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Dominique.

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Messages posté(e)s par Dominique.

  1. Bonsoir

     

      L’expérience   a été refaite avec  des carottes d’une autre  grande  surface de la ville.

     Le résultat  est le  même  on retrouve la même moisissure.

     

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    Coloration Rouge Congo ammoniaqué

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    Coloration  Bleu coton

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    Il faudrait recommencer avec  des carottes  d’un petit producteur

     

    Amicalement

              Dominique

  2. Bonsoir

     

         Mes carottes  sont des produits grands magasins;    rien de bio  que du pas naturel .

         Je suis en train de refaire l' expérience avec les carottes  d'un autre magasin   - la pourriture  noir est apparue en quelques  jours  sur des carottes apparemment saines  ( mise en étuve à 22 ° stable  en milieu humide ) -  les tâches  noirs  ne sont pas les mêmes  que sur la première  observation   - si  je trouve  un nouveau fungus   je refais  un petit article .

     

                   Amicalement

                             Dominique.

  3. Au retour  de vacances  on découvre  dans le casier légumes du réfrigérateur  des carottes achetées  avant  de partir- En une semaine   se sont développées des  taches noires.

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    Mais  quelle est l’origine de ces taches noires ?

     

    La réponse  est donnée  par  des  coupes  minces à main levée microtome de Ranvier.  Coloration rouge Congo ammoniaqué.

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    Description :

    Les hyphes sont septées  - hyalines .

    Les conidies  sont  initialement en chaines,  de longueurs variables .Ces conidies  se séparent ensuite de leur cellule mère en emportant une partie de la paroi .

    Leur aspect  est  de type cubique  puis  semble  modifier leur forme pour devenir sub sphériques

    Ce type de conidies   se rapproche  de

    la pourriture à Mycocentrospora (Mycocentrospora acerina)

    https://alchetron.com/Mycocentrospora-acerina    ( dossier  image )

     

    Mais il est n’est pas facile  d’affirmer  un diagnostic  à notre niveau de connaissance car il y a  d’autres   prétendants  à l’ origine  des tâches  noires  de la carotte :

    Des symptômes similaires peuvent être   causés  par :

    -------Rhexocercosporidium carotae (syn. Acrothecium carotae)

    https://www.researchgate.net/figure/Conidia-conidiophores-and-conidiogenous-cells-of-Rhexocercosporidium-spp-A-Conidia-of_fig2_6176270

     mais dans ce cas les conidies ne sont pas  vraiment segmentées comme dans notre observation.

    -------Alternaria radicina, autre nom  Stemphylium radicinum .

    http://www.zor.zut.edu.pl/Skrypt-web/pages/Alternaria-radicina-XXX-34-6-r_jpg.htm

    https://www.researchgate.net/figure/Alternaria-sect-Radicina-conidia-and-conidiophores-A-C-A-carotiincultae-D-E-A_fig26_256470096

    mais dans  notre cas  les conidies sont très différentes.

     -----Berkeleyomyces basicol Autre nom  Thielaviopsis basicola.

    https://www.pilzforum.eu/board/thread/52632-thielaviopsis-thielavioides-und-thielaviopsis-basicola/

    Dans  cet article  on retrouve surtout   des conidies arrondies  ce qui n’est pas le cas de notre observation bien  que  les formes  rondes  soient présentes.

    .

    L’étude  des moisissures  est difficile  pourtant  elles sont présentes partout  dans notre environnement  et elles restent d’observation assez facile .Le bleu coton et le rouge Congo ammoniaqué  sont     des colorants  qui rendent ici bien service mais   dont on peut se passer.

     

       Dominique.

     

     

  4. Hydrozoaire

     

    Au cours  de mes recherche de Talitres  au milieu du dépôt d’algues   j’ ai  plusieurs fois remarqué  la structure  suivante qui  semble former  un bouquet  de  petites tiges extrêmement fines   mais  très résistantes.

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    La base  est très  différente  avec  un ensemble d’éléments qui font penser aux rhizoïdes.

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    A plus fort grossissement  (X 100) on constate que  chaque  branche  est formée par la succession répétitive  du même modèle.

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    La partie supérieure d’une de ces formations répétitives   développe  des branches latérales   disposées  en  verticille (ici)   6 branches  latérales :

    (Éclairage  épiscopique).

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    Cet  examen  permet  de constater que le centre  du segment  est creux

    De  chaque division part  une branche (à noter  qu’une grande quantité de ces branches a disparu  sur l’ échantillon prélevé).

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    Les  branches  sont elle–même constituées de l’empilement  de segments plus petits

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    La fixation sur le sol  est  en fait un entrelacs d’éléments fibreux

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    L’hypothèse  la plus probable   est  que l’on  se trouve  en présence  du squelette   d’un hydrozoaire  et en particulier  de l’Hydraire antenne

                                *****************************************

     

    Je ne fais  que reprendre  l’ article : http://biokas.over-blog.com/2014/02/hydraire-antenne.html

     

    L'hydraire-antenne est une espèce commune dans le milieu infralittoral* sur les surfaces rocheuses stables dès 10 mètres ou sur les épaves, mais aussi dans les zones soumises aux courants et non exposées à la houle. Il apprécie les milieux où se mélangent substrat* rocheux et zone sableuse.

     

    L'hydraire-antenne forme une touffe caractéristique de longues tiges pouvant mesurer jusqu’à 30 cm de hauteur. Le bouquet peut comprendre jusqu’à 50 tiges.

    Chaque tige est une colonie dressée et non ramifiée qui comprend :

    - une hydrorhize* : les tiges sont fixées sur un substrat* dur par l'intermédiaire d'une hydrorhize ; c'est une masse fibreuse qui peut mesurer 3 cm de hauteur, qui peut comprendre des tiges mortes et vivantes qui s'entrelacent.

    - un hydrocaule* : c'est l'axe principal ; il est épais et des petites branches fines et latérales (hydroclades*), appelées aussi rameaux, se répartissent autour de lui en goupillon. L'axe principal est jaune brun, annelé et verticillé* par groupe de 6 ou 8.Les fines branches latérales sont blanches et présentes sur toute la hauteur de l’hydrocaule.

    - chaque hydroclade porte au moins 6 hydrothèques*.

    - Les hydrothèques sont des enveloppes qui protégent les hydranthes* (polypes* nourriciers). Ces derniers sont composés d'une bouche entourée des tentacules*, d'une cavité gastrique et d'un court pédicelle* (pied) et sont séparés les uns des autres par deux nœuds, comme tous les hydraires. On note la présence de nématophores* qui sont de petites excroissances qui protègent les polypes défensifs.

    - des gonophores* ovoïdes et regroupés autour de l'hydrocaule sur de courts pédicelles*.

    Les jeunes colonies sont solitaires.

    NEMERTESIA ANTENNINA (HYDRAIRE ANTENNE)

     

     

    Classification cladiste de l'espèce

    Clade              Innovations biologiques et caractères dérivés propres

    Métazoaires  pluricellulaire, collagène

    Eumétazoaires         cavité digestive unique, système nerveux, cellules musculaires

    Cnidaires       cellules urticantes: les cnidocytes

    Genre / Espèce         Nemertesia antennina

     

    Classification linnéenne

    Rang taxinomique  Nom latin      Nom en français

    Règne            Animalia        Animal

    Embranchement      Cnidaria        Cnidaires

    Classe            Hydrozoa      hydrozoaires

    Sous-classe  Hydroidolina            

    Ordre  Leptothecatae          

    Famille           Plumulariidae          

    Genre / Espèce         Nemertesia antennina       hydraire-antenne

     

    Reference :

    http://mer-littoral.org/05/nemertesia-antennina.php

     

         Dominique.

  5. Semoule   Insecte    Psoque

     

     

    Il y a quelques mois maintenant  mon épouse  a acheté  un sac de semoule de  blé  - le contenu du sac  avait été transféré  dans  un récipient Tupperwar  qui ferme  bien  et était neuf .

    Il y a  quelques  jours elle ouvre  la boite  et découvre  la présence  d’une multitude de petits  points noirs   à peine de la taille d’une tête d’épingle .
    La colonie semble   se bien  porter  vu le nombre d’individus qui  se déplacent  sur la surface  de la semoule :

     

    Un premier  examen  à la binoculaire  révèle  la présence  d’un petit insecte.

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    Les questions que  soulève cette présence sont :

    • D’où vient-il   ?- la réponse  la plus probable  est de l’atelier de mise  en sachet  de la semoule  - ou de la semoule  livrée  à cet atelier. (A la maison il y a  rarement de la semoule et je n’ ai jamais rencontré  cet individu).
    • Comment peut-il  attaquer la semoule ?- le  grain  est très  dur, le milieu est très sec.

     

    La réponse  est apportée  par l’examen  microscopique.

    Aspect général de l’insecte :au X40 :

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    Les organes les plus remarquables,( en plus  de la petitesse de cet insecte), sont les deux mandibules :

    Ces mandibules  sont  vues sous  deux angles différents

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    A --Mandibule.

    Il est   donc  constaté  des mandibules extrêmement robustes . Ce qui permet  d’expliquer  ses préférences alimentaires  ( voir plus loin ).

     

    Il  s’ agit du Psoque

    C’est une Espèce aptère ( sauf les mâles qui peuvent posséder 4  ailes membraneuses ).De couleur crème à gris brunâtre, pas plus d’1,5 mm de long. Les fémurs postérieurs sont renflés –( caractéristique des Liposcelis). Une génération par mois en été, avec une ponte d’une cinquantaine d’œufs ; l’adulte reste en préoviposition 3 à 4 mois l’hiver puis pond une vingtaine d’œufs l’hiver : il y a 6 à 8 générations par an.

    Les Psoques sont des insectes hémimétaboles, c’est-à-dire qu’ils ne subissent pas de métamorphoses. A l’éclosion la larve néonate ressemble déjà à un adulte aptère dépigmenté et de très petite taille. Le nombre de stades  larvaire est généralement de 6, parfois 5.

    Les conditions ambiantes (température et humidité) et la qualité de la nourriture conditionnent la vitesse de développement des psoques ; la durée du cycle de vie peut ainsi aller de 1 à plusieurs mois.

    Nos espèces domicoles ( Ce terme qualifie, en particulier, des insectes qui ont élu domicile dans nos maisons, bâtiments, entrepôts, usines, musées,…certains sont même devenus anthropophiles. ) infestent une multitude de denrées alimentaires et produits stockés d’origines animale ou végétale, ainsi que les collections d’histoire naturelle des musées. Elles affectionnent également les bibliothèques et les salles d’archives.

    En réalité les psoques domicoles se nourrissent  surtout de moisissures, de bactéries, de levures ou d’algues, qui se développent sur toutes sortes de denrées, de matériaux (même les boiseries, le cuir et le plâtre) et d’autres  matières premières.

    On en connaît des traces fossiles remontant au Permien (il y 248 à 295 millions d'années) et plus de 5 500 espèces ont été décrites, réparties en 41 familles et trois sous-ordres. La plupart ont été très récemment décrites.

     

    Classification

    Règne           Animalia

    Embranchement     Arthropoda

    Sous-embr.   Hexapoda

    Classe           Insecta

    Sous-classe Pterygota

    Infra-classe   Neoptera

    Super-ordre  Hemipteroidea

    Ordre       Psocoptera

    Famille :  Liposcelididae

    Genre :  Liposcelis

    Espèce :  corrodens

    LIPOSCELIS CORRODENS (HEYMONS, 1909) ET LIPOSCELIS DECOLOR (PEARMAN, 1925)

     

    Nom usuel :

    Psoque devin (pour Liposcelis decolor) ; Poux des livres ; Poux des poussières.

     

    Références :

    http://insectes-nuisibles.cicrp.fr/fr/famille-des-psoques

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Psocoptera#:~:text=Les%20psocopt%C3%A8res%20(Psocoptera)%20sont%20un,du%20super%2Dordre%20des%20paran%C3%A9opt%C3%A8res.

    http://insectes-nuisibles.cicrp.fr/fr/les-insectes-de-a-a-z/liposcelis-corrodens-heymons-1909-et-liposcelis-decolor-pearman-1925

     

     Dominique.

  6. Puces  Poux  de mer   Talitre   Talitrus saltator

     

    A Grandcamp –Maisy  ( 14 )  la prolifération des algues  est  assez importante  mais variable suivant  les saisons   Un peu comme le compost que l’ on a regardé  le mois dernier. Ces dépôts d’ algues  sont habités  - la moindre poignée d’ algues  déposée  libère  un nombre considérable d’ un petit  animal  qui  saute dans tous les  sens  et n’ a qu’un but  retourner au plus vite à l’obscurité  rassurante  de son habitat .

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    Ce article  ne fait que regarder avec l’œil  du microscopiste un Talitrus saltator .

    En réalité  il  y a  deux populations  de Talitridae  dans ces laisses de mer.

                  -- une  très nombreuse  et minuscule :Talitrus  saltator  

                  -- une    beaucoup moins  nombreux mais plus volumineux :   Deshayesorchestria deshayesii   (sa photo   est la photo de talitre le plus souvent rencontré  en macro sur le Net )

     

    Talitrus saltator

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    Deshayesorchestria deshayesiis

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     (Le mâle possède sur le second gnathopode une pince très développée munie d'un forte épine à la base du propode, la femelle aussi mais  dans des dimensions moindres).

     

    Pour  s’y retrouver    dans la présentation   je vous propose le schéma   d’un Talitrus saltator  n’en ayant pas trouvé sur le Net : (cela semble  curieux  mais  compter les pattes de ses petits animaux n’a  rien de facile !).

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    Ce qui donne  comme formule’ d’avant en arrière : 2+5+3+3  donc très différent d’un crustacé  bien connu la langoustine.

     

    Les maxillipèdes :  (aussi appelées  maxillules  - gnathopodes )

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    Ces pattes  se sont modifiées  pour porter la nourrrure  à la bouche . Les Talitrus   se nourrissent  surtour de  debris des algues dans lesquels  ils vivent .

     

    Les pereiopodes : j’ en  ai  compté 5 paires  les  2 derniéres paires sont les plus grandes  mais elles ont toutes  le même aspect :

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    A - Coxa

    B - Ischion

    C - Merus

    D - Carpe

    E - Propode

    F - Dactyle

     

    Ce sont les pattes sauteuses,situées en arriére,elles sont au nombre de 2 paires.

    Les autres paires ,situées plus en avant , ont un rôle  dans le deplacement  sur le sol .

     

    Pleiopodes :

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    Leur terminaison  rameuse fait  évoquer  un rôle dans la nage .

     

    Uropodes :

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    L'uropode, désigne l'appendice terminal de l'abdomen des crustacés Malacostracés, situé au niveau du telson. Rôle  possible dans le maintien sur le sable mais aussi  dans le saut grâce à son ancrage dans le sable   par ses griffes et la position en flexion du Telson ; Sur ces animaux  l’uropode  est souvent orienté vers  le sol. Il est  constitué de 3  éléments  (chez la langouste le telson a  un rôle dans la natation).

     

     

    Les yeux :

     

    Les deux yeux des Talitres   sont le deuxième  élément  qui attire l’attention  après  avoir été  surpris pas la capacité des Talitres à sauter.

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    On constate un œil composé comme chez les insectes.

     

    La tête :

     

    Mais à quoi ressemble la face de ce petit crustacé. la réponse n’est pas facile  à mettre en évidence, j’ ai réussi à faire  deux photos qui  nous donnent  un aperçu : ( on doit pouvoir faire mieux avec les techniques de macro ).

     

     

     

     

     


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    Aspect de l’antenne :

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     ( il faut lire 0,885 mm )

    On compte 12 segments.

     

    Reproduction  des talitres :

    De juin à Aout  se déroule la période de la ponte.

    Face ventrale des talitres  femelles  il s’agit de Deshayesorchestria deshayesiis ( dont la grande taille rend plus facile  l’ examen)

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    A –œufs  (tailles diverses 103µm ,99µm ,64µm)

    B – paroi de l’oostégite qui a pour  rôle   celle de poche  incubatrice.

    Chez certains Crustacés, Les oostégites désignent  des expansions latérales présentes à la base des pattes thoraciques de la femelle. Les oostégites ménagent un espace où sont  déposés, conservés et incubés les œufs.

     ( .Chez  Deshayesorchestria deshayesiis le nombre d’oeufs varie linéairement en fonction de la taille de la femelle : de 10-11 œufs pour une taille de 11 mm environ à 14-15 œufs (maximum 23) pour une taille de 15 mm environ. Selon les données disponibles, en moyenne 27,7 % des œufs meurent au cours de l’incubation dont la durée varie de 8 à 20 jours (selon la température de l'eau).

    Les juvéniles quittent la poche incubatrice dans un état proche, à la taille près, de celui des adultes. Il n’y a pas de métamorphoses.

     

     

    Les branchies :

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    Il y a  une  branchie accrochée à chaque patte    soit  10 branchies..

    Sur la face  interne  de la coxa  de chaque patte thoracique il  existe  de nombreuses excroissances :epipodite ,basipodite,endopodite , oostergite , coxopodite .

    L’ epipodite  s’ est différentiée  en branchies  qui apparaît   comme  une languette  qui repose  donc entre la paroi thoracique et la face  interne de la coxa.

     

     

    *****************************

    La durée de vie  d ' un talitrus  est de 6 mois  à  1an .

    Talitrus. saltator joue un rôle écologique important dans la mesure où il contribue à l'aération du sable sous les algues en décomposition par le creusement de son terrier  et assure un transfert d'énergie entre la production primaire par les algues et les niveaux trophiques* plus élevés représentés par leurs prédateurs, surtout les oiseaux  et les crabes.

     

    Classification Règne         Animalia

    Embranchement     Arthropoda

    Sous-embr.   Crustacea

    Classe           Malacostraca

    Sous-classe Eumalacostraca

    Super-ordre Eucarida

    Ordre Amphipoda

    Sous-ordre    Gammaridea

    Famille          Talitridae

    Genre    Talitrus

     

    Références :

     Ref 1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Talitrus

     Ref 2  https://doris.ffessm.fr/Especes/Talitrus-saltator-Talitre-sauteur-1643

     Ref 3  https://www.nature22.com/estran22/crustace/amphipodes/amphipodes.html

     Ref 4 https://inpn.mnhn.fr/fichesEspece/EspecesMarines/Talitrus%20saltator_INPN.pdf

     

                           Dominique.

     

  7. Le poireau   la floraison (suite)

     

    Ce sujet a été commencé il y 4 ans https://forum.MikrOscOpia.com/topic/17802-poireau-p%C3%A9doncule-floral/?hl=poireau

    Le poireau a de longues feuilles engainantes, opposées, plates, vert sombre ou vert jaunâtre, plus ou moins larges.

    Ils ont été semés   en mars 2021 ; repiquée en  mai la plante  passe l’hiver  .Ce n’est que la deuxième année que la floraison  va avoir lieu (plante  bisannuelle).

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     La base des feuilles emboîtées forme une  tige appelée « fût » dont la partie enterrée est blanche

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    Cette tige  est  divisée en 2 parties :

    • Partie centrale qui va former  le bouton floral, puis la tige qui va pousser  ce bouton vers l’extérieur.
    • Partie  périphérique  qui forme des  feuilles  en forme  de lames  qui s’emboîtent. Cette partie  formera aussi les racines. ( les racines adventives ).

     

    Il existe donc un méristème  central et un méristème  périphérique, mais  ces deux méristèmes sont  à la base de la plante   ce qui est une caractéristique  des monocotylédones.

     

    NB ): Cela  explique que les monocotylédones  peuvent repousser rapidement  si un herbivore  vient les brouter. Pour les dicotylédones ce phénomène de repousse n’est pas possible  puisque  le méristème est  poussé vers la  périphérie.  (D’où l’intérêt des herbivores pour  maintenir une prairie en état.  En leur absence  les   arbres  (qui sont des dicotylédones) auraient tendance à prendre toute la place au soleil en quelques années. Ce que l’on constate dans les prairies de montagne abandonnées.)

     

     

     

    Formation de l’ombelle :

     

    Le pédoncule    floral  n’est pas visible  durant  tout l’hiver.

    Au printemps la hampe  florale  apparaît  au centre des feuilles  et va se développer  sur  une longueur de 1 mètre  pour les  poireaux du jardin.

    ( NB : En botanique, une hampe est longue, formant la partie basale ou l'ensemble d'un pédoncule floral avec lequel il se confond ,du moins dans le cas du poireau )

    Les cellules embryonnaires incluses dans un point de cette hampe   vont  en même temps commencer  à   développer leur potentialité sous la protection des parois de la tige florale,  

    Quelques  instants de son développement :

    post-1079-0-06708500-1656187013.jpg

     

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    A – Pédoncule  florale qui  porte  le bourgeon floral

    B – Début du développement des cellules  embryonnaires , initialement formées par le méristème , mais  mis en  dormance jusqu’ à cette période  de la deuxième année.

    C – Enveloppe périphérique de la  tige florale   qui   a ici  un rôle protecteur  du bourgeon floral  en formation.


    post-1079-0-49726200-1656187430.jpg

     

    A partir de ce moment  les éléments  de chaque  fleur   sont mis  en place. On constate  que ce développement n’est pas synchrone pour toutes les fleurs de la future ombelle. On verra plus tard  que  ce point est important lors du processus de fécondation.

    Pollinisation :

     La formation  des fleurs terminée    il y  a disparition de la coque protectrice  de la  hampe florale, ce processus  prend  autour de 1 semaine.

    post-1079-0-03541000-1656187441.jpg

     

    L’inflorescence du poireau  (on reprend le texte de ref 1)/

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    L’inflorescence est une ombelle composée de petites fleurs dont le nombre varie de 50 à 2000.

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    Quelques  jours plus tard :

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    Les fleurs sont parfaites (hermaphrodites, mâle et femelle à la fois). Chaque fleur est composée de 2 bouquets de trois étamines chacun et d’un style conduisant à un ovaire à trois cellules. Chaque cellule contient deux ovules : une fleur peut donc produire 6 graines. Les fleurs individuelles sont incapables de s’auto-féconder. En effet, ce sont des fleurs protandres : les étamines libèrent leur pollen avant que le stigmate ne soit réceptif.  La vitesse de maturation des anthères n’est pas la même  sur les  3  anthères  dites  externes  et les 3 anthères  dites  internes. ( sur la photo les anthères  externes  produisent  du pollen  alors que les anthères  internes  n’ ont pas fini leur maturation .

    Ce processus de libération de pollen ne dure que deux ou trois jours. C’est alors que le stigmate devient réceptif (et ce pendant plusieurs jours) mais il ne peut être alors  pollinisé que par le pollen d’une autre fleur.

     

    Le poireau est donc une plante auto-stérile au niveau de chaque fleur individuelle mais c’est une plante auto-compatible au niveau de l’ombelle globuleuse ou de la plante. Les fleurs individuelles de l’ombelle globuleuse s’épanouissent progressivement pendant quatre semaines. Ainsi, pendant ce laps de temps, il y a toujours des étamines qui libèrent leur pollen et des stigmates qui sont réceptifs. Les poireaux sont ainsi pollinisés par les insectes et la présence de ces derniers est indispensable pour le transport des pollens d’une fleur à l’autre.

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    A – Pollens

    B – Anthère

    C -- Filet

     

    Une dernière image : coupe  de  la tige ( le filet ) d’une fleur.

    post-1079-0-96853900-1656187738.jpg

     

     

    Sur cette  coupe  il est surtout intéressant de remarquer :

    -A -une organisation du parenchyme  sans plan précis ; les cellules s’emboîtent  sans ordre.

    -B -une forme  très particulière des cellules épithéliales.

     

    .

    Classification :.

    Règne           Plantae

    Sous-règne Tracheobionta

    Division         Magnoliophyta

    Classe           Liliopsida

    Sous-classe Liliidae

    Ordre Liliales

    Famille          Alliaceae

    Genre            Allium

    EspèceAllium ampeloprasum var. porrum

    L., 1753

    Classification APG III (2009)

    Classification APG III (2009) Ordre         Asparagales

    Famille          Amaryllidaceae

    Sous-famille             Allioideae

     

    Références

      Ref 1 https://blog.kokopelli-semences.fr/fiches-techniques/poireaux-classification-botanique-histoire-et-bibliographie/

     

                          Dominique.

     

     

     

  8.                                 Compost   - collembole -

                                                    

    La vente  de sac  de terreau  est  devenue  une  partie de l’ activité  des  jardineries  - l’ offre est importante    -  Ce produit  est vraiment  intéressant  pour ceux  qui aiment  faire un  peu de jardinage .

    Si on  a un grand jardin il est préférable de le  fabriquer soi- même   -  en recyclant  tous  les déchets verts.

     La question  est : quel  type d’animaux  peut-on trouver dans un compost.

    Pour  débuter ces  petites  recherches   j’ai  acheté  un sac de compost   dans une jardinerie. (donc terreau industriel).

    Il est  facile  de construire un appareil de Berlèse   ( image issue de https://collemboles.fr/photographie/45-appareil-de-berlese.html

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    Divers  petits animaux ont été trouvés.   

     1 ére partie : Les collemboles

       Ce sujet a déjà été bien traité  sur MikrOscOpia

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/17263-collembole-desoria/?hl=collembole

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18832-collembole/?hl=collembole

     

    La  première constatation est que la population  du terreau étudié est constituée de 2 espèces de collembole : 

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    (La couleur  bleue  est un artefact  du à la camera : il est  gris blanc )

     

    post-1079-0-11201200-1654461534.jpg

    (La couleur  bleue  est un artefact  du à la camera : il est  gris blanc )

    Dans  le terreau  étudié  on découvre donc   2  des 4 formes décrites  ( Ref 6)

    post-1079-0-40837400-1654461506_thumb.jpg

     

     

    Ici  non trouvons  un Poduromorphe  et  un  Entomobryomorphe

     Examen  de quelques éléments anatomiques d’un entomobryomorphe :

    La furcula :

    L’ élément le plus fréquent  chez cet  insecte  es la présence  d’un  organe propulseur  La furcula ou furca (fourche), située sur le quatrième segment abdominal, est repliée sous l'abdomen et tendue comme un ressort. Maintenue par un organe ventral à deux branches appelé tenaculum (rétinacle), elle peut brutalement libérer le « ressort » en propulsant l'animal vers l'avant (réflexe de fuite).

    .

    post-1079-0-54924200-1654461494.jpg

     

    2 parties  A – la furcula  proprement dite .

                    B – le manubrium .

     L' experience à faire  sous binoculaire est  de mettre sous l’entonnoir un simple  flacon  sec  - de ce fait les animaux sont vivants  - leur  saut en longueur  est autour de 1 cm  et  en hauteur c’est plus difficile à  mesurer  mais autour  de 1 à 2 cm ) pour  des animaux  autour  du millimétre.

    post-1079-0-42771300-1654461757.jpg

     

    A –  le retinacle  qui correspond à la gouttiére  où la furcula  se place  lorsqu ‘elle  est en position ventrale .

    Le collophore :

     

    post-1079-0-74016600-1654461834.jpg

     

    Cette Image est  centrée sur la zone ventrale antérieure

    A –Partie distale de la  Furcula   repliée  dans  sa gouttière ventrale .

    B – Collophore.

    C – localisation du  premier segment abdominal.

    D – fixation des 3 paires de pattes sur la zone thoracique.

    Selon Ref 3 Le collophore est un organe ventral ou « tube ventral », en forme de petit tube situé sous le premier segment abdominal. Il sert également à coller au support sur lequel est posé l'animal (d'où le nom collemboles), est en relation avec une gouttière ventrale qui le relie au labium, où débouchent des néphridies, permettant ainsi à l'animal de filtrer et de récupérer en partie son urine.


    La tête :

    post-1079-0-87787400-1654462180.jpg

    Ces deux collemboles  possèdent   une paire d’ocelles, une paire d'antennes segmentées (quatre à six articles), des pièces buccales cachées dans la capsule céphalique de type  broyeur

    Sur cette photo  l’ocelle  n’est pas homogène  et apparaît comme la réunion  de plusieurs ocelli .

     

    La photo suivante  montre le résultat  d’une préparation de collembole entomobryomorphe après  avoir subie  un bain dans l’ eau oxygéné  12 volumes  pendant 1 heure – le squelette  externe de chitine  est devenu  transparent.

    post-1079-0-28590100-1654462194.jpg

     

    A --Présence de nombreux cils  ( sensilles ) autour  de la bouche.

    B – La transparence  permet  de  visualiser les mandibules .

    C -- Deux  antennes de  4 segments.

     

     En comparaison   l’image des antennes  d’un Poduromorphe : ( sans bain dans l’eau oxygénée)

    post-1079-0-02499600-1654462220.jpg

     

     

    La  bouche  et l’appareil masticateur :

     

    La bouche  avec ses poils  sensibles :

    post-1079-0-75515700-1654462204.jpg

     

     

     


    post-1079-0-55727700-1654462522.jpg

    Une partie de la mandibule  vue par transparence  ( plus exactement  le système  broyeur ) :

     

     

    Les pattes :

    post-1079-0-90271500-1654462509.jpg

     

     

    La paire de pattes antérieures  est porteuse  d’une pince.

    Quelques éléments de sciences  naturelles ( extrait de  ref 2 et 3)

     

    Les collemboles sont parmi les arthropodes les plus abondants qui peuplent les sols  mais également les rochers, les troncs d'arbres et autres milieux en contact plus ou moins direct avec le sol. Certaines espèces vivent dans les milieux humides tels que mares et tourbières.

    La plupart des espèces connues sont saprophages(Qui se nourrit de matières putréfiées).principalement de végétaux en décomposition et de microorganismes présents dans la litière (champignons, bactéries, algues). Leur consommation de champignons (hyphes et spores) est considérable.

    Ils contribuent à la dissémination et à la régulation de la microflore du sol (bactéries, champignons) et jouent un rôle majeur dans la circulation des nutriments (azote, phosphore, potassium, etc.), assurant ainsi la disponibilité de nutriments essentiels aux végétaux

    En l'absence de ces animaux, un grand nombre d'éléments resteraient immobilisés au sein de la biomasse microbienne, leur activité de consommation de la microflore stimulant les populations microbiennes et par voie de conséquence la minéralisation de la matière organique du sol.

    Il existe 5 Ordres, 28 familles,   et environ 6000 espèces. (réf 5 )

    Classification

    Domain: Eukaryota •

    Regnum: Animalia •

    Subregnum: Eumetazoa •

    Cladus: Bilateria •

    Superphylum: Protostomia •

    Cladus: Ecdysozoa •

    Phylum: Arthropoda •

    Subphylum: Hexapoda •

    Classis: Entognatha •

    Ordo: Collembola •

    La détermination des collemboles  est donc fort complexe (voir réf 4). Ici  on ne peut donc pas aller plus loin que l’ordre.

     

    En conclusion   dans  ce terreau  industriel  il y  a  une population  faite uniquement    de collemboles    - malgré  de nombreux prélèvements  je n’ ai pas  trouvé  d’ autres animaux  - 200 grammes  de terreau  contient  environ  une trentaine   de collemboles ( on ne compte que ceux qui sont tombés dans le flacon ). on est  donc   loin de l’ estimation de 10 millions d’individus/m² selon (Hopkin S.P., 1997. Biology of the springtails).

    Dans le second article on regardera  ce que l’on trouve  dans le composte du jardin fait  l’ année  dernière ( temps  nécessaire  pour sa  transformation en terreau ).

     

    Références .

    Rref 1 : https://collemboles.fr/photographie/45-appareil-de-berlese.html

    Ref  2 : https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/zoologie-recyclage-naturel-sont-decomposeurs-695/page/2/

    Ref  3 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Collembola

    Ref 4 : http://www.collembola.org/taxa/hypogast.htm

    Ref..5 :http://idtools.org/id/mites/invasive_mite/Invasive_Mite_Identification/key/Is_it_a_mite/Media/Html/Collembola1.html

    Ref 6  https://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/les-collemboles/

     

    Excellente vidéo sur les collemboles  et les diploures   

     

    Dominique.

  9.                                             Lichen   encroutant.

     

        Il y  a  sur le bord  de la mer à Grancamp- Maisy  ( 14 ) un vieux cimetière abandonné .

    Certaines tombes remontent à la révolution française  - La pierre  est couverte  de taches blanches ;  ces taches sont mieux limitées  sur les pierres de granit des tombes   que  sur le  pierres  calcaires  de la vielle église .

    Le toucher  de ces taches  est  dur, de types pierreux,  avec  légère tendance à la pulvérulence. On constate que  sur le mur calcaire la surface porte  des éléments verruqueux  de toute petite taille   de couleur  blanchâtre  par contre sur la pierre de granit  la  surface est lisse plus blanche  et fendillée.

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                                                      Mur de l’église                                         Partie  supérieure d’une croix

    Il a plu la veille ,  cette humidité   va  faciliter  le prélèvement avec une spatule métallique   en raison  de la très grande adhérence au substrat – on va se limiter à  l’ examen du lichen  qui  s’ est développé sur le mur de l’ église.

     

     

    Face orientée vers l’extérieur examen  en épiscopie

    post-1079-0-10544200-1653512290.jpg

     

    L’ examen  en episcopie de la surface met en évidence  les soralies  ( A )  et à cette  période ( on est en Mai )  on ne trouve aucune apothécie.

    Les soralies  correspondent  à l’ensemble des sorédies : ce sont des granules  qui vont permettre la reproduction  végétative des lichens  .

     

     Face profonde  sur le substrat :

    post-1079-0-75072100-1653512302.jpg

     

        Le lichen  est indissociable  de la pierre  sur lequel il se développe  la partie  inferieure   est  donc  enduite  du calcaire de la pierre .(on parle de lichen hemi-endolithique ).

     

    La première chose à faire avec les lichens  est de regarder leur  sensibilité  chimique:

    post-1079-0-24012900-1653512311.jpg

    La batterie  de test  contient

    --le 1-4 paraphenyléne diamine   -P-

    --lugol –I- 

    --eau de javel  diluée à 50%    -C -

    --solution  de potasse  saturée – K –

    --acide nitrique- N-

    L’eau  de  javel est le seul réactif a donner  une  réponse immédiate  - il apparaît une réaction  rouge  carmin  qui  disparaît en quelques  minutes  -

     

     

    - Ce lichen  peut être classé C+ / K - / P- / I+/

     

     

    Il  est possible  de réaliser  des coupes de ce type de lichen – après une courte  période  d’ humidification les plaques  prélevées  deviennent  plus souples  - il suffit alors  de les inclure  dans un moule  contenant de Peg  et de réaliser des coupes  fines  autour  de 80 µm au microtome.

    Examen en épiscopie  au X60 sans aucune coloration .

    post-1079-0-29759800-1653512322.jpg

    A-Cette coupe sans coloration  met en évidence   la répartition  des algues assurant  la photosynthèse  et contenant de la chlorophyle  ( cette couche chlorophyllienne  n’ est pas visible  par une vue directe de ce lichen qui est de couleur blanche  - légèrement verdâtre si le lichen est humide).

    post-1079-0-10740700-1653512335.jpg

    -La médulle  est l’ensemble des hyphes fongiques  plus ou moins lâches situés  sous la couche algale  - chez ce lichen la médulle  est incluse  au substrat  ( ici du calcaire ).

     

     

    La couverture extérieure :

    post-1079-0-88879900-1653512640.jpg

    post-1079-0-93347000-1653512652.jpg

     

     

    La coupe  d’une sorédie  montre que sa constitution  est faite   d’un mélange  d’ hyphes et d’ algues  ( ce qui permet  que  les deux partenaires  du symbiote .soient sous l’ effet  du vent  de , la pluie  , des insectes    arrachés  et emportés en même temps )

     

    Les  coupes  du lichen   sont colorées

    Bleu coton / Rouge Congo ammoniaqué / Réactif de Melzer  (mélange d’iode + chloral).

     

    Coloration au rouge Congo ammoniaqué :

    Cette coloration  permet de mettre en évidence la formation de spores en surface ;

    post-1079-0-63114200-1653513029.jpg


    A très fort grossissement  on constate  que les  hyphes développent des structures  ressemblant à  des ramospores  ( ou ramoconidies )-  reproduction végétative-  https://forum.MikrOscOpia.com/topic/12624-les-spores-tentative-de-comprehension/?hl=spore

    Coupe traitée par le réactif de Melzer :- (mélange iode +chloral )

    Cette réaction colore en  jaune les hyphes mais  on ne trouve pas  de grains d’amidon. Cependant   Il faut noter la présence, dans les parois de certains hyphes, de la lichénine et de l'isolichénine, homologues de l'amidon.

    post-1079-0-68915400-1653513182.jpg

     

     

    Coupe  traitée par le Bleu coton :

    L’organisation des hyphes  est mise en évidence :

    post-1079-0-02155400-1653513193.jpg

     

    A - hyphes de la zone  corticale  par contre  les algues de cette zone  ne sont pas colorées  et non visibles.

    B – zone de la medulle : il est constaté que cette zone  est bien  limitée    vers la surface du lichen - comme  si les  hyphes  profonds baignaient  dans  un substrat. En lumière polarisée  il n’ y a  aucune polarisation comme on  aurait pu le penser  en présence de cristaux de Caco3  qui constituent  le  support .

    Coupe  traité  par l’ Aslim III :

    Cette coloration n’apporte pas d’information supplémentaire  mais elle permet de mettre bien en évidence  les cordons de ramospores et confirme que la medulle prend une coloration différente  de la région corticale  ( nature ?)

    post-1079-0-81357100-1653513204.jpg

    En conclusion : 

    Thalle crustacé  à chloroccales ( algues vertes )

    Limites par une ligne hypothalline blanche

    Soralies  bien individualisées

    Réaction colorée C + / K - / P-

    Apothécies   non trouvées

    Calcifuge 

    Photophile 

     

       Probablement Varicellaria Lactea 

                        Sur la carte il est signalé  dans le calvados

    post-1079-0-03400000-1653513214.jpg

     

    Référence

    https://www.universalis.fr/encyclopedie/lichens/3-nutrition-et-biochimie/

    Guide  des lichens  de France  lichen des roches  tome 3  ( editeur Belin )

    Dominique

  10. Diplopodes

     

    La mise en place des légumes  du jardin se poursuit  mais tout ne va  pas comme  convenu.
    Un semi de Haricots Soissons  (de gros haricots blancs  à rames) n’a pas  levé.
    L’ examen  de cette parcelle n’ a retrouvé  que  quelques grains  et ces grains rescapés sont  tous  en mauvaise état  - les responsables, probablement, sont les pigeons  ramiers qui semblent apprécier mon jardin .

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    En écartant les cotylédons des  grains de haricots restant, on y découvre  de curieux petits animaux.

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    Ils   ont  une longueur  moyenne de 7 mm  pour un diamètre de 275 µm .

    Ils sont formés  par  41 segments.

    On voit que les  segments  compris entre le  6 éme  et le 36 éme sont porteurs de chaque côté  d’une  tâche  rouge  vif.

    Le nombre  de pattes  est  très important. Ce qui le fait ranger parmi les myriapodes.

    La tête :

    post-1079-0-68579200-1652391346.jpg

     

    Ce qui frappe  est  la présence d’un  ocelle  de chaque côté de la tête

    Notre myriapode est dépourvu de forcipuls  ( qui sont les crochets  à venin souvent trouvés  chez les myriapodes )

    L’ocelle est plus  visible sur la photo suivante:

    post-1079-0-81860300-1652391354.jpg

     

    Cette tête porte  deux antennes :

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    L’ examen  des pattes avant :

    post-1079-0-16737500-1652391374.jpg

     

     

    On trouve  une paire de pattes par segment sur les  9 premiers segments  .Cette zone correspond à la zone thoracique

    L’ examen des pattes arriéres :

    post-1079-0-17891500-1652391386.jpg

     

    A partir  du 9 éme  segment  chaque segment  est porteur de  2 paires de pattes.

    C’est cette particularité qui fera classer  notre myriapode  parmi les diplopodes.

    À chaque mue,  les diplopodes s’allongent d’un anneau. Chaque anneau porte 2 paires de pattes, il gagne 4 pattes donc plus il est vieux, plus il a de pattes.

    Aspect  du tronc :

    post-1079-0-51399700-1652391615.jpg

     

     

    Les segments  semblent parcourus par  tout un système vasculaire.

    Les taches rouges orientent  vers la famille de Blaniulidae.

    Aspect de la partie arrière : 

    post-1079-0-02489700-1652391687.jpg

     

     

     La photo au  X 100  nous    donne une vision de la zone  anale .

     

    Classification Règne         Animalia

    Embranchement     Arthropoda

    Sous-embr.   Myriapoda

    Classe           Diplopoda

    Sous-classe Helminthomorpha

    Ordre       Julida

    Famille des   BLANIULIDAE

    Leach, 1814

    Reference       https://fr.wikipedia.org/wiki/Julida

                                             *****************************************

    Les diplopodes

    Ce sont les plus nombreux parmi les myriapodes  (environ 8000 espèces). Les myriapodes sont des arthropodes au corps allongé. La tête porte les antennes et est suivie de plusieurs segments qui soutiennent chacun soit une ou deux paires de pattes. Cet ordre comprend notamment les millipèdes ou mille-pattes (Diplopodes) et les centipèdes ou cent-pattes (Chilopodes).

     

     Les diplopodes   émettent  des substances toxiques pour se défendre, grâce à des glandes spécifiques appelées glandes répugnatoires. Il s’agit d’une substance répulsive à odeur acide (quinones, composés cyanhydriques, alcaloïdes...). qui peut donner des plaques rouge-orangé sur les mains si on est allergique. Ces plaques disparaissent quelques jours plus tard

    Ils ont un rôle important. Leur régime alimentaire se compose de feuilles en décomposition et autres éléments organiques comme les fruits. Ils nettoient le sol forestier et font partie de la longue liste des décomposeurs.

     

     

    Pour en savoir plus  sur les mille pattes

    Ref    :  http://fauneflore-ul.blogspot.com/2014/10/mille-pattes.html

    Ref   :  https://www.animateur-nature.com/gros_plans/myriapodes1.html

     

    Dominique.

     

  11. Bonsoir Jean –Marie

     

     La pièce est incluse dans  un moule de PEG   ( Macrogol  4000 )  qui est laissée 3 heures  à moins 18.

    Le réchauffement  est assez lent  ce qui laisse le temps  de l’installer sur le microtome.

    Par contre le réchauffement  du plan facial  de coup est  très rapide ;il faut donc pulvériser un cryospray  , un gel de givre se forme en quelques secondes – la coupe  est réalisée  à ce moment  -  l’ idéale pour que la manœuvre réussisse  est d’ être deux .

    Chaque  coupe  nécessite de refaire la manœuvre  - mais il n’y  pas  besoin  de refroidir le microtome  ni le porte lame  - par contre il faut que toutes les  coupes  soient réalisées  en quelques minutes  .on a donc juste le temps de couper une  portion de l’ échantillon ;cela  est suffisant.

    Amicalement

                 Dominique

     

                  Le lien  me semble  bien fonctionner  j'ai fait un essai

  12. Cactus         Notocactus magnificus

     

     

    Pour poursuivre  notre découverte  des cactus  le Notocactus magnificus  est le plus proche de notre représentation  mentale  d’un cactus   au corps globuleux à cylindriques, à l'épiderme glauque vert bleuté aux épines jaunes et brunes.

     

    post-1079-0-71935500-1651698500.jpg

    post-1079-0-57850600-1651698508.jpg

    Mais quel est son organisation  anatomique ?

    Pour le savoir  on réalise une coupe horizontale :

    Partie  haute de la plante :

    post-1079-0-87037900-1651698519.jpg

     

    La coupe  horizontale (dans la partie  haute de la plante) .

    La surface d’un  cactus est dite côtelée ; les feuilles  dans le sens  où on les comprend habituellement  ne sont pas  présentes.

    Cependant  cette manière  de  voir  est ici discutable dans  le cas de Notocactus magnificus .

    Le parenchyme  est  nettement divisé  en unités  qu’il est possible d’ écarter sans difficulté

    post-1079-0-51359200-1651698528.jpg

     

    Sur cette  photo on comprend  que les pseudo - feuilles sont disposées dans le plan vertical  les unes collées aux autres)  .

    Les feuilles des crassulacées  sont généralement charnues, sans stipule, simples et entières. Ce sont généralement des plantes succulentes.

    L’organisation du parenchyme est différente dans sa partie basse  et  dans  sa partie  haute..

    Coupe partie basse de la plante :

    post-1079-0-59703200-1651698538.jpg

     

    A -Cuticule.

    B- Parenchyme chlorophyllien. ou chlorenchyme .

    C- Parenchyme aquifère.  Le mésophylle des cactées a évolué pour devenir un tissu de rétention de l’eau très épais et qui est devenu le  composant principal du cactus.

     

    Les  divisions  des  cotes sont simplement ébauchées   dans la partie  basse. Cette division ne s’ étend pas  jusqu’ à la tige  ( il est intéressant de  remarquer que  dans  d’autres  espèces comme Coleocephalocereus goebe le parenchyme  n’ est pas divisé de la base  au sommet de la boule  ).

    L’organisation histologique  d’une feuille  est identique  à celle rencontrée lors de la présentation  de Cotylédon ladysmithiensis variegata

    (Les coupes ont été obtenues par coupes de piéces congelées  - voir article  précédent)  https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19042-epine-aiguillon-acicule-botanique/

    Coupe  dans le plan horizontal.

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    A -  zone de fixation  de la feuille sur l’axe de la tige. Cette feuille est acaule  ( sans pétiole).

    B -   parenchyme cortical.

    C – parenchyme  médullaire   ici aquifère.

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    Cette coupe  constate

    A – La zone  corticale  ( parenchyme chlorophylien ) apparaît  assez large mais  il faut tenir compte  que ces cellules sont pleines  d’eau   ,de ce fait elles  se déshydratent lors de la préparation  et l’ épaisseur de la coupe  s’ effondre  - coupe de 200µm  et la cuticule couvre  ici le parenchyme chorophyllien.

    B – Le parenchyme  médullaire  qui  est le parenchyme aquifére ;il   est  fait de grandes  cellules  à paroi cellulosique et.   traversé  par  des axes vasculaires.

    Cette particularité de la coupe  permet  de mettre en  évidence  les stomates  qui sont  extrêmement nombreuses sur   l’ épithélium .

    post-1079-0-23214000-1651698876.jpg

     

     

     

    Pour étudier  la zone cellulaire corticale  il est pratiqué  des coupes  sans préparation.

    post-1079-0-22900700-1651698889.jpg

    post-1079-0-94500200-1651698897.jpg

     

    Ces préparations  permettent de constater que

    A--les cellules de la zone palissadique    sont de type rectangulaire   comme le sont les cellules palissadiques des feuilles des angiospermes .Elles sont  riches  en chloroplastes.

    B--les cellules  du parenchyme aquifère sont  de grosses  cellules arrondies

    --les vaisseaux  dans  cette zone  sont très nombreux et de très petite  taille   entre 5 et 6 µm .

    Les parois des cellules du parenchyme aquifère, responsable du stockage de l’eau, sont  souples, ce qui leur permet de varier de volume quand elles libèrent de l’eau. En revanche, les parois cellulaires du parenchyme chlorophyllien, où se trouvent les cellules responsables de la photosynthèse, sont plus rigides  et sans repliement possible, ce qui leur permet de garder leur forme et d’éviter de perdre de l’eau. Par conséquent, quand la température augmente, le volume d'eau à l'intérieur d'un cactus diminue, les cellules du parenchyme aquifère se déshydratent au profit des cellules photosynthétiques, permettant à la photosynthèse de continuer.(ref 1 ).

     

    L’extrémité  des feuilles  est porteuse  d’un aiguillon.

    post-1079-0-72815600-1651698907.jpg

     

     


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    La discussion entre épine  et aiguillon a été fait :

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19042-epine-aiguillon-acicule-botanique/?hl=aiguillon

    Pour le cactus  la discussion entre les deux termes botaniques  n’est pas réglée.

    Image microscopique  de l’aiguillon

    post-1079-0-44965500-1651699259.jpg

     

    Les cellules  de type  fibre  sont compressées les unes  contre les autres.

     

     La tige centrale :

    Son aspect est très différent suivant l’étage :

    Etage supérieur :

    post-1079-0-34900100-1651699269.jpg

     

    Partie centrale de la stéle

      le cylindre des  faisceaux conducteurs est situé  en périphérie du cylindre  - la zone  centrale  est  la zone médullaire. En comparaison avec les étages  inferieurs de la plante  ( voir plus loin ) il est remarqué  que  ces vaisseaux  sont nettement  moins nombreux .

    Au  40 après coloration :

    post-1079-0-94943000-1651699279.jpg

     

    Les feuilles se fixent directement sur l’axe de la tige.

     

    Etage inférieur qui est la  zone  où les cotes ne sont pas  encore très marquées.

    post-1079-0-40560500-1651699290.jpg

     

    Il est constaté  qu’à ce niveau  l’axe vasculaire   est   fait  de faisceaux  triangulaires    de type portion dont le nombre correspondant  à chaque feuille   de l’étage supérieur de la plante. (  à  noter  12 feuilles  mais 11 faisceaux).

     

    Aspect microscopique de ces faisceaux vasculaires de l’ axe :

     

     


    post-1079-0-54239900-1651699568.jpg

    Passage des vaisseaux du plan  vertical  au plan horizontal lors de leur distribution  vers la périphérie. (²Transport  des matériaux   vers  et venant  de la zone de photosynthèse).

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    Sur cette coupe  les vaisseaux  vont se diriger  perpendiculairement vers  les feuilles  en provenance de l’axe central.

    Aspect au 200  d’un vaisseau  de la tige  (orientation verticale)

    post-1079-0-51942700-1651699590.jpg

     

    Cellules  de soutien  des axes vasculaire  avec  présence d’un   vaisseau ( coloration bleu Etzold )

    Les cactées favorisent des vaisseaux fins et plus nombreux afin d'éviter un phénomène spécifique au milieu aride, appelé cavitation. De plus l'épaisseur des tissus de soutien enveloppant les vaisseaux et les trachéides permet une protection supplémentaire contre la cavitation.

     

    La cavitation est favorisée par une forte transpiration couplée avec une faible quantité d'eau absorbée au niveau des racines, formant des bulles d'air à l'intérieur des vaisseaux, ce qui peut être mortel pour une plante qui ne peut alors plus s'irriguer correctement. Ainsi en choisissant des vaisseaux plus fins, le risque de cavitation est réduit. Les cactus possèdent quelques larges vaisseaux qui leurs sont nécessaires mais qui en cas de cavitation peuvent être remplacés par des petits vaisseaux.(ref 2)

     

    Les racines :

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    On remarque  que  dans la partie  inferieue de la plante  les côtes ne sont pas  définies  sur la surface de la plante-

     

    Coupe d’une racine proximale :

     

     


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    Coupe d’une racine distale :

     

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    • A - Cylindre central
    • B - Xylème
    • C - Phloème
    • D - Endoderme
    • E - Parenchyme
    • F - Sclérenchyme

    Il est retrouvé la division  en portion triangulaire qui se poursuit  .dans la zone proximale  des racines puis dans la partie inférieure de la tige  ( division qui  disparaît dans  la partie  supérieure de celle –ci ,dans la zone des feuilles  bien  structurées )

    La cicatrisation :

      Une  des particularités des cactus  est leur  grand pouvoir  cicatrisant  - même si la plaie  est importante  - La cicatrisation est un processus qui  s’étale sur plusieurs mois

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    Références :

     ref 1 https://tpecactus-clemenceau.jimdofree.com/structure/structure-interne/

     ref 2 https://www.cactuspro.com/articles/adaptation_des_cactees

     

    Dominique  et Jean- Jacques (père et fils).

     

  13.           Cactus     

                                                     Cotylédon ladysmithiensis variegata

     

     ( NB :  ne pas confondre avec les cotylédons  du haricot par exemple )

    Les cactus  ont un aspect assez déroutant si on les compare aux autres familles de plantes  - Il apparaissait  donc intéressant  de regarder leur structure interne.

    La difficulté  est d’ obtenir  des coupes avec un microtome de Ranvier ; étant donné leur consistance  il est très difficile  de  les couper   correctement sans  voir  le parenchyme  se désagréger  rendant  les coupes  inutilisables .La solution  est de congeler  la  surface de coupe  avec  le spray  d’une  bombe à liquide cryogénique . cette  congélation ne dure  que  quelques secondes  suffisantes   à  réaliser une coupe  correcte autour de 200 µm  d’ épaisseur .

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     Cotyledon Ladismithiensis /Patte  d’ours   est une plante à croissance lente qui survit  dans les  environnements  secs .Ce cactus    est originaire du sud de l’Afrique en particulier du désert de Kalahari  près de Ladismith à l’est de la province du Cap en Afrique du sud. Il est  maintenant vendu dans  toutes les  jardineries.

    Examen  macroscopique des coupes   d’une feuille.

    Cette espèce est dotée de grandes feuilles vertes et duveteuses, trapues et ovales, dentelées aux extrémités. Ces  feuilles sont  généralement, sans stipule, simples et entières. Le limbe est entier ou légèrement  incisé  dans leur extrémité   supérieure Les nervures sont peu apparentes.

    Cette  plante  est succulente (aux tissus gonflés de substances liquides)  ce qui lui donne une consistance très  souple.

    Coupe transversale de la feuille   taille 2,3 cm.

     post-1079-0-20896800-1650575275.jpg

    Coupe longitudinale  de la feuille

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      Ce qui   est frappant  est la présence de la zone  chlorophyllienne    dans la zone centrale de la feuille  protégée  par  un épais  parenchyme  translucide.

     

    Coupe transversale  d’une feuille  ( cette coupe   très large   a été obtenue  au microtome de Minot  après inclusion de l’ échantillon  dans un moule  rempli de PEG et  congelé  à moins 18°c pendant 3 heures ).Coloration  trichrome Acridine /Acriflavine  /Bleu Alcian .

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    La coupe  montre  une organisation  simple.

    A-- un parenchyme  homogène : le   mésophylle ,c’est le parenchyme chlorophyllien, constituant tout le limbe de la feuille mais ici  seule la partie centrale du mésophylle est chlorophyllienne.- la photo précédente  nous montrait que la zone  périphérique  est translucide )

    B -- des inclusions   ici colorées en rouge   (l’acridine colore en rouge les éléments contenant  de la lignine)  Ces inclusions  sont regroupées  en périphérie    et  disséminées dans le parenchyme.

     

    L’ examen  du mésophylle au X 80  constate  que l’ organisation est celle  d’une plante fréquente    chez  nous  : les feuilles  de  Joubarbe   - Il n’y a ni parenchyme palissadique  du  côté  ensoleillé  ni  parenchyme lacuneux du  côté opposé mais  un parenchyme   fait  de très grandes  cellules    cellulosiques  ( colorées en vert par la coloration trichrome )  .Dans  ce parenchyme  il existe  de nombreuses  inclusions  rouges.

    Cette organisation   permet la mise en  réserve de différents  nutriments ; l’élément principal  est l’accumulation d’une grande quantité  d’eau.

    Les cellules épithéliales  développent  une quantité  importante de trichomes  (poils). Ce terme désigne   l’ ensemble des  poils  qui tapissent les surfaces d’un organe végétal ; on en distingue deux  types :  les trichomes  glandulaires  et les trichomes non glandulaires  ( on utilise ce terme  actuellement plutôt   pour le développement de formations pluricellulaires chez les Procaryotes )

    post-1079-0-64032100-1650575314.jpg

     

    Contraste de phase

    .

    Aspect  d’un trichome  non  glandulaire :

    post-1079-0-14014300-1650575512.jpg

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    Ces trichomes  sont construits grâce  à une  organisation pluricellulaire.

     

    Aspect d’un  trichome  glandulaire :

     

     


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    Aucun renseignement  sur les substances chimiques produites  par ce trichome n’a  été  trouvé  dans la littérature consultable facilement.

    Les inclusions  rouges   

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    Surtout   en périphérie   leur aspect est de type fibre .

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    L’aspect  est celui  de  cellules  du sclérenchyme  .Il s’ agit d’un tissu à vocation de soutien et de protection  à la faveur de l’ épaississement  souvent considérable  des parois cellulaires  par des dépôts de lignine  .Ces cellules  s’organisent   souvent  en fibre ; la vie de ces cellules  est courte.

    Dans la zone centrale du parenchyme  Mesophile )

    Cette  mort rapide des cellules du parenchyme  va conduire à la production de sclérites  dont  la paroi est extrêmement  lignifiée .Lors de  la préparation des coupes  il est constaté  que  ces sclérites  se détachent  très facilement du parenchyme .

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    sous  forme de petits grains  durs   d’ aspect  divers :

     

    Le système vasculaire :

    Comme  chez tous les végétaux supérieurs  il y a  de  très nombreux vaisseaux   mais  comme leur paroi  n’ est pas lignifiée   ils passent inaperçus  à  un premier examen  et ils ne sont perceptibles qu’ à  fort  grossissement  .

     

     


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     X 400 : Leur taille   est  très petite : entre 7  et 10 µm de diamètre.

    La respiration :

    Comme  toutes les plantes  les échanges gazeux sont réalisés par  l’intermédiaire  des  Stomates.  (Photo prise en épiscope).

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    Ces stomates sont très nombreux sur l’épithélium de la feuille du Cotylédon.

    La tige :

    La tige de cette plante  porte  les feuilles   mais  la taille de cette  tige  est  très courte. Les feuilles  n’ont pas de pétiole.

    Coupe de la tige à différents emplacements.

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    Là encore  il est constaté  une organisation  très différente  des  plantes de nos régions.

    On trouve  bien

    A --  la zone épidermique

    B --  la zone corticale et

    C -- un cylindre central 

    D – le  parenchyme médullaire

    Mais  on ne  retrouve pas l’organisation avec les faisceaux collatéraux et leur organisation sclérenchyme –phloème – xylème.

     

    . Au printemps, Cette plante  forme des fleurs oranges. En Afrique, cette espèce se développe généralement dans les  zones avec un excellent drainage assuré par un sol très poreux. Ils se développent avec une lumière vive et un flux d'air suffisant.

     

    Classification de Cronquist (1981) Règne        Plantae

    Sous-règne Tracheobionta

    Division         Magnoliophyta

    Classe           Magnoliopsida

    Sous-classe Rosidae

    Ordre              Rosales

    Famille         Crassulaceae  

    Genre           Cotyledon

    Espèce         Cotyledon ladusmithiensis

     

    Classification APG III (2009)

    Clade             Angiospermes

    Clade             Dicotylédones vraies

    Clade             Noyau des Dicotylédones vraies

    Ordre Saxifragales

    Famille          Crassulaceae

     

    Ref :

    https://www.aquaportail.com/definition-1087-trichome.html     (pour  les trichomes).

                         

                            Dominique.

     

  14. Bonsoir

                  Merci  pour vos  remarques .

     

       Tryphon    j’ai corrigé  l’erreur.  .

       Patrice  tes remarques sont  toutes intéressantes ;  mais  elles conduisent  à affronter  des difficultés techniques – Pour avoir  des gamètes  il faut mettre  simplement  les moules dans l’ eau  de mer  et attendre  .Mais  il y a   un  mauvais rendement  et beaucoup de prélèvements  ne donnent  aucun résultat - De plus,   n’ ayant pas la possibilité  de  distinguer  les mâles des femelles  par  un critère extérieur, les gamètes prélevées le sont aléatoirement  -Il  faut donc  faire un tri  et placer les deux  échantillons sélectionnés l’ un près de l’ autre    c’est-à-dire avoir  eu deux pontes  simultanées  dans  deux aquariums différents    cela  est possible  mais  difficile . ( il y a des exemples  de réussite sur le Net ).

    Quand à colorer  les échantillons  la manip doit être délicate en raison de la dilution des gamètes   dans le milieu .

        Jean – Marie   tu  nous présentes un bel  exemple  de larve pediveligére   -

     

    Amicalement  

                                             Dominique

  15. Moule : La  reproduction.   Mytilus edulis

    Les organes  importants   de la moule  ont déjà été présentés :

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19008-moule-anatomie-histologie/?hl=moule

     

    Moule  ouverte  au mois d’ Aout.

    post-1079-0-00068700-1649276289.jpg

     

    L’équinoxe de printemps  est la période où les moules  se reproduisent le plus .Moule  ouverte  le 15 mars :

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    La zone des gonades est hypertrophiée  en comparaison avec la photo précédente  Les gonades hypertrophiées forment une protubérance  appelée : bosse de Polichinelle. Ici  on est  en présence d’une  femelle  - les gonades sont de  couleur jaune  -( pour les mâles la couleur  est  un peu moins jaune).

    Les moules  achetées sur  le marché  sont placées dans  un aquarium  d’eau  de mer.

    24 heures après leur arrivée  dans l’aquarium, l’eau  se trouble ;  un prélèvement  est réalisé :l’ eau  contient un  nombre important  de  structures rondes  correspondant   aux  ovules émises  par les moules  femelles

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    L’ovule  est  immobile dans son milieu ; elle suit les mouvements  de l’eau .Sur la photo cet ovule semble  entouré, (spermatozoïdes ?). Normalement la paroi externe de l’ovule est lisse.

    Les  spermatozoïdes  du milieu    sont animés  de mouvements  frénétiques.

    Leur  taille est  infime en comparaison avec celle des ovules :

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    Mesure   du  spermatozoïde  présent : 2,5 µm    avec un long flagelle de 36 µm .

    Aspect histologie du  système génital   d’une moule :

    Il y  a deux gonades   - une droite  - une gauche  - chez les moules  mais elles  se réunissent  dans leur partie  arrière    ( d’ où la coupe  d’ un organe unique sur la photo  suivante ).

    Coupe axiale d’une gonade mâle :

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    A -- tube séminifère  en coupe. (Coupe  réalisée  dans la partie  postérieure  des gonades mâles).

     

    Coupe axiale  d’une gonade femelle : (coupe   dans sa partie antérieure).

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    A-- Système  digestif.

    B-- Gonades. ( cette coupe  est située  très en avant  ( côté tête )  de ce fait il est constaté  qu’il  y a deux gonades femelles    qui  se réunissent  dans leur partie postérieure ).

    Coupe longitudinale  d’une gonade femelle.

    post-1079-0-04582800-1649276612.jpg


    Au X 100.

    post-1079-0-54533200-1649276797.jpg

     

    A – Cellules épithéliales  de la paroi.

    B – Tissu parenchymateux.

     ( dans le cas  présent  le tissu parenchymateux est important  soit parce qu’ on se situe  au stade 1  de l’ évolution des ovogonies  soit  parce qu’ on est en cours de dégénérescence donc  au stade 4  ).( déf :  ovogonie est la cellule germinale femelle, issue de l'oogone, qui représente la première phase d'évolution des cellules du sexe et qui se traduit par l'ovocyte, qui à son tour se développe en oeuf.)

    C --   Follicules contenant les ovocytes.

    . .

     

    Coupe axiale d’un tube séminifère  :

    post-1079-0-62762400-1649276810.jpg

     

     

     

    A--Cette coupe  met en évidence la présence de travées  parenchymateuses du tube séminifère  

    B—Le  long desquelles  se regroupent les spermatozoïdes ; ils y subissent leur maturation ;  cette maturation  passe par  plusieurs  stades :

     Les spermatogonies de type A.

     Les spermatogonies de type B, qui sont déjà différenciées.

     Les spermatocytes à des degrés différents des étapes de méiose.

     Les spermatides, près de la lumière du tube séminifère, qui donneront les

      spermatozoïdes.

     Sur cette  coupe  les tubes sont remplis de spermatozoïdes à leurs différents stades.

    Coupe longitudinale d’un follicule femelle :

    post-1079-0-75175900-1649276823.jpg

     

    A --Cette photo met en évidence  un follicule  contenant  plusieurs ovocytes.

     

    La vitesse de maturation des ovocytes n’ est pas la même, il y a  donc une certaine  hétérogénéité dans le stade de développement des ovocytes :ce que  l’ on constate  par l’ examen  des quatre coupes suivantes :

     

     

     


    post-1079-0-83863200-1649277074.jpg

     

    La maturation des ovogonies  se fait selon 4 stades  mais n’  étant pas capable de  faire le  distinguo entre  chaque stade il n’ y a pas   de notation  sur cette photo ).

     

    A -- Le centre  clair des ovocytes est la zone du  vitellus (le blanc d’œuf) (La vitellogenèse est la constitution du vitellus (contenant des réserves endogènes et exogènes) de l'ensemble des éléments à l'origine de l'œuf. En biologie, cette phase  est  celle d'un cycle plus complet (méiose) qui  contribue à l'accumulation d'organites, de métabolites, d'ARN, de protéines et du vitellus.)

    Sur cette photo  le vitellus n’est pas transparent   ce qui est l’indice que  ces ovules n’ont pas été pondues  et qu’elles sont donc  en cours de dégénérescence. (ou qu’il  y a plus probablement un  problème avec ma technique de coloration).

    B – Il est  à noter  que certains  ovocytes  possèdent   en leur  centre  un noyau  ( équivalent du jaune d’ œuf ? ) et que  d’ autres  n’ont pas cette particularité  - sur le  document d’  Ifremer, que  j’ ai consulté , cette particularité  n’est pas signalée ).

    L’ ovogenèse  est un processus  plus ou moins lent suivant les espèces  - Dans certains cas  cette ovogenèse peut  se bloquer  pour des périodes  très longues   allant même à plusieurs  années puis reprendre  son évolution   ( contrairement à la spermatogenèse  qui  est beaucoup plus rapide ).

    Eléments de Sciences naturelles :

    La maturité sexuelle est acquise au bout d’un an.                                                                                     

    Chez la moule il n’y a pas de dysmorphie sexuelle  (les gonades se ressemblent) mais  il y a gonochorisme : les gonades sont  un peu plus blanchâtres chez les mâles et jaune orangé chez les femelles. Les gonoductes s’ouvrent de part et d’autre de la masse viscérale entre le pied et les lamelles branchiales. Les gamètes sont stockées dans les gonades mais aussi   sur le manteau. Elles  sont émises  par les orifices uro génitaux.

    La période de reproduction s’étale de février à juillet. – mais son acmé se situe à l’équinoxe de printemps Les moules matures étant incapables de se déplacer, elles ne peuvent s’accoupler.                                                                  

     La fécondation est donc externe et la réussite de la reproduction dépend de la rencontre dans l’eau des gamètes mâles et femelles.

    Cette rencontre  se fait  dans le vaste  milieu extérieur   donc au hasard.

    Mais la  nature  a trouvé le  moyen de dominer  ce  hasard :  La femelle élabore dans ses gonades  une substance qui  une fois passée dans l’ eau de mer va déclencher  la libération des spermatozoïdes des mâles environnants .A son tour  le sperme  se déverse dans  l’ eau   et libère  un produit qui déclenche les pontes  des autres femelles de l’ entourage .La synchronisation  des émissions  de gamètes  augmente ainsi les chances de la rencontre  ovule /spermatozoïdes. Les  substances en cause sont de la catégories  des  fertilisines  . Il a été établi que ces substances  sont synthétisées  sous l’influence  du système nerveux 

    --L’ablation des ganglions cérébroïdes  avance le processus

    --L’ablation des ganglions viscéraux  le retarde  ou l’inhibe.

     

     La larve est  dite  trochophore  . Cette larve va  ensuite présenter les caractéristiques des larves  véligères,( La larve véligère présente une hypertrophie de la zone pré-orale qui forme deux lobes ciliés : le velum ou voile). Les cils ont un rôle locomoteur et un rôle dans l'alimentation. Cette larve est   entourée d'une coquille fine et transparente. Elle  va alors  se fixer sur un support.

     

                                                             *********************

    Embranchement : Mollusques

    Classe : bivalves

    Famille : Mytilidés

    Nom : Mytilus edulis et Mytilus galloprovincialis

     

    Référence :

    http://svt.enseigne.ac-lyon.fr/spip/spip.php?article35

    http://blog.univ-angers.fr/lesmoules/2014/02/05/reproduction/

    https://www.pratique.fr/moules-milliards-comptent-rivages.html

    https://www.youtube.com/watch?v=BBTZ7ebXw0U

    https://www.youtube.com/watch?v=1WFEG7pR8C0  ++++++

    file:///D:/T%C3%A9l%C3%A9chargements/2014McElwainandBullard.pdf ( aspect histologique)

    Précis de zoologie   PP Grassé  et col  Edit Masson 1969

    Atlas  d’histologie des mollusques bivalves -- Ifremer --

     

    Dominique .

     

  16. Bonsoir Christophe

     

    Le vert brillant s’utilise  surtout  en microbiologie  -

    Il est soluble dans l’eau et  l’ alcool éthylique

    Solution   aqueuse  à raison de 10 g par litre soit 10mg par ml

    Je n’utilise pas ce colorant  et ne trouve aucune référence dans le Langeron  et dans le Seguy

    On peut  essayer  en botanique   en débutant par    3  secondes  et adapter selon  les résultats

     

    Pour la coloration au carmin  et vert d iode ( donc ici expérience avec le vert brillant)

    eau de javel 10 minutes

    bien rincer à l' eau du robinet

    Carmin aluné    20minutes ( jusqu' à 40 minutes pour les racines ) dans un verre de montre

    laver rapidement à l' eau

    mettre   quelques  gouttes  de Vert brillant quelques  secondes 

    la lignine  est colorée  en vert  les  autres éléments en rouge

    on peut différencier  si sur coloration avec quelque  gouttes d' alcool chlorhydrique ( 4 gtt acide chlorhydrique  ,10 gtt eau déminéralisée)

    bien rincer

     

    Déshydratation  1 minutes  dans 3 bains alcool à 99%    - Bain rapide  dans Xyléne  et montage au baume

    Amicalement

                       Dominique.

  17. A Cellules épithéliales. 

    B  Parenchyme cortical.

    C Péricycle.

    D Parenchyme médullaire.

     

    La feuille

    Les orchidées étant  des monocotylédones les feuilles ont des nervures saillantes  plus ou moins parallèles se réunissant au bout de la feuille  - Certaines  orchidées  n’ont pas  de feuille  ( comme Neottia fréquent en France dans les sous-bois).

    Coupes  de  feuilles :

    post-1079-0-30039500-1644876019.jpg

     

    En A ouverture d’un stomate.

    Sur ces  deux coupes  il n’est pas retrouvé la classique répartition des feuilles  en zone supérieure  palissadique  et zone inferieure  lacuneuse.Il est  trouvé par contre  un parenchyme  homogéne , fait de grandes cellules , parcouru par  les axes vasculaires.

     

    Le gymnostéme

    Issu  de la fusion des pièces mâles et femelles,il est de structure complexe  et les anatomistes le décomposent en 12 organes  dont les anthères et les pollinies.

    post-1079-0-76320600-1644876037.jpg

      A – Connectif et Viscidium (qui produit un adhésif).

      B – Anthères (soudées).

      C – Stigmate  (partie collante et souvent enduite de mucus) le stigmate  a un rôle important dans la pollinisation parce qu’il reçoit et retient les grains de pollen et assure  des conditions propices à leur germination donc au développement  du tube pollinique  qui va descendre jusqu’à l’ovaire   -début de développement  6 heures après le dépôt et atteinte de l’ovaire en 1 à 3 jours suivant les espèces.

      D – Ovaire.

         Coupe  du Gymnostéme

    post-1079-0-46803300-1644876046.jpg

     

    Les cellules épithéliales  de toute cette  région du gymnostéme  sont très particulières.

    Les cellules épithéliales  ont un aspect hérissé.

    post-1079-0-31399600-1644876027.jpg

     

    Pollinie et Pollinaire.

    post-1079-0-26677600-1644876053.jpg

     

    Le Pollinaire :

    A – Pollinie.

    B – Stipe.

    C – Anthères.

    La pollinie est une masse de pollen compacte formée  par l’action d’une matière  très collante : l’élastoviscine. 

    .Il existe 2 pollinies.

    Coupe  d’une pollinie qui forme un croissant  ouvert vers le bas.

    post-1079-0-97364500-1644876062.jpg

     

    De cette pollinie s’échappent  les grains de pollen   dont la taille  est extrêmement petite .

    post-1079-0-82751200-1644876453.jpg

     

     

    Taille  des grains de pollens autour de 30 µm.

     

    L’ovaire

    L’ovaire est  en position  infère (: les pièces florales sont insérées au-dessus de l'ovaire, on dira aussi que la fleur est épigyne. Cette caractéristique évolutive permet une meilleure protection des carpelles et des ovules (organes sensibles car non protégés d'une cuticule) par le réceptacle.

    Cet  ovaire est uniloculaire (une seule  loge).

    Les  3 placentas  sont le résultat de l’union de 3 carpelles.

    post-1079-0-82170600-1644876509.jpg

     

    L’ovaire est remplie  d’ élastoviscine  très visqueuse qui précipite  lors de la  préparation et rend les coupes fines très difficiles à réaliser.

    Sur la photo il n’y a pas de graines visibles  mais en raison de leur petite taille et la présence de la glue qui est  enlevée lors de la préparation les graines  peuvent disparaître  donc   cela  ne veut pas dire  qu’elles sont absentes.

    Les graines d’orchidées sont minuscules  - on parle  de poussière de graines ; leur poids  peut descendre à moins de  2 microgrammes .La maturation des  graines  est très lente et peut se prolonger sur trois mois.( Il a été compté plus de 100 000 grains dans certaines espèces).

    Dans la nature, après la fécondation  se forme  une capsule  contenant les graines alors que la structure florale  se dessèche et tombe. Cette capsule  va s’ouvrir par  des fentes longitudinales parfois 3 mois plus tard.

     

    Reference

    Orchidées d’Europe, fleur  et pollinisation    éditeur Biotope éditions

        Ce  très gros  livre  bourré d’érudition est très bien  illustré, c’est le livre idéal pour les spécialistes des orchidées  - Il y a aussi de remarquables  coupes   à la résine -.

     

    Dominique.

  18. Orchidées  - Vision Microscopique

    (Nb ce sujet est immense et ne sera qu’effleuré ici)

    Les orchidées  sont devenues fréquentes  dans les jardineries surtout les Phalaenopsis   -(En Europe il y a de nombreux orchidées mais de repérage plus difficile).

    Ce petit travail a pour but   de regarder la structure  histologique de ces plantes  – l’étude portera  sur l’orchidée la plus accessible Phalaenopsis et  quelques comparaisons avec Dandrobium (en jardinerie).

    post-1079-0-07468700-1644875118.jpg

     

    Les parties de la fleur :

    post-1079-0-84102200-1644875126.jpg

     

    A -- Il existe  3 sépales

    B -- Il existe  3 pétales  (2 latéraux  et un médian inferieur  très modifié  qui forme  le labelle .

      La disposition du labelle est très efficace  - l’insecte se pose sur la division centrale  qui forme un plateau et pose  ses pattes avant sur les  deux  divisions laterales ; l’insecte  ainsi positionné est obligé de frotter le vesiculum du gynostéme qui est porteur du pollen.

    C  --Gynostéme (pièce issue de la fusion des étamines et du style).

     

    Appareil racinaire

    Chez les orchidées il existe  3 types de racines : les rhizomes  - les tubercules et les pseudobulbes  - Phalaenopsis a développé des  rhizomes  aériens et souterrains comme Dandrobium.

    Technique de coloration

    Fixation  dans  le milieu AFA (alcool – acide acétique-formol)  10 minutes

    Acridine/acriflavine   3 minutes

    Rinçage

    Bleu Alcian 2 minutes

    Montage Euparal

     

    Rhizome aérien

    --Rhizomes  aeriens des deux orchidées :                                        

    post-1079-0-56982100-1644875135.jpg

     

    -- Coupe axiale de la zone corticale seulement du rhizome de Phanealopsis.

    post-1079-0-68187500-1644875142.jpg

    A – Cuticule.

    B – Cellules epitheliales.

    C – ?

    D – Parenchyme médullaire .

     

    --rhizome  enterré dans l’ humus chez Phalaenopsis  et racine chez Dandrobium.

    post-1079-0-89957900-1644875149.jpg

    Cette image montre  le développement  de poils  absorbants chez les rhizomes souterrains chez Phalaenopsis par contre  chez Dandrobium la partie  enfouie dans l’ humus  est de type  racine  avec une nette lignification.

    Curieusement  il n’a  pas été mis en évidence ici  la présence de mycorhize  Ce sont les mycorhizes qui ont permis la culture des orchidées exotiques que l’on trouve dans le commerce aujourd’hui. Pour certaines orchidées  la présence d’  un champignon mycorhizien  peut être  transitoire et il est surtout présent  en début de croissance.

     

    La tige :

     

    La tige des orchidées est le  plus  souvent érigée ; la forme  est très variable suivant les espèces  - ici comparaison Phalaenopis et Dandrobium….

    post-1079-0-60460700-1644875602.jpg

     

    Noter ici la présence de racines aériennes chez Dendrobium.

    Comparaison aspect microscopique d’une tige de Phaleanopsis( image haute )/Dendrobium( image basse

    post-1079-0-47302700-1644875700.jpg

  19. Bonsoir Jean -Marie et Patrice

     

        Merci  à tous les deux

     

       Cette photo  est bien inattendue  - Mais elle me pose un problème  car le bleu d' aniline  est trop marqué  .il suffit de  quelques  secondes  en trop  ( normalement 30 secondes ) et on a  une sur coloration difficile  à faire régresser   . Si tu veux  utiliser  la photo ,  Patrice , tu  le peux  elle  est désormais  à tout le monde.

     

         Amicalement

                            Dominique.

  20. Système digestif de l’huitre.

    Cressostrea gigas

     

    Cet essai  porte sur la mise en évidence  du système digestif de l’  huitre.

    Les huitres  étudiées  sont issues  du parc de Grandcamp –Maissy  près d’ Isigny.
    Sur le Net  il existe un grand  nombre de schémas  pas  toujours faciles  à comprendre : le shéma  le plus  souvent rencontré est le suivant :

    post-1079-0-91791000-1643146281.jpg

     

    Par contre nous allons reprendre le schéma proposé  dans  un travail  réalisé au laboratoire de zoologie de l’université de Caen qui semble  plus didactique. Les explications  qui accompagnent les  photos  sont issues de cet article ( Réf 1 ).

    post-1079-0-82552500-1643146289.jpg

     

    A – Bouche.

    B -  Estomac  -celui-ci est formé de deux poches  B et C

    On remarque que  sur le schéma la partie (ici droite) de la poche  principale  est en communication avec le canal  de la glande digestive (voir le second schéma).

    C – Sac du stylet  qui va s’enrouler autour de la poche principale de l’estomac.

    C – A sa base le sac du stylet s’ouvre dans l’intestin. A peu près au   même endroit que la poche principale de l’ estomac.

    E – Intestin ascendant.

    F – Intestin descendant.

    G – Anus.

     

    1 La bouche :

    La bouche de l’huitre  est formée grâce aux palpes : il  y en a  deux pairs :

    Chaque paire  détermine un espace qui   forme  une gouttière –Ces deux gouttières  vont confluer  vers  un même orifice.

    post-1079-0-36837100-1643146299.jpg

     

    Cette image  est trompeuse  - ce que  vous voyez n’est pas la bouche  mais presque (voir plus loin)….. A la bouche  fait suite l’œsophage légèrement courbé qui aboutit à l’ ‘estomac.

    post-1079-0-07687400-1643146310.jpg

    A – Œsophage.

    B – Cardia (ouverture dans l’estomac).

    C – Estomac.

    D – Glande digestive  qui  entoure l’estomac sur les 2 /3 de sa longueur.

     

    Revenons à la  bouche !   Elle  est curieusement constituée  par la confluence  des  deux gouttières formées par  les  valves : 

    post-1079-0-44407200-1643146322.jpg

     

    Contrairement à ce que l’ image macroscopique nous laissait  penser il n’ y a pas une  bouche  mais deux  conduits entre les deux paires   de valves  - Ce sont les valves  qui  forment  deux couloirs   qui se rencontrent  sur un côté médian  ( n’oublions pas que l’ huitre  vit couchée ) directement  à la bouche de l’œsophage.

    2 Le corps de l’huitre

    Coupes  à la paraffine de 8 µm d’épaisseur.

    Il est réalisé une illustration de la manière  dont la structure  du système  digestif du l’ huitre  a été comprise par les Zoologistes  ( Réf 1 )(On se limite à 5 coupes ; en réalité  il a fallu  une grand nombre de coupes selon les 3 axes)

    post-1079-0-92170100-1643146332.jpg

    post-1079-0-64742000-1643146515.jpg

     

     


    Dans la  partie C de l’ estomac ( la  gouttière gastrique)  se trouve un bâtonnet  translucide et de consistance molle : le stylet cristallin. Ce stylet  fait   saillie dans la cavité stomacale principale. .Ce stylet  va  jouer le même rôle  que les saillies chitineuses dans l’ estomac  de la moule  - par le mouvement  rotatoire  ce stylet  va  dilacérer les algues  ingérées.

    post-1079-0-31156200-1643146609.jpg

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    Cette  gouttière  gastrique  s’allonge  en  tournant  autour  de la poche stomacale principale pour la rejoindre lors de sa vidange dans l’intestin.

     

     

    Dès son départ, l’intestin présente  un trajet ascendant ( E ), décrit  une boucle  dorso ventrale  autour de l’estomac et de la glande digestive et se dirige alors par sa branche descendante ( F ) vers l’extrémité postérieure de l’animal.

    A l’intestin  fait suite le rectum qui longe la face externe dorsale  du muscle adducteur et se termine par l’  anus qui  s’ouvre dans la cavité palléale.

    Le tractus digestif (œsophage, estomac, sac du stylet, intestin) est tapissé par  un épithélium cilié contenant de nombreuses cellules glandulaires

     

    L’aspect de la muqueuse digestive :

    De l’estomac :

    post-1079-0-50278900-1643146631.jpg

     

    Aspect des poils  absorbants :

    post-1079-0-23749700-1643146645.jpg

     

    Le contenu de l’estomac met en évidence  de nombreuses  algues  altérées  et des structures évoquant  des  diatomées.

     

    De l’intestin : coupe  d’une  des  deux  branches :

    Coupe axiale :


    post-1079-0-92572900-1643147157.jpg

     

    Coupes longitudinales :

    post-1079-0-80518500-1643147166.jpg

    Sur cette coupe  il semble  que l’on soit en présence de  squelettes  de diatomées

     

    post-1079-0-97947000-1643147178.jpg

     

    Donc la structure histologique  est  assez uniforme, L’estomac et  l’intestin sont tapissés  par  des  cellules ciliées dont seule la longueur de leurs cils change.

    La  paroi musculaire  est très peu développée

     

     

    La glande digestive :

    post-1079-0-62005400-1643147188.jpg

     

    La glande digestive est constituée d’un  grand nombre de tubules à l’extrémité aveugle  communiquant avec l’estomac  par une série de canaux ramifiés. Ces tubules  sont bordés par des cellules  digestives  qui sécrètent de nombreux enzymes digestifs.  (Forte dominance   des activités glycosidasiques et estrerasiques (sauf lipase) par contre l’activité proteasique est faible.

     

     


    post-1079-0-09889700-1643147477.jpg

     

    Les petits tubules  se regroupent  pour  former  des tubules plus volumineux.

    Coupe longitudinale d’un de ces tubes :

    post-1079-0-95819800-1643147489.jpg

     

    Les canaux principaux  confluent en des canaux de diamètre de plus en plus important avant de déboucher  dans l’estomac.

    Dans les canaux  des glandes digestives on  trouve surtout des algues qui constituent une sorte de soupe (on constate sur  cette photo que la dilacération  des algues reste modérée).grossissement  X 600.

    post-1079-0-31517100-1643147500.jpg

    Les différents canaux et tubules digestifs  sont entourés par  du tissu de réserve formé de cellules  de nature conjonctive chargées  d’abondants granules contenant des lipides et du glycogène.

     

     

    Physiologie  ( Ref 2 ) – simple  reprise du texte -

    Les Huîtres sont des organismes pouvant filtrer de 5 à 16L d’eau par heure en régime normal. Elles créent, grâce aux cils de leur cavité palléale* un courant d’eau assez faible (de l’ordre de 4cm/min) qui passe sur leurs branchies. Les particules contenues dans l’eau sont alors triées selon leur taille, le tissu branchial recouvert de mucus* constituant un véritable système de grilles.

    Dans les aliments il est trouvé des algues unicellulaires  (riches  en amidon), des bactéries, des matières organiques sous la forme  de particules  ou de forme soluble.

    Les particules de taille trop importante sont englobées de mucus et rejetées sous forme de pseudo-fèces*. Les Diatomées*, les Flagellés ainsi que certains spores* d’algues sont acceptés. Les parcelles alimentaires retenues sont ensuite transportées par action ciliaire jusqu’à la bouche..

     

    Au niveau de ces palpes s’effectue un second tri selon la taille et la présence d’ornementations sur les particules.

    . Puis les palpes amènent les particules à l’œsophage court, à paroi ciliée et recouverte de mucus, conduisant à son tour les particules vers l’estomac, lieu d’un nouveau tri selon la valeur nutritive cette fois. Là s’effectue un broyage mécanique et une attaque enzymatique transformant le bol alimentaire en « soupe nutritive » : un stylet cristallin, « tige » jaunâtre de couches concentriques de mucoprotéines*, bute sur la partie chitineuse* de l’estomac. Des cils vibratiles le font tourner (jusqu’à 90 tours par minutes), le faisant s’user en libérant des enzymes digestives appelées diastases. Il participe également à la trituration des éléments nutritifs. De plus, la présence de grains de sable à l’intérieur même de l’estomac facilite le broyage des particules.

     

    La « soupe nutritive » remonte ensuite dans les canaux   de la  glande digestive, qui entourent totalement l’estomac. Ces canaux se ramifient en tubules où a lieu la digestion intracellulaire. Les déchets de cette digestion passent dans l’intestin, sont englobés dans du mucus et sont rejetés sous forme de fèces.

     

    Le trajet complet d’un aliment dans le tube digestif d’une huître dure environ 6 heures mais  le tractus  ne sera complétement  vidé  qu’ au bout de 50 heures à 20°C et 75 heures à 10°C.Les fèces  durcissent  et sont éliminées  en tortillons  émise par intermittence ,mêlées à un abondant  mucus .

    L’huitre a un rythme  d’alimentation lié à la marée  (ce qui  est le cas de tous les bivalves intertidaux) .Les ostréiculteurs disent que l’huitre  se nourrit  au premier flot.

     

    Référence

    Ref 1     Laboratoire de  Zoologie de l’Université  de Caen  travail de E Boucaud-Camou , C Lebesnerais , P Lubet  et I Lihrmann. ( colloque IFREMER  Montpellier 1983 )

    Ref 2   https://www.ostrea.org/la-nutrition-de-lhuitre/

    Dominique

     (Le dernier article de cette série sur l’anatomie de l’huitre sera le système  génital et la reproduction  mais il faut attendre un mois  sans R qui est la période de reproduction des Huitres).

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