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Bonjour Jean -Marie
Comme je n' ai pas de camera - juste un Nikon mais sans le logiciel qui permet de faire des films je n'ai pas étudié les cils en vibration - on y reviendra plus
tard.
Je vais compléter par un article sur le système digestif -mais l' entreprise n'est pas aisé et je dois faire et analyser une grande quantité de coupes,Il devrait être fini dans 15 jours .
Amicalement
Dominique
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Huitre Anatomie Branchies
L’huitre a déjà été présentée :
1 L’histologie de la coquille. https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16803-coquillage-p%C3%A9riostracum-ostracum-manteau/?hl=periostracum
2 L’histologie du cœur. https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16902-huitre-coeur-anatomie-histologie/?hl=%2Bhuitre+%2Bcoeur
Dans cette présentation sera développée :
3 L’histologie des branchies.
D’ abord une vue générale que nous connaissons tous une fois la coquille enlevée.
A – Branchies.
B - Manteau.
C – Zone digestive.
Pour améliorer la vue sur les branchies, le manteau a été enlevé.
A – zone des palpes (qui sont au nombre de 4).
B – zone de l’abdomen (c’est-à-dire glande digestive – estomac – intestin).
C – zone anale
D - zone génitale (on est un « mois en R », de ce fait le système génital est au repos) ce qui n’est pas toujours le cas puisque même en hiver certaines huitres ont un système génital actif – « elles sont encore laiteuses »)
E – zone branchiale
A noter que la zone du cœur et du péricarde a été enlevée- on se rappelle que dans l’article portant sur le cœur de l’huitre ces organes sont situés le long du muscle adducteur responsable de la fermeture de la coquille.
L’huitre étant très molle son examen est difficile - De ce fait l’image suivante a été obtenue après un bain dans du formol tamponné(où elle s’est décolorée) pendant 4 jours.
A – Zones des palpes.
B – Gouttière médiane qui court d’une extrémité à l’autre du corps de l’huitre.
C – Lame des branchies il y en a 2 et on voit que chaque lame est constituée de 2 lamelles.
Après la préparation habituelle – fixation 4 jours – bain d’inclusion dans la paraffine à 56 degrés pendant 4 jours puis coupe au microtome – coupe de 8 µm.
Coupe d’une paire de branchies avec ses deux lamelles au niveau de sa jonction avec le reste du corps : coupe axiale selon l’ axe d’ extension du plan des branchies.
Cette coupe met en évidence la zone de fixation de chacune des deux lamelles (ce qui est frappant est qu’on ne trouve pas un système vasculaire à chaque base des lamelles).
Aspect des coupes selon le plan axial du corps de l’huitre.
Ces coupes mettent en évidence que chaque lamelle est formée de deux couches d’une membrane .Cette membrane se plisse en zig zag . et porte une multitude d’unités respiratoires de forme triangulaire.
Les lamelles sont constituées d’un épithélium simple pavimenteux replié sur lui-même, entourant de nombreuses lacunes sanguines soutenues par des cellules piliers. L’épithélium des lamelles branchiales est très fin, son épaisseur est de 2 µm environ.
L’union de ces éléments de base se fait par des liens développés latéralement
Il est réalisé une coupe longitudinale, c’est à dire parallèle à la surface des lames branchiales.
L’empilement des plissements aboutit à la délimitation de petits canaux qui courent sur la totalité des surfaces branchiales en allant de la zone d’insertion vers le bord libre de la lame branchiale.
A fort grossissement X 600 il est constaté que les cellules bordantes externes qui sont au contact avec l’eau sont porteuses d’un grand nombre de microfilaments.
Ces microfilaments sont nécessaires à la seconde fonction des branchies qui est de filtrer l’eau qui passe entre les lames .L’ huitre peut ainsi attraper les particules alimentaires en suspension dans le courant d’ eau .
. Les Bivalves sont tous microphages ; les micro-organismes du plancton introduits par le courant inhalant dans leur cavité palléale sont triés sur les branchies, transmis aux palpes, puis à la bouche, par des courants ciliaires orientés et efficaces.
L'eau, comme l'air, est un fluide où se trouve de l'oxygène, mais en quantité moindre : une membrane pulmonaire doit filtrer environ 25 litres d'air pour extraire un litre d'oxygène (le rendement est modeste, l'air comprenant 21 % d'oxygène), mais des branchies doivent voir passer de 300 à 500 litres d'eau pour en obtenir la même quantité. L'eau est d'autre part 800 fois plus dense que l'air, et 60 fois plus visqueuse. Le système des branchies permet donc de faire passer en sens unique un maximum de liquide avec un minimum d'effort musculaire (nécessitant de l'oxygène).
Présentant une épaisseur réduite et une surface importante, les branchies sont donc très favorables aux échanges passifs, de gaz respiratoires mais aussi d’autres substances.
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L’étude des branchies a surtout été réalisée chez les poissons (Téléostéens)
L’épithélium des lames branchiales des Téléostéens est principalement formé de cellules de revêtement, parmi lesquelles des cellules volumineuses, à cytoplasme clair et granuleux, sont dispersées.
Elles possèdent de nombreuses invaginations membranaires apicales et contiennent de multiples mitochondries. Divers canaux, transporteurs passifs et pompes ioniques sont présentes dans leur membrane, grâce auxquels elles réalisent des échanges d’ions.
Elles sont pour cette raison appelées ionocytes.
L’étude du fonctionnement des branchies a été réalisée et fait intervenir des pompes biochimiques. ( Ref 1 )
En eau de mer, les ionocytes éliminent des ions Cl– et Na+ contre leurs gradients électrochimiques.
Une pompe ATPase Na+/K+ située dans la membrane plasmique du côté basal de la cellule expulse les ions Na+ hors de la cellule et fait entrer des ions K+.
Elle est à l’origine d’un gradient électrochimique transmembranaire des ions Na+, favorisant le fonctionnement d’un cotransporteur symport Na+/Cl– situé dans la membrane plasmique du côté basal.
Les ions K+ regagnent le milieu intérieur grâce à un canal basal.
Les ions Cl– gagnent le milieu extérieur à la faveur d’un canal membranaire situé à l’apex de la cellule, le CFTR (cystic fibrosis transmembrane regulator). Leur accumulation dans le milieu extérieur est à l’origine d’un gradient électrique provoquant le transfert des ions Na+ présents dans les espaces intercellulaires vers le milieu extérieur.
De même qu’en eau douce, en milieu marin, la sécrétion des ions Cl– et Na+ contre leurs gradients électrochimiques implique une consommation d’énergie, permettant le fonctionnement de la pompe ATPase.
Les cellules responsables de la sécrétion sont les ionocytes des lames branchiales, appelés ionocytes α.
Ainsi, les branchies sont des organes effecteurs de l’osmorégulation, limitant les flux d’eau grâce à une imperméabilisation, et de l’ionorégulation, assurant l’absorption d’ions monovalents en eau douce et leur sécrétion en milieu marin.
Bien que les flux d’eau branchiaux sont limités, les Téléostéens marins perdent de l’eau et les Téléostens d’eau douce en gagnent.
Dominique.
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Bonjour Didier
La manipulation ne pose pas de problème pour le manipulateur si son protocole de réalisation est correcte et je ne vois pas pour le MGG le moindre risque sauf celui - d'avoir les bouts de doigts colorés quelques jours .
Par contre, ce qui serait intéressant,est de nous dire le lieu de l' achat de ton Giemsa +May-Grunwald surtout s'il est vendu en petite quantité.
Amicalement
Dominique.
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Bonsoir Tryphon
Belle préparation
Coloration de May-Grunwald et Giemsa
Fixer le frottis (étalement mince d’une goutte de sang en utilisant une lamelle).
Pour fixer on verse un peu d’éthanol sur l’étalement et en laissant 3 minutes.
Préparation des colorants
Colorant May-Grünwald
Faire mélange 50% eau tamponnée + 50%May-Grünwald. ( Ph de l’eau entre 6,8 et 7 ).
Dilué le Giemsa 1 mesure de Giemsa pour 9 volumes d’eau tamponnée.
(Ne se conserve pas donc à préparer au dernier moment).
Couvrir la lame de colorant de May –Grûwald dilué et laisser 5 minutes.
Égoutter le colorant sans rincer et le remplacer par le Giemsa dilué - Laisser agir 10 minutes
Après 10 minute laver la lame sans l’incliner avec de l’eau tamponnée de façon à enlever le colorant
Laisser l’eau propre sur la lame 2 à 3 minutes pour obtenir une couleur différentielle.
Ensuite laisser égoutter l’ eau et faire sécher la lame sur un râtelier ou autre .
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Pour faire un frottis : http://perso.numericable.fr/alinechaillou/MPS/Annexe1%20-2-3%20TP%20Sang.pdf
Pour les colorants : .https://www.socimed.com/giemsa-r-rapide-125ml.html
https://www.socimed.com/bleu-de-methylene-eosine-125ml.html
Pb il n’y a pas à moins de 125 ml
Dominique.
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Aigrette Pappus
Au cours de la fin du printemps , tout l’ été et en début d’ automne, -il est possible de voir voler au gré des vents des aigrettes ( autre nom botanique : pappus ) qui transportent une graine parfois sur des distances considérables.
Cette aigrette est principalement portée par le vent (anémochorie) mais aussi par les animaux quand l’aigrette se fixe à leurs poils (zoochorie).
Cette particularité est surtout développée chez les Astéracées, où les akènes sont surmontés chacun d'une aigrette.
Le phénomène est très bien connu mais le microscopiste peut se demander si toutes ces aigrettes ont la même structure.
Pour débrouiller cette question 5 exemples trouvés dans l’environnement proche vont être examinés.
Pour limiter l’article, l’intérêt ne va porter que sur l’organisation de la soie porteuse.
Les 2 aigrettes qui ont le plus d’efficacité pour le vol au long cours :
Le pissenlit le chardon
Il y a surtout trois types de soies :
--les soies hérissées.
--les soies avec filaments.
--les soies emmêlées
Les soies hérissées
Pissenlit ( Taraxacum )
Macroscopiquement :
Fixation des aigrettes sur le capitule.
Aspect des soies qui apparaissent hérissées.
Crepi / Barkhausia:
Picride fausse épervière
Séneçon
Les exemples pris font tous partie des astéracées ²
Le chardon en fait aussi partie, cependant les images sont très différentes.
Les soies avec filaments
Chardon :
Image en lumière polarisée
Image en lumière polarisée + lame ¼ onde
Ces soies augmentent considérablement la surface de l’aigrette et forment une sorte de prison à l’ air ambiant (on verra plus loin l’importance de pouvoir limiter un anneau de gaz.)
Les soies emmêlées
Anémone du japon
Conclusion
Ces quelques exemples mettent en évidence une grande diversité dans la structure des aigrettes. Ce petit travail pourrait être poursuivi sans difficulté.
Mais toutes ces aigrettes n’ont pas la même efficacité dans la dispersion des graines.
Il y a les grands voiliers comme l’aigrette du pissenlit et du chardon .
Il a des voiliers à courte portée comme l’ aigrette de l’ anémone du japon - dont le rôle est surtout d’ être poussée par le vent pour simplement coloniser les quelques mètres qui séparent la plante mère du point de chute de la graine ( la structure ne permet pas un vol lointain).
Pour comprendre le processus physique qui permet le vol au long cours il faut se reporter à l’article de Wikipedia .
Reprise du texte de Wikipedia :
L'observation des akènes dans une soufflerie verticale a permis d'identifier un phénomène original de mécanique des fluides concernant l'aigrette du pissenlit. Ce pappus poreux contient de 90 à 110 filaments (en dehors de cette plage, le phénomène ne s'observe pas). Sa géométrie et la répartition des filaments créent une bulle d'air stable en forme de vortex toroïdal (vortex en forme d'anneau comme le rond de fumée de cigarette) détaché du corps de la graine. Cette bulle forme une zone de basse pression qui tire l'akène vers le haut et lui permet de profiter de courants ascendants pour être disséminé sur des distances pouvant atteindre facilement 10 km. Si les courants aériens sont favorables, le pappus permet une dispersion transocéanique des graines par le vent .
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Autrefois un propriétaire en milieu rural était verbalisé par le Garde Champêtre pour ne pas couper ses chardons avant la formation des graines - La qualité des aigrettes et leur capacité à se déplacer sur de longues distances rend cette plante particulièrement envahissante - De nos jours le propriétaire n’ est plus verbalisé ; les techniques de culture mécanisées , aidées par les phyto sanitaires ont réduit l’ importance du problème .mais la menace persiste et le retour de la culture bio va remettre au gout du jour l’ emploi de la faux et de la faucille.
Ref
Crepi https://www.plantarium.ru/page/image/id/583424.html
Picride fausse vipérine http://www.biopix.eu/picride-fausse-viperine-picris-echioides_photo-47294.aspx
Seneçon commun http://jardinssauvages.canalblog.com/archives/2012/12/20/25959417.html
Anemone du japon https://guidedesplantations.fr/wp-content/uploads/1080px-Anemone_japonica_-_GBA_Viote_1-1-1024x683.jpg
Dominique
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Botrytis cinerea
Champignon des fruits :
Tous les ans une fois les pommes récoltées, elles sont mises à la cave dans des cagettes en une seule couche .Tous les ans une partie des pommes est attaquée par les moisissures ( heureusement une faible quantité qu’il faut enlever régulièrement pour protéger les autres).
Un prélèvement sur la zone veloutée coloré au rouge Congo ammoniacal :
Cet aspect est celui de Botrytis Cinerea .
Résumé des deux images : Conidiophores grands, dressés, bruns à reflet métallique, très ramifiés vers le haut où ils produisent sur des renflements de nombreuses conidies.
Conidies entre 8-15 X ,6-10 µm.
Le botrytis a déjà été rencontré plusieurs fois sur les framboisiers - les poivrons ce qui nous a permis de mettre en évidence la transformation en sclérote ( la forme de résistance de Botrytis au cours de l’ hiver ).
https://forum.MikrOscOpia.com/topic/17832-botrytis-framboisier/?hl=botrytis
https://forum.MikrOscOpia.com/topic/12475-botrytis-et-sclerotes/?hl=botrytis
On peut lire sur l’article de wikipedia ( ref 1).
Botrytis cinerea est une espèce de champignons nécrotrophes de la famille des Sclerotiniaceae, de la division des Ascomycota. Ce champignon phytopathogène est responsable de la pourriture grise, maladie cryptogamique qui sévit sur plusieurs cultures d’intérêt agronomique majeur comme la vigne, le tournesol, la tomate, la fraise. C'est un champignon également responsable de la pourriture noble qui permet d'obtenir certains vins liquoreux, comme le sauternes ou le tokay.
Botrytis a deux formes La forme anamorphe Botrytis Cinerea
La forme téléomorphe Botrytis Fuckeliana
La reproduction asexuée (sans fécondation) se fait par simple mitose et formation de grappes de spores. La moisissure que l’on vient de rencontrer sur la pourriture de la pomme est donc classée Deutéromycète.
La reproduction sexuée (avec fécondation) se fait par méiose dans des asques donc classée Ascomycète .comme la photo ci-dessous nous le met en évidence (Réf 2).
La forme sexuée peut être obtenue en conditions contrôlées en laboratoire mais n'a été que très rarement observée dans la nature.
Image de Botrytis Fuckeliana.
Références :
Ref 1 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Botrytis_cinerea
Présentation de la méiose doucement expliquée :
https://www.youtube.com/watch?v=UWhXi35i1QE
Dominique
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Rhytisma acerinum
Champignon de la feuille.
L’automne est la période de ramassage des feuilles, leur examen en est ainsi facilité L’érable sycomore de la haie du jardin a sur ses feuilles de grandes tâches noires :
Cette maladie est décrite sous le nom de maladie des tâches noires de l’érable .Elle est attribuée à un champignon :Rhytisma ecarinum .Ces tâches sont d’environs 2 cm de diamètre ;
A l’examen de la feuille en épiscopie au X 40 :
La surface noire est ponctuée de formations arrondies : les acervules .L’ acervule est une fructification asexuée se présentant l’ été sous la forme d'un conceptacle ouvert produisant de courts conidiophores et des conidies. (ici l’acervule est fermée, la feuille est sèche donc l’ acervule ne fonctionne plus elle nous présente sa physionomie d’ hiver).
Des coupes dans la zone d’une acervule de la feuille sont réalisées.
A – Clypeus : zones noires avec l’aspect d’une croute hétérogène dure dont la fonction est la protection contre les rigueurs de l’hiver.
B – Acervules .La coupe de l’ acervule ne montre pas vraiment une cavité - mais nous sommes en novembre .
D – Parenchyme de la feuille.
:
Contenu d’une acervule :
A --Conidiophores
B --Conidie portée par un conidiophore.
En novembre les acervules ont terminé leur travail de production de conidies ,leur rôle étant de contaminer les feuilles vertes durant l’été - on en trouve de ce fait très peu sur une feuille morte tombée au sol ( il faudrait refaire l’ observation en été mais les feuilles du sycomore ne sont pas facilement accessibles .
L’organisme à ce stade était appelé autrefois Melasmia acerina. (Mais désormais c’est le nom de l’organisme sexué qui fait référence.)
Ces conidies vont pouvoir contaminer les feuilles aux alentours .En novembre le nombre de feuilles contaminées est considérable sur certains arbres .Suite du cycle :
A partir du mois de mars /avril :
. Après une période de pluie la croûte va se dissocier et vont apparaître des disques d’ aphotécies (Appareil reproducteur, en forme de disque ou de coupe largement ouverte, de certains champignons Discomycetes, notamment des lichens)qui porteront des conidies.
Cette phase sexuée voit le stroma fabriquer des spores sexuées, les ascospores, via des structures microscopiques appelées asques.
Donc :
Les feuilles sont attaquées vers la fin de l’hiver/début printemps, lorsque démarre la feuillaison. Les spores, déposées par le vent, germent sur la feuille. Le champignon se développe sur la feuille, sans vraiment perturber la longévité de cette dernière, et sous sa forme asexuée. Ces spores asexuées peuvent infecter d’autres feuilles sur les arbres. Puis les feuilles vont tomber. Le champignon poursuit sa maturation en hiver, sur les feuilles au sol. Enfin, au printemps, c’est la forme sexuée qui se développe sur les feuilles au sol, pour infecter des nouvelles feuilles sur les arbres et le cycle est bouclé( ref 1)
En résumé ( Ref 2
Références :
Observation à poursuivre au printemps
Dominique.
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Nectria Cinnabarina
Champignon du bois
En ramassant les feuilles sous un érable sycomore je découvre, sur une branche morte, de petites formations oranges de taille inférieure à 2 millimètres.
Une coupe d’un fragment prélevé (écorce et champignon).est réalisée.
Coloration au rouge Congo ammoniacal Coloration au Bleu coton lactophenol
Cette image colorée au bleu coton met bien en évidence les hyphes organisés en rangées parallèles.
Image des Conidies :
Image en contraste de phase coloration au rouge Congo ammoniacal
Il s’agit de Nectria Cinnabarina
Les conidies semblent septées en 2 et en 3 éléments.
Il existe deux aspects possibles pour ce champignon. Au printemps il prend un aspect de petite framboise ( cette image est issue de ref 1).
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Pour en savoir plus.
Texte extrait des références -1 - 2- 3
Nectria cinnabarina, la Nectrie couleur de cinabre1, est une espèce de champignons ascomycètes de l'ordre des Hypocreales et de la famille des Nectriaceae
Ce champignon phytopathogène est responsable du dépérissement nectrien
Le dépérissement nectrien, ou maladie des taches coralliennes ou encore maladie du corail, est une maladie cryptogamique provoquée par ce champignon ascomycète de la famille des Nectriaceae, Nectria cinnabarina.
Cette maladie affecte les arbres et arbustes ligneux de nombreuses espèces, en particulier les pommiers, pêchers, framboisiers et groseilliers, mais aussi souvent les érables et quelques autres espèces telles que les ormes, les chênes ou les albizzia.
Elle attaque généralement les branches mortes, mais peut aussi se développer sur des rameaux affaiblis par diverses causes, grêle, gel ou blessures d'insectes.
Ce champignon n’infecte pas le bois vivant mais utilise souvent une plaie de l’arbre souvent une section volontaire lors de la taille ou rupture d’une branche pour une autre cause. Particulièrement en période humide. les spores vont utiliser les vaisseaux de l’ arbre ( Xylème ) et envahir la plante ( il est ainsi conseillé de tailler ses arbres en période sèche ).La pénétration peut aussi se faire à travers une craquelure de l’ écorce .
Cette maladie va se manifester par l'apparition sur le bois des rameaux de fructifications sous forme de petits coussinets de couleur beige orange ou rouge vif d'un à deux millimètres de diamètre. La couleur varie selon l'espèce attaquée.
Cette famille de champignons est à l’ origine de l’apparition de chancre sur l’écorce des arbres infectés. Il attaque lentement les tissus avoisinants , pouvant sur des arbres fragiles être responsable de leur mort ( surtout si l’ attaque vient de Nectria galligena ) .
Ref 1 :https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nectria_cinnabarina_18042009.jpg image de reference .
Ref 2http://www.oakleafgardening.com/problems/coral-spot-nectria-cinnabarina/ information.
Ref 3https://fr.wikipedia.org/wiki/Nectria_cinnabarina information.
Dominique.
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Bonsoir Jean –Marie
Les ommatidies sont des colonnes avec un axe conducteur de la lumière vers des cellules rétiniennes allongées il y a 8 cellules rétiniennes par colonne.
Une coupe d’ommatidies a été réalisée (frelon asiatique).
Les ommatiides sont différentes selon les espéces :
Par contre l’organisation des ocelles est très différente :
Dans l’ article : Les ocelles d’hyménoptères.
https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18682-ocelles-hym%C3%A9nopt%C3%A8res/?hl=frelon
A – zone de l’organisation en strates.
B – zone de l’organisation en colonnes.
C – rétraction de la substance protéique du liquide la chambre claire.
D – chambre claire.
E –ommatidies.
Dans les deux cas Il existe 2 plans optiques différents :
Mais dans le
zone ( A) où les cellules forment des couches parallèles au plan de la surface de la cornée.
zone (B)où les cellules forment des colonnes.
Chez le tipule on ne trouve que les cellules de la cornéule c’est-à-dire la couche A
Par ailleurs on n’a pas trouvé d’ ommatidies au fond de l’ œil au cours de cette observation , probablement une insuffisance technique .
La cornéule a un rôle de focalisation de la lumière .
Amicalement
Dominique
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Tipule
Tipule des prairies (Tipula paludosa) et à celle du chou (Tipula oleracea)
Au mois de septembre les tipules apparaissent : Il est habituel de les trouver sur les murs et de les voir très souvent s’accoupler.
il s’ agit d’un insecte diptère qui a l’ âge adulte mesure 16 à 18 mm de long pour le mâle, 19 à 25 mm pour la femelle, brun assez clair, corps et ailes allongés, pattes très longues, vol lent et hésitant.
Il était intéressant de regarder au microscope les différentes parties de cet insecte très fréquent.
Image d’un tipule femelle :
Aspect de la tête de face et de profil :
On constate que ce diptère présente une trompe très courte et des palpes maxillaires très longs.
La trompe :
On réalise une coupe de celle-ci qui montre que cette trompe est constituée de deux lèvres chitineuses non totalement jointives sur la ligne médiane .Cette trompe pourrait ne pas avoir de fonction. Il est dit que certaines tipules ne se nourrissent pas durant leur vie aérienne. (Et il est vrai qu’on ne voit que rarement une tipule posée sur une fleur).
Les yeux
Les yeux de la tipule sont des yeux composés .Chaque unité est appelée ommatidie.
Leur disposition donne à la tipule un angle de surveillance très large.
Dans le cas de la tipule l’observation de l’organisation de cet œil est intéressante .
On constate que la structure de l’ommatidie est très différente des structures déjà rencontrées lors de l’étude du frelon asiatique https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16406-frelon-asiatique-cerveau-histologie/?hl=%2Bfrelon+%2Basiatique
La structure de cette ommatidie ressemble à celle d’un ocelle des hymenoptères. Elle est en forme de cuvette avec des cellules transparentes empilées. Mais dans l’ ocelle des hyménoptères les cellules sont verticales par rapport à la paroi ,tandis que chez la tipule les cellules sont horizontales et parallèles à la base rétinienne ( on se trouve devant un empilement de lentilles comme on en trouve dans les objectifs de nos microscopes )
Le cerveau
A – Lobe optique.
B – Protocerebrum.
C – Deuterocerebrum.
D –Œsophage.
Les palpes :
Chez la tipule, les palpes maxillaires sont très longs, très mobiles et formés de nombreux segments.
Macroscopiquement
Les palpes sont formés de 6 segments - Ces segments sont porteurs de poils très fins – les sensilles
Ces sensilles sont beaucoup plus nombreuses à l’extrémité distale surtout sur le dernier segment ; Cette zone terminale est la zone sensorielle. Les sensilles sont des organes sensoriels portés par les insectes et quelques autres arthropodes sur leur tégument.
Elles ont une fonction gustative, olfactive et tactile, en détectant les stimuli (goût, odeur...).
Une coupe d’un segment est réalisée :
On peut noter la présence de petites formations arrondies enchâssées dans la paroi de ces segments (A) - rôle sensoriel chémorécepteur ? -
Les antennes :
Ces antennes sont composées de 11 segments .A la base de chaque segment se développent 4 filaments qui ont probablement le même rôle que les sensilles du palpe.
Les ailes :
Chez la tipule il existe 2 ailes membraneuses - c’est un diptère.
L’aile se développe sur le deuxième segment thoracique (le mésothorax).
Les ailes sont renforcées par un certain nombre de veines longitudinales, qui possèdent souvent des interconnexions formant des « cellules » fermées dans la membrane. Les nervures (ou veines) sont des structures creuses tubulaires formées par le couplage des parois supérieures et inférieures de l'aile.
Les haltères/balanciers :
Selon ref 1 Les ailes postérieures – sur le troisième segment thoracique - sont remplacées par des "balanciers" organes intervenant dans l'équilibration, notamment du vol. A noter que l'ablation d'un balancier, ou sa simple détérioration accidentelle, suffit pour fortement perturber le vol, voire totalement l'inhiber. Plus ou moins développés selon les espèces, ces balanciers sont particulièrement typiques et visibles chez les Tipules (ci-dessous).
Aspect en préparation après éclaircissement par un bain d H2O2 (12degré).
Les haltères fonctionnent comme des gyroscopes à structure vibrante : les haltères en vibrant tendent à maintenir leur plan de vibration, et si le corps de l'insecte tourne ou change de direction en vol, une force de torsion se développe que l'animal détecte avec des organes sensoriels connus sous le nom de sensilles campaniformes localisées à la base des haltères.
Les pattes :
Les 6 pattes de la tipule sont très longues, 2 zones sont intéressantes.
L’extrémité des pattes :
L’extrémité terminale avec ses griffes d’accrochage.
Et l’organisation des articulations :
L articulation de droite sur l’ image ci-desssus rappelle celle du fémur chez l’ homme (avec une tête femorale qui s’emboite dans la cupule cotyloïdienne).
On reprend le texte de ref 1 : « Les Tipules sont dotées d'un moyen de défense original, et efficace, en ce sens que la bestiole abandonne volontiers une ou deux pattes à qui veut s'en saisir (qu'il s'agisse du bec de l'oiseau, ou de vos doigts), le reste, si je puis dire, s'envolant comme si de rien n'était. Les pattes de ces insectes sont en effet dotées de zones de rupture, mais cette forme d'autotomie, et donc de défense, trouve vite ses limites car la bestiole n'a que 6 pattes ….et elles ne repoussent pas! »
Les extrémités sexuelles
La femelle
La femelle possède des ovipositeurs (ou oviscapte) qui lui permettent de pondre ses œufs dans le sol. Ces œufs sont noirs, étroits, rigides, long d'1 mm environ.
Cet ovipositeur est constitué de 2 paires de valves. Ces valves, en raison de leur taille, doivent s’écarter afin de permettre l’accouplement.
A -- les 4 ovipositeurs
B-- les œufs
Le mâle (image en contraste de phase)
La structure de l'édéage (organe sexuel des insectes mâles) a des formes très diverses et spécifiques à chaque espèce. Chez la tipule il n’est pas évident en dehors de l’accouplement.
Ainsi, en décembre 2009, William Eberhard et Jon Gelhaus publient l'observation de l'organe génital d'une tipule mâle du Costa Rica (espèce non identifiée) qui a stridulé (vibré) pendant la copulation.
Un accouplement de tipule (image extrait de ref 5).
La larve
3 à 4 cm, apode, couleur gris terreux, corps mou, corps cylindrique et tête rétractile( image ref 1 )
Cycle de vie et conditions de développement des tipules ( ref 3-4-5)
Les tipules s'activent généralement durant l'été au-dessus d'un beau gazon bien arrosé, ou parmi les herbes d'une prairie, profitant de la fraîcheur et de l'humidité du matin ou de la tombée de la nuit. À peine sortis de leur nymphose, les adultes s'accouplent et pondent, expulsant leurs œufs noirs sur le sol. On compte environ 200 à 300 œufs par femelle.
Au bout de 2 semaines les œufs laissent place aux larves qui vont commencer à se développer puis hiverner dans le sol. Au printemps, les larves se réveillent et reprennent leur développement, se nourrissant de débris végétaux, du feutre racinaire*, de racines et de jeunes herbes.
Dommages provoqués par les larves de tipules
Les larves de tipules s'attaquent au collet des plantes, aux racines et parfois aux limbes des herbacées et des graminées que l'on trouve dans les zones les plus fraîches des pelouses et des prairies, mais aussi des engrais verts ou de quelques plantes potagères. Les plantes attaquées sont sectionnées et dépérissent ; elles forment des taches éparses desséchées et jaunies sur le gazon ou la prairie.
Les oiseaux insectivores, attirés par la présence des larves de tipules, peuvent également infliger quelques dégâts aux plantations, lorsqu'ils entreprennent de fourrager le sol à la recherche de nourriture.
Classification :
Embranchement Arthropoda
Sous-embr. Hexapoda
Classe Insecta
Sous-classe Pterygota
Infra-classe Neoptera
Super-ordre Endopterygota
Ordre Diptera
Sous-ordre Nematocera
Infra-ordre Tipulomorpha
Super-famille Tipuloïdea
Famille Tipulidae
Sous-famille Tipulinae
Genre Tipula
Linnaeus, 1758
Références
Ref 1 : https://www.insectes-net.fr/tipule/tipul2.htm
Ref 2 : https://ainvo.fr/wp-content/uploads/2014/09/tipule_gros_detail.jpg
Mais aussi prises d’informations dans :
Ref 3 :https://fr.wikipedia.org/wiki/Tipula
Ref 4 :https://www.aquaportail.com/definition-13697-edeage.html - au sujet de l’édéage
Ref 5 :https://en.wikipedia.org/wiki/Sensillum les sensilles
Belles photos macros de tipule http://www.lenaturaliste.net/forum/viewtopic.php?t=25609
Dominique .
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Bonsoir Jean-Marie
Cet ensemble d’images est à la fois impressionnant de diversité sur un aussi petit espace et inquiétant quand on songe au temps à passer et à la difficulté pour trouver des sources afin d’identifier tous les protagonistes présents.
Amicalement
Dominique
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Figue Fleur Sycone
Le figuier de mon voisin été couvert de superbes figues sucrées comme il faut( En bord de mer ,en Normandie, les figuiers poussent très bien ).
Les fruits tombés il reste de nombreuses petites figues - ayant une évolution plus ou moins importante si on les compare .mais dont la taille ne va plus bouger jusqu’ au printemps.
Ces structures ont le nom général de Sycone, Terme de botanique. Correspondant à un fruit composé, contenant un grand nombre de petites drupes qui proviennent d'autant de fleurs femelles, Ce terme est donc utilisé pour la figue entre autres.
Mais je n’ai personnellement jamais rencontré de fleurs de figuier.
Pour avancer dans la résolution de ce dilemne on réalise une coupe de Sycone.
A -Paroi externe
B -Cavité centrale
C -Ostiole : cette ostiole est une ouverture virtuelle vers l’extérieur. Mais même sur une figue mûre ce canal n’apparaît jamais libre. Cette ouverture étroite et complexe contient des écailles intercalées.
Il est facile de constater deux zones dans une figue.
Une zone superieure qui forme un dôme et qui est centrée par l’ostiole et une zone inférieure de type conique.
Etude de la partie haute Zone A :
Après une délicate dissection on isole les éléments suivants :
Donc la partie haute est occupée par des fleurs mâles.
On constate que la fleur mâle dans cette figue n’a pas d’anthères-
A cette phase ( dite Fichi )de développement la figue est déjà fécondée ( voir plus loin dans le texte ).
La partie basse Zone B :
A - Stigmate
B - Style
C -Ovaire
D -Ovule
Ces images ont été interprétées par nos Anciens et il en est résulté le schéma suivant :
Conclusion de ce regard anatomique
Les sycones sont un type d'inflorescence de l’automne au printemps puis infrutescence - (concentration de centaines de fruits minuscules) .qui obtient sa maturité en Normandie vers le mois d’Aout).
Cette forme de fructification est typique du genre Ficus auquel appartiennent les figuiers.
On trouve la description suivante sur Wikipedia :
« Le sycone a été caractérisé dans les fruits de la figue, il se compose de fleurs unisexuées: les fleurs féminines se composent de cinq pétales et d'un seul carpelle. Elles sont au bas du sycone. En revanche, les fleurs mâles ont trois sépales et trois étamines, situés à l'entrée du sycone. Cela ne concerne que les inflorescences d'espèces monoïques ce qui est le cas dans notre présentation
. Cependant, il existe des espèces dioïques ».
Donc le premier problème semble compris ( les sycones sont une inflorescence qui ne va pas évoluer durant tout l ‘hiver et devenir des inflorescences au printemps et doucement murir durant l’ été) .En réalité dans le monde naturel du figuier c’est-à-dire le pourtour méditerranéen il faut 3 types de figues Profichi - Fichi - Mammes pour obtenir le résultat. (Les arboriculteurs réalisent la multiplication en repiquant des divisions de plants type Fichi…….).
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Mais un second problème se pose - comment se fait le brassage génétique ?
Il y a longtemps une constatation a été faite / les graines de figues ne germent pas toutes Donc il a fallu un agent extérieur à la figue qui remplace l’action du vent.
Le responsable a été trouvé :
Il s’agit de Blastophaga psenes
Le cycle de vie de cet hyménoptère a été décrypté.
Cycle de la reproduction en association avec le figuier
Le cycle complet est le suivant. Au cours d’une année, le figuier sauvage méditerranéen, Ficus carica, ou caprifiguier produit trois sortes de figues : les profichi, les fichi et les mammes.
Les profichi, qui se développent au printemps, et sont immangeables, produisent des fleurs mâles, autour de l'entrée de la figue, et des fleurs femelles avec un style court. La femelle blastophage, fécondée et ailée, va pondre dans les fleurs femelles, ce que le style court permet, et y meurt. Les larves mâles et femelles se développent dans la profichi, y deviennent adultes et s'y fécondent. Les mâles aptères restent dans la profichi. Les femelles fécondées en sortent et, au passage de la sortie, se couvrent du pollen des fleurs mâles maintenant mûres.
Elles cherchent ensuite à entrer dans les fichi, figues d’été, qui possèdent uniquement des fleurs femelles, et cette fois à style long, ce qui empêche le blastophage d'accéder à l'ovaire pour y pondre : elles seront fécondées par le pollen apporté par la femelle blastophage en provenance du profichi où elle est née, et cherchera en vain à les parasiter. Ainsi trompée, elle ressortira de la fichi, qui, fécondée par le pollen, mûrira, va grossir, ramollir et se charger en sucre: elle devient comestible.
Les figues d’automne, les mammes ou figues-mères, incomestibles, possèdent des fleurs à style court et permettront donc à nouveau un parasitisme par l’insecte: les femelles y pondent, et les mammes offrent un abri pour l'hiver aux larves qui s'y développent. Une nouvelle génération de blastophages sera disponible au printemps de l’année suivante. Les femelles ailées sortiront, partiront à la recherche des profichi, et le cycle recommence.
Dans cette association, la plante offre abri hivernal et nourriture à l'insecte et ses larves, et l'insecte permet la pollinisation de la plante. Le figuier "sacrifie" deux générations de fleurs pour la reproduction de son insecte pollinisateur, et le trompe avec la seconde génération de fleurs qui permet sa propre reproduction sexuée.
Cette relation obligatoire lie les destins des deux espèces. Les figuiers plantés dans des régions sans blastophage restent donc stériles.
Ce cycle des Blastophages nécessite pour éviter les consanguinité dans l’espèce que plusieurs femelles aient pondues dans le même profichi.
Ref :
https://mansic.eu/blastophaga-psenes-33/ ( ce site présentent plusieurs videos)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blastophaga_psenes
http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/arbres/figuier.htm
Dominique.
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Cette dent possède deux faces A – de type incisive qui sert à couper.
B – de type molaire avec une large surface pour broyer.
Ce systéme de mastication se poursuit par l’estomac .Cet estomac est subdivisé en deux parties : l’estomac cardial et l’estomac pylorique prolongé par l’intestin.
L’œsophage et l’estomac
On a vu que l’œsophage remonte vers la zone dorsale en passant au milieu de la masse cérébrale il s’ouvre par le cardia dans la première partie de l’estomac.
L’estomac est divisé en deux zones : la zone cardiale et la zone pylorique
L’estomac est divisé en deux parties.
La partie initiale dite Cardiale.
La partie arrière dite Pylorique.
Coupe de la zone cardiale
Coupe de la zone pylorique :
Ces coupes ne mettent pas en évidence la présence dans la partie initiale de l’estomac de structures chitineuses dont le rôle est de compléter la dilacération des aliments .Il est cependant « aisé » de les mettre en évidence en examinant la face interne de l’estomac au cours de la dissection.
L’hépato pancréas.
L ‘hépatopancréas se situe autour de l’intestin dans la partie céphalothoracique.
Il est difficile de donner un nom à chacun des éléments en l’absence de références autorisées.
Par contre on constate que le foie est constitué de lobules en A. Ces lobules sont formés par un grand nombre d’ hépatocytes .Au centre des lobules il existe une veine centro-lobulaire
L’intestin
Initialement , à la sortie de l’estomac l’intestin fait quelques courbures puis devient rectiligne jusqu’à l’anus ou il est entouré et surmonté par les volumineux ovaires chez la femelle.
X 40 diaporama - diamètre 3 mm
Il est possible de définir deux zones
A – zone glandulaire.
B – zone motrice et d’absorption. Cette zone est marquée par de volumineuses circonvolutions de sa paroi interne
Le système génital :
La femelle
Il y a 2 ovaires qui occupent la presque totalité de la face dorsale du corps de la crevette (débute derrière la zone ophtalmique et finit dans la partie caudale)
L oviducte de ponte se trouve entre les pleopodes mais je n’ai pas réussi à la mettre en évidence.
Coupe de l’ovaire :
Sur cette coupe on découvre une grande quantité de canalicules qui vont d’avant en arrière. (A).
La majeure partie de l’ovaire est constituée de travées cellulaires.
A – Présence de millions d’ovogonies à des stades de maturation différents. Ces ovogonies ne deviendront pas toutes des ovules.
B – Cellules folliculaires.
Le mâle
On trouve deux testicules en V dans la zone abdominale :
Coupe de testicule X40 (diaporama)
Par contre je n’ai pas pu isoler de spermatozoïdes.
Les pattes de la crevette :
Vers la queue Vers la tête
Les maxillipédes ne sont pas des pattes mais plutôt des organes d’orientation de la nourriture vers la bouche.
Les periopodes ont un rôle de saisie et de déplacement sur le sol les 2 derniers n’ont qu’un rôle de déplacement.
Les pléopodes ont un rôle de nageoire ce qui assure un déplacement très rapide dans le milieu marin.
Il est très difficile d’explorer le système circulatoire et nerveux ce qui a pourtant été fait par les scientifiques il y a longtemps maintenant. En particulier je ne suis pas arrivé à trouver le cœur .qui selon les schémas est situé derrière l’ hepato- pancréas.
Pour en savoir plus :
L'élevage des crevettes à grande échelle est en plein essor, notamment en Asie du sud-est, et de manière parfois peu contrôlée. Cet élevage est particulièrement rentable étant donné le cycle de vie très court des crevettes, leur capacité à vivre en grande densité et leur régime alimentaire extrêmement généraliste. Pour ces mêmes raisons, cet élevage fait largement appel à des aliments issus de chutes industrielles (notamment des farines animales obtenues par recyclage des déchets, y compris les os et les cuirs). La crevette constitue ainsi une sorte d'équivalent du porc pour la mer.
. Cet élevage a également un impact social et environnemental parfois préoccupant, puisqu'il se pratique en grande partie sur des littoraux tropicaux, et entraîne la conversion massive d'écosystèmes fragiles (récifs de corail, mangroves...) en fermes intensives souvent polluantes voire insalubres. Une étude de 2017 attribue ainsi à l'élevage de crevettes la principale responsabilité dans le déclin spectaculaire des mangroves dans le monde, qui s'élève à plus de 35% pour la seule décennie 1980.
La crevette est aussi élevée en France
Les crevettes impériales sont des crevettes pénéides élevées en France, dans les marais atlantiques (marais de Charente - région d’Oléron) depuis les années 1980.
C’est une espèce qui vit dans les fonds sablo-vaseux, qui supporte des températures de 5 à 32°C et des salinités de 15 à 40°/°°. Ces conditions sont réunies dans les claires ostréicoles de la côte Atlantique, milieu idéal pour en faire l’élevage.
Les techniques de production française sont contrôlées et évitent les dérives de la production asiatique.
En France les larves (issues d’écloseries) de crevettes impériales sont introduites au milieu des élevages d’huîtres de claire, au printemps dès que la température de l’eau le permet. A raison d’une à deux crevettes impériales par m², les gambas ont suffisamment de nourriture pour s’alimenter naturellement sans l’ajout de nourriture industrielle.
Ref :
Dominique
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Les crevettes (éléments d’anatomie).
Suite
Pour s’y retrouver un plan va être nécessaire Mais s’il est didactique ,les proportions et les formes des organes de ce plan ne sont pas respectées et la position de l’ oviducte est probablement fausse les œufs étant gardés entre les pattes rameuses pleopodes et non pas les pattes locomotrices periopodes ).
Je n’ai pas trouvé d’étude histologique de l’ animal . Les coupes ne seront donc par très documentées mais il est intéressant cependant de découvrir l’organisation interne de la crevette.
Ici on a utilisé des grosses crevettes (souvent appelées gambas). L’organisation est la même chez la petite crevette grise que l’on pèche avec un filet sur nos côtes.
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Les yeux de la crevette :
Macroscopiquement les yeux sont situés à l’extrémité de 2 protubérances ( les decapodes sont des podophtalmes )
Au cours des présentations antérieures il a été décrit différents types de rétine
--Les rétines concaves comme les mammifères -étude de l’œil de bœuf.
--Les rétines doubles comme on les trouve chez la coquille Saint Jacques.
--Les rétines en forme de tube comme dans les yeux des insectes (.Les ommatidies).
Ici on se trouve devant une rétine convexe.
Cette rétine est située au sommet d’une protubérance mobile (un pied d’où le nom de podophtalme ).
Coupe des yeux de la crevette:
L’œil de la crevette est particulier en ce sens que la rétine repose sur une protubérance qui assure à cette rétine une forme sphérique
On trouve
1-- La cornée.
2 –Chambre antérieure.
3 – Cristallin
4 –Chambre postérieure (Uvée)
5 -- La rétine.
6 -- Le nerf optique.
7—Le pied.
Coupe de ¾ .
- Couche plexiforme interne.
- Cellules photo-réceptrices.
- Epithélium pigmentaire.
- Choroïde.
- Sclére.
- Nerf optique. Vers le cerveau.
Donc ce type de rétine offre un champ de vision très large d’autant que ce champ est orientable grâce aux mouvements du pied.
Le système nerveux :
Ce systéme nerveux est situé sur la face ventrale de la crevette.
A -Protocerebrum
B- Deuterocerebrum
C- Tritocerebrum
D -Nerfs optiques
E -Chaîne nerveuse ventrale
F- Passage de l’œsophage
Donc ce cerveau est formé de 3 lobes. Ces trois lobes sont retrouvés avec de plus grandes dimensions dans le cerveau humain qui en a ajouté d’autres.
Chez la crevette les organes sont situés dans la partie dorsale du corps, dans une gouttière formée par les muscles ventraux qui commandent les maxilipeds les periopodes et les pleopodes .
Le système digestif de la crevette
La bouche est située du côté ventral de la tête. Cette bouche est entourée des palpes La crevette étant un détritivore elle possède un complexe système masticateur.
Celui-ci commence dans la bouche avec deux importantes dents triangulaires( de 2 mm de côté pour les gambas.)
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Crevette
1-- Les branchies:
En flânant sur le marché je suis passé devant le poissonnier, Sur l’étale il y avait de grosses crevettes ou gambas (autre nom vernaculaire pour la crevette).
Le nom crevette est traditionnellement donné à un ensemble de crustacés aquatiques nageurs, essentiellement marins mais aussi dulcicoles, autrefois regroupés dans le sous-ordre des « décapodes nageurs », ou Natantia.
Les « vraies » crevettes de mer se retrouvent toutes dans l'ordre actuel des décapodes, dans l'infra-ordre Caridea, notamment. D'autres groupes de crustacés dont l'allure est proche de celle des « vraies » crevettes peuvent toutefois parfois être désignés crevettes il en est ainsi des krills (aliment de base des baleines).
L’ordre des décapodes comprend les crabes, écrevisses, homards, langoustes et galathées) mais aussi des crustacés beaucoup plus petits comme les ostracodes.
On utilise le nom de gambas pour définir des espèces de crevettes de grande taille( 10 cm ou plus ).Sur les marchés on trouve des crevettes d’ élevage surtout la crevette impériale Penaus japonicus sous le nom de gambas . C’est cette espèce qui est l’objet de cette présentation.
Mais où se situent les branchies ? C’est le type de question que l’on ne se pose pas quand on les décortique pour les manger avec de la mayonnaise.
La première chose à faire est de lever un côté de la carapace comme on le faisait autrefois pour examiner le moteur des tracteurs agricoles.
Chez la crevette la tête et la région thoracique sont soudées en une masse commune ou céphalothorax ou pérélion ,solide et de grande résistance.
Les branchies se situent dans la zone thoracique au-dessus de l’insertion des 5 pattes latérales, les péréopodes (Les crevettes font parties des décapodes (10).
(Sur la photo j’en ai perdu une dont on voit le moignon).
Les branchies sont donc formées par deux appareils branchiaux -un sur chaque partie latérale du corps de la crevette.
La dissection d’un des deux appareils branchiaux montre que les branchies sont constituées de 6 éléments .
Chaque élément est divisé en deux lames réunies à leur base formant ainsi un V.
La structure anatomique de base est une évagination tissulaire en forme de doigt de gants. On parle de branchies filamenteuses de type trichobranchies.
Le diamètre de cette structure digitiforme est en moyenne de 50 µm.
La paroi de cette structure digitiforme est extrêmement fine de l’ordre de 2µm.
La faiblesse de l’épaisseur autorise l’échange gazeux (0² - CO²) mais aussi les échanges ioniques .par diffusion osmotique entre l’eau de mer et le milieu intérieur.
:
Une coupe selon le plan longitudinal d’une lame nous montre :
Cette coupe met bien en évidence l’étagement des évaginations branchiales (panorama de 32 photos au x80).
Coupe axiale :
NB : Sur cette préparation la coupe ne prend en charge que la lame droite – (coupe faite suivant le trait rouge).
Chaque lame est donc constituée de deux lamelles réunies par une colonne centrale (Cette colonne centrale n’est pas vraiment apparente sur cette coupe).
Le circuit du courant d’eau :
La carapace des crevettes est formée de deux plaques soudées sur la ligne dorsale et autour des pattes dans la région ventrale, limitant ainsi un espace interne.
Le circuit de l’eau est le suivant chez les crustacés décapodes : L’eau entre dans les cavités branchiales par des fentes situées au niveau des pattes. Elle ressort par un passage exhalant situé en avant, au niveau de la bouche.
La scaphognathite qui est l'exopodite du maxille (Mx2) des crustacés développe des battements qui permettent l'agitation de l’eau des compartiments branchiaux et sert donc à la respiration. ( Ref 1).
Organisation à l’intérieur d’un filament mise en évidence par une coupe de ce filament : ( largeur 50µm ).
Sur cette image on constate que l’intérieur d’un filament contient 2 vaisseaux ,réalisant une voie afférente et une voie efférente .La paroi des filaments est très faible - elle est mesurée ici à 2 µm .
Cependant avec d’autres moyens d’étude de ces filaments, il est possible de mettre en évidence une bien plus grande complexité.
Le schéma qui est trouvé dans les publications Ref 2 est le suivant :
Ce schéma permet de comprendre le mouvement de l’ hémolymphe du circuit afférent vers le circuit efférent après le passage le long de la paroi de la lamelle où se déroulent les échanges gazeux et ioniques
Deuxième partie à suivre …( bouche – œil – intestin )..
Ref 1https://www.monanneeaucollege.com/branchies.htm
Dominique
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Bonsoir Jean - Marie
Cette liste apporte une aide qui peut être précieuse
Pour ne pas la perdre il serait bien de la copier-coller sur le site avec comme titre
Colorants techniques de préparation.
De façon a la retrouver facilement si quelqu'un fait une recheche avec le moteur du forum .
Amicalement
Dominique
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Bonsoir Jean -Marie
Merci pour le partage de cet excellent article sur les colorants.
L 'amateur se heurte parfois à un probléme : de nombreux colorants sont vendus en poudre séche - et il est difficile de trouver les protocoles autorisant leur mise en oeuvre sous leur forme utilisable qui est la forme liquide .
Amicalement
Dominique
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Stomate
dans [VEGETAUX]
Stomate
Ou comment les plantes respirent ?
Ce sujet a déjà été plusieurs fois abordé sur MikrOscOpia
Parmi les présentations les plus récentes :
- https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16982-stomates-de-feuille-de-poireau/?hl=stomate#entry67376²
- https://forum.MikrOscOpia.com/topic/17342-etude-du-muguet-1-les-stomates/?hl=stomate
- https://forum.MikrOscOpia.com/topic/15480-tillandsia-cyanea/?hl=stomate
- https://forum.MikrOscOpia.com/topic/14114-stomate/?hl=stomate
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Mon voisin, à la suite de la lecture du livre « La vie secrète des arbres » de Peter Wohllben , est venu me demander de lui présenter les stomates des feuilles.
Il existe 2 catégories de stomates
--sans chambre pré stomatique
- avec chambre pré stomatique
La scolopendre ( fougère ) : stomate sans chambre pré- stomatique :
A – stomate de la feuille de scolopendre.
B – cellules annexes.
A – stomate formée par 2 cellules de garde réniformes.
B – cellules annexes.
C – cellules épidermiques.
Sans préparation en contraste de phase l’ image met bien en évidence la présence de nombreux chloroplastes ( A ) dans les cellules de garde et dans les cellules annexes .
Les coupes axiales de la feuille permettent de définir la position des cellules de garde.
Stomate fermé :
Stomate ouvert :
A – Cellules de garde.
B – Cellules annexes.
C – Chambre sous stomatique.
L’épine du pin : stomate avec chambre pré-stomatique :
Les épines du pin ont aussi des stomates mais leur mise en évidence n’est pas facile - Ils ne sont pas nombreux sur chaque épine.
Vue épiscopique :
Au X 80 les stomates ne sont pas visibles. On constate surtout un alignement d’amas de poils (A)
Au X 200 les stomates apparaissent peu nombreux et se développent dans l’alignement des amas de poils.
La coupe d’une aiguille de pin :
A – emplacement d’un stomate.
B – emplacement des poils .
A --chambre pré stomatique, enfoncée au-dessous du plan de l’épiderme, forme une cavité en entonnoir. Cette cavité en remplie par un matériel cireux.
B –cellules de garde qui se localisent au fond de cet entonnoir.
C –chambre sous stomatique – la taille de cette chambre est de la taille d’une cellule -Sur cette coupe l’ organisation n’est pas évidente mais la chambre est réalisée par les parois des cellules annexes . La communication avec le reste des cellules épidermiques se fait grâce aux espaces intercellulaires.
Le laurier rose :pas de chambre pré- stomatique mais ……..
Le laurier rose a une particularité :
Il dispose de 2 systèmes de cavités sur la face inférieure de chaque feuille :
Les stomates , qui ne sont pas visibles ici , sont dans la zone B – On remarque ici que les stomates sont situés le long de la ligne des vaisseaux de la feuille .
Les cavités dans la zone A, qui sont extrêmement nombreuses sur la face inferieure des feuilles , ont-elles une fonction respiratoire ou une régulation hydrique ?.
Aspect au X 80 de la zone A :
Et les stomates de la zone B au X 100 :
Au X 600 L’organisation externe des cellules de garde est plus facile à percevoir :
Photo du haut
A – Cellules de garde.
B – Ostiole du stomate.
C –Cellules annexes.
Photo du bas
La coupe tangentielle sous les cellules de garde met en évidence la chambre sous stomatique ( A ) qui est formée par les parois latérales des cellules annexes .
Cette forme ,, avec dilatation en bulbe des extrémités des cellules de garde , est retrouvée chez les graminées et les cypéracées (.Cyperus papyrus) C’est l’arrangement particulier de la cellulose dans la paroi qui détermine les variations de forme des cellules de garde en fonction des différents états de turgescence.
Si on considère maintenant la coupe tangentielle des cavités :
On constate que ces cavités sont bordées par les cellules de l’épiderme (comme les stomates) et il est probable, de ce fait , qu’elles participent à la respiration de la feuille.
Deux dernières images :
1 --L’organisation des stomates des feuilles de maïs :
Sur les feuilles de mais les stomates sont très nombreux et de type sans chambre prés stomatique .Ils présentent un alignement et une alternance presque parfaits. .stomate et des cellules épidermiques.
2-- Les stomates de la prêle des champs ( Equisetum Arvense ):
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Fonction biologique des stomates.
La feuille est revêtue dans son ensemble par un revêtement isolant et hydrophobe dans le but de protéger cette feuille contre: le lessivage des pluies ou la dessiccation en période de sècheresse, les attaques de parasites, etc.
Les échanges gazeux entre la feuille et le milieu extérieur se font par les stomates) qui sont situés sur la face inferieure des feuilles. Chaque stomate est constitué de deux cellules jumelles qui limitent l’ostiole ;celui-ci s’ ouvre sur une cavité plus ou moins vaste : la chambre sous stomatique où vont se réaliser les échanges gazeux .
L’ouverture de l’ostiole est déterminée par l’importance de la turgescence des cellules de garde.
Une augmentation de la pression osmotique des vacuoles de ces cellules crée un appel d'eau en direction des cellules voisines. L'entrée d'eau provoque une surtension interne, et les cellules se déforment en accentuant leur forme arquée ou réniforme.
La fente médiane s'élargit en un large ostiole à travers lequel peuvent diffuser librement les gaz : sortie ou entrée d'oxygène et de gaz carbonique intervenant dans la respiration et la photosynthèse, émission de vapeur d'eau (phénomène de transpiration souvent très intense dans les feuilles).
Inversement, une baisse de la pression osmotique produit un relâchement des cellules de garde et une fermeture de l'ostiole, donc un ralentissement ou un arrêt des échanges.
Le fonctionnement est très sensible ; dans les conditions naturelles, l'ouverture est commandée par plusieurs facteurs (intensité lumineuse, teneur en CO2, bilan hydrique, etc.) ; elle est adaptée en permanence aux conditions ambiantes et à l'activité physiologique interne.
Régulation de l’ eau : la question sur la façon dont monte l’eau dans un arbre n’ est toujours pas résolue . On sait qu’interviennent :
--La force capillaire (pas d’effet supérieur à 1 mètre de hauteur).
--La pression osmotique entre les racines et les feuilles.
--L’ évaporation par les stomates des feuilles , qui a lieu surtout le jour et très faiblement la nuit , permet aux arbres de se gorger d’ eau la nuit .
Cette évaporation est importante elle a été mesurée pour une forêt à 2500 mètres cube d’eau par km²
La nuit par contre l’ arbre produit du CO² - production réalisée par la respiration cellulaire dans les mitochondries -La consommation de glucose par les cellules aboutit à la libération de CO² ( à noter que la respiration de l’ arbre n’est pas limitée au stomate mais se fait aussi par le tronc ( importance quand les feuilles sont tombées ).
Le arbres ont une production d’ oxygène estimée à 10 tonnes par km² ce qui fait que se promener en forêt pendant la journée assure au promeneur un bain d’ oxygène.
La production d’ oxygéne
ref 2- Le processus biochimique de la photosynthèse est très compliqué mais en résumé et pour être hyper simple :
La photosynthèse oxygénique fait référence à la photosynthèse qui se produit chez les plantes, les algues et les cyanobactéries dans laquelle l'accepteur d'électrons final est l'eau.
Il se produit en deux étapes: réaction claire et réaction sombre. La chlorophylle A et B emprisonnant la lumière.
Reaction claire
La lumière est captée sous forme de photons qui ont un potentiel énergétique selon
leur longueur d’onde. . L’absorption de cette énergie aura 2 conséquences : un transport d’électrons et une libération de protons.
A partir de l’eau Il y a donc libération d’O² - de H+ et d’un électron. (L’oxygène est libéré par les stomates -durant la période d’ ensoleillement.)
Ces électrons entre dans la formation de NADPH par l’enzyme NADP+ réductase.
Le NADP intervient dans le métabolisme comme transporteur d'électrons dans les réactions biochimiques.
L'ATP syntéthase utilise alors H+ afin de produire de l'ATP.
Réaction sombre ( plus besoin de lumière )
- C’est le cycle de Calvin et il se déroule dans le stroma.
- L’ATP et le NADPH2 sont utilisés pour réduire le CO2 de l’air.Le CO2 se fixe sur un
glucide à 5 carbones, le ribulose présent dans le stroma du chloroplaste.
- L’ATP cède son énergie et devient ADP.
- Le NADPH2 cède son hydrogène et devient NADP.
- İl va se former des molécules intermédiaires conduisant à des trioses, utilisés ensuite pour la synthèse des glucoses puis de l’amidon
Dans la biochimie de tous les êtres vivants connus, l'ATP fournit l'énergie nécessaire aux réactions chimiques du métabolisme, à la locomotion, à la division cellulaire, ou encore au transport actif d'espèces chimiques à travers les membranes biologiques.
Références :
Ref 1 La vie secrete des arbres de Peter Wohllben . Edition des Arènes (livre remarquable que je conseille aux curieux de la botanique)
Ref 2 https://www.sb.k12.tr/wp-content/uploads/2017/05/pp.pdf
Ref 3 Atlas de la structure des plantes d’ Anna Speranza Gian Lorenzo Calzoni Edition belin.
Dominique
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Bonsoir Patrice
La Lamaline est toujours préscrite ; ce qui a disparu est le Diantalvic dont la formule a été réprise sous le nom de Izalgi. ( 1 à 6 gélules par jour )Ce produit est souvent mieux toléré que l' Efferalgan-Codeine .
Amicalement
Dominique
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Pavot Latex Histologie
Voyage du latex à l’héroïne.
Dans le fond du jardin se développent de grands pavots d’une hauteur de 1,80 m
En juillet les fleurs ne sont pas de longue durée mais les capsules ,bien formées dès la fin Mai vont doucement murir jusqu’ à l’automne période pendant laquelle, elles se videront par les pores, d’ une innombrable quantité de graines .
Les Pavots de Normandie sont comme ceux d’Afghanistan : Ils produisent un latex blanc rapidement brun . (Qui s’exprime par des incisions du péricarpe). Les pavots contiennent presque tous des alcaloïdes qui peuvent être toxiques, et avoir des propriétés somnifères, sédatives ou analgésiques, voire être utilisés comme produits stupéfiants.
La capsule est située au sommet d’une tige .
Si on sectionne cette tige il ne se produit rien - aucun écoulement -La coupe histologique de cette tige ne trouve aucun organe lacticifére
Le péricarpe est constitué de 3 couches :
A—Cuticule – Cellules épidermiques – très petite couche de collenchyme et de parenchyme cortical
B—Péricycle
C – Région du cambium libero - ligneux
Donc si pour la laitue les lacticiféres sont dans les racines - Pour la Chélidoine les lacticiféres sont dans la tige ,chez le pavot les lacticifères ne se trouvent pas dans la tige mais uniquement dans la capsule .
Présentation de la capsule
L’organisation de la capsule
Le pistil comprend un ovaire uniloculaire ovoïde, portant à son sommet des stigmates disposés comme les rayons d'un cercle. Le plateau stigmatique est formé de l’ union de 11carpelles .
Le fruit est une capsule à déhiscence poricide .Cela est bien évident si l’on regarde le plateau stigmatique.
A-- pores fermés.
B-- pores ouverts ( la capsule a commencé à sécher).
NB (.Ovaire uniloculaire c’est-à-dire formé d’une seule loge , à la suite de la régression ultérieure des cloisons qui séparent les carpelles soudés qui ont formé le Gynécée de la fleur .)
La capsule est entaillée :
Un latex blanc s’écoule rapidement .En ½ heure ce latex prend une couleur brune et une consistance caoutchouteuse ce qui rend son prélèvement facile par un simple mouvement de raclage.
Si la capsule est sectionnée par son milieu dans le plan axiale on constate :
Le latex est émis par la zone du parenchyme cortical .Cette localisation est évidente si on essuie le bord pour enlever le latex. ( A ) .On y découvre les points blancs formés par les lacticiféres.
Recherche des lacticiféres :
Sur une coupe longitudinale leur présence est perçue au X 40 .
Coupe axiale :
(A) position des lacticiféres en périphérie de la paroi de la capsule. Ces lacticiféres apparaissent dès la base de cette capsule mais ne prennent leur développement que dans le parenchyme cortical de celle-ci.
Pour en préciser l’organisation :X 100 et X 200
Les cellules des lacticiféres ont subi un allongement. Celles-ci prennent un aspect de vaisseaux courts. On retrouve d’ ailleurs la structure des vaisseaux avec les renforcements annelés ( qui donnent un aspect d’ échelle : scalariforme ).Ce qui est curieux , c’ est que habituellement les cellules sécrétrices sont entourées de cellules de sclérenchyme, ce qui n’ est pas le cas ici.
Le latex du pavot apparaît comme un liquide blanc épais et visqueux au moment de son émergence.
Au X100 ce liquide est inhomogène .Il est formé de petits globules qui ne se mélangent pas .
Les graines :
Un petit aspect des graines - il en existe des milliers par capsule , d’un taille aux alentours de 200µm de diamètre ;Elles ne sont pas rondes mais légèrement ovoïdes.
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Du latex à l’ heroine : texte issu des références 1 et 2
Pour récolter l'opium, on incise le péricarpe des capsules mûrissantes avec un couteau, après la chute des pétales L'incision exsude un latex blanc, laiteux, qui sèche en une résine brune. On récolte la résine séchée qui constitue l'opium brut en raclant les capsules à l’aide d’une large lame incurvée.
C'est de ce latex, une fois séché, que l'on extrait la morphine qui sert de base à l’ extraction de l'héroïne. L'héroïne se présente sous la forme d'une poudre blanche ou brune.
Historique :
Découverte des effets sédatifs de l’ opium par la civilisation de Summer.
Théophraste ( III avant JC) dans la Grèce antique ) fit la première description du jus de pavot, l'opion, et de la méthode pour le récolter.
Pline l’Ancien (23-79) fait également mention de l'opium dans son ouvrage L'Histoire Naturelle.
Paracelse au XVI éme siècle met au point le laudanum .
Wilhelm Adam Sertürner, extrait cet alcaloïde de l’opium en 1817 et le nomme morphium .
Willima Grégory découvre la codéine en 1832.
Charles Gabriel Pravaz (1791-1853), médecin français met au pont la seringue hypodermique.
Cette technique renforça son utilisation médicale.
R. Robinson (chimiste britannique) En 1925 découvre la structure moléculaire de la morphine .
La morphine est alors utilisée comme anesthésique - sédatif - somnifère.
L’ accoutumance est décrit pour la première fois dès le dix-neuvième siècle .Pour enrayer l’ addiction la réglementation de l’usage de la morphine intervient dès 1916.
Production de l’ héroïne.
Sur le net il y a un nombre importants d’ articles qui développent le processus. Ce n’est pas à la portée du commun des mortels - Cette extraction nécessite de grandes quantités d’ Opium brut .La manipulation des produits n’est pas sans danger ( explosion ).
Bref aucun espoir de fabriquer de l’ héroïne à parti des pavots de son jardin !!!
En général un bulbe de pavot produit de 10 à 100mg d'opium avec une moyenne à 80 ce qui est très peu. . 4000 m ² environ peut produire environ 6 kg d'opium brut seulement. Ce qui nécessite énormément de travail et beaucoup de main d’œuvre.
La plus connue est "l'héroïne blanche". Produite principalement dans le triangle d'or et les pays du proche orient, c'est une poudre très fine et très légère formée de sels solubles dans l'eau. C'est le type d'héroïne le plus consommé en Europe.
En Asie du Sud, on produit de l'héroïne brune de manière traditionnelle. Elle est ensuite fumée, car contrairement à l'héroïne consommée par les européens, elle n'est pas soluble dans l'eau.
Enfin, au Mexique, il existe une héroïne noire, qualifiée de "black tar" à cause de sa couleur et de sa texture pâteuse (qui la rapproche de l'opium). Cette forme très impure d'héroïne est principalement utilisée par des fumeurs de drogues. Elle n'est exportée qu'aux Etats-Unis.
Préparation de Laudatum de Sydenham :
Le laudanum de Sydenham, est une teinture d'opium safranée introduite et expérimentée par Sydenham, au cours des épidémies de dysenterie des années 1669-1672, à Londres. Jusqu'à la généralisation de l'usage du chlorhydrate de morphine, ce remède demeurera l'analgésique le plus utilisé depuis le moyen âge.
C'est un breuvage calmant opiacé dont la composition est :
Ajouter 15% de teinture de safran, 0,1% d'eugénol et 0,1% d'huile essentielle de cannelle de Ceylan à une solution d'extrait d'opium sec de taille standard dans l'éthanol/eau avec une concentration finale de 1% de morphine et de 50-60% d'éthanol.
Sa durée d’action est de 8 heures
L’opium étant une somme de 40 alcaloïdes qui agissent en synergie, les réactions individuelles peuvent varier quelques tâtonnements peut s’avérer judicieux pour déterminer le dosage optimum.
Cette préparation est réalisée par le pharmacien - Elle est parfois utilisée de nos jour dans le sevrage de la toxicomanie à l’héroïne après l’ utilisation de la Méthadone.
L’Opium est toujours régulièrement utiliser en médecine générale avec IZALGI,
Gélule qui associe 500mg de paracétamol et 25 mg de poudre d'opium.
Références
Ref1 http://lesherbonautes.mnhn.fr/missions/2024430
Ref 2 https://www.psychoactif.org/forum/t13720-p1-fabrication-heroine.html
Dominique
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Je replace le Sujet Berberis en raison d'un probléme que je n' arrive pas à corriger autrement
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Le Berbéris : exemple d’épine - stipule.
Le Berbéris répond aux éléments de la définition de l’ épine :
.A --Division de la stèle, en particulier de sa partie externe : le péricycle
B –Présence de vaisseaux qui parcourent la base de l’épine.
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Les épines
Eléments pour s’y retrouver :
De nombreuses plantes sont pourvues d’ «Epine » mais en botanique il y a Trois appellations possibles : Aiguillon - Epine -Acidules (Ref 1)
1 - L’aiguillon - exemple les aiguillons de la tige du rosier, de la ronce , de Rosa ruguosa . Ces expansions se forment à partir du tissu épidermique qui devient subéreux, plus rarement ligneux. Les aiguillons diffèrent des épines : contrairement à celles-ci, il est possible de les détacher sans enlever les parties intérieures de l'écorce. – Il n’y pas d’organe conducteur à l’intérieur d’un aiguillon.
2 - L’épine est un organe acéré, sclérifié ( sclerenchyme ) et ligneux L’épine peut se differencier à partir
--d’une tige (épine tige ou caulinaire) : le Pyracantha mais aussi l’aubépine et le prunelier..
--de stipule : robinier faux acacia.
--de la feuille: épine vinette
--du pétiole – groseille à maquereau. (L’épine est située à la base du pétiole de chaque feuille)
--de la racine – surtout plantes épiphytes.
3 - Les acicules (de acicula pour aiguille), petites pointes très fines et droites que l’on trouve par exemple en grand nombre sur les tiges des framboisiers.
Au-delà, de ces trois dénominations on parlera simplement de poils (ou trichomes) raides ou durs au toucher piquant légèrement .Leur origine est épidermique.
Aspect histologique :
Les coupes ont été faites au microtome 50 µm d’épaisseur après inclusion dans le Peg .Les colorations sont réalisées avec d’ abord Acridine 3 minutes puis Bleu Alcian0,2% 1 minute .- Montage Euparal –
Les photos sont faites au X80 (sauf exception) et sont des panoramas de 2 à 50 photos.
Les aiguillons :
La ronce :
L’aiguillon de la ronce
A- La stèle de la tige est respectée (la stèle correspond à la zone où se situent les vaisseaux dans la tige).
B- L’aiguillon se développe à partir du phelloderme du parenchyme cortical.
C- Les cellules de sclérenchyme se différencient du phelloderme.
D- Ces cellules s’imprègnent de lignine .Elles acquièrent un aspect fibroïde (les cellules se compriment et s’allongent) et leur dureté caractéristique est ainsi assurée.
E- On ne trouve aucun élément conducteur.
Rosier rugueux, ou Rosier du Japon (Rosa rugosa ).
Sur cette coupe de la tige du rosa rugosa il est plus facile de constater que l’ aiguillon se forme à partir de la surface du parenchyme cortical (A).L’ aiguillon se comporte un peu comme un poil (B)mais ce poil développe de grandes dimensions et se lignifie. On peut constater que la Stèle est respectée©.
Le chardon : Epine ou aiguillon ?
L épine du chardon est une nervure qui se transforme à l’extrémité du limbe et qui
s’étend vers l’extérieur de la feuille. Ce phénomène s’ accompagne d’une densification des cellules du sclérenchyme qui s’imprègnent de lignine assurant sa dureté .Ces cellules, comme on la déjà rencontré, prennent un aspect fibroïde .
Sur le Net il est dit que le chardon possède des aiguillons ce qui ne correspond pas à la définition initiale car :
Il est mis, ici , en évidence la présence de vaisseaux (A) dans la base de cet aiguillon .De ce fait il faudrait le classer dans épine .Il n’y a certes pas de rupture de la stèle de la tige puisque’ on se situe dans une feuille où la stèle n’ existe pas .Pourtant c’est le terme aiguillon qui domine dans les divers articles.
Le Pyracantha : l’exemple de l’épine tige (ou caulinaire).
Cette photo montre que l’ épine du Pyracantha(A) se situe à l’ extrémité de la tige sur laquelle se développent des feuilles .On constate que les stipules situées au point d’ insertion de la feuille sont de type épineux .C .
A la base de la tige la stèle développe un prolongement (A) – Cette stèle est formée des cellules du péricycle et des vaisseaux qui vont irriguer l’épine –tige et en permettre la croissance.
La photo de gauche correspond à une coupe axiale de la photo précédente (donc du départ de l’épine–tige).
Sur la photo de droite l’ extrémité distale de l’épine- tige apparaît fortement lignifiée ce qui fait du Pyracantha un arbrisseau dangereux souvent utilisé pour former les haies de pavillons ou des enclos.
Le Berbéris : exemple d’épine - stipule.
Le Berbéris répond aux éléments de la définition de l’ épine :
.A --Division de la stèle, en particulier de sa partie externe : le péricycle
B –Présence de vaisseaux qui parcourent la base de l’épine.
Les acicules du Framboisier :
Sur cette photo on constate que de la stéle B , le pericycle (A) ne se dissocient pas . Il n’y a aucune modification de leur architecture. L’épine naît du parenchyme cortical donc on se trouve devant la définition de l’ aiguillon - Alors pourquoi les botanistes ont-ils utilisés un autre nom ( l’ acicule ) pour définir l’ épine du Framboisier ? .
En fait acicules est un terme générique pour les organes rigides ,aigus , et piquants comme une aiguille .Outre le framboisier ce nom peut être utilisé sur les Pins et les Sapins dont les feuilles sont manifestement aciculaires et qui ne répondent pas à la définition de l’ aiguillon.
Les cactus : le problème aiguillon ou épine ?
L’architecture du cactus est un peu diffèrente de celle de la feuille et de la tige des autres plantes. On retrouve cependant en A la couche épidermique sous laquelle est située le parenchyme cortical et en B un axe lignifié correspondant à la stèle.
La position des aiguilles se fait non pas sur la couche épidermique mais prend naissance dans le parenchyme cortical. On se trouve dans le cas d’une feuille acaule (sans tige).
Il est donc possible de classer cette épine soit dans le rayon Epine / Aiguillon / Feuille -La discussion sur le sujet a duré très longtemps .et ne semble pas close,
Un élément à retenir et que si on enlève les épines du cactus il n’ y a pas de lésion du tissu sous-jacent ( comme pour la ronce et le rosier ) et la cicatrisation se fait très rapidement ce qui est une caractéristique des aiguillons .
Pour conclure cette courte présentation on peut grossièrement résumer la différence entre Epine (A) et Aiguillon( B ) par le schéma classique :
Références
Ref 1 https://www.zoom-nature.fr/epines-variations-sur-un-theme/
Ref 2 https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pine
Dominique et Jean- Jacques (père et fils) .
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Bonsoir Michel
Merci .La Vidéo que tu proposes est très intéressante .On sent une inquiétude pour l' avenir.
Amicalement
Dominique;
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Selon Wikipedia
La principale fonction du liège est d'assurer une isolation thermique (adaptation des plantes au milieu terrestre où l'inertie thermique de l'air est plus faible que celle de l'eau, cette propriété est reliée aux cellules mortes pleines d'air, à l'instar de l'air piégé dans les fourrures animales), hydrique (rôle imperméabilisant grâce aux acides gras hydrophobes composant la subérine et les céroïdes), mais ses propriétés imputrescibles et ignifuges interviennent également dans les rôles protecteurs du suber (les pyrophytes passifs tels que les séquoias ou les chêne-liège qui vivent des centaines voire des milliers d'années dans des écosystèmes qui peuvent supporter plusieurs incendies par siècle, doivent leur survie au feu à ce rôle ignifugeant).
La composition chimique moyenne du liège regroupe divers composants : la subérine (45 %), composant principal des parois de la cellule, responsable de la résilience du liège et de la coloration généralement brune à l'écorce grâce à son association avec les tannins (6 %) ; la lignine (27 %), composé « structurant » ; les polysaccharides (12 %), composants donnant au liège sa texture ; céroïdes (6 %), composants hydrophobes contribuant avec la subérine à l'imperméabilité du liège. On retrouve également de l’eau, de la glycérine ainsi que divers ingrédients à hauteur de 4 %4.
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Fabrication des bouchons
On reprend le texte de ref 2
Des vestiges d’objets fabriqués en liège et datant de 3000 av. J.-C. ont été retrouvés en Chine, en Égypte, à Babylone et en Perse.
L’écorce est extraite du chêne-liège tous les 9 à 10 ans, c’est ce qu’on appelle « saca » ou « pela ». Ceci permet à l’écorce des arbres de se régénérer durant toute sa vie, en moyenne 170 ans.
Le premier écorçage peut être réalisé entre avril et mai
--La première fois lorsque l’arbre atteint ses 25 années de vie : La structure de celui-ci est très dure et irrégulière.
--Le deuxième écorçage, 10 ans plus tard.
Une fois récoltées sous forme de planches incurvées, les planches de liège doivent ensuite sécher à l'air libre pendant une durée de quelques 12 mois. Leur humidité interne diminue avant qu'elles ne subissent oxydations et lessivages. Objectif : débarrasser le liège des insectes, des tannins et des autres impuretés qu'il pourrait contenir. (1 heure dans l’eau bouillante) ; Ce qui est l’une des étapes les plus importantes de la phase de préparation du liège.
Les planches sont alors trempées dans l’eau bouilliante pendant 1 heure.
Après le bouillage a lieu la stabilisation du liège. Ce n’est qu’après cette période qui dure de 1 à 3 jours que se fait la sélection des planches. Ce temps de repos sert à aplanir les planches et à permettre leur stabilisation dimensionnelle
Le liège provenant des deux premiers écorçages, est d’abord broyé en petits morceaux. Ils sont ensuite compressés avec de la résine. Il en résulte du liège aggloméré sous forme de planches, qui vont être utilisées comme isolants acoustiques et thermiques dans le domaine de la construction, et également pour des produits d’ordre décoratif.
Ce liège broyé va aussi servir pour faire des bouchons agglomérés pour les vins destinés à être bu dans les 18 mois, pour le cidre et certain vins pétillants.
--Au troisième écorçage, lorsque le chêne-liège a plus de 40 ans, le liége va être utilisé pour fabriquer des bouchons non par broyage mais par façonnement à l’ emporte pièces . Ce type de liège est appelé « liège de reproduction ».
On retrouve l’image initiale de la coupe de liège
Ensuite ,les bouchons sont lavés et désinfectés puis séchés et éventuellement colmatés.
.
Bouchon naturel
Ils sont directement issus des planches de liège débitées à l’emporte-pièce dans le sens vertical, parallèlement aux différentes couches de croissance de l’arbre. Ils sont séparés selon leur aspect visuel en plusieurs catégories classées de 1 (meilleur) à 6 (moins bon aspect visuel). Ils sont dans la majorité des cas monopièces mais peuvent être aussi constitués de plusieurs pièces de liège collées entre elles. (Comme certains bouchons de champagne faits en partie supérieure de liège aggloméré et de deux couches de liége naturel au contact du vin .)
Bouchon colmaté
Les bouchons naturels présentant un nombre relativement important de lenticelles sont soumis à une opération dite de colmatage. Cette opération consiste à obturer celles-ci à l’aide d’un mélange de colle et de poudre de liège, ceci de manière à améliorer leur aspect visuel et leur qualité d’obturation en augmentant la surface de contact liège verre.
Bouchons agglomérés et des bouchons microagglomérés.
Ces sont des granulés de liège de qualité (en particulier ceux résultant de la trituration des chutes de tubage ou de la découpe des rondelles) qui entrent dans la composition des bouchons agglomérés.
Ces granulés sont calibrés et collés à l’aide de colles spécifiques aptes au contact alimentaire. En fonction de la taille des granulés on parlera de bouchons agglomérés (granulés de 2 à 4 millimètres) ou de bouchons microagglomérés (granulés de 0,5 à 3 millimètres)
Ces bouchons sont utilisés entre autres pour certains vins tranquilles d’une durée de garde le plus souvent inférieure à 6 mois.
Le bouchon en liège naturel, sous ses différentes formes (mono-pièce, en plusieurs pièces, bouchons colmatés, agglomérés, techniques et à vis) couvrent 80% des bouteilles dans le monde.
Ref :1
https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/matiere-fabrication-bouchons-liege-6363/
Dominique ;
Coloration: Bleu de Méthyle - Bleu de Méthyléne
dans - Réactifs et consommables
Posté(e) · Modifié par Dominique.
Pour répondre à Frank
Techniques de coloration
Bleu de Méthylène
Le bleu de méthylène, ou chlorure de méthylthioninium, est un dérivé de la phénothiazine.
Pour la chimie de ce colorant
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bleu_de_m%C3%A9thyl%C3%A8ne
Pour la microscopie
Si on l’achète en cristaux :
Bleu de méthylène 2 g
Alcool 95 100 ml
Compléter à un litre avec de l’eau déminéralisée et filtrer.
On peut aussi l’acheter tout préparé.
Il colore en bleu les noyaux (la chromatine des noyaux).
Il est utilisable comme colorant vital placé entre lame et lamelle pour colorer des protozoaires.
Ou -- pour des examens comme les cellules buccales.
-- pour mettre en évidence le système nerveux des animaux
S’ il y a sur-coloration on peut faire régresser avec une goutte d’ alcool 70.
Pour les colorations végétales
Colorer une dizaine de minutes dans la solution préparée puis rincer à l’eau déminéralisée.
Il y a un problème car les enzymes contenues dans les cellules sont capables de réduire le bleu de méthylène ; ce qui fit disparaître la couleur bleue au long cours.
On peut cependant allonger la conservation en si on déshydrate la préparation à l’alcool butylique (butanol).
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Bleu de Méthyle
C’est un dérivé de la triphénylrosaniline ou bleu d’aniline – c’est une très grande famille .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bleu_de_m%C3%A9thyle
il s’agit d’un colorant acide.
Ce sont des colorants du tissu conjonctif donc grand intérêt en histologie animale.
Il est très proche du bleu Coton qui est un grand classique dans les coloration des préparations de mycologie.
Le bleu de méthyle colore fortement il ne faut pas le laisser agir plus de 30 secondes avec un solution diluée au ¼ . En cas de sur coloration il faut décolorer avec 2 gouttes d’alcool chlorhydrique.
Pour utiliser ce colorant il est nécessaire de faire un mordançage préalable avec une couverture de l' échantillon par acide Phosphomolybdique pendant 4 minutes - enlever le produit sans rincer ni sécher et mettre quelques gouttes de bleu dilué au 1/4.
Mais la coloration est un art qu’ il faut doucement maîtriser par la technique des essais / erreurs
Ne pas oublier d’ aller jeter un œil sur le site de MikrOscOpia https://www.mik-mag.fr/
On y trouve beaucoup de réponses .
Dominique.