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Dominique.

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Messages posté(e)s par Dominique.

  1. Bonsoir  Jean- Luc

     

      Merci   pour ce complément  d’informations.

     

     La cuticule  est en effet très particulière ; son architecture  ressemble à  celle du contreplaqué.

     

    post-1079-0-87095000-1668709306.jpg

    post-1079-0-25895000-1668709324.jpg

     

     

      On constate  bien sur  les photos  qu’ il s’ agit d’un empilement  de plaques  dont la direction  des lignes de  force est  croisée  à  90°.

     

      On constate aussi  que l’ exocuticule  ( A )  et l’ endocuticule ( B )   ne  sont pas  de structure  identique  -  L’endocuticule   est  homogène  par contre l’ exocuticule   semble  divisée  par   des  lignes de moindre adhésion   qui  peuvent permettre un certain  degré de courbure .

     

    Amicalement 

                                    Dominique.

  2. post-1079-0-41327900-1668633108.jpg

         A Labium

         B  Labre.

               C Maxilles  au nombre de 4  qui vont délimiter l’ hypo pharynx.

               D Hypo pharynx..

               E Canal salivaire.

               F Trachée.

               G Masses musculaires qui  sont  donc  très développées.

     

    Les  coupes  supérieures   ont permis l’exploration   des  yeux  composés  du charançon.

    post-1079-0-00882300-1668633180.jpg

    A -- Ommatidies  vues verticalement.

    B -- Coupe  des ommatidies  des yeux  situés  sur l’autre versant  de cet œil  composé.

    C – Coupe  longitudinale  d’une ommatidie.

    D  - Cellules  ganglionnaires  nerveuses.

    E  - Nerf optique.

    post-1079-0-82582100-1668633218.jpg

    Cette photo  a été prise  verticalement  à la cornéule  et  notre vision  descend dans le puit  de l’ommatidie.  Le cercle  noir correspond  aux bords  des  deux  cellules pigmentaires sur lesquelles  reposent les cellules  de la rétine.

     

     Pour comprendre ces images il faut reprendre  le schéma  réalisé pour l’ étude  de l’ œil de l’ abeille.

     

     


    post-1079-0-46920000-1668633336.jpg

     

    Discussion :

     Sur le  schéma de la coupe axiale  d’un rostre  de charançon   il semble  y avoir   2 canaux   digestifs , la réalisation d’une  coupe longitudinale  met en évidence   le caractère   non rectiligne  du canal  digestif : la  coupe  semble donc passer à  hauteur d’un  coude.

    post-1079-0-48413800-1668633320.jpg

     

    Les coupes  longitudinales  sont  très difficiles à  réaliser  en raison  d’une  tendance à l’ enroulement de l’ échantillon   (  probablement  dû  au squelette chitineux  externe) de ce fait je n’ ai pas pu trouver d’ autres  images  confirmant  ce fait .

                                                                                     ***********************************************

    Les trompes  déjà étudiées :

    La trompe de la Circée marginée

    .https://forum.MikrOscOpia.com/topic/17433-proboscide-trompe-insectes/?hl=tromp

     

    La trompe du Bombyle major.

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18389-proboscide-trompe-dipt%C3%A8re/?hl=%2Bbombyle+%2Bmajor

     

    Le proboscite de la puce .

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/14885-puce-suite/

     

    le probiscite du papillon

    Ref 1 http://www.orchidee-poitou-charentes.org/spip.php?article1455

    Les yeux  des abeilles

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/16334-abeille-cerveau-histologie/?hl=ommatidies&do=findComment&comment=63798

     

    Dominique.

     

     

  3.                                       Charançon  trompe rostre

     

    Sur un pilier de la serre deux charançons  se tiennent immobiles    (ce  qui frappe d’emblée  est leur  taille).

    post-1079-0-81302000-1668631970.jpg

    post-1079-0-68379800-1668631989.jpg

     

     Ce charançon  longirostre  nous donne  l’opportunité  de poursuivre l’étude des  proboscides   chez  les insectes.

     La bouche   des charançons est située  à l’extrémité  du rostre.  ( A ).

    NB :différence  entre  trompe  - rostre  En fait  en zoologie, chez les invertébrés, le proboscide est un prolongement souvent tubulaire et extensible de la région céphalique, le céphalon. Chez les insectes, il correspond à la trompe prolongeant la tête. ( Le rostre est un terme généralement utilisé pour désigner le prolongement  antérieur rigide surmontant la tête de divers animaux (stylets des acariens et des insectes piqueurs, bec des charançons, pointe dentelée de certaines crevettes, etc.).

    Cet insecte  a une   longueur 1, 3 cm ce qui  fait  de l’ espèce  présente   un  grand  charançon  (la description  la plus proche  est le Charançon du pin  Hylobius Abietis (  mais sur les exemples  regardés   il y  a plus  de tâches   jaunes  que sur mon spécimen. Donc  doute  quant au nom )  

     Etude du  rostre :

    Les coupes  ne sont pas très faciles  -la paraffine  n’ arrive pas  à pénétrer  correctement  dans le rostre   de tel sorte que le rostre  s’ écrase  lorsqu’ il  est  attaqué par la lame   du  microtome .

    Présentation des 3  photos réussies :

    post-1079-0-14352700-1668632018.jpg

    post-1079-0-03083300-1668632037.jpg

    Photos  au 600 centrées  sur la paroi de l' hypopharynx:

    post-1079-0-30370700-1668632048.jpg

    Ce qui  est frappant  est  l’importance   (de la denture !) des épines   qui tapissent la face interne de  l’ hypopharynx . Ces épines   reposent  sur un volumineux matelas  musculaire   qui  doit assurer  la dilacération  et surtout  le transport  des aliments    La migration  des aliments  enfermés dans  le  tube rigide  du rostre peut ainsi se faire  vers l’ œsophage du charançon. (  on retrouve  ici la même organisation  qui existe chez l' escargot   et la patelle  - c'est à dire la présence d' une radula )

     

    Pour résumer  les éléments apportés  par les  photos  précédentes  on  peut réaliser  le schéma  suivant

  4. post-1079-0-80979700-1667677484.jpg

    Ces  graines  ont une particularité  elles  sont organisées  pour  pouvoir flotter.

    De  chaque  côté se sont développées des excroissances(  A ) ; Lorsque les akènes sont munis d'excroissances en forme d'ailes, on obtient des samares (comme chez l'orme) ou des disamares (érable)  Dans le cas de l’ aune les samares ont  un rôle de flotteur .Les graines de l’ aulne  ont besoin de soleil  pour  germer  et se développer  il  faut par conséquent  qu’ elles puissent  se déplacer parfois assez loin  et toujours en bord de rivière  puisque la graine  ne peut germer  et l’ arbre se développer que si la terre reste  constamment  humide .

     

    ****************************

    Deux autres  exemples : Les  chatons  de  noyer  et de   noisetier

    Le noyer au mois d’octobre.

    Dès la fin  Aout   le noyer  développe  les  chatons  du printemps – Ces chatons  sont extrêmement  discrets.

     

     

    post-1079-0-35130600-1667677493.jpg

     

    Coupe  d’un  chaton

     NB  - La préparation d’une coupe de chaton  est  difficile   - Les éléments constitutifs  ne sont  pas  jointifs  et de ce fait ils tendent à se séparer à la moindre manipulation. La coupe  au Ranvier  étant  réalisée ,il est nécessaire de  poser  cette  coupe sur une  lame  et  de réaliser les  réactions ( fixation – coloration – lavage – déshydratation  - montage  )   sur cette  lame  sans  toucher à l’ échantillon -  les  rinçages  doivent se faire  goutte  à goutte   sur une lame légèrement inclinée ) .

    post-1079-0-46649200-1667677517.jpg

    Le  Noyer  a  des chatons   qui  ont un rayonné   5.

    La structure de base :

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    Le noisetier au mois d’octobre

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    post-1079-0-46744500-1667677553.jpg

    A noter  une anthère très développé  en comparaison  avec les  autres.*

    post-1079-0-49005800-1667677823.jpg

    Cette photos  montre  que le chaton  du noisetier  a  aussi 5 fleurs  par étage.

    post-1079-0-36914900-1667677898.jpg

    A   - les anthères sont  tous reliés  à l’écaille  par des étamines  (parfois  très courtes  on parle alors d’anthère sessile). Les étamines  ne sont pas visibles   sur les préparations  sauf sur cette dernière préparation  où l’ anthère  est visiblement  relié à  l’ androcée  par  le filet d’une étamine .

     

     Conclusion   :    La fleur mâle, appelée chaton, se développe dès le mois de juin jusqu’à l’automne avant de rentrer en dormance jusqu’à la floraison entre mi-décembre et mars. Les chatons se déploient alors   gagnant  en longueur pour atteindre  sur 5 à 10 cm en laissant leurs écailles jaunes s’ouvrir  et libérer le pollen  par l’ouverture des  anthères.

     

    Ref :

    La hulotte  N° 51

     

    Dominique.

     

     

     

     

     

     

  5. Chatons   aulne   noisetier   noyer

     

     

    L’automne  commence   annonçant l’hiver. Pourtant  sur certains  arbres le  printemps  est  visiblement   en cours de préparation. Ceci est bien net pour les arbres à chatons : l’aulne  - le bouleau  - le noisetier  - le noyer.

    Au printemps  on   connaît  tous l’ aspect  pendulaire  de  cette grappe de fleurs   émettant  souvent un  pollen très volumineux  blanc  ou  jaune ;  Mais au début de  l’ automne ?

    Le plus curieux de ces arbres  est l’Aulne. Sur l’ extrémité  de ses  branches   se rencontrent  les fruits  de l’ année précédente ( les strobiles ), ceux de l’ année  présente  ,et les chatons  en cours de formation .

    post-1079-0-49904100-1667676940.jpg

    A  chaton  organe mâle

    B strobile  organe  femelle

     

    Examen  de l’organisation d’un chaton :

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    Coupe d’un chaton  au milieu de se colonne :

    On constate que   sur la  coupe   le chaton  est formé  par trois structures  disposées  en rayons  de roue,  l’ axe  central   étant le pétiole  de l’ inflorescence .

    post-1079-0-81270900-1667676963.jpg

     

    Analyse d’une  de ces structures :

    post-1079-0-24258700-1667676975.jpg

     

     

    A  - Sachant  que le chaton  est un empilement de fleurs ,que les fleurs ont à leur base  une bractée  et développent  au-dessus  pétales et  sépales  -( ou les deux associés  les tépales)   comment  considérer  cette  formation A ? .  Il serait possible de voir   ici  la présence d’une  fleur simplifiée  insérée à l’aisselle des bractées, sans périanthe (c’est-à-dire ni pétale, ni sépale),  le  nom  le plus  correcte  serait  une écaille

    B  - Les anthères sont la partie terminale de l'étamine des fleurs. Ce sont des sacs enduits intérieurement de tissu sporogène, où les grains de pollen sont produits. Les anthères absorbent le pollen lorsqu'il mûrit à l'intérieur. À la maturation, les anthères doivent s'ouvrir pour la libération des grains  de pollens. Ici les anthères  débutent leur formation  et ne semblent  pas  avoir développé  leurs sacs polliniques. On  en compte  autour de 15 par poche et 2 poches par fleur.

    (Ici les anthères semblent enfermées dans  des sacs.)

     

    Les strobiles :

    En botanique, c'est une structure présente sur de nombreuses espèces fongiques terrestres porteuses de sporanges densément regroupées le long d'une tige. Ce terme  est aussi  utilisé  pour  définir  la forme  terminale de l’évolution des organes femelles   de l’aulne.

     

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    Les strobiles  vont  rester sur l’arbre  durant 2 ans

    Dès le mois  de mai  la fleur  femelle une fois fécondée  va se transformer  en strobile On retrouve l’organisation du chaton   c’est-à-dire un empilement de structures   identiques.

    A  - une écaille  épaisse  et  lignifiée. – la coupe  de la photo de droite  met en évidence l’organisation d’une écaille, en particulier  en rouge  les zones en cours de lignification

    B -  Sous  cette  écaille se développent  deux  graines    (sur la photo il n’y a en a qu’une)- les akènes - En botanique, un akène est un fruit sec, indéhiscent, à graine unique, dont le péricarpe, plus ou moins sclérifié, n'est pas soudé à la graine.

    Les strobiles  restent   fermés de nombreux mois. Pour s’ouvrir   il  est nécessaire  que le gèle  s’installe. L’écartement des écailles  commence   - Une difficulté  apparaît pour les graines : les écailles  se referment  si le temps  redevient sec  et s’ouvrent en temps de pluie.  Au bout de 1 an cependant  une  grande partie  des graines  a glissé  vers l’extérieur.

  6. bonsoir Patrick

     

       Jean-Marie  nous a signalé  que le recueil d'espèces marines même planctoniques est soumis à autorisation, de l'Ifremer en l’occurrence...Cette information a été un peu déstabilisante   ................ mais    est ce toujours valable?

     

      Les filets proposés  dans le commerce   ont des mailles  entre 80 et 50 µm

     

     Amicalement

               Dominique

  7. Galles  du poirier

    Ou  rouille grillagée du poirier

     

    L’automne est la période propice  pour récolter les galles. A déjà été présenté

    Galle du hêtre : https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18794-galle-pointue-du-h%C3%AAtre/?hl=%2Bgalle+%2Bh%C3%AAtre

    Galle de la ronce : https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19423-galle-de-la-ronce/?hl=%2Bgalle+%2Bronce

    Galle  du saule : https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19441-galle-sur-le-saule-marsault-salix-caprea/?hl=galle

     

    Une  autre galle   est souvent  trouvée sur la feuille  du  poirier

    Dans  ce cas il s’agit  d’un grand poirier .Autrefois   ils étaient  rencontrés   dans les cours de vielles fermes   - ces grands poiriers  servaient à  faire un poiré   ( cidre de poire )  de grande qualité.

    post-1079-0-65303600-1666297808.jpg

     

    La feuille vue  par-dessus, au mois de mai, présente  des taches  de rouille

     (Taches orangées).

    post-1079-0-90797400-1666297819.jpg

     

     

     

    La feuille vue  par-dessous  au mois de septembre   permet de découvrir une  formation boursouflée  d’où sortent des filaments en forme de pinceau ;l’ aspect est celui d’une galle  ( formation créée  à partir des cellules modifiées de la feuille) qui dans ce cas portera le  nom d’ écidie.

    post-1079-0-82073800-1666297828.jpg

    post-1079-0-46455900-1666297838.jpg

    L’histoire de la rouille  du poirier  est complexe  ( hétéroxénie ) le parasite doit passer par  deux hôtes  différents : le poirier  qui  est un angiosperme  et le genévrier  ou  le thuya qui sont des  gymnospermes.

     

    A l’automne   et durant l’hiver les basidiospores issues du thuya ou du genévrier  vont se poser sur la face supérieure des feuilles, transportées par le vent

    Au mois de mai -  juin apparaissent de petites pustules noirâtres : les spermogonies.

     

    Ces spermogonies vont contenir des spermaties, très petites cellules unicellulaires

    Qui en fonction de  leur valence + ou --  vont s’appareiller.

     

    Cette observation  pose une difficulté  par rapport au schéma théorique :

    post-1079-0-49869700-1666297847.jpg


    En A , cette  photo met en évidence des spores sur la face supérieure de la feuille dans les protubérances  que forment les  spermogonies mais  ici cette spore ne ressemble pas à des  spermaties  qui sont   , selon la définition ,de très petites cellules  allongées de entre 4 et 7 µm de longueur   et entre 1,8 et 2,3 µl de largeur     et qui ne sont vues qu’ au printemps .L’ aspect   sur les photos  est celui de la présence  d’ urédospores plutôt  rondes et de couleur noire  qui n’ auraient pas évolué  depuis leur  migration  du premier hôte .—étrange -?

    En bleu  probable hyphe de pénétration vers la face inferieure de la feuille.

    A fort grossissement :

    post-1079-0-33356600-1666298744.jpg

     

    Le cycle  se poursuit par le développement  d’un mycélium à deux noyaux  (dicaryon)

    Ce mycélium migre vers la  face  inferieure de la feuille en juillet – aout.

     

    Cette migration s’accompagne  d’une considérable modification de la morphogénèse des cellules  de la feuille  qui se place en lignes serrées    pour former des conceptacles appelés  les écidies.

    post-1079-0-26842700-1666298913.jpg

    A – zone du développement   de la mycose.

    B – Filaments  de Pseudiosporium.

    C – Parenchyme   avec la modification  de son architecture de base.

    post-1079-0-37931700-1666298971.jpg

     

    Cette photo montre  bien  la transformation pathologique des cellules de la  face  inferieure de la feuille    qui normalement  sont de type épithélium  et ici deviennent   de type parenchymateux avec formation de colonnes. (coupe  un peu  en dehors  d’un écidie partie basse de la photo  ).

     

    Dans un second temps apparaissent des filaments  formés   toujours à partir des cellules de la feuille .Ce sont  ces filaments  qui  vont se prolonger en dehors du conceptacle (, filaments appelés Pseudoperidium) d’où le nom de rouille grillagée.

    post-1079-0-07363300-1666298983.jpg

     

    Au fond  (donc partie  haute  du réceptacle) se forment  des  ecidiospore binucléées. ( A )  . Les  ecidospores ont été  rejetées  vers l’extérieur – il  en reste quelques-unes accrochées  aux pseudoperidiums.

    post-1079-0-06628600-1666299071.jpg


    A – Conidiophores

    B – Ecidiospores

    post-1079-0-16562300-1666299204.jpg

     

    Ces ecidiospores  sont des cellules  globuleuses  plus ou moins ovales, elles  semblent avoir une double paroi ; elles mesurent

    post-1079-0-31846000-1666299214.jpg

    A – Pores germinatifs .

     

    En automne  le  pseudoperidium se désagrège, les écidies s’ouvrent et vont se   disperser   ( dispersion par le vent ) .

     

    Les ecidiospores vont alors  contaminer  les thuyas  ou  les genévriers   .à la fin de l’hiver. Sur les jeune rameaux  de l’arbre vont apparaitre des pustules    dans lesquelles  vont se développer des Téleutospores.   Au printemps les pédicelles des téleutospores vont s’agglutiner  pour développer  une formation bien visible : les cornicules  de 5 à 10 mm de long.

    La téleutospore a deux noyaux. Elle voit ses deux noyaux fusionner qui vont  subir alors  une méiose pour donner une baside cloisonnée portant 4 basidiospores haploïdes  qui  dispersées iront  contaminer   un poirier  sur la face supérieure de  la feuille … et le cycle  recommence ….

     

    Le responsable  de cette pathologie est   un champignon du nom de :

    Gymnosporangium sabinae

    Existe  aussi   Gymnosporangium confusum

                           Gymnosporangium clavariifome

     

     

    Conclusion

     Une feuille  normale va  donc développer  des modifications considérables dans son architecture   du fait  de  la présence d’un champignon  qui synthétise  une ou des  molécules  ( Nature ? ) Ces molécules ont donc le pouvoir  de modifier la lecture de certaines  bandes d’ ADN du génome  de la feuille de l ’ arbre .

     

    Références :

    Ref :http://www.papillonsetjardin.org/viewtopic.php?f=36&t=8117

     Ref : http://www.cercle-myco-bruxelles.be/Publications/02/Gymnosporangium%20sabinae%20low.pdf

    La rouille du poirier a déjà été traitée  sur le site de MikrOscOpia : ( du point du vue de la https://forum.MikrOscOpia.com/topic/15342-rouille-poirier/?hl=rouillerouille et non de la galle )

     

                            Dominique .

     

     

  8. Bonsoir Patrick 

                                 le livre  est  toujours en vente – cliquer sur publication

     

            L’AMFB vient de publier une troisième édition, corrigée et augmentée , du livre “MICROSCOPIE ET CHAMPIGNONS”

                                    Auteur : Marcel Lecomte (187 pages, en format 24x16 cm, imprimé sur papier brillant ; poids : 485 g)

            Après des considérations et des conseils pratiques au niveau du choix du matériel, l’auteur réalise une synthèse de toutes les techniques, actuelles ou actualisées, utilisées pour l’étude microscopique des champignons, avec des modes opératoires et des schémas de travail très détaillés, accompagnés de conseils ou tours de main inédits et de tableaux de synthèse très parlants

            Pour les possesseurs des éditions 1 & 2, ils trouveront, en bas de page, des liens vers un corrigendum et un addendum, pour la mise à jour.

    Prix de vente : 42,00 € (au profit de l’AMFB)

    Frais de port

    Pour la Belgique : + 7,00 €

    Pour la France : + 14,00 €

     Bonne  nuit

                      Dominique.

  9. Bonjour Patrick

     

      Le Langeron  est   un  excellent ouvrage  mais  tu y trouveras  les préparations  faites  il y a  plus de 100 ans   et la majorité  des produits  utilisés  ne sont plus disponibles ;de plus  cet ouvrage  a été écrit pour les laboratoires  spécialisés  -  bref   l' amateur  s' y noie   - mais il fait bien  dans la bibliothèque .

      Il y  a  peu d' ouvrages  sur les préparations microscopiques

    pour la  botanique  il y a  un excellent ouvrage  mais  en Allemand Mikroskopisch botanisches praktikum  de trés belles  images - et des dessins  explicatifs  sur la manière  de faire

     Pour la mycologie  il y a eu  un remarquable  ouvrage Belge  Sémininaire de microscopie 2012 organisé par l' association des mycologues  francophones de Belgique (http://www.amfb.eu )   cet ouvrage en réalité parle  et présente  toutes les préparations que l' on peut faire  en Botanique   il est parfait .

       Amicalement

                  Dominique .

  10. Bonjour Patrick

     

     Voilà une liste de fournisseur

    En France

             Begenat   www.begenat.com     ( le vert d’ iode  est un peu faible  Il nécessite  un temps de coloration  d’au moins 30 minute).

             Mon Droguiste   pour les alcools  dont l’ alcool isopropylique

    https://www.mondroguiste.com/boutique/recherche_resultats.cfm?code_lg=lg_fr&mot=alcool+isopropylique

     

    Pour la mycologie tous les produits sont disponible chez  ( pour amateur )

    https://www.naturedupaysdecoutances.fr/reactifs-et-colorants/

     

     

     

    En Angleterre

             Brunel                http://www.brunelmicroscopes.co.uk/solvents.html ( un choix large et suffisant ) 

     

    En Espagne on trouve aussi  du bleu coton

    https://www.letslab.fr/bleu-coton-de-lactophenol-en-solution-  pour la mycologie

     

    pour la mise en œuvre

     https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18335-colorants-colorations-v%C3%A9g%C3%A9tales/

     

     

     

    Amicalement

            Dominique .

  11. Bonsoir Jean Luc

     

    Cette altération  de la construction cellulaire   suite ,soit à une modification  de la lecture  du génome , soit  suite à une modification  du génome  lui-même ,est l’ explication de l’ apparition des tumeurs bénignes ou malignes   chez les animaux donc l’ homme.

    Par exemple pour le  cancer  du poumon  le benzopyrène diol époxyde (BPDE) contenu dans le tabac, réagit chimiquement avec l'ADN, formant une liaison très étroite à la nucléobase guanine. Cette liaison induit une incapacité des gènes à fabriquer les protéines appropriées et l'ADN ne peut plus être reproduit correctement lors de la division cellulaire, ce qui peut conduire à une mutation permanente qui transforme une cellule saine en cellule cancéreuse.

     

    Amicalement

               Dominique.

  12. Galle sur le saule marsault (Salix caprea)

     

    L’examen  des feuilles  des Saules Marsault qui poussent le long  du chemin  pas loin de la maison ont débuté leur chute d’automne   - En examinant ces  feuilles on y découvre  des excroissances  de formes diverses.

    Aspect de l’arbre et feuille normale.

     

    post-1079-0-22993200-1664396329.jpg

     

    Forme des galles  du  Saule :

    post-1079-0-71345300-1664396337.jpg

     

    Il existe  sur une même branche  deux galles  de formes  différentes – la première s’ étale sur la  face  inferieure de la feuille  - la  seconde  fait une petite perle  posée  sur la nervure principale

     

    Coupes  des galles

        Coloration  Acriflavine  - Bleu Alcian

       Coupe  de la petite   boule    - elle  a  un diamètre de 3 mm .

    post-1079-0-67185600-1664396345.jpg

    Lorsque l’ on ouvre  la boule   il est constaté  un grand nombre de petits  grains  très durs, qui sont les crottes  de la larve  .Ses grains  sont  eux même l’ agrégation  de grains  de la  taille  d’une cellule  végétale

    post-1079-0-19185700-1664396355.jpg

     

    L’ explication  est apportée  par la  coupe  suivante :  Il est possible que sous l’effet  de la désorganisation de la bande d’ ARN  ( ref 1 explication pour la galle du collet )  la  construction  cellulaire   soit totalement perturbée   .Dans le cas  de cette galle  de nombreuses  cellules   ont développé des  dépôts de lignine donnant des sclérites  (.Ce dépôt se réalise   sur les cellules mortes du sclérenchyme).Ces cellules se sont agrégées  formant  de petits grains .C’est l’ accumulation de ces petits   grains  qui va être à l’ origine des crottes  découvertes dans la galle .

     

    post-1079-0-87067000-1664396362.jpg


    A – Sclérites

    La coupe  de la seconde galle  ne montre pas la même désorganisation .Elle est située  sur la nervure médiane  de la feuille.

    Il n’y a  pas de sclérites.

    post-1079-0-56791100-1664397016.jpg

     

     

    Cette galle est vide. Son habitant  a pris  son  envol.

     Examen  d’une partie du parenchyme

    post-1079-0-90897700-1664397031.jpg

     

    Il est constaté  que les  cellules  se sont  considérablement allongées ; dans ce cas les cellules  du sclérenchyme  se sont  transformées   en fibres  avec  un rôle de soutien. .( Avec les deux exemples de cet article  on peut noter le caractère très modelable de la lecture de  l’ ADN  qui en fonction  de l’ environnement modifie  la réalisation   de son programme ; on est dans le domaine des études épigénétiques )

    A la coupe  le parenchyme  est  de consistance  très résistante – du même type de résistance que l’on rencontre  en coupant  du bois .

    Les deux galles ont donc des désorganisations  différentes   - on peut donc  suspecter  deux insectes différents ayant injecté  au moins deux produits chimiques différent .

     

    Pour prendre conscience  de la modification architecturale,  on réalise une coupe  de la feuille de  Saule saine c’est-à-dire  non atteinte  sur le limbe  et  sur  une nervure.

    Coloration au Bleu Etzole  (Bleu violet+Crysoidine+Astra bleu) 

     

    Coupe  du limbe

    post-1079-0-72288700-1664397040.jpg

    A  - Cellules superficielles

    B – Parenchyme palissadique

    C – Parenchyme lacuneux

     

    Coupe de la  nervure principale (médiane) de la feuille.

    post-1079-0-86349600-1664397050.jpg

    Pour en savoir plus

    Les galles de saule peuvent être causées par des  hyménoptères   de la famille  de Thandrenididae   du genre   Pontania  . Ces insectes sont de grosses guêpes à taille large, soit noires (mâles) ou brunes (femelles). Les larves de tenthrède de saule sont vert pâle ou jaune et n'ont pas de pattes. Les femelles de Tenthrède insèrent des œufs dans de jeunes feuilles de saule, qui forment une galle à chaque emplacement d'œufs. L'activité des tenthrèdes crée des galles rondes, vertes ou rougeâtres sur les feuilles de saule. Le Genre  Pontania    contient 42 espéces .

    La galle en  boule  pourrait être causée par Pontania pacifica  ( ref 3) – par contre pour la seconde je n’ai rien trouvé.

    post-1079-0-33286200-1664397060.jpg

     

    Référence

    Ref 1 :      https://forum.MikrOscOpia.com/topic/19423-galle-de-la-ronce/

    Ref 2   :    https://fr.haenselblatt.com/what-are-willow-galls

    Ref 3 :      https://www.researchgate.net/figure/Galls-formed-by-Pontania-sp-on-leaves-of-S-lasiolepis-Center-leaf-with-adaxial-surface_fig1_233639860

     

    Classification

    Règne                      Animalia

    Embranchement     Arthropoda

    Classe                      Insecta

    Super-ordre             Endopterygota

    Ordre                       Hymenoptera

    Sous-ordre               Symphyta

    Super-famille           Tenthredinoidea

    Famille                     Tenthredinidae

    Sous-famille            Nematinae

    Genre                       Pontania

     

                   Dominique .

     

     

     

     

     

  13. Sur le plan botanique  cette déformation est tout à fait remarquable.

    Coupe  d’une  tige  saine     (panorama de 26 images  au X 40) – à main levée avec  un microtome de Ranvier .

     

    post-1079-0-12180600-1663360661.jpg

    Examen  de la  paroi  au X 100

    post-1079-0-17369500-1663360669.jpg

                                                    A   B  C   D       E                         F               G

    -A zone épidermique

    -B parenchyme cortical

    -C sclérenchyme

    -D phloème secondaire

    -E vaisseaux du xylème

    - F fibre du bois

    -G parenchyme  médullaire

     

    Coupe des tissus pathologiques : étude au X 100.

     

    post-1079-0-33489200-1663360676.jpg

    post-1079-0-87928900-1663360685.jpg

     

     

    L’ altération  des tissus  est tellement importante  qu’ il ne  semble plus y avoir quoique ce soit de commun  avec la structure histologique  d’ une tige de ronce normale .

     

     

    Pour  en savoir plus :

     

     

    Reference :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Diastrophus_rubi

    Diastrophus rubi est une très petite guêpe cynipidé noire brillante et discrète, d’une longueur maximale de 2,5 mm, avec des pattes brunes et des ailes veinées relativement grandes. Ce Cynipidé produit une galle allongée principalement sur les tiges de la Ronce bleue (Rubus caesius), mais également sur celles de la Ronce commune (Rubus fruticosus) voire du Framboisier (Rubus idaeus). Bien que peu nocive, elle est parfois considérée comme néfaste dans les cultures.

    La galle  contient de nombreuses loges individuelles. La jeune galle a une couleur verte marbrée de rouge, puis, en vieillissant, devient blanc-gris, criblée de petits trous circulaires par lesquels les imagos ont émergé.

    Ce cynipidé hiverne à l'état de larve et se nymphose au sein de sa galle au printemps. Lorsque l'imago émerge, il est recouvert d'une fine substance blanche provenant de sa cellule. Après l'accouplement à la fin du printemps, la femelle introduit ses œufs dans les jeunes rameaux tendres de l'année. Ensuite, la nouvelle galle apparait au milieu de l'été, et peut contenir jusqu'à 200 larves blanches portant une capsule céphalique, chacune ayant sa propre loge

    .

                                                 **************************

     

    Reference :  https://www.universalis.fr/encyclopedie/tumeurs-et-galles-vegetales/#:~:text=D%C3%A9veloppement%20des%20galles&text=Il%20peut%20s'agir%20de,dans%20le%20cas%20des%20insectes.

    Les galles apparaissent lors de l'arrivée de l'agent causal (agent cécidogène) sur un hôte favorable. Il peut s'agir de la pénétration d'un parasite (champignon, nématode) dans les tissus, du recouvrement de leur surface (bactéries) ou de la ponte (oviposition) dans le cas des insectes. Il existe souvent une spécificité d'hôte, un cécidogène ne provoquant de galle que sur un petit nombre d'espèces de plantes, voire une seule, et sur des organes aptes à la cécidogenèse, fréquemment les feuilles. La spécificité se manifeste d'abord par une reconnaissance entre la plante et le parasite, purement chimique dans le cas de bactéries ou de champignons (intervention de glycoprotéines appelées lectines), faisant intervenir le comportement instinctif dans le cas des insectes. Après un temps de latence, dû à la croissance du pathogène ou à l'éclosion de la larve, apparaissent les symptômes caractéristiques de l'atteinte cécidienne : c'est la phase active du développement de la galle (maturité) qui est synchrone avec la nutrition du parasite. La mort de ce dernier ou son départ (dans le cas des insectes) entraînent le dessèchement ou la disparition de la galle (phase de postmaturité). Certaines galles très dures peuvent persister longtemps à l'état sec.

     

    Sur le site de MikrOscOpia  il y a  déjà eu  deux présentations de galle

    De la vigne

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/15935-pay%C3%A9-de-galles/?hl=gale

    Du hêtre

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18794-galle-pointue-du-h%C3%AAtre/?hl=rosier

     

    Dominique.

     

  14. Galle  de la ronce

     

     

     Lors d’une marche  dans la forêt voisine (Balleroy 14) l’attention a été attirée par une  branche  de ronce  qui ne ressemblait pas  aux autres ; elle portait une zone renflée sur 6 cm .

    post-1079-0-14623400-1663359220.jpg

    post-1079-0-05634500-1663359228.jpg

    Une coupe est réalisée :

    post-1079-0-64452400-1663359237.jpg

     

    La surface de section met en évidence  la présence  de plusieurs  petites logettes

    Certaines  sont vides  - En  A il y a  une larve  – En B il y a une larve desséchée –

    post-1079-0-22929800-1663359323.jpg

     

    La larve n’occupe  pas la totalité  de la loge  mais  bouge dans l’espace de la logette d’environ 3 mm

    La larve  est  retirée de son  habitat :

    post-1079-0-01981600-1663359331.jpg

     

    Le corps  est parcouru par des ondulations .Les  mandibules  sont  bien fonctionnelles  et se ferment  et se  rouvrent régulièrement

    post-1079-0-86861200-1663359403.jpg

     

    post-1079-0-07733800-1663359419.jpg

    Ce type de mandibules  est de type broyeur ; C’est  un type de mandibules que l’on retrouve  chez les  hyménoptères.

    En fait  le responsable  de cette déformation  est un hyménoptère qui  a  déposé  ses œufs   sous l’écorce  d’une  tige de ronce.

    Cet hyménoptère  une guêpe :  Diatrophus rubi. (Images issues du Net).

    post-1079-0-66242000-1663359429.jpg

     

     

     

     

  15.  Bonjour Solito de Solis

     

                La réponse a  la question du système sensoriel de la trompe relève  de la microscopie électronique  et je n' ai pas d 'éléments  pour apporter un début de solution. Il n'est pas facile de trouver  des documents sur le sujet  ( ou je ne sais pas,bien  me débrouiller ).

     

               Amicalement

                            Dominique .

  16. La bouche et le  pharynx :

    Par la suite les coupes  se situent  sur la partie initiale  du pharynx en arrière de la trompe.

    Ouverture de la trompe  dans la bouche du papillon .

    post-1079-0-45678100-1662587128.jpg

    cette partie  initiale  de la bouche corespond à l' origine des maxilles.

    post-1079-0-13082800-1662587144.jpg

    Zone pharyngée  antérieure

    A – canal alimentaire

    B – coupe des yeux

    C – masses musculaires  du pharynx  qui doivent  jouer un  rôle important  dans l’aspiration du liquide.

                                                                                   

     

    Anatomie des maxilles

    post-1079-0-16108900-1662587164.jpg

    Il faut savoir que les pièces buccales des papillons sont transformées en trompe, enroulée en spirale pour aspirer le nectar. La trompe est formée par les maxilles qui sont fortement allongées et reliées entre elles par deux coaptations : l’antérieure formée de soies et la postérieure formée de crochets qui les solidarisent fortement, formant ainsi un canal qui permet l’aspiration du nectar. Toutes les autres pièces buccales sont atrophiées ou absentes, à l’exception des palpes labiaux.

     Au repos, elle reste enroulée en spirale comme un ressort de montre, sous l'effet d'une lame élastique qui court tout au long de sa paroi supérieure. Une succession d'anneaux de chitine maintient la canalisation béante quelle que soit sa courbure.

     

    Lorsque le papillon veut se nourrir, il contracte une série de plusieurs centaines de minuscules muscles obliques, situés dans l'épaisseur de la trompe (les muscles extenseurs) qui provoquent le déroulement. Au premier tiers de la longueur, des muscles spéciaux coudent la trompe vers le bas. Cette articulation souple favorise en particulier la recherche du nectar dans les corolles les plus étroites et les plus profondes. Sans même avoir à baisser la tête, le papillon déplace sa trompe pour explorer tous les recoins des fleurs qu'il visite

     Dans la tête de l'insecte, l’aspiration  du liquide  est sous la dépendance de muscles pharyngés.

    . Les papillons de jour se posent sur les corolles. Grâce à des organes gustatifs très sensibles situés au bout de leurs pattes, ils savent immédiatement s'il y a lieu de déployer leur trompe  qui est protégée, au repos  par son enroulement.

     

                  **************************************************************

    Ces articles mettent en évidence  la multitude  des déclinaisons  que la nature  a opéré  sur le thème du Proboscite.

    Il  avait déjà était  fait l’étude  d’une  trompe ( Proboscite ) sur MikrOscOpia :

    La trompe de la Circée marginée

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/17433-proboscide-trompe-insectes/?hl=trompe

     

    La trompe du Bombyle major

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/18389-proboscide-trompe-dipt%C3%A8re/?hl=%2Bbombyle+%2Bmajor

     

    Le proboscite de la puce

    https://forum.MikrOscOpia.com/topic/14885-puce-suite/

     

    Dominique .

    .

  17. Papillon  trompe   anatomie

     

        Sur les étagères du garage  il y avait deux papillons morts  - je me suis  souvenu d’ avoir  noté la présence  de l’un  d’entre eux  au mois  d’ octobre l’année dernière qui virevoltait  cherchant un abri pour passer l’ hiver ..

    Photo  d’un paon du jour  extrait  du web :

    post-1079-0-67736700-1662586211.jpg

     

    L’ examen des papillons   ne présentait aucune anomalie notable   - mais  ce qui m’ intriguait , était  leur trompe  presque  invisible  derrière  les palpes labiales . Cette trompe  était soigneusement enroulée.

    post-1079-0-58962000-1662586228.jpg

     

    Après déshydratation , bain dans la paraffine à 56°  3 jours ,  inclusion dans la paraffine. Puis  la trompe est coupée  au microtome  par coupes de 8 µm.

    On va se heurter  à  une difficulté pour interpréter  les coupes  - en effet l’ enroulement  n’ est pas  dans  un plan . L’insecte a enroulé  sa trompe   en spirale en suivant la forme ‘ d’ un cône  – le nombre d’enroulements  suivant les coupes  ne sera donc  pas le même  -

    Les photos  ont toutes  été recadrées   , donc leur  grandissement  est variable .Pour   aider à la lecture  ,les dimensions ont donc été notées .

    Coupe  dans le plan transversale  (ou axiale)  d’avant  en arrière :

    post-1079-0-49381400-1662586240.jpg

     

    La trompe  est donc  formée  de  deux  structures  symétriquement  disposées   .Ce sont les maxilles    droite et gauche . qui sont liées sur leur versant interne.

    post-1079-0-99607300-1662586256.jpg

     

     

    Cette coupe passe  par le centre  de l’ enroulement   -elle ne prend donc pas  en compte  le dernier  enroulement    qui se situe plus  vers la pointe du cône ( d’où l’ espace entre   les deux series ).

    A – palpes labiaux.

    post-1079-0-17281300-1662586271.jpg

     

    Cette coupe  a  été réalisée  dans la partie supérieure  du cône . Il  n’y a donc que  les 3 derniers tours qui  sont représentés  ,La partie  terminale de la trompe ,  celle  qui est au contact du nectar de la fleur s’ouvre par deux orifices .

     

    post-1079-0-13280000-1662586591.jpg

     

    La forme de la trompe se modifie   nettement  à la proximité de la  bouche .

    Ce phénomène  est bien  visible  sur la photo 2  (de la vue externe  en macroscopie).

    Il s’ agit   d’une  zone   de transition complexe avec  déformation des maxilles .

     

     

  18. Tomate Nécrose apicale sur fruits

    (blossom-end rot)

     

    Depuis plusieurs années  mes tomates  ont  la zone apicale  noire.

    post-1079-0-33393200-1660853126.jpg

     

    post-1079-0-48746300-1660853386.jpg

     

    Ces deux photos mettent en évidence   -  une lésion bien limitée avec un contraste brutal entre la zone du tissu  nécrosé   (, tissu qui dans  ce cas prend la couleur sombre, limite noir) et la  zone de tissu  sain.

     

    Pour la tomate L’explication de  cette maladie  nous est apportée  par les articles

    Reference 1 et 2 

    Selon ces articles   il s’agirait  d’une  carence en calcium. Ce qui  ne veut pas dire grand-chose  si  on désire une explication plus détaillée.

    De plus devant la liste des  conditions reconnues comme pouvant induire cette pathologie   il est remarqué que presque  toutes les situations de culture sont évoquées.

     

    L’ article signale qu’il ne s’agit pas  d’une maladie fungique. Les colorations  au Bleu Coton et au Rouge  Congo  confirment cette affirmation –  ( mais ne peuvent déterminer  s’il   pourrait  s’agir   d’une maladie  bactérienne  )

    post-1079-0-50847900-1660853162.jpg

    post-1079-0-70056400-1660853184.jpg

     

    Sur ces deux coupes il n’est pas mis en évidence de lésion fungique : pas d’hyphe, pas de conidie.

    Par contre  les cellules de la zone atteinte sont altérées :

     

     

    Etude  du tissus pathologique :

    post-1079-0-50304800-1660853514.jpg

     

    Sur cette préparation  les vacuoles sont peu nombreuses , les  cellules sont  de petite taille  et apparaissent plissées , comme  contractées   par disparition du cytoplasme .Ces cellules agglutinées les  unes contre les  autres  ont  une   taille  qui ne dépasse pas  les 112 µm . Leur  paroi  semble désorganisée.

     Donc   ce tissu nécrotique  est le lieu d’une  déshydratation   et d’un debut de cytolyse. Ces lésions en pathologie végétale sont regroupées  sous le terme de flétrissement.

    Il est réalisé  une coupe de tissu sain  sans coloration, ce tissu sain très   riche en eau est de manipulation  difficile   - on ne le colore  pas  mais  le contraste de phase est utilisé.

    post-1079-0-67609200-1660853529.jpg

     

    Les cellules  sont   très volumineuses   autour de 278µm . Les vacuoles ont  tendance  à  être regroupées ,les parois  sont bien dessinées , non plissées  ( cet aspect est bien différent  de celui du tissus  nécrosé ).

    Pour  trouver un début d’explication il  faut  reprendre une coupe macroscopique

     


    post-1079-0-32298500-1660853794.jpg

     

    Il est  constaté  que la lésion nécrotique  débute  sur  les axes vasculaires   et non dans le parenchyme, la lésion  est bien limitée   séparant parenchyme sain et parenchyme malade. Cette image   évoque un  processus thrombotique, la  limite de la thrombose  est bien nette,   au-delà  de cette limite le tissu  est nécrosée. ( Revoir aussi la photo n°2)

    Ces images  de plaque  noire  nécrotique de la tomate  sont très semblables à  celle que l’ on rencontre  chez l’ homme  dans le cas  des ulcères artériels     par  thrombose d’une  artère périphérique .

     

    post-1079-0-15534600-1660853874.jpg

    post-1079-0-99013600-1660853862.jpg

     

     

    On constate  dans le cas de l’ ulcère  artériel humain   une lésion  bien limitée  dans  son contour     avec un couverture nécrotique  noire  dans le premier cas  puis  après  détersion d’une lésion atone  avec  bourgeonnement débutant  (   plutôt atone dans le second cas) .

     

    Pour les auteurs  l’ origine  serait  en rapport avec le métabolisme du calcium de la plante : le manque de calcium réduirait la perméabilité  de la paroi de la cellule , mais  cette explication ne tient pas compte  du fait que le processus  commence  le long des axes vasculaires  et n’ est pas un processus diffus  à tous le parenchyme

    Le calcium est un élément minéral essentiel pour l'équilibre électrolytique  et pour le fonctionnement normal d'un grand nombre de mécanismes de régulation.( – et chez l’ homme  pour la formation et la protection des os.)

    Ce que ne nous dit pas l’article  est comment le manque de calcium peut être responsable d’une thrombose   des vaisseaux de la tomate

    En biologie humaine   il existe  un lien entre calcium et thrombose  ( par l’ intermédiaire de l’ agrégation des plaquettes  - http://www.theses.fr/2017SACLS310

     

    Existe-t-il un mécanisme de thrombose semblable chez les végétaux ?

    Un mécanisme   de thrombose  des vaisseaux chez les végétaux est bien connu   c’est celui de la cavitation mais le métabolisme du calcium  ne semble pas intervenir  - seul  est important  la déshydratation  dans  ce phénomène. (Reference 3)

     Certaines bactéries  favorisent  les thromboses vasculaires en développant  la survenue de bouchon gommeux (référence 4). Dans les articles sur la nécrose apicale de la tomate on n’évoque  jamais  les pathologies bactériennes  ou virales.

    Conclusion :  Quel que soit le site , l’ explication est le manque de calcium , mais personne  ne   donne d’ explication biochimique  sur les processus pathologiques  que  ce manque de calcium  entraîne  .

    Dans ce petit article  est évoquée  la possibilité  d’une thrombose  des axes vasculaires périphériques  en raison de l’aspect anatomo-pathologique de la maladie

     ( Mon doute sur le manque de calcium vient  du fait  que j’ enrichis  tous les  ans  mon terrain avec  de la chaux ;  ce qui  rend le manque de calcium peu probable. Par contre  que certains plants de tomate  aient des troubles de l’absorption du calcium  ou du métabolisme calcique  est possible. (Effet pervers de la sélection?)

    Quant  au programme d’ hydratation  qui est tenu  pour  en partie responsable il ne tient pas compte  du fait que sur une trentaine  de pieds   il n’y  a que quelques  pieds qui  sont porteurs de la maladie ( parfois ces quelques pieds  sont nombreux) mais il y en a toujours  qui ne développent pas la maladie  et cela avec le même régime  d’ hydratation .

     

    Reference

    Ref 1 http://ephytia.inra.fr/fr/C/5158/Tomate-Necrose-apicale-sur-fruits

    Ref 2https://portal.ct.gov/-/media/CAES/DOCUMENTS/Publications/Fact_Sheets/Plant_Pathology_and_Ecology/BLOSSOMENDROTOFTOMATO110410Rpdf.pdf?la=en&hash=8790ED2D2155A32C5C6714390AD27B17

    Ref 3https://www.plantes-et-eau.fr/documentation/etats-et-transferts-hydriques-dans-et-a-travers-la-plante/24-l-architecture-hydraulique-la-cavitation-et-l-embolie-des-plantes/58-l-architecture-hydraulique-la-cavitation-et-l-embolie-des-plantes

    Ref 4https://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/01811789.1987.10826874

     

    Dominique .

     

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