uniquement le modèle représenté ci dessous d'un diamètre de 32 mm qui se monte sur la sortie lumière du pied du microscope (sous le condenseur ou dans le porte filtre de celui ci mais on perd le bénéfice du décentrement) . Cette disposition en "cadrans" permet de mieux différencier les strutures verticales ou horizontales. Il est imprimé à la jet d'encre, en 2 exemplaires sur du transparent de projection, qui sont superposés pour augmenter la densité de couleur. Les bryozoaires sont des animaux vivant en colonies de plusieurs centaines d'individus, lesquelles sont visibles à l'oeil nu (2 à 5 cm) et peuvent être confondues avec des plantes aquatiques ou des algues, du fait de leur présentation en bouquets ramifiés. Les anglo saxons les désignent d'ailleurs sous le nom de 'moss animals' : Animaux- mousse. Animaux marins en majorité, il en existe toutefois quelques espèces d'eau douce comme les Plumatella. Les bryozoaires m'ont toujours attiré par la beauté de leur forme et leurs mouvements gracieux (qui reposent de l'observation des protozaires un peu excités ! ) bien qu'ils puissent aussi se rétracter brusquement en cas de choc . Ils sont classifiés comme ectoproctes car leur canal excréteur débouche à l'extérieur de leur lophophore, qui est le panache de bras ciliés qu'ils déploient. Celui ci est retractile , tiré à l'intérieur par un fort muscle que l'on peut facilement voir et couvert de cils, qui par leurs mouvements créent un courant entrainant les particules alimentaires vers leur bouche située au fond de cet entonnoir. Il est assez amusant de les voir avaler une particule avec un mouvement de déglutition caractéristique et de suivre son trajet jusque dans leur estomac. Le mouvement des cils parait assez complexe car ils peuvent aussi éjecter une particule jugée (sur quel critère ??) indésirable On trouve facilement deux types d'espèces (encore plus de sous espèces, différant par la forme de la lorica, sa nature chitineuse ou calcaire, ses moyens de défense etc...Comme on l'a vu, elles colonisent, à fleur d'eau, les coques , cordes, et même coquilles de moules Premier spécimen les bugulas : chaque individu peut se rétracter dans sa lorica chitineuse dans l'espèce présentée ici. Chez Bugula Neritina elle est calcaire et donne de jolies images en polarisation. La colonie se développe par bourgeonnement d'un individu primaire, lui même issu d'une larve nageuse ciliée appelèe : planula Une des intéressantes caractéristiques de la colonie est le polymorphisme c'est à dire que les individus peuvent avoir des formes différentes selon leurs fonctions spécialisées : Les plus évidents sont les gastrozoïdes qui, comme leur nom l'indique, ne 'pensent' qu'à manger mais nourrissent aussi la colonie. Une vue rapprochée de l'estomac de l'un d'eux montre une algue dinoflagellée (protoperidinium) à l'intérieur. Des cils et des contractions aident à la digestion Mais si on regarde de plus prés on distingue deux autres types de fonctions : parfois (mais uniquement en période de reproduction ) des structures sphériques nommées oecia qui sont des individus reproducteurs qui libèreront à maturité la planula de tout à l'heure. Mais plus étrange encore ce troisième type (de rencontre ?) : des individus en forme de bec d'oiseau de proie fort justement nommés Aviculaires qui défendent la colonie contre les agresseurs. Lorsque on agite un peu la colonie ils se balancent comme sur l'animation ci dessous (Cmos camera) et plus rarement on peut les voir se refermer brusquement. Il semble y avoir à l'intérieur du "bec" des cils sensibles qui déclencheraient cette fermeture... D'aufres espèces possèdent des 'tiges', mobiles également, nommées vibraculaires. L'image suivante montre la position de l'aviculaire et un gros plan de celui ci . Une autre espèce est le ZOOBOTRYON, chez qui on ne trouve pas de lorica rigide mais une sorte de tige (stolon) de 2 à 3 cm reliant des 'bouquets' d'individus .L'ensemble de la colonie peut atteindre des tailles surprenantes : j'en ai vu de plus de 50 cm de diamètre ! (une appellation anglaise le désigne comme "spaghetti bryozoan" ce qui décrit bien l'ensemble !) Cette tige, maintenue rigide par sa pression interne est en réalité un autre type d'individu dit kenozoïde contenant un réseau : le funiculum qui les relie entre eux mais dont la fonction est mal connue . (images prises avec objectif x 6,3 ) Voici une image commentée d'un gastrozoïde de zoobotryon. Dans le coin gauche en haut, une image rare montrant l'anus dilaté (invisible autrement) qui vient d'éjecter une pelote fécale (que l'on voit encore à proximité) La masse brune que l'on distingue dans l'autre image prés de la base du zoïde est une sorte de gésier capable de briser le frustule des diatomées ingérées ! Ci dessous une image de zoïdes rétractés : le muscle rétracteur est bien visible sur l'individu le plus à droite (Eclairage de Rheinberg ) Il arrive que de jeunes individus 'tombent' de la tige et deviennent le point de départ d'une nouvelle colonie. (Eclairage Rheinberg et Circular Oblique Ligthing : COL) ( objectif x 15 - montage de 4 images caméra CMOS Analogique) J'espère que ces quelques images sont capable de décrire les intéressant aspects de ces créatures marines, qui sont faciles à observer à relativement faible grossissement x2,5 ou 6,3 ici, en utilisant des boites de Pétri ou des lames à puits qui leur permettent de déployer tranquillement leurs lophophores...Il est possible de les conserver plus d'une semaine
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FORMES LARVAIRES DU PLANCTON MARIN
Jean Marie Cavanihac a répondu à un(e) sujet de Jean Marie Cavanihac dans Jean Marie CAVANIHAC
Merci Dominique ! Mais ce n'est rien en comparaison de tes études si bien illustrées ! Et ta patience pour réaliser des coupes toujours saisissantes Ce sont des planches "rapatriées" du magazine Mik-Mag, la version originale était plus conviviale : ici : https://www.microscopies.com/DOSSIERS/Magazine/Articles/JMC-Guide-2/JMC-Guide-2.htm Amitiés JMC -
Notions d'électronique appliquées à la microscopie
Jean Marie Cavanihac a posté un sujet dans Jean Marie CAVANIHAC
ELECTRONIQUE ET MICROSCOPIE J-M Cavanihac Que vient faire ici l'électronique dans un magazine consacré à la microscopie? D'accord, les composants électroniques se font de plus en plus petits mais quand même ! L'expérience montre que des modifications de l'éclairage des microscopes/loupes (adaptation de LEDs par exemple), remplacement d'une source d'alimentation ou ampoule disparue sur un micro d'occasion… peuvent poser problème aux amateurs microscopistes. D'autres questions du même type peuvent apparaître, auxquelles l'électronique peut apporter une réponse : comment alimenter sur secteur un accessoire gourmand en énergie , réaliser un indicateur simple qui montre si on ne sur-alimente pas la led, prendre des images à la web cam sans toucher aux boutons de la souris (3° main !) , faire du mode image par image avec une cadence variable au cours du temps, et pourquoi pas des réalisations plus ambitieuses : afficher numériquement les coordonnées de la platine XY pour retrouver un objet, construire une platine chauffante ou réfrigérante…. D'ou ce petit recueil décrivant sommairement les composants électronique les plus utiles, les caractéristiques qui permettent de bien les acquérir et quelques schéma basiques. Après cette lecture vous ne serez pas des " aigles " en électronique mais vous pourrez reconnaître les composants les plus courants et savoir comment les acheter. Quelques rappels : Préfixes : appliqués à une grandeur physique les préfixes ci dessous la multiplient par la valeur indiqué au dessous d'eux : la deuxième ligne est le symbole du facteur multiplicatif: micro milli Unité Kilo Mega Giga µ m selon K M G 0.000 001 0.001 1 1 000 1 000 000 1 000 000 000 1 / 1 000 000 1 / 1 000 1 X 1 000 X 1 000 000 X 1 000 000 000 Un kilo volt = 1 KV = 1000 V (ici le symbole de la grandeur est V comme Volt !) un milliAmpère = 1 mA = 1/1000 d'Ampère ou 0,001 Ampère Nature du courant : Courant Continu : symbole = : exemples de générateurs : pile, accumulateur, batterie de voiture, alimentation stabilisée…caractérisé par la présence d'un pole + et un - : ne circule que dans un sens du + au -. Le courant est mesuré en Ampéres , la tension délivrée par la source : en Volts Alternatif : symbole : ~ : exemple secteur 220 volts : change de sens 50 fois par seconde (Fréquence = 50 Hertz) donc circule dans les deux sens !. A la différence du continu : la tension peut être abaissée ou élevée avec un transformateur. La tension EFFICACE de l'alternatif (220 ici) est celle qui produirait la même dissipation de chaleur qu'un courant continu dans une même résistance. La valeur crête de l'alternatif est égale à √2 (racine carrée de 2) fois la valeur efficace (soit 1,4 fois) D - Dangers du courant : des que l'on travaille sur des TENSIONS supérieures à 48 volts il y a DANGER MORTEL. S'il faut ABSOLUMENT faire des mesures avec le secteur branché , ne travailler que d'une seule main (garder l'autre dans le dos ) pour éviter le passage de courant entre les bras pouvant engendrer un arrêt cardiaque. Si vous n'êtes pas SÛR de ce que vous faites, faites vous aider par un ami électricien A - LES COMPOSANTS PASSIFS -Résistances : Unité Ohms ou Ω : leur role est de limiter le courant qui traverse un circuit en créant à leurs bornes une chute de tension (U=RI) ** MAIS attention cela produit dans le composant une dissipation d'énergie sous forme thermique (elle chauffe !) qu'elle doit pouvoir supporter : il existe donc plusieurs modèle de résistance de différentes puissances pour une même valeur (en Ohms) . La puissance dissipée est P = RI² : exemple 2 ampéres dans une résistance de 3 ohms = 12 watts (cela commence à chauffer sérieux !) la chute de tension , vous l'aviez deviné, est de 6 volts dans R. On pourrait s'en servir pour alimenter sous 12 volts = une ampoule de 6 volts consommant EXACTEMENT 2 ampères ! puisque ayant perdu 6 volts dans R il n'en reste plus que 6 sur les 12 pour alimenter l'ampoule ! Seules les résistances de puissance ont leur valeur marquée en clair. Pour les petites(1/4 , ½, et 1 Watt ) il y a un code de couleurs que je vous laisse le soin de chercher sur internet ! Toutes les valeurs n'existent pas commercialement pour les résistances : elles suivent la série (E 12 la plus courante - avec ses multiples) : 1 - 1,2 - 1,5 - 2,2 - 2,7 - 3,3 - 3,9 - 4,7 - 5,6 - 6,8 - 8,2 - 10 ** Loi d'Ohm : U = R x I (I =1 Ampère est le COURANT qui passe dans une résistance R de 1 Ohm soumise à une tension U de 1 volts. (ou I = U/R) Si la résistance = 1 KO (kilo ohms soit 1000 ohms) le courant sous 1 volt sera de … 0,001 A soit 1 milli ampère : ce n'est pas plus compliqué !) Associations de résistances : en série leur valeurs s'ajoutent (pas de problème) ; en // cela se complique : la formule donnant la résultante est R1xR2/(R1+R2) . Noter que si les résistances sont égales la valeur résultante est la moitié R1=R2 donc R// =R1/2. La bonne nouvelle est que le courant est 2 fois moindre dans chaque et que la puissance dissipée par chacune est … divisée par 2 : exemple : 2 ampères dans 2 ohms : P = RI² = 8 watts ! Je mets deux résistances 4 ohms en // résultat = 2 ohms mais le courant dans chacune est de 1 A donc P= 4 w, si j'en mettais 4 de 8 ohms en // P=2 watts dans chaque , cela peut être économique car une R de puissance 8 W est bien plus chère ! -Potentiomètre : Il ne mesure rien comme son nom semble l'indiquer : c'est en fait une résistance avec deux bornes extrêmes où se mesure sa valeur de résistance et une borne intermédiaire correspondant au curseur qui est manœuvré par un axe. La courbe de variation de la résistance entre la borne du curseur et l'extrémité gauche peut être linéaire ou logarithmique. A préciser lors de l'achat (LIN est plus utile) ! La formule qui gère le facteur de division du pot et donne la tension sur le curseur en fonction de la résistance est : V =U x Rc/Rh+Rc, Rc étant variable avec l'angle de rotation du curseur qui fait moins d'un tour. Il existe cependant des pot 10 tours pour des réglages fins… -Condensateurs : Unité de capacité le Farad : F : on utilise plutôt le micro farad : µF: leur rôle est de constituer une réserve d'énergie (un peu comme un réservoir) . Ils servent entre autre au filtrage de tensions alternatives redressées (voir ce terme au chapitre Diode) . Leur valeur se mesure en Micro farads pour cet usage. Attention : il ont une tension de service maximale qu'il ne faut jamais dépasser sinon ils sont détruits (claqués) ; par exemple pour une tension de 12 volts on utilisera de préférence des condensateurs 25 volts ou mieux 63 volts. Les capacités suivent une série E12 comme pour les résistances. Association : c'est l'inverse des résistances : deux condensateurs en // ont leur valeurs qui s'ajoutent ! donc en série … ? sans intérêt en pratique ici ! -Transformateurs : Utilisables UNIQUEMENT en alternatif : le rapport de transformation est le nombre de spires au secondaire sur celui du primaire. Les tensions délivrées sont indiquées en tensions efficaces ainsi que le Courant maximal utilisable sur chacune des sorties (d'autant plus important que le diamètre du fil est gros) . Les transformateurs sont vendus pour une puissance totale donnée : ainsi un transfo 24 VA ET sortie 12 volts pourra délivrer 12 volts sous 2 ampères au secondaire . S'il a aussi une sortie 6 volts celle ci pourra donner 4 ampéres MAIS pas en même temps que les 12 volts ! -Fusibles : Ils sont chargés de protéger un circuit où ils ont placés en SERIE, en fondant rapidement sous l'action d'un courant excessif : le courant de fusion est indiqué dessus : par exemple 1 A F (fusible Rapide 1 ampère (F comme FAST) ou 2 A T (2 ampéres Temporisé : utile s'il y a des pics de surtension importants à la mise en route) ) -Radiateurs : Pour évacuer les calories des composants par échange avec l'air voire par ventilation forcée (ventilateur ) ceux ci peuvent être fixés sur des radiateurs : blocs d'aluminium à ailettes dont la surface doit être d'autant plus grande qu'il y a de chaleur à évacuer. Il existe des formules permettant de calculer celle ci . On utilise une graisse thermique blanche pour améliorer le contact du boîtier avec le radiateur. Attention ! le boitier métallique du transistor ou circuit intégré est relié électriquement en interne à une de ses électrodes donc il faudra isoler le radiateur de tout contact avec une autre partie du circuit !!! - Circuit imprimé : Ce n'est pas à proprement parler un composant mais il sert de support pour les souder et il réalise leur interconnexion grâce à des PISTES conductrices en Cuivre interconnectant les composants, ce qui augmente la fiabilité du montage .Il s'agit d'une plaque isolante de verre époxy (vert) ou de bakélite (marron) de 1,5 mm d'épaisseur sur laquelle est fortement collée une feuille de cuivre de 35 µm d'épaisseur elle même recouverte d'une couche de protection photo sensible. Par attaque chimique à partir d'un dessin de circuit transféré par insolation aux UV on grave les pistes selon le schéma, et on perce les pastilles de connexion avant d'y souder les composants.A gauche circuit imprimé percé - à droite pastilles à trous à câbler Pour des circuits simples (5 à 6 composants ), on peut découper des pistes droites avec une petite meule sur une mini perceuse. B - LES COMPOSANTS ACTIFS: Semiconducteurs : ils sont désignés par un code alpha numérique correspondant à leur constructeur d'origine, mais repris ensuite en équivalence par d'autres constructeurs qui définit leur fonction. - Diodes : Ont la particularité de laisser passer le courant dans un seul sens MAIS provoquent un perte de tension de 0,6 volts : servent à redresser le courant alternatif par exemple. Elles sont données pour un courant de service maxi et une tension maxi (comme les condensateurs) . Le courant circule dans les sens anode à cathode , celle ci étant identifiée par un trait. - LED : (Light Emiting Diode ) ce sont des diodes particulières , également polarisées, qui émettent de la lumière . La chute de tension va de 1,6 volts pour les rouges, 1,9 pour les vertes et 3,9 V pour les blanches (sous le courant de service nominal à ne pas dépasser ). Voir leurs feuilles de caractéristiques ou data sheets fournies par le constructeur (Voir par exemple : http://www.alldatasheet.com ) - Transistor : C'est un élément amplificateur de courant qu'il puise dans l'alimentation à laquelle il est relié. Comme les diodes il est prévu pour un courant et une tension maxi (pas les deux à la fois, car il a aussi une puissance limitée et il en existe donc de plusieurs types comme les résistances ) Il y a deux types de transistors NPN et PNP avec des polarités de branchement inversées. De plus, ils sont caractérisés par leur gain en courant β (bèta) de l'ordre de 50 à 200 fois . L'électrode de commande est la base et le courant principal circule du Collecteur vers l'Emétteur (dans un NPN). -Circuits intégrés : Ce sont des assemblages de transistors et résistances miniaturisés ayant une fonction bien déterminée mais dont certains paramètres peuvent être ajustés de l'extérieur : pour ceux qui nous intéressent ici citons les régulateurs de tension à tension de sortie fixe et variables , prévus également pour une tension d'alimentation, courant et puissance donnée et les amplificateurs opérationnels. La possession de leur ‘data sheet' avec leur schéma de brochage est indispensable pour les utiliser au mieux ! C - Les outils : (a minima) : pour assembler les composants la soudure reste le moyen le plus fiable. Elle est constituée par des rouleaux de fil d'alliage étain/plomb (60%/40%) contenant une résine décapante, qui fond vers 350 ° C à l'aide d'un fer à souder électrique. Pour le choix de celui ci une puissance de 30 à 60 watts est suffisante. S'il y a deux ou trois composants on peut se contenter de blocs de jonction à vis. - Le multimètre : = Contrôleur universel : Il permet la mesure des tensions, courants en = et alter ainsi que des résistances. Voici les montages élémentaires pour la mesure. Il faut toujours sélectionner le calibre plus élevé que la grandeur à mesurer : par exemple pour 12 Volts se placer sur le calibre 20 V . Attention cependant à ne pas mesurer une tension en position ampèremètre (court circuit assuré !) ou ohmètre) : en général un fusible interne protège l'appareil mais pas toujours… Branchement : Voltmètre en // sur le circuit à mesurer Ampèremètre en SERIE Ohmetre : mesure les résistances ou la continuité d'un circuit (il affiche R=0 dans ce cas) : le circuit mesuré doit être hors tension . L'ohmètre a sa propre pile interne, et la résistance à mesurer doit être débranchée du circuit au moins d'un coté pour éviter de fausser la mesure . Avec une diode : dans le sens passant il indique environ 0,5 volts et l'infini dans le sens inverse et possède une position SPECIALE pour ce test. On peut aussi voir sur cette position si un transistor est coupé D - QUELQUES MONTAGES SIMPLES : La présentation des composants vous ayant mis en appétit, voici quelques exemples de montages de difficulté progressive et commentés : noter qu'ils peuvent être associés entre eux ! Note préliminaire : comme on l'a vu, les composants ont des caractéristiques physiques limitées : puissance, tension de service, courant maxi…il est donc prudent d'appliquer un facteur 1,5 à 2 sur ces valeurs extrêmes : par exemple le calcul donne pour un transistor une puissance dissipée de 8 watts. Ne pas prendre un modèle 10 watts mais plutôt un 15 watt ! Pour filtrer une tension redressée de 20 volts ne pas prendre un condensateur isolé à 25 volts mais plutôt à 50 volts ! Réaliser le montage progressivement en testant chaque partie séparément (et ne pas oublier de débrancher l'alimentation principale avant d'intervenir dessus !!. Deuxième précaution : si vous n'êtes pas sûr à 100 % de ce que vous faites demander conseil à quelqu'un. - MONTAGE 1 : Faire du continu à partir de l'alternatif Par exemple 12 volts continu 1 ampère à partir du secteur 220 volts : Il nous faut un transformateur 220/12 volts 12 VA ou plus, 4 diodes de redressement, un fusible 0,5 ampères (oui c'est bien 0,5 A car il est au primaire ! ) : NB les diodes sont montées en " pont " pour redresser les deux alternances : schéma du centre. ( Le schéma de gauche ne semble pas avoir d'intérêt… pourtant , compte tenu du fait que la valeur efficace est réduite de moitié, une ampoule 12 volts alimentée ainsi en mono alternance aura une puissance (d'ou un éclairement) 4 fois moins grande ! Petit problème : un léger scintillement apparaît puisqu'elle n'est alimentée qu'une alternance sur 2. : - MONTAGE 2 : Alimentation à deux "vitesses" Exemple d' alim à 2 vitesses pour lampes de microscope alimentées en alternatif ! (ne convient pas pour LEDS !) ) - MONTAGE 3 : Faire du continu à partir de l'alternatif M3 : Si l'on veut un courant plus " continu " il faut rajouter un condensateur de filtrage dont la valeur sera de l'ordre de 1000 à 2000 micro farads selon ce que l'on accepte en ondulation résiduelle. MAIS attention nous allons nous retrouver avec 12 x 1,4 = 16,8 volts efficaces car la tension continue filtrée est quasiment égale à la valeur crête (En toute rigueur il faut retirer 2 x 0,6 volts : chute de tension dans les redresseurs soit 16,8 –1,2 = 15,6 v) - MONTAGE 4 : alimenter une LED en 12 Volts M4 Alimenter une led à partir d'une tension continue de 12 volts de M3 Le filtrage est indispensable avec une LED Led Blanche 8000 milli candelas avec courant 20 mA : calcul de la résistance : il doit passer 20 mA dans la led avec une perte de 3,9 volts à ses bornes, donc R = U/I soit (15,6 -3,9)/0,02 A = 11,7/0,02 = 585 ohms (valeur qui n'existe pas : les plus proches sont 560 et 680 ) . En pratique 680 convient - MONTAGE 5 : Eclairement variable. On rajoute en série un potentiomètre monté en résistance variable (plot du milieu et d'une extrémité soit 2 plots utilisés sur les 3 ) - MONTAGE 6 : Alimenter la Luxeon en 12 V (350 mA) Alimenter une led de puissance LUXEON (350 mA) en 12 volts : si on adopte le même calcul la résistance serait de 11,7 /0,35 : 33 ohms (‘En pratique 33 ohms existe) MAIS calculons la puissance dans R : P = RI² soit 33 * (0,35x0,35) : 22 * 0,12 = 4,04 watts : il faudra une résistance plus grosse (on prendra minimum une 5 watts) ! Sachant qu'il n'y a pas de potentiomètre supportant 4 watts on ne pourra pas utiliser un principe aussi simple qu'en M5 pour faire varier l'éclairement. - MONTAGE 7 : Alim régulée de précision 6V 15 Ampères. Faire une alimentation régulée de précision fixe (ALIM APN ) 6 volts 1,5 ampère : on utilise un régulateur intégré LM 317 : pourquoi celui là : parce qu'il est ajustable . il y a des modèles fixes en 5, 12, 15 volts mais difficile à trouver en 6 ou 8 volts !! NB : le LM 317 est protégé contre les courts circuits en sortie mais il devra être monté sur radiateur. Ces régulateurs doivent être ‘encadrés' par des condensateurs de faible valeur : 0,1 µF pour éviter des oscillations (mais ici cela a peu d'importance) - MONTAGE 8 : Variante d'alimentation 6 Volts J'ai un régulateur 5 volts fixe (limité à 1 ampère en sortie) : on ‘relève' la référence de tension sur la patte reliée à la masse (0 volts) en y plaçant 2 diodes en série pour avoir 1,2 volts de décalage : la sortie donne 5+1,2 volts = 6,2 volts (acceptable) - MONTAGE 9:Alimentation variable 1,5 à 12 V et 1,5 Ampères Mmême schéma mais avec un potentiomètre : noter la résistance R1 en série avec celui ci (‘butée') qui évite de dépasser 12 volts en sortie . La tension est donnée par la formule du dessin où 1,25 volts est la référence de tension interne du LM 317 NB avec la version LM 317 KH on peut aller jusqu'à 3 ampères avec un radiateur bien plus gros ! (il faut que le transfo soit alors au moins un 36 VA ou mieux 40 VA) - MONTAGE 10: Faire varier l'éclairage de la Luxéon. Utiliser mon alim du M9 pour faire varier la lumière de la luxeon : on rajoute une résistance série de 22 ohms 5 watts : on contrôle ainsi le courant dans une gamme de 0 mA à 360 mA. Variante : utiliser l'alim M9 pour alimenter des leds 20 mA (anneau pour loupe bino par exemple) . Le montage pilote 24 leds mais on peut encore y ajouter des ‘branches' - MONTAGE 11 : Thermomètre électronique. J'en ai assez de casser mes thermomètres en verre pour aller mesurer la température d'un prélèvement . L'électronique vient à notre aide grâce à un circuit intégré spécial le LM 335 , qui donne une sortie de 0,01 volts (10 milli volts) par° … C ! (à + ou 6 1 °) Le modèle LM 35 DZ à une précision de + ou - 0,6°) Le montage est hyper simple : L'indicateur de mesure sera notre multimètre sur la gamme 2,000 volts, si j'ai 20 ° la sortie de IC est de 0,2 volts sur la gamme 2,000 V du multimètre l'affichage sera donc de . 200 le dernier chiffre indiquant le 1/10 de ° (Déplacer mentalement le point décimal !). monter le boîtier plastique du circuit dans un tube étanche (avec de la graisse thermique) si vous voulez le plonger dans l'eau Bon, cela vous a plu ??? Il y a pas mal de choses à faire en électronique et on peut aussi optimiser des montages existants . Pour en savoir plus : il existe des sites d'initiation à l’électronique très bien faits sur internet . Encore une fois si vous ne vous sentez pas à l'aise pour travailler avec des tensions élevées > à 24 ou 48 volts OU des sources de tensions pouvant fournir pl Le montage est hyper simple : L'indicateur de mesure sera notre multimètre sur la gamme 2,000 volts, si j'ai 20 ° la sortie de IC est de 0,2 volts sur la gamme 2,000 V du multimètre l'affichage sera donc de . 200 le dernier chiffre indiquant le 1/10 de ° (Déplacer mentalement le point décimal !). monter le boîtier plastique du circuit dans un tube étanche (avec de la graisse thermique) si vous voulez le plonger dans l'eau Bon, cela vous a plu ??? Il y a pas mal de choses à faire en électronique et on peut aussi optimiser des montages existants .Pour en savoir plus : voir ce site très bien fait http://perso.wanadoo.fr/f6crp/elec/index.htm Encore une fois si vous ne vous sentez pas à l'aise pour travailler avec des tensions élevées > à 24 ou 48 volts OU des sources de tensions pouvant fournir plus de 3 ampères . Faites appel à un ami électricien ! Eviter aussi d’utiliser des batteries au Lithium : les courts circuits peuvent produire leur explosion ! -
FORMES LARVAIRE DU PLANCTON MARIN ou les surprises de la Métamorphose par Jean-Marie Cavanihac Métamorphose : passage à une forme différente supposée d’un niveau supérieur… Lorsque nous étions enfants nous entendions parfois ces histoires où une princesse transformait un crapaud en prince charmant, juste par un baiser (c'est bien sûr tout à fait improbable: pas tellement que le crapaud se transforme, mais que la dame veuille seulement prendre dans sa main un batracien gluant ! ). Cependant cette histoire contient le symbolisme de la métamorphose (ainsi que " the power of Love " !) qui est une composante omniprésente dans la Nature : tout le monde sait qu'une chenille velue se transforme souvent en magnifique papillon. (pour rester chez les batraciens, les têtards aussi … pas en papillon, en grenouille bien sûr !) Hé bien, il en est de même pour les créatures marines, et les adultes sont souvent très différents de leurs formes larvaires. Mais j'ai parfois l'impression que le processus fonctionne à l'envers : ici la larve est souvent bien plus belle que l'adulte, du point de vue microscopique parlant, mais pas seulement. L'intérêt de formes larvaires qui sont souvent nageuses alors que les adultes sont sédentaires voire fixés, est bien entendu, de permettre une plus grande dissémination de l'espèce. Pour illustrer ces constatations voici quelques exemples en images D'abord l'un de mes spécimens favoris : l'oursin, dont je vous ai déjà montré des détails dans d'autres articles : l'adulte n'est pas du genre attirant avec ses piquants et pas vraiment sympathique (surtout pour vos orteils quand vous marchez dessus !) . Mais la larve au stade pluteus a une fière apparence renforcée par son déplacement lent et un peu majestueux : en effet l'épiderme est couvert de cils qui rabattent les particules alimentaires vers la bouche située entre les 4 bras oraux. Contrairement à ce que l'on peut croire elle ne se déplace pas dans le sens de la flèche mais les bras en avant pour capturer le maximum de micro plancton. Voici la larve d'une variété echinocardiun cordatum et dessous celle de la variété commune sur nos cotes : strongylocentrotus . Le squelette calcaire de la larve est du plus bel effet en lumière polarisée. Restons encore dans la famille des échinodermes avec la famille des étoiles de mer : ophiurides dont voici une larve et un jeune adulte en animation. Toujours chez les échinodermes voici la larve du concombre de mer (Holothurie) je vous fais grâce de la photo de l'adulte : vous voyez à quoi cela peut ressembler... Plus proches de nous les Tuniciers : leur forme adulte n'est pas non plus attirante. Ceux qui ont déjà vu des Violets (" Bijus " en Provence ) chez l'écailler se sont sans doute demandés ce que c'était que ces 'patates' . Les formes adultes sont des sacs avec un siphon entrant et un sortant et elles filtrent l'eau de mer au moyen de fentes ciliées internes. Voici la larve d'un tunicier avec l'œuf en médaillon ( ascidie probablement ) ainsi qu'un bouquet d'adultes et un jeune adulte (une semaine ) encore transparent : Voici la larve d'une autre variété : botryllus avec, dessous la photo d'un jeune adulte ou l'on voit bien le siphon entrant et les fentes ciliées (avant qu'il ne devienne trop pigmenté et donc opaque). Le siphon excréteur (cloaque) est commun à plusieurs individus Autre genre : cirripèdes : la balane : là je suis sûr que vous allez comprendre mes propos d'un peu plus haut. La larve passe par deux stades : le nauplius qui ressemble à celui d 'un copépode mais possède des 'cornes', puis la forme Cypris qui ne se nourrit pas et dispose d'un mois pour se fixer, avant de donner l’adulte dont vous avez un exemplaire et une animation ci dessous. L’adulte capte le micro plancton avec ses pattes transformées en cirres. La balane est du genre envahissant : on peut en quelques mois, en avoir 400 au mètre carré sur une coque de bateau ce qui freine très nettement son l’allure !. Par ailleurs leurs coquilles calcaires pyramidales formés de plusieurs plaques, sont des causes de coupures lorsque on se frotte contre elles et déchirent même les combinaisons de plongée … sympathique je vous dis ! ... Les crabes ont deux stades larvaires le stade Zoéa et le stade mégalops , le premier étant illustré ci dessous .... Et l'image suivante montre la larve du crabe porcelaine (qui est en réalité de la famille du homard) qui est très spectaculaire avec ces longs appendices lui permettant de flotter Allons dans le plus visqueux : les vers ! la larve du ver phoronide (ver fer à cheval à cause de la forme de son lophophore ) ressemble un peu à un champignon …. cilié. La larve que j'avais, s'est métamorphosée en jeune adulte dont vous voyez la forme presque définitive dessous. Elle est assez spectaculaire car on distique deux gros vaisseaux sanguins dans lesquels on voit même circuler les globules rouges ! Allons dans le plus visqueux : les vers ! la larve du ver phoronide (ver fer à cheval à cause de la forme de son lophophore ) ressemble un peu à un champignon …. cilié. La larve que j'avais, s'est métamorphosée en jeune adulte dont vous voyez la forme presque définitive dessous. Elle est assez spectaculaire car on distique deux gros vaisseaux sanguins dans lesquels on voit même circuler les globules rouges ! Un autre vers : la nemerta dont je n'ai que la larve, mais elle est amusante avec sa forme de casque de soldat romain (ou grec) toujours couverte de cils avec même une sorte d'antenne mobile au dessus! Encore une autre classe, celle des bryozoaires qui forment des colonies de 5 à 10 cm avec des milliers d'individus : la larve est une planula ciliée très opaque qui se fixe et se métamorphose aussitôt en un individu qui lui même se mets à bourgeonner pour former la colonie. j'ai eu la chance que ce phénomène se passe dans ma boite de petri et voici le premier élément de la colonie avec son pied de fixation. Ce n'était qu'un petit échantillon de ces métamorphoses marines et la difficulté (l'intérêt aussi) est de déterminer à quelle famille appartient une larve trouvée isolément ! JMC
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Lorsque l'on commence à observer la vie microscopique on se pose la question de savoir le nom des sujets que l'on voit afin de trouver plus d'informations sur Internet par exemple . Voici quelques planches illustrées qui peuvent guider dans cette démarche et montrent les sujets les plus fréquemment trouvés dans des échantillons : SOMMAIRE : les planches suivantes donnent les détails de chaque vignette REUSSIR LES OBSERVATIONS DANS DE BONNES CONDITIONS REUSSIR LES OBSERVATIONS : MONTAGE DES LAMES -
LE MONDE FASCINANT DES ROTIFERES Jean-Marie Cavanihac, Avec l'aimable participation de F.Azemar dans l'aide à l'identification. Comme je dis souvent, l'observation de la faune et de la flore aquatique constitue un bon début pour devenir passionné de microscopie. Le milieu liquide facilite en effet l'observation par transparence et la majorité des sujets ne demandent aucune préparation. De plus la recherche des échantillons nous fait aussi souvent découvrir des lieux agréables ! Lors de nos premières observations, nous sommes attirés (les plus jeunes surtout…) par tout ce qui bouge et nos premiers sujets d'émerveillement sont, bien sûr, les protozoaires… mais ceux ci sont rapides et ne nous laissent que peu de temps pour les admirer. Fort heureusement nous avons d'autres petits amis dont certains veulent bien prendre la pose : ce sont les rotifères. Leur surnom anglais 'wheel animalcules '' = petits animaux à roues, décrit parfaitement les individus les plus représentatifs de l'espèce. En effet les rotifères portent sur leur 'tête' des petites couronnes de cils tournant en sens inverse qui rabattent les particules nutritives vers leur bouche. Ils me font penser irrésistiblement à ces brosses rotatives pour faire reluire les parquets ou nettoyer les moquettes. Il ont été 'honteusement' copiés, dans ces véhicules de voirie équipés de deux brosses tournantes en sens contraire de part et d'autre du pare choc avant et qui ramènent les feuilles des caniveaux vers un tube d'aspiration central : voilà un gigantesque rotifère mécanique ! comme quoi l'homme n'a rien inventé… Les 'roues' ont aussi une fonction de locomotion et permettent à certaines espèces de se déplacer très rapidement . Chez d'autres elles sont plus discrètes et les déplacements se font par reptation. Sans doute pour nous permettre de mieux les admirer, (serait ce un brin de coquetterie ? … car se sont en majorité des femelles parthénogéniques, qui se reproduisent donc en donnant d'autres femelles identiques..! ) les rotifères se fixent par leur 'pied' sur des supports divers, algues filamenteuse, débris végétaux. Ce pied contient en effet une glande sécrétant une substance adhésive. Mais ils sont aussi capables de s'en détacher rapidement. Ils possèdent la faculté de rétracter les couronnes ciliaires si celles ci sont heurtées par un objet ou un protozoaire véloce ! Comme ils sont transparents leurs organes internes sont très visibles, l'un d'eux en particulier au centre: le 'mastax' qui est un organe masticateur pratiquement toujours en mouvement : la forme de ses mâchoires chitineuses (trophi) diffère selon les espèces et constitue aussi un moyen d'identification . Voici une famille de philodina : Il est possible de les 'cultiver' si le milieu contient des micro algues et parfois la levure de boulanger (préalablement bouillie pendant 10 mn pour l'inactiver et éviter les contaminations) peut 'dépanner' pendant quelque temps … L'introduction de levure très diluée, permet d'ailleurs de matérialiser les forts courants engendrés par les roues ! N'essayez pas de faire des préparations définitives, elles sont décevantes, car les rotifères se contractent si le milieu leur déplaît (le formol tout particulièrement…) et deviennent méconnaissables et puis ce serait triste de tuer ces animaux si attachants… D'ailleurs cette faculté de se rétracter et de suspendre leur métabolisme leur permet de résister à des conditions extrêmes dont la sécheresse totale. Et vous constaterez souvent que, dans un prélèvement ou il n'y a aucun rotifère 'identifiable' le premier jour , vous en trouverez des quantités quelques jours après. Voir les très beaux articles de Christian Colin dans le magazine. D'autres fois il y en a énormément dans le premier jour du prélèvement et le lendemain ils ont tous 'disparu' en formant leurs kystes de résistance. Mais je parle, je parle, et je vous entends penser très fort "des images ! des images !" pour voir à quoi ressemblent ces étonnants métazoaires, pour ceux qui n'en ont jamais rencontré (serait ce possible …? ) … ou pour les autres qui apprécieront leur diversité de formes surprenante … Une dernière précision, si les rotifères sont bien représentés dans les ruisseaux (calmes), mares, pièces d'eau et fontaines des jardins public, bacs des jardineries (plantes aquatiques) , aquariums, vieux bac à fleur plein d'eau au fond du jardin… il en existe aussi des espèces marines identiques à certaines espèces terrestres. Voici une petite galerie d'images qui pourra modestement aider, je l'espère, à l'identification des espèces les plus communes et même …de celles qui ne ressemblent pas au modèle 'standard ' ! Toutes prises au X 15 Rotifer vulgaris L'un des plus fréquent : le Rotifer vulgaris (rotifère présent dans les mousses) avec un mode de locomotion ressemblant à celui d'une chenille. Ses couronnes de cils sont très réduites et ressemblent d'avantage à des moustaches ! Très courants aussi mais petits (parfois plus petits qu'un protozoaire..) Lepadella lecane Autre grand classique : Brachionus avec une multitude de variations dans l'espèce . Ils sont souvent 'cultivés' intensément pour la nourriture de larves de poissons. (voir sur le web ). L'image en montre un transportant ses 3 œufs. Noter la tache rouge qui constitue un organe sensible à la lumière. Classique aussi le placide Euchlanis , relativement gros , calme et facile à étudier : Un peu plus 'rare' et difficile à immobiliser : Synchaeta : c'est l'exemple type d'un rotifère qui existe en version "eau douce et eau salée" . Il dispose de sortes de poils sensitifs Autre version du Synchaeta très transparent . Les deux spécimens sont d'origine marine . Mytilina avec quelques cornes antérieures et postérieures … Un spécimen rare : Cupelopagis vorax grand amateur de rotifères qu'il capture avec sa "nasse" que l'on voit à gauche ! A suivre
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HYDROMEDUSES Jean-Marie Cavanihac, Lorsque l' été approche , prés de nos côtes apparaissent des centaines de petites méduses roses (de l'espèce aurélia) . Celles ci sont inoffensives mais le contact avec les tentacules de grosses méduses peut causer des chocs allergiques sérieux et même laisser des cicatrices. Mais d'où vient le mot méduse (nos amis anglo saxon les appellent jelly fishes: littéralement poisson gélatineux ) Rappelez vous vos souvenirs de la mythologie Grecque : en ce temps là il y avait les trois Gorgones qui vivaient prés du Jardin des Hespérides et l'une d'entre elle s' appelait Méduse. Elle est traditionnellement représentée avec des serpents dans ses cheveux et les pauvres humains qui croisaient son regard étaient changés en pierre. L' histoire raconte qu'elle fut vaincue par Persée qui fit don de la tête de Méduse à Athéna , la déesse protectrice d'Athènes...En effet en Grec Méduse signifie "qui protège' . Est ce la légende qui a donné son nom à ces créatures aquatiques ? le fait est, que les grosses méduses ont des tentacules pendants qui ressemblent à des mèches de cheveux qui se tortillent (d'ou la référence aux serpents ! ) et effectivement un poisson qui touche ceux ci se voit injecter une toxine paralysante (qui ne le change pas pour autant en pierre mais le pétrifie cependant !) Fort heureusement pour nous, les variétés de méduses microscopiques sont inoffensives et nous pouvons observer leurs gracieux mouvements : en voici quelques exemples ci dessous CI dessus image prise avec objectif x 2,5 . A droite avec 6,3 x Vue de coté d'une hydroméduse , avec 4 tentacules , (x 2,5) et le manubrium à droite qui porte la bouche , la partie arrondie à sa base étant les gonades Mais comment sont produites ces méduses ? la forme la plus courante est engendrée par le bourgeonnement d'un polype fixé au fond . La méduse représente une forme sexuée permettant la reproduction et la dissémination de l'espèce : chez l'obélia le polype développe des individus spécialisés qui contiennent des petites méduses : voici l'image d'un d'entre eux avec les bébés méduses se bousculant à la sortie ! A droite un individu 'normal' du polype mais rétracté : Cependant on rencontre des formes sans polype telle cette photo assez rare de Dipurena gemmifera (image de gauche) qui présente la particularité d'avoir des bourgeons médusaires sur le manubrium L'un des intérêts de l' obélia réside dans le fait que la méduse est assez plate, et qu'il est possible de voir en détail les organes internes comme, le manubrium et la bouche ouverte au centre, les 4 gonades ainsi que les canaux qui les traversent, photo ci dessous à gauche. Ci dessus à droite le détail d'une gonade d'obélia. La photo de gauche montre l'estomac de l'obélia sous le manubrium avec le départ des 4 canaux qui traversent les gonades et rejoignent un canal circulaire à la base des tentacules Voici un gros plan sur le manubrium d'une autre espèce de méduse : Sur l'image de droite vous pouvez voir la méduse en train de digérer une larvacée dont seule la queue dépasse (flèche) de la bouche ! On trouve souvent des spécimens en bon état de conservation qui illustrent bien leur mode de propulsion par réaction Voici la photo d'une autre espèce de méduse que j'ai un peu 'bricolé' pour avoir nets, à la fois la bouche et le fond de l'ombrelle : il s'agit du montage de deux photos prises à des plans de focalisation différents. Mais l'un des plus intéressant sujets à observer sont les tentacules qui constituent des outils de chasse sophistiqués : les tentacules sont couverts de cnidocytes qui produisent des nématocytes . Un nématocyte est une sorte de capsule chitineuse contenant un dard enroulé et un organe de déclenchement, le cninocil qui dépasse. Le cnidocil est sensible au contact mais probablement aussi à des substances chimiques émises par les proies. Lorsqu'il détecte celle ci, le dard est projeté avec violence et perce l'épiderme ou l'exo squelette de la proie. A ce moment là le venin est injecté. Il est difficile de voir le contenu du nématocyte( seulement avec le microscope électronique ) mais on peut provoquer leur décharge en ajoutant un peu de vinaigre sur la lame. L'animation ci dessous montre le déploiement d'un tentacule et les autres photos donnent le détail des nématocytes particulièrement visibles sur cette espèce. . En haut à droite détail des tentacules (x 15) , en bas à gauche (x 40 ): détail des cnidocytes sur le tentacule. Noter : le cnidocil et une structure repliée à l'intérieur . En bas à droite on voit les filament des nématocytes déchargés, reliés au dard, dont la longueur est importante Un dernier détail que l'on peut facilement observer en particulier sur l'obélia ( photo de droite) est représenté par des statocytes qui sont des organes régissant l'équilibre et sont situés dans une sorte d'ampoule à la base des tentacules. Le statocyte contient un statolithe arrondi en matériau dense (calcaire ) qui appuie sur des fibres nerveuses et permet de transmettre les informations de mouvement au système nerveux simplifié de la méduse . La photo de gauche montre un statocyte sur le bord de l'ombrelle d'une hydromèduse. Donc n'ayez plus peur des méduses : évitez simplement de les toucher (même si elles sont échouées sur la plage ! ) et observez les gracieux mouvements de leur ombrelle dans l'eau !
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SUCTORIA II Jean-Marie Cavanihac, Mais vous n'êtes pas au bout de vos surprises : les suctoria sont classifiés comme CILIOPHORA /PHYLLOPHARYNGEA , car les jeunes suctoria ont des cils !. Ils les perdent lorsqu'ils se fixent sur un support qui leur convient et ils sont très difficiles à identifier sous cette forme larvaire. Le processus de reproduction est en effet assez étrange mais très captivant : la génération des larves se fait par bourgeonnement de l'individu adulte. On peut voir les cils qui commencent à s'agiter alors qu'elles sont encore fixées, puis elles se séparent en cherchant un support. Rassurez vous, elles n'ont pas la vitesse de déplacement des protozoaires excités que nous connaissons et laissent le temps de les suivre. Une autre espèce que j'avais trouvée, n'a pas de lorica rigide mais s'est aimablement prêtée à l'observation de ce processus : sur les quelques individus fixés sur un bugula , l'un d'entre eux était en train de bourgeonner . Cette séquence animée a duré 15 minutes ). Cette sorte de fleur est l'adulte (partie sombre) et ses 'pétales' sont les jeunes larves qui sont prêtes à prendre leurs envol. Sur la vue en temps réel leurs cils commençaient à battre régulièrement. Objectif x 15 Les larves ressemblent beaucoup à des ciliés (puisqu'elles en sont ! ) mais elles se déplacent nettement plus lentement et sur de courtes distances. Si je n'avais pas vu leur naissance je les aurais prises pour des ciliés un peu ralentis ! Voir images ci dessous au x 40 . Sur celle de droite on distingue déjà une ébauche de tentacules et une sorte de structure repliée. Comme on va le voir ces larves ont une brève existence sous cette forme : lorsqu'elles trouvent un support à leur goût (sur quels critères de choix ??) elles se fixent perdent leurs cils et se métamorphosent immédiatement en adultes. Mais il était l'heure du dîner (je ne pense pas qu'à ça mais il m'arrive de manger aussi de temps en temps ... et la durée du repas fut d'ailleurs très utile pour observer la suite ): j'ai laissé la lame en place (en réalité une lame puits) couverte, pour éviter l'évaporation en laissant les jeunes vivre leur vie . Demi heure à trois quart d'heure plus tard , je reprenais les observations et trouvais l'image ci dessous : a présent l'adulte était entouré d'une demi douzaine de petits suctorias qui grandissaient presque à vue d'œil ! Je recherchais alors un autre spécimen bourgeonnant et j'étais décidé à suivre pas à pas le processus pour ne pas manquer l'étape de la métamorphose des larves : j'en trouvais un et attendis le départ des larves. Je vous fais grâce des images intermédiaires et je vous propose cette 'bande dessinée' des aventures d'un des rejetons du suctoria. Une fois la larve fixée, sur l'enveloppe du bugula (partie rougeâtre) j'ai pris des images à intervalles réguliers (1 toute les 2 minutes) sur plus d'une demi heure et obtenu l'animation ci dessous . Ce qui est fascinant c'est la rapidité de la croissance : imaginez que, vous vous installiez pour faire une sieste sous un arbre à l'aspect inoffensif qui porte de grosses noix; pendant votre demi heure de sommeil, les noix tombent se mettent à pousser et vous vous réveillez entouré de mini vampires qui tendent vers vous leurs tentacules dans l'attente d'un bon repas (vous en l'occurrence !). Effrayant n'est ce pas ... (Objectif x 15, mosaique de 5 images réduite de moitié) Je pars vivre ma vie ! Un joli coin pour grandir ! Désolé mon vieux J'y étais avant ! C'est parti pour la métamorphose ! Voici la séquence animée d'une durée en temps réel de 20 minutes à raison d'une image toutes les deux minutes. Il s'agit de l'individu marqué par la flèche dans la BD ci dessus. Notez qu'il y a un autre individu dans le coin gauche en bas qui grandit comme l'ombre du premier ! Attendez le chargement complet pour voir l'animation ! C'était le début de l'hiver lorsque j'ai recueilli ces spécimens. La température de la mer était d'environ 14 -15 ° . Peut être est ce le choc thermique en passant à une ambiance de 20 ° qui a déclenché le processus ? Le fait est que, le fond de la boite de pétri qui me sert à trier les spécimens, était couvert de dizaines de ces jeunes suctorias. Il est utile de noter également que d'aussi longues observations ne sont possibles qu'à condition d'utiliser une lame puits (photo ci dessous : voir article sur ce sujet dans Microscopies) avec suffisamment d'eau, qui évite l'évaporation rapide, ET un éclairage 'froid' par LED blanche: un éclairage par ampoule à incandescence aurait probablement 'cuit' les spécimens avant la fin du processus.