Aller au contenu

Jean Marie Cavanihac

Co-Admin
  • Compteur de contenus

    4 126
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    1

Tout ce qui a été posté par Jean Marie Cavanihac

  1. Parmi les diverses espèces qui constituent le plancton marin, les vers sont assez peu souvent décrits. Ce ne sont pas les sujets les plus esthétiques (qui aime les vers ?) mais à l’état de larves ou de très jeunes adultes ils peuvent être observés au microscope . Il n’ y aura donc pas ici d’images macroscopiques d’adultes (voir sur le Web si besoin). D’autant que ce ne sont pas strictement des espèces planctoniques. Les plus fréquemment trouvés sont les nématodes dont il existe de nombreuses espèces marine ou d’eau douce : en voici un exemple : la partie constituant la tête et surtout l’appareil buccal permet une identification plus précise (voir par exemple ce site : ) https://nematode.unl.edu/key/nemakey.htm Seule difficulté pour la photo : ils bougent beaucoup ! Autres espèces souvent rencontrées au stade larvaire ce sont les vers polychaetes donc voici un exemple de larve : à ce stade il est difficile d’identifier l’espèce de l’adulte ; on remarque les taches oculaires et les setae : Les setae souvent très développés à ce stade, sont peut être un moyen d’éviter la prédation : comment un poisson peut il avaler quelque chose d’aussi indigeste ! : (position défensive sur l’image à droite) : Un peu plus tard l’adulte devient un annélide qui peut atteindre plusieurs centimètres de long mais on trouve dans les échantillons de plancton de jeunes adultes qu’il est facile d’observer par exemple ce ver neréïde : on voit le détail du redoutable proboscis que le ver projette à l’ extérieur pour capturer sa proie (Image objectif 2,5 X éclairage de Rheinberg) Une autre espèce d’annélide moins courante : Syllis Amica (même condition d’observation que sur l’image au dessus On voit bien le pharynx cylindrique suivi du proventricule et de ses bandes musculaires. Une petite anecdote : cette image fait partie d’une série assez ancienne et en faisant des recherches sur cette espèce j’ai appris que le pharynx contenait une dent, ce qu’on voit mal sur l’ image ci dessus. J’ai donc repris le stock de photos pour trouver ce détail à l’objectif x 6,3 où l’on voit cette dent et on voit mieux aussi les 4 taches oculaires: On rencontre aussi des spécimens amusants comme ce trumpet worm, qui se construit un tube sur lequel il collera des grains de sable. Sa tête porte des griffes qui lui servent à creuser le sable pour s’y enfouir (Lagis koreni pour son nom scientifique ) Autre ver qui se construit un tube (mais ici il est absent ) Lanice conchilega : deux spécimens différents (image à l’objectif 2,5 x ): Toujours dans les vers tubicoles : serpulida : le tube est calcaire et se trouve souvent sur les coques de mollusques (sur une moule en bas à gauche). Noter le bouchon de forme conique qui ferme le tube (à droite) et les tentacules portant des cils qui servent aussi de branchies Classification : Annelida (Phylum) → Polychaeta (Class) -→Sedentaria (Subclass) → Canalipalpata (Infraclass) → Sabellida (Order) → Serpulidae (Familly) Autre ver aux tentacules très longues : Magelona – Sur les 3 images au dessous il s’agit probablement de l’ espèce : Magelona mirabilis qui se nourrit exclusivement de véligers de moules : on distingue une coquille à l ‘intérieur Parfois le prélèvement d’une larve permet de voir la transformation en jeune adulte comme pour ce ver phoronide : la transformation se fait rapidement en une demi heure : Une très jolie larve est la forme pillidium du ver nemerta qui ressemble à un casque de guerrier Grec : on voit le ver en développement à l’intérieur (photo centrale ) : à droite trois vue inhabituelles extraites d’une vidéo (vue de dessous) https://upload.wikim...94-10-47-S4.ogv Jolie vidéo extraite de ce lien montrant sa manière de se nourrir : le pillidium est maintenu par une micropipette : https://www.researchgate.net/publication/255713946_How_the_pilidium_larva_feeds Une larve récemment trouvée et qui a été difficile à identifier : stade pelagosphera d’un ver sipuncula (Peanut worm) pour en savoir plus : https://www.mdpi.com/1424-2818/13/2/43 Une forme larvaire (mitraria larva) du ver Owenia peut être Owenia fusiformis ? Un parasite des poissons sous la forme cercaire de ver trématode : ( ce ne sont pas des annélides mais des plathelminthes) ; on distingue la ventouse centrale qui permet la fixation sur l’hôte, bouche en bas sur image de gauche autre formes de cercaires de vers trématode (parasites )
  2. Bonjour Dominique Superbe étude ! En ce qui concerne les formes alvéolées, sont elles réparties sur toute la surface de l'oeil ou uniquement sur sa partie supérieure (ce qui apparait comme la zone aveugle sur la coupe) ? AMitiés JMC
  3. Aventures microscopiques - Episode II - "Sur la route de Maguelonne" Jean-Marie Cavanihac, La microscopie d'amateur fait vraiment partie de la vie quotidienne ... Si vous avez aimé l'épisode I : "Aventures dans un jardin public" voici une suite dans le même esprit ! Vous vous êtes certainement trouvé dans la situation suivante : un beau week end qui se prépare et plein de choses à faire… mais juste au moment ou vous alliez essayer votre nouveau condenseur de phase à décalage spatio temporel (1), acquis sur E -Troc pour une poignée de sesterces, votre épouse vous rappelle que le frigo sonne creux et qu’il ne serait pas inutile d’aller le remplir…. Donc partir aux courses … Justement dans le centre commercial (à 20 km de chez vous) ils font de super promotions (3 bidons de lessive Qui-lave-l’eau-avant-le-linge pour le prix de 2 !!) ce qui vaut le déplacement … (1) pour les nouveaux lecteurs, il s’agit d’une boutade, le décalage spatio temporel est un terme fantaisiste (à moins que vous n’ayez un objet galactique massif genre trou noir ou super nova prés de chez vous !) (2) dans la suite vous verrez des images en Contraste de Phase (CP) MAIS il n’est pas du tout nécessaire de disposer de cette technique (délicate) pour faire de belles observations. Après avoir organisé l’opération ( : tu t’occupes des produits d’entretien, moi de la nourriture …) les courses sont faites dans un temps record et comme l’après midi est radieuse en cet été Indien de fin octobre, pourquoi rentrer par la voie rapide plutôt que par la petite départementale qui longe les étangs côtiers ? Cela nous permet d’admirer les silhouettes gracieuses des flaments roses, nimbées de la lumière dorée du soleil couchant, se reflétant sur le miroir tranquille de l’eau des étangs. Bien sûr, il y aurait sûrement des prélèvements intéressants à faire dans ceux ci mais, pas de filet à plancton sous la main ! cependant, la petite départementale, en direction de la ville de Maguelonne, traverse aussi un petit fleuve côtier .. . Arrivé sur le site, la route est en zone inondable et l’eau se trouve à moins d’un mètre sous le tablier du pont, de plus les rives sont très facilement accessibles. Vous faites donc halte sur le terre-plein après le pont, (n’oubliez pas de mettre les Warnings !) récupérez un flacon de 30 ml (qui est toujours dans votre véhicule au cas ou..), marchez un peu dans la boue de la rive (qui fait un joli bruit de succion sous vos semelles , ce qui vous vaudra la remarque de votre épouse : tu ne rentres pas dans la maison avec ces chaussures !!). L’eau n'est pas trop montée avec les pluies d’automne, pas plus de 20 cm de fond, et coule calmement parmi les herbes de la rive, ce qui est une bonne condition pour que des espèces s’y développent, sans être entraînées : une pincée d’algues sur les galets, un brin de mousse sur un caillou à demi immergé, un peu d’ eau pour compléter et en 30 secondes , le flacon est plein … Je rappelle qu’il n’y a QUE 30 ml de prélèvement sans traitement particulier…la preuve De retour ‘at home’ le flacon est légèrement agité, vidé dans un récipient bas et large (en fait celui d’une terrine de pâté en verre qui dispose d’un couvercle en verre aussi et fait parfaitement office de cristallisoir…vous voyez que ce n’est pas inutile de s’intéresser aux courses…). On laisse décanter le temps de remplir le frigo (toujours l’organisation optimisée !!) et arrive la partie la plus intéressante : les heures (jours ??) d’observation sur ces quelques millilitres. Pour faciliter le tri, et éviter de ramener trop de boue ou de particules minérales sur la lame on peut se confectionner un petit ‘bassin’ de décantation intermédiaire en collant un anneau plastique (ici du plexiglas) sur une lame de verre épaisse (en l’occurrence un verre blanc pour masque de soudeur à l’arc : voir magasins de bricolage) : on y dépose 2 gouttes du fond du prélèvement initial que l’on peut diluer avec quelque gouttes d’eau claire surnageant dans le cristallisoir. On observe à faible grossissement et on prélève avec une micro pipette les sujets intéressants pour transférer sur la lame. Sans micro pipette on peut aussi transférer au hasard, avec un compte gouttes, c’est à dire préparer 5 ou 6 lames propres sur chacune desquelles on dépose une petite goutte (la valeur d’une tête d’allumette), et que l’on explore ensuite systématiquement à faible grossissement. Si l’eau est bien étalée (ce qui est le cas pour une lame propre, dégraissée au préalable à l’alcool et bien sèche ) on n’ a pratiquement pas besoin de lamelle . Cet article n’a pas la prétention scientifique de classifier avec précision toutes les espèces rencontrées mais de donner un exemple et aussi l’envie de voir ce que l’on peut très facilement récolter et observer autour de soi . Donc voici un petit échantillonnage (plusieurs espèces de diatomées courantes : navicula, diatoma, ne seront pas illustrées…idem pour certains petits protozaires ) Les algues : D’abord les objets macroscopiques : trois variétés d’algues filamenteuses sur lesquelles sont souvent fixées des diatomée épiphytes : cladophora, spirogyra avec ses chloroplastes enroulés en spirale sérrée, melosira (en fait une diatomée) dont on voit une chaine et deux cellules sous des angles différents cladophora spirogyra melosira Les vers: un bel assortiment, (sans compter les omni présents nématodes…) Une compression contrôlée sous la lamelle permet de les immobiliser en retirant très doucement l’eau qui déborde de celle ci . En approchant au contact un mouchoir en papier : l’eau est aspirée par capillarité et la lamelle va descendre doucement. L’opération est à contrôler de visu sous le microscope pour éviter au sujet l’écrasement (rajouter un tout petit peu d’eau sur le bord de la lamelle si on en a trop retiré) . NB : il faut bien évidemment éviter d’avoir des particules minérales sous la lamelle qui l’empêcheront de descendre ! Voici un nématode entre deux agitations: la tête est à gauche ! Voici un Oligochaete bien nourri et dont un gros plan sur son système digestif montre qu’il est amateur de diatomées gyrosigma (il doit revenir des courses aussi ! va falloir aller vite si on veut étudier celles-ci , il y a de la concurrence !) Cet autre spécimen (turbellaria ?) semble avoir un régime différent puisqu’on reconnaît (médaillon) une lorica de rotifère Lepadella , (tête à droite) Cette troisième espèce Aeolosoma est parsemée de points oranges du plus bel effet ! (la tête est à gauche) et enfin ce magnifique Stylaria dont on voit le détail de la 'trompe' en médaillon ! Les rotifères : débauche d’espèces ! plus de 6 espèces rencontrées , dans l'ordre ci dessous : lepadella, trichotria, collurella, euclanis, dicranophorus capable de projeter son mastax à l’extérieur … Même technique de compression que pour les vers. lepadella trichotria collurella euclanis dicranophorus Les diatomées (a gogo) quelques unes assez spectaculaires dont la bacillaria paradoxa aux mouvements de groupe toujours surprenants . Cet assortiment : gyrosigma, surrirella ,nitschia sigmoides . Noter aussi dans la dernière image ces deux vues de Synedra Ulna, la vue valvaire (V) étant difficile, à obtenir étant donné le rapport hauteur sur largeur de l’espèce !) . bacillaria paradoxa gyrosigma, surrirella ,nitschia sigmoides Synedra Ulna ( vue valvaire (V) ) Les protozoaires (quelques uns, mais ils deviennent plus nombreux si le prélèvement vieillit) dont on remarquera qu’ils sont aussi de grands amateurs de diatomées.. ce bel euplote en contraste de phase (CP) avec ses cirres (cils fusionnés entre eux) dont il se sert comme des pattes Ce gracieux litonotus , toujours en CP où l’on distingue bien une vacuole contractile à l'arrière Deux images de ce nassula (la flèche indique la nasse ) en version normale ‘gourmet’ (a droite en CP) avec des frustules de diatomées dans une grosse vacuole digestive, et en version « goinfre » à gauche, (on peut dire qu’il a les « yeux plus gros que la vacuole » car il est déformé par la diatomée synedra Ulna qu’il a ingérée !) Et surtout ce très beau loxophyllum meleagris dont on voit bien le macro nucléus moniliforme (en forme de collier de perle), ainsi que la vacuole pulsatile postérieure qui communique avec un canal excréteur. Il se déplace en glissant et parfois en se repliant sur lui même à la manière d’une crêpe dans une poêle bien huilée !! Les eugléniens, (à observer rapidement, car s’immobilisent puis s’enkystent si la lumière manque) ici un euglena spyrogyra dont on notera le flagelle en tire bouchon et les deux pyramidions ,( réserves de nourriture : amidon), et dessous un Phacus avec son stigma rouge photosensible . Les amibes En voici une au x 20 en contraste de phase pour mettre en évidence ses pseudopodes : tous ne sont pas nets car l’amibe se déforme aussi en 3 dimensions ! Deux amibes à théque : (les amibes à théque apparaissent surtout sur les très vieux prélèvements) difflugia à droite et arcella (a gauche en fond clair et en CP) dont on voit le protoplasme au travers de la coque orangée. Les desmidiés (une seule espèce ici ) : ce closterium dont une observation des extrémités à fort grossissement (x40) montrerait la danse de petits cristaux minéraux sous l’influence de courants internes… closterium Aurais je oublié quelque chose ?, ha oui, les larves d’insectes aquatiques genre chironomides, éphémères et autres que l’on peut observer à faible grossissement mais qui bougent beaucoup !… Voilà donc une belle journée ou ont été associés l’utile à l’agréable … ! Il ne s’agissait là que d’un rapide tour d’horizon pour démontrer la richesse de tels prélèvements.Chacun des sujets cités ci dessus peut faire l’objet d’heures d’études et de prise de vues, en changeant le grossissement, le mode d’éclairage, en faisant des images fixes ou des petites vidéos car tout ce petit monde bouge à qui mieux mieux …Parfois au premier examen (surtout si l’eau est froide,) toutes les espèces ne sont pas visibles puis, en deux ou trois jours les oeuf de rotifères éclosent et ceux ci apparaissent, idem pour les protozoaires dont plusieurs générations se succèdent, puis les amibes . On peut aussi fractionner le prélèvement : par exemple un récipient avec les algues , un autre avec la vase… un troisième avec la mousse et suivre les évolutions de ces micro mondes dans le temps : il est probable qu’on n’y rencontrera pas tout à fait les mêmes espèces car les éléments nutritifs du milieu ne seront pas les mêmes. Petit conseil : ne prenez pas trop de matière végétale (une pincée n’est pas une poignée !) sinon l’eau va rapidement pourrir et tuer les espèces animales évoluées. Conservez les flacons couverts, mais pas fermés hermétiquement, à la lumière mais pas au soleil, aux alentours de 20 ° (plutôt au frais qu’au chaud..) Vous aurez noté qu’il n’y a aucune préparation particulière, ni coloration spéciale, ni technique spéciale (sauf les images en CP qui ne sont absolument pas obligatoires mais il faut bien que je montre aux copains mon condenseur de phase ! ). C’est pour cela que les prélèvements liquides sont des milieux faciles à observer et certainement une très bonne introduction à la microscopie. Pour les ames sensibles, tous les sujets observés ci dessus, (même légèrement comprimés !) sont restés vivants et remis dans leur bocal pour suivre leur évolution. Les photos ont été faites avec un appareil Pentax Optio M10 placé derrière un oculaire x 12,5 indice de champ 20. JMC
  4. Le chaetognathe : étrange créature Jean-Marie Cavanihac, Au delà des surprises que l’observation microscopique nous réserve, se pose - rapidement - aux amateurs que nous sommes, la difficulté d’ identification d’un sujet. Pour illustrer ce propos mais aussi pour présenter un sujet fort intrigant, voici un remake en "VF" de mon premier article de microscopie, paru dans le magazine Anglais Micscape.…… Lorsque j’ai repris la pratique de la microscopie, à l’occasion de la récupération d’un microscope Wild M 20, au siècle dernier (hé oui, c’était avant l’an 2000 ! ) , je ne partais pas tout à fait de zéro, (je savais à quoi ressemblaient un protozoaire, un rotifère, un tardigrade ou même une euglène …) mais j’avais cependant de fortes lacunes en biologie et surtout en taxonomie ! La première grosse interrogation se manifesta le jour ou j’observais ce sujet : En fait il y avait deux spécimens dans le prélèvement, les voici en fond noir et clair; images composées à partir de plusieurs images format 384 x 288 de ma caméra N&B (image en fond clair colorisée manuellement !) Comme je n’avais aucune (mais alors aucune !) idée de ce que cela pouvait être je désignais les images sous le nom de code PVnnn , dans mes " X files " (autrement dit mes dossiers d’inconnus : PV étant les initiales de Poisson Vorace, bien que je savais qu’il ne s’agissait pas d’un poisson ! ) Là se pose la question de fond : où chercher quand on ne sais pas ce qu’on cherche (le guide du chercheur dit : " quand on ne sait pas ce qu’on cherche, on ne sait pas ce qu’on trouve ! " ce qui ne nous avance pas vraiment ). Les débuts d’internet n’apportaient pas grand chose (et même encore aujourd’hui si on n’a pas les mots clés !) …Je passais des heures à associer les mots clés (en français et anglais ) Plancton/plankton, zooplancton/ zooplankton, Copepode and predateur (copepod /and predatory) ….la recherche sur plankton + Microscopy me présenta dans les premières occurrences du moteur de recherche Altavista (à l’époque) le site anglais Microscopy–UK (éditeur de Micscape) ** je vous parle d’un temps ou la liste et le forum n’existaient encore que dans l’esprit de Michel ! Après avoir lu plusieurs articles d’archive de Micscape Library, je repérais quelques microscopistes (peu !) qui semblaient s’intéresser au plancton dont Wim Van Egmond dont les magnifiques images de diatomées et de larves de crustacés me laissaient rêveur. Mon niveau en Anglais tendant vers le zéro (pas absolu mais presque !) … je fus un peu rassuré en sachant que Wim était néerlandais et donc excuserai mes fautes d’expression. (de plus la France n’ayant jamais eu de contentieux guerrier avec les pays bas, je ne risquais pas de provoquer un nouveau Waterloo !! ) ..j’envoyais donc un message accompagné des photos aux éditeurs de Micscape , qui me routèrent aimablement vers d’autres amateurs (dont Wim, ce qui confirmait ma première impression) .. et je dois dire que l’excellent accueil qui me fut fait par les un et les autres me réconcilia avec la langue de Shakespeare … La réponse arriva : il s’agissait d’un chaetognathe, probablement de l'espèce Sagitta. J’appris aussi que ces créatures sont plus connues en anglais sous le nom d’ " arrow worm " ou " vers en forme de flèche " (vous voyez pourquoi !) .. Bien que mes images aient été de piètre qualité, le sujet semblait assez rare et Wim m’encouragea à écrire mon premier article en me proposant aimablement son aide pour le mettre en page , ce dont je le remercie encore chaleureusement. Ce qui fut fait et mon tout premier article de microscopie " the chaetognathe a strange creature " est à cette adresse : http://www.microscopy-uk.org.uk/mag/artjan00/chaet.html Ci dessous quelques autres spécimens rencontrés depuis: probablement de l'espèce Spadella, (le dernier étant une image reconstituée à partir des images petit champ d'une autre caméra Cmos analogique, mais couleur cette fois !) Mais revenons à la première observation : j’essayais d’approfondir la connaissance de l'animal : la partie la plus impressionnante est bien évidemment les ‘crocs’ qui servent à la préhension des proies : voici une image en détail de la tête : les crocs sortent ici par compression sous la lamelle. (Image à l'APN Pentax Optio M10 6 mpx) Le système digestif est rudimentaire et transparent : les proies y avancent grâce à des contractions de la musculature et sont digérées en 45 minutes environ ; sur le Sagitta une sorte de couronne ciliée est visible à l’arrière de la tête mais sa fonction reste obscure. Détail de la couronne ciliée. Image caméra N&B On remarque aussi sur les premiers spécimens , de part et d'autre de la nageoire caudale, deux sortes de taches, que je pris, dans un premier temps, pour des ventouses ou des zones adhésives car l’animal pouvait se fixer au fond en restant à l’affût. (ce qui ne simplifie pas sa capture !) Il ne repose pas à plat mais avec la partie antérieure du corps dressée à environ 20° un peu comme un reptile à l’affût. En fait il existe bien une sorte de ventouse centrale aux alentours de l'anus. Pendant que j’observais , je vis ces taches se dégonfler et se vider en émettant des filaments : voir un phénomène inconnu sur un animal inconnu vous place quasiment face à un extra terrestre ! Mon hypothèse de ventouses n’était pas la bonne : il s’agissait en réalité de vésicules spermatiques que ces animaux hermaphrodites peuvent échanger avec un de leurs congénères ! et les filaments qui s’agitaient n’étaient autre que des spermatozoïdes !! (cette précision me fut aimablement apportée un peu plus tard par un biologiste d'un célèbre institut américain, qui m'envoya spontanément un E mail , me permettant ainsi de rectifier l'article.) Sur une observation ultérieure d'une autre espèce, je rencontrais dans la partie inférieure cette fois des structures sphériques qui étaient probablement des ovocytes ou des embryons , car quelques jours plus tard j’eu la surprise de voir apparaître des mini chaetognathes dans la boite à culture où j’avais placé le spécimen. Depuis cette première observation, j'ai rencontré d'autres spécimens, que j'ai photographiés avec des moyens nouveaux (caméra couleur CCD analogique, puis Appareil photo numérique 6 megapixels...) par exemple ci dessous image en fond clair, Appareil photo Numérique au X 15 avec collages d' une dizaine d'images : Un détail de la tète , comme elle n'est pas horizontale l'image a été obtenue par fusion de deux images prises sur des plans légèrement différents : les yeux sont constitués chacun de 5 cupules contenant les cellules rétiniennes. L'image de droite montre un détail des "crocs" de capture au x 40 : Pour faire sérieux , une de mes références (Biologie animale, 2° cycle -agrégation) donne la classification suivante : métazoaires triploblastiques, coelomates, deutérostomiens à symétrie bilatérale (si, si, je n'invente rien !!) . Le genre principal est Sagitta, mais il existe aussi l' espèce : Spadella. Leur corps porte des soies, constituées de chitine comme les "crocs", ce qui est tout à fait exceptionnel et leur servent à repérer les proies par les vibrations dues à leur nage . .. ceci pour conclure qu'il s'agit du groupe le plus isolé du règne animal... bon, pour une première observation, j' étais tombé sur un sujet ... inclassable !! Mais le prédateur peut aussi se faire " prédater " : les chaetognathes représentent à certaines périodes de l'année une population presque aussi importante que celle des copépodes et servent d'alimentation de base pour les alevins de poissons. D'autres prédateurs les guettent aussi, j' en ai vu capturés par de micro méduses et comme exemple, cette image (Aiptek Pencam SD2) où l’on voit très bien, à droite, la tête d’un chaetognathe dont le corps est déjà enroulé à l’intérieur de quelque chose qui l’aspire, le quelque chose étant bien évidemment un… GPCnnn (pour Grand Prédateur de Chaetognathes… !!)… dont les images ont aussi rejoint les " X files " en attente de détermination … Perpetuum mobile ! (pour les non latinistes : mouvement perpétuel !) Petite conclusion, à l'attention des timides, de ceux qui n'osent pas montrer leurs travaux .... j'espère que mes premières photos d'origine vues plus haut obtenues avec caméra N & B, vous enlèveront tout complexe quand à la qualité d'image !!! Pourvu que le sujet soit suffisamment net et complet, de telles images sont suffisantes pour identifier, publier, et à titre d'anecdote la toute première image en haut de cet article (en fond noir ) m'a été demandée et reprise sur le Web par des organismes scientifiques et d'enseignement. JMC
  5. RHODOPHYTES JM CAVANIHAC Sous ce nom un peu compliqué se cachent toutes les variétés d'algues rouges (encore que certaines puissent être bleues ou carrément vertes selon la proportion de phycocyanine ou chlorophylle qu'elles contiennent aussi ) mais une des constantes est qu'elles possèdent un pigment : la phycoerythrine qui absorbe les radiations bleues du spectre et reflète les rouges d'ou leur aspect. Cette adaptation leur permet d'utiliser la lumière à de plus grandes profondeurs en mer. Elles stockent cette énergie dans une forme particulière d'amidon (pour leur groupe) le floridean créé à partir d'une quinzaine de sous produits du glucose . Il en existe prés de 5000 espèce apparues à - 600 millions d'années et peut être même avant ! Nous allons voir deux espèces marines très courantes, qui se caractérisent par une grande complexité dans leurs cycles de reproduction. A première vue leur apparence peut paraître être assez similaire, mais l'examen au microscope permettra de mieux les différencier. Ces plantes possèdent un cycle de reproduction assez spécial mettant en jeu des cellules à N et 2 N chromosomes : comme il s'agit d'un cycle ‘bouclé' on peut l'analyser à partir de n'importe quel point : ce cycle est dit " trigénétique " car produisant trois générations successives : La génération (1) sexuée, est composée de plans gamétophytes, males et femelles présentant N chromosomes : les gamètes produites séparément par chacun donnent par fusion le zygote, qui va se développer en parasite sur le gamétophyte femelle en donnant naissance à des carposporophytes à 2N chromosomes (2) excroissances produisant à leur tour des carpospores qui en germant donneront la 3° génération de plans : tétrasporophytes (3) dont les tétraspores (qui comme leur nom l'indiquent comportent 4 spores : 2 males et 2 femelles mais cette fois à N chromosomes. ) engendreront les gamétophytes (génération 1) et le cycle peut recommencer … Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Ne nous attardons pas sur ce processus car il est effectivement l'un des plus complexe, mais il a permis de définir quelques éléments intéressants de la plante que nous allons retrouver dans les observations et qui peuvent expliquer la variabilité de nos récoltes . Il est assez difficile de déterminer le type de plan : gametophyte ou tetrasporophyte car ils présentent la même apparence, toutefois la présence des fructifications permettra de les différencier Les polysiphonies : Elles se présentent comme des petits bouquets de filaments fins rougeâtres d'une dizaine de cm de long, que l'on peut rencontrer à partir d'une faible profondeur, fixées sur un substrat, pierres ou coquilles. Les rameaux sont constitués de 4 files de cellules (siphons) organisées autour d'une cellule centrale d'ou leur nom. Les céramiums: Leur apparence macroscopique est sensiblement la même que celle des polisyphonies mais souvent les extrémités des rameaux sont recourbées et surtout on observe des zones alternativement colorées et transparentes sur les tiges. Les cellules claires sont les cellules axiales et celles colorées en rouge les cellules periaxiales et corticales. La phycoerythrine (rouge) est soluble dans l'eau et si vous conservez ces algues quelques jours elles meurent et les cellules devenues perméables à l'eau deviennent d'un vert fluo ! Pour rester clair dans la présentation des images, la partie gauche est réservée aux polysiphonies et la partie droite aux céramiums. Pour tenir en largeur un certain nombre d'images a été resamplé à 400 px de large (ré échantillonnées en français !) à partir d'un format d'origine de 1600 x 1200 obtenu avec la Pen Cam SD2 Aiptek .Les image sont faites en majorité au x 6,3 sauf spores au x 15 POLYSIPHONIA CERAMIUM RAMEAUX Polysiphonia. (Cliquez pour agrandir) Ceramium ciliatum avec détail d'un poil. TRICHOBLASTES ET TRICHOGYNES Ici elles ne sont pas encore présentes ou déja dispersées Ce sont les filaments qui portent les gamètes males Trichogynes de ceramium : ces excroissance captent les gamètes males NB Chez les deux espèces les spores ou gamètes ne sont pas mobiles. CARPOSPORES Ici on peut voir les spores par transparence (image en éclairage rheinberg) SPORES TETRASPOROPHYTES On voit que les tétraspores se développent directement dans les cellules des rameaux TETRASPORES On voit nettement la séparation des spores (tetrahédrique) Ces quelques images peuvent donner une représentation à peu prés complète des différentes phases du cycle vital de ces algues rouges très fréquentes en méditerranée et qui représentent une adaptation aux conditions de faible lumière des profondeurs grâce à l'utilisation d'un pigment spécifique .
  6. Une petite animation : montrant un aviculaire en fonctionnement ! (image temps réel)
  7. Bryozoaires en couleurs J.M. CAVANIHAC Parmi mes sujets favoris figurent les bryozaires pour la simple raison qu'il m'est facile, résidant prés de la mer, de m'en procurer en toutes saisons sur des cordes immergées qui pendent des embarcations ou même collées sur les coques de bateaux. J'ai donc profité de ce sujet 'bateau' (bon,d'accord le jeu de mots était facile !) pour tester à la fois la caméra USB PEN CAM AIPTEK et un disque de rheinberg car les excellents résultats de Walter m'avaient donné envie de m'y essayer. A présent je peux réaliser des images de 1600 par 1200 pixels qui ont été réduites dans un rapport 1/3 dans cet article . Ci dessous une image montrant le PEN CAM monté sur un prisme (pas d'origine !) sur mon bon vieux WILD M20 . C'est un assez bon résultat pour une caméra à 59 euros !! . Le cable USB que l'on voit et qui sert à monitorer l'image doit être débranché pour travailler en mode "photo", mais avec un réglage ad hoc de la position de l'appareil je n'ai même plus besoin de monitorer car il n'y a rien à régler ! A ce propos, l'exposition étant automatique, il me parait plus performant dans les images de type 'fond noir' qu'en fond clair qui manquent un peu de contraste (peut être aussi à cause d'un diaphragme de champ trop ouvert ) Le second type d'essai fut le disque de Rheinberg et uniquement le modèle représenté ci dessous d'un diamètre de 32 mm qui se monte sur la sortie lumière du pied du microscope (sous le condenseur ou dans le porte filtre de celui ci mais on perd le bénéfice du décentrement) . Cette disposition en "cadrans" permet de mieux différencier les strutures verticales ou horizontales. Il est imprimé à la jet d'encre, en 2 exemplaires sur du transparent de projection, qui sont superposés pour augmenter la densité de couleur. Les bryozoaires sont des animaux vivant en colonies de plusieurs centaines d'individus, lesquelles sont visibles à l'oeil nu (2 à 5 cm) et peuvent être confondues avec des plantes aquatiques ou des algues, du fait de leur présentation en bouquets ramifiés. Les anglo saxons les désignent d'ailleurs sous le nom de 'moss animals' : Animaux- mousse. Animaux marins en majorité, il en existe toutefois quelques espèces d'eau douce comme les Plumatella. Les bryozoaires m'ont toujours attiré par la beauté de leur forme et leurs mouvements gracieux (qui reposent de l'observation des protozaires un peu excités ! ) bien qu'ils puissent aussi se rétracter brusquement en cas de choc . Ils sont classifiés comme ectoproctes car leur canal excréteur débouche à l'extérieur de leur lophophore, qui est le panache de bras ciliés qu'ils déploient. Celui ci est retractile , tiré à l'intérieur par un fort muscle que l'on peut facilement voir et couvert de cils, qui par leurs mouvements créent un courant entrainant les particules alimentaires vers leur bouche située au fond de cet entonnoir. Il est assez amusant de les voir avaler une particule avec un mouvement de déglutition caractéristique et de suivre son trajet jusque dans leur estomac. Le mouvement des cils parait assez complexe car ils peuvent aussi éjecter une particule jugée (sur quel critère ??) indésirable On trouve facilement deux types d'espèces (encore plus de sous espèces, différant par la forme de la lorica, sa nature chitineuse ou calcaire, ses moyens de défense etc...Comme on l'a vu, elles colonisent, à fleur d'eau, les coques , cordes, et même coquilles de moules Premier spécimen les bugulas : chaque individu peut se rétracter dans sa lorica chitineuse dans l'espèce présentée ici. Chez Bugula Neritina elle est calcaire et donne de jolies images en polarisation. La colonie se développe par bourgeonnement d'un individu primaire, lui même issu d'une larve nageuse ciliée appelèe : planula Une des intéressantes caractéristiques de la colonie est le polymorphisme c'est à dire que les individus peuvent avoir des formes différentes selon leurs fonctions spécialisées : Les plus évidents sont les gastrozoïdes qui, comme leur nom l'indique, ne 'pensent' qu'à manger mais nourrissent aussi la colonie. Une vue rapprochée de l'estomac de l'un d'eux montre une algue dinoflagellée (protoperidinium) à l'intérieur. Des cils et des contractions aident à la digestion Mais si on regarde de plus prés on distingue deux autres types de fonctions : parfois (mais uniquement en période de reproduction ) des structures sphériques nommées oecia qui sont des individus reproducteurs qui libèreront à maturité la planula de tout à l'heure. Mais plus étrange encore ce troisième type (de rencontre ?) : des individus en forme de bec d'oiseau de proie fort justement nommés Aviculaires qui défendent la colonie contre les agresseurs. Lorsque on agite un peu la colonie ils se balancent comme sur l'animation ci dessous (Cmos camera) et plus rarement on peut les voir se refermer brusquement. Il semble y avoir à l'intérieur du "bec" des cils sensibles qui déclencheraient cette fermeture... D'aufres espèces possèdent des 'tiges', mobiles également, nommées vibraculaires. L'image suivante montre la position de l'aviculaire et un gros plan de celui ci . Une autre espèce est le ZOOBOTRYON, chez qui on ne trouve pas de lorica rigide mais une sorte de tige (stolon) de 2 à 3 cm reliant des 'bouquets' d'individus .L'ensemble de la colonie peut atteindre des tailles surprenantes : j'en ai vu de plus de 50 cm de diamètre ! (une appellation anglaise le désigne comme "spaghetti bryozoan" ce qui décrit bien l'ensemble !) Cette tige, maintenue rigide par sa pression interne est en réalité un autre type d'individu dit kenozoïde contenant un réseau : le funiculum qui les relie entre eux mais dont la fonction est mal connue . (images prises avec objectif x 6,3 ) Voici une image commentée d'un gastrozoïde de zoobotryon. Dans le coin gauche en haut, une image rare montrant l'anus dilaté (invisible autrement) qui vient d'éjecter une pelote fécale (que l'on voit encore à proximité) La masse brune que l'on distingue dans l'autre image prés de la base du zoïde est une sorte de gésier capable de briser le frustule des diatomées ingérées ! Ci dessous une image de zoïdes rétractés : le muscle rétracteur est bien visible sur l'individu le plus à droite (Eclairage de Rheinberg ) Il arrive que de jeunes individus 'tombent' de la tige et deviennent le point de départ d'une nouvelle colonie. (Eclairage Rheinberg et Circular Oblique Ligthing : COL) ( objectif x 15 - montage de 4 images caméra CMOS Analogique) J'espère que ces quelques images sont capable de décrire les intéressant aspects de ces créatures marines, qui sont faciles à observer à relativement faible grossissement x2,5 ou 6,3 ici, en utilisant des boites de Pétri ou des lames à puits qui leur permettent de déployer tranquillement leurs lophophores...Il est possible de les conserver plus d'une semaine
  8. Merci Dominique ! Mais ce n'est rien en comparaison de tes études si bien illustrées ! Et ta patience pour réaliser des coupes toujours saisissantes Ce sont des planches "rapatriées" du magazine Mik-Mag, la version originale était plus conviviale : ici : https://www.microscopies.com/DOSSIERS/Magazine/Articles/JMC-Guide-2/JMC-Guide-2.htm Amitiés JMC
  9. ELECTRONIQUE ET MICROSCOPIE J-M Cavanihac Que vient faire ici l'électronique dans un magazine consacré à la microscopie? D'accord, les composants électroniques se font de plus en plus petits mais quand même ! L'expérience montre que des modifications de l'éclairage des microscopes/loupes (adaptation de LEDs par exemple), remplacement d'une source d'alimentation ou ampoule disparue sur un micro d'occasion… peuvent poser problème aux amateurs microscopistes. D'autres questions du même type peuvent apparaître, auxquelles l'électronique peut apporter une réponse : comment alimenter sur secteur un accessoire gourmand en énergie , réaliser un indicateur simple qui montre si on ne sur-alimente pas la led, prendre des images à la web cam sans toucher aux boutons de la souris (3° main !) , faire du mode image par image avec une cadence variable au cours du temps, et pourquoi pas des réalisations plus ambitieuses : afficher numériquement les coordonnées de la platine XY pour retrouver un objet, construire une platine chauffante ou réfrigérante…. D'ou ce petit recueil décrivant sommairement les composants électronique les plus utiles, les caractéristiques qui permettent de bien les acquérir et quelques schéma basiques. Après cette lecture vous ne serez pas des " aigles " en électronique mais vous pourrez reconnaître les composants les plus courants et savoir comment les acheter. Quelques rappels : Préfixes : appliqués à une grandeur physique les préfixes ci dessous la multiplient par la valeur indiqué au dessous d'eux : la deuxième ligne est le symbole du facteur multiplicatif: micro milli Unité Kilo Mega Giga µ m selon K M G 0.000 001 0.001 1 1 000 1 000 000 1 000 000 000 1 / 1 000 000 1 / 1 000 1 X 1 000 X 1 000 000 X 1 000 000 000 Un kilo volt = 1 KV = 1000 V (ici le symbole de la grandeur est V comme Volt !) un milliAmpère = 1 mA = 1/1000 d'Ampère ou 0,001 Ampère Nature du courant : Courant Continu : symbole = : exemples de générateurs : pile, accumulateur, batterie de voiture, alimentation stabilisée…caractérisé par la présence d'un pole + et un - : ne circule que dans un sens du + au -. Le courant est mesuré en Ampéres , la tension délivrée par la source : en Volts Alternatif : symbole : ~ : exemple secteur 220 volts : change de sens 50 fois par seconde (Fréquence = 50 Hertz) donc circule dans les deux sens !. A la différence du continu : la tension peut être abaissée ou élevée avec un transformateur. La tension EFFICACE de l'alternatif (220 ici) est celle qui produirait la même dissipation de chaleur qu'un courant continu dans une même résistance. La valeur crête de l'alternatif est égale à √2 (racine carrée de 2) fois la valeur efficace (soit 1,4 fois) D - Dangers du courant : des que l'on travaille sur des TENSIONS supérieures à 48 volts il y a DANGER MORTEL. S'il faut ABSOLUMENT faire des mesures avec le secteur branché , ne travailler que d'une seule main (garder l'autre dans le dos ) pour éviter le passage de courant entre les bras pouvant engendrer un arrêt cardiaque. Si vous n'êtes pas SÛR de ce que vous faites, faites vous aider par un ami électricien A - LES COMPOSANTS PASSIFS -Résistances : Unité Ohms ou Ω : leur role est de limiter le courant qui traverse un circuit en créant à leurs bornes une chute de tension (U=RI) ** MAIS attention cela produit dans le composant une dissipation d'énergie sous forme thermique (elle chauffe !) qu'elle doit pouvoir supporter : il existe donc plusieurs modèle de résistance de différentes puissances pour une même valeur (en Ohms) . La puissance dissipée est P = RI² : exemple 2 ampéres dans une résistance de 3 ohms = 12 watts (cela commence à chauffer sérieux !) la chute de tension , vous l'aviez deviné, est de 6 volts dans R. On pourrait s'en servir pour alimenter sous 12 volts = une ampoule de 6 volts consommant EXACTEMENT 2 ampères ! puisque ayant perdu 6 volts dans R il n'en reste plus que 6 sur les 12 pour alimenter l'ampoule ! Seules les résistances de puissance ont leur valeur marquée en clair. Pour les petites(1/4 , ½, et 1 Watt ) il y a un code de couleurs que je vous laisse le soin de chercher sur internet ! Toutes les valeurs n'existent pas commercialement pour les résistances : elles suivent la série (E 12 la plus courante - avec ses multiples) : 1 - 1,2 - 1,5 - 2,2 - 2,7 - 3,3 - 3,9 - 4,7 - 5,6 - 6,8 - 8,2 - 10 ** Loi d'Ohm : U = R x I (I =1 Ampère est le COURANT qui passe dans une résistance R de 1 Ohm soumise à une tension U de 1 volts. (ou I = U/R) Si la résistance = 1 KO (kilo ohms soit 1000 ohms) le courant sous 1 volt sera de … 0,001 A soit 1 milli ampère : ce n'est pas plus compliqué !) Associations de résistances : en série leur valeurs s'ajoutent (pas de problème) ; en // cela se complique : la formule donnant la résultante est R1xR2/(R1+R2) . Noter que si les résistances sont égales la valeur résultante est la moitié R1=R2 donc R// =R1/2. La bonne nouvelle est que le courant est 2 fois moindre dans chaque et que la puissance dissipée par chacune est … divisée par 2 : exemple : 2 ampères dans 2 ohms : P = RI² = 8 watts ! Je mets deux résistances 4 ohms en // résultat = 2 ohms mais le courant dans chacune est de 1 A donc P= 4 w, si j'en mettais 4 de 8 ohms en // P=2 watts dans chaque , cela peut être économique car une R de puissance 8 W est bien plus chère ! -Potentiomètre : Il ne mesure rien comme son nom semble l'indiquer : c'est en fait une résistance avec deux bornes extrêmes où se mesure sa valeur de résistance et une borne intermédiaire correspondant au curseur qui est manœuvré par un axe. La courbe de variation de la résistance entre la borne du curseur et l'extrémité gauche peut être linéaire ou logarithmique. A préciser lors de l'achat (LIN est plus utile) ! La formule qui gère le facteur de division du pot et donne la tension sur le curseur en fonction de la résistance est : V =U x Rc/Rh+Rc, Rc étant variable avec l'angle de rotation du curseur qui fait moins d'un tour. Il existe cependant des pot 10 tours pour des réglages fins… -Condensateurs : Unité de capacité le Farad : F : on utilise plutôt le micro farad : µF: leur rôle est de constituer une réserve d'énergie (un peu comme un réservoir) . Ils servent entre autre au filtrage de tensions alternatives redressées (voir ce terme au chapitre Diode) . Leur valeur se mesure en Micro farads pour cet usage. Attention : il ont une tension de service maximale qu'il ne faut jamais dépasser sinon ils sont détruits (claqués) ; par exemple pour une tension de 12 volts on utilisera de préférence des condensateurs 25 volts ou mieux 63 volts. Les capacités suivent une série E12 comme pour les résistances. Association : c'est l'inverse des résistances : deux condensateurs en // ont leur valeurs qui s'ajoutent ! donc en série … ? sans intérêt en pratique ici ! -Transformateurs : Utilisables UNIQUEMENT en alternatif : le rapport de transformation est le nombre de spires au secondaire sur celui du primaire. Les tensions délivrées sont indiquées en tensions efficaces ainsi que le Courant maximal utilisable sur chacune des sorties (d'autant plus important que le diamètre du fil est gros) . Les transformateurs sont vendus pour une puissance totale donnée : ainsi un transfo 24 VA ET sortie 12 volts pourra délivrer 12 volts sous 2 ampères au secondaire . S'il a aussi une sortie 6 volts celle ci pourra donner 4 ampéres MAIS pas en même temps que les 12 volts ! -Fusibles : Ils sont chargés de protéger un circuit où ils ont placés en SERIE, en fondant rapidement sous l'action d'un courant excessif : le courant de fusion est indiqué dessus : par exemple 1 A F (fusible Rapide 1 ampère (F comme FAST) ou 2 A T (2 ampéres Temporisé : utile s'il y a des pics de surtension importants à la mise en route) ) -Radiateurs : Pour évacuer les calories des composants par échange avec l'air voire par ventilation forcée (ventilateur ) ceux ci peuvent être fixés sur des radiateurs : blocs d'aluminium à ailettes dont la surface doit être d'autant plus grande qu'il y a de chaleur à évacuer. Il existe des formules permettant de calculer celle ci . On utilise une graisse thermique blanche pour améliorer le contact du boîtier avec le radiateur. Attention ! le boitier métallique du transistor ou circuit intégré est relié électriquement en interne à une de ses électrodes donc il faudra isoler le radiateur de tout contact avec une autre partie du circuit !!! - Circuit imprimé : Ce n'est pas à proprement parler un composant mais il sert de support pour les souder et il réalise leur interconnexion grâce à des PISTES conductrices en Cuivre interconnectant les composants, ce qui augmente la fiabilité du montage .Il s'agit d'une plaque isolante de verre époxy (vert) ou de bakélite (marron) de 1,5 mm d'épaisseur sur laquelle est fortement collée une feuille de cuivre de 35 µm d'épaisseur elle même recouverte d'une couche de protection photo sensible. Par attaque chimique à partir d'un dessin de circuit transféré par insolation aux UV on grave les pistes selon le schéma, et on perce les pastilles de connexion avant d'y souder les composants.A gauche circuit imprimé percé - à droite pastilles à trous à câbler Pour des circuits simples (5 à 6 composants ), on peut découper des pistes droites avec une petite meule sur une mini perceuse. B - LES COMPOSANTS ACTIFS: Semiconducteurs : ils sont désignés par un code alpha numérique correspondant à leur constructeur d'origine, mais repris ensuite en équivalence par d'autres constructeurs qui définit leur fonction. - Diodes : Ont la particularité de laisser passer le courant dans un seul sens MAIS provoquent un perte de tension de 0,6 volts : servent à redresser le courant alternatif par exemple. Elles sont données pour un courant de service maxi et une tension maxi (comme les condensateurs) . Le courant circule dans les sens anode à cathode , celle ci étant identifiée par un trait. - LED : (Light Emiting Diode ) ce sont des diodes particulières , également polarisées, qui émettent de la lumière . La chute de tension va de 1,6 volts pour les rouges, 1,9 pour les vertes et 3,9 V pour les blanches (sous le courant de service nominal à ne pas dépasser ). Voir leurs feuilles de caractéristiques ou data sheets fournies par le constructeur (Voir par exemple : http://www.alldatasheet.com ) - Transistor : C'est un élément amplificateur de courant qu'il puise dans l'alimentation à laquelle il est relié. Comme les diodes il est prévu pour un courant et une tension maxi (pas les deux à la fois, car il a aussi une puissance limitée et il en existe donc de plusieurs types comme les résistances ) Il y a deux types de transistors NPN et PNP avec des polarités de branchement inversées. De plus, ils sont caractérisés par leur gain en courant β (bèta) de l'ordre de 50 à 200 fois . L'électrode de commande est la base et le courant principal circule du Collecteur vers l'Emétteur (dans un NPN). -Circuits intégrés : Ce sont des assemblages de transistors et résistances miniaturisés ayant une fonction bien déterminée mais dont certains paramètres peuvent être ajustés de l'extérieur : pour ceux qui nous intéressent ici citons les régulateurs de tension à tension de sortie fixe et variables , prévus également pour une tension d'alimentation, courant et puissance donnée et les amplificateurs opérationnels. La possession de leur ‘data sheet' avec leur schéma de brochage est indispensable pour les utiliser au mieux ! C - Les outils : (a minima) : pour assembler les composants la soudure reste le moyen le plus fiable. Elle est constituée par des rouleaux de fil d'alliage étain/plomb (60%/40%) contenant une résine décapante, qui fond vers 350 ° C à l'aide d'un fer à souder électrique. Pour le choix de celui ci une puissance de 30 à 60 watts est suffisante. S'il y a deux ou trois composants on peut se contenter de blocs de jonction à vis. - Le multimètre : = Contrôleur universel : Il permet la mesure des tensions, courants en = et alter ainsi que des résistances. Voici les montages élémentaires pour la mesure. Il faut toujours sélectionner le calibre plus élevé que la grandeur à mesurer : par exemple pour 12 Volts se placer sur le calibre 20 V . Attention cependant à ne pas mesurer une tension en position ampèremètre (court circuit assuré !) ou ohmètre) : en général un fusible interne protège l'appareil mais pas toujours… Branchement : Voltmètre en // sur le circuit à mesurer Ampèremètre en SERIE Ohmetre : mesure les résistances ou la continuité d'un circuit (il affiche R=0 dans ce cas) : le circuit mesuré doit être hors tension . L'ohmètre a sa propre pile interne, et la résistance à mesurer doit être débranchée du circuit au moins d'un coté pour éviter de fausser la mesure . Avec une diode : dans le sens passant il indique environ 0,5 volts et l'infini dans le sens inverse et possède une position SPECIALE pour ce test. On peut aussi voir sur cette position si un transistor est coupé D - QUELQUES MONTAGES SIMPLES : La présentation des composants vous ayant mis en appétit, voici quelques exemples de montages de difficulté progressive et commentés : noter qu'ils peuvent être associés entre eux ! Note préliminaire : comme on l'a vu, les composants ont des caractéristiques physiques limitées : puissance, tension de service, courant maxi…il est donc prudent d'appliquer un facteur 1,5 à 2 sur ces valeurs extrêmes : par exemple le calcul donne pour un transistor une puissance dissipée de 8 watts. Ne pas prendre un modèle 10 watts mais plutôt un 15 watt ! Pour filtrer une tension redressée de 20 volts ne pas prendre un condensateur isolé à 25 volts mais plutôt à 50 volts ! Réaliser le montage progressivement en testant chaque partie séparément (et ne pas oublier de débrancher l'alimentation principale avant d'intervenir dessus !!. Deuxième précaution : si vous n'êtes pas sûr à 100 % de ce que vous faites demander conseil à quelqu'un. - MONTAGE 1 : Faire du continu à partir de l'alternatif Par exemple 12 volts continu 1 ampère à partir du secteur 220 volts : Il nous faut un transformateur 220/12 volts 12 VA ou plus, 4 diodes de redressement, un fusible 0,5 ampères (oui c'est bien 0,5 A car il est au primaire ! ) : NB les diodes sont montées en " pont " pour redresser les deux alternances : schéma du centre. ( Le schéma de gauche ne semble pas avoir d'intérêt… pourtant , compte tenu du fait que la valeur efficace est réduite de moitié, une ampoule 12 volts alimentée ainsi en mono alternance aura une puissance (d'ou un éclairement) 4 fois moins grande ! Petit problème : un léger scintillement apparaît puisqu'elle n'est alimentée qu'une alternance sur 2. : - MONTAGE 2 : Alimentation à deux "vitesses" Exemple d' alim à 2 vitesses pour lampes de microscope alimentées en alternatif ! (ne convient pas pour LEDS !) ) - MONTAGE 3 : Faire du continu à partir de l'alternatif M3 : Si l'on veut un courant plus " continu " il faut rajouter un condensateur de filtrage dont la valeur sera de l'ordre de 1000 à 2000 micro farads selon ce que l'on accepte en ondulation résiduelle. MAIS attention nous allons nous retrouver avec 12 x 1,4 = 16,8 volts efficaces car la tension continue filtrée est quasiment égale à la valeur crête (En toute rigueur il faut retirer 2 x 0,6 volts : chute de tension dans les redresseurs soit 16,8 –1,2 = 15,6 v) - MONTAGE 4 : alimenter une LED en 12 Volts M4 Alimenter une led à partir d'une tension continue de 12 volts de M3 Le filtrage est indispensable avec une LED Led Blanche 8000 milli candelas avec courant 20 mA : calcul de la résistance : il doit passer 20 mA dans la led avec une perte de 3,9 volts à ses bornes, donc R = U/I soit (15,6 -3,9)/0,02 A = 11,7/0,02 = 585 ohms (valeur qui n'existe pas : les plus proches sont 560 et 680 ) . En pratique 680 convient - MONTAGE 5 : Eclairement variable. On rajoute en série un potentiomètre monté en résistance variable (plot du milieu et d'une extrémité soit 2 plots utilisés sur les 3 ) - MONTAGE 6 : Alimenter la Luxeon en 12 V (350 mA) Alimenter une led de puissance LUXEON (350 mA) en 12 volts : si on adopte le même calcul la résistance serait de 11,7 /0,35 : 33 ohms (‘En pratique 33 ohms existe) MAIS calculons la puissance dans R : P = RI² soit 33 * (0,35x0,35) : 22 * 0,12 = 4,04 watts : il faudra une résistance plus grosse (on prendra minimum une 5 watts) ! Sachant qu'il n'y a pas de potentiomètre supportant 4 watts on ne pourra pas utiliser un principe aussi simple qu'en M5 pour faire varier l'éclairement. - MONTAGE 7 : Alim régulée de précision 6V 15 Ampères. Faire une alimentation régulée de précision fixe (ALIM APN ) 6 volts 1,5 ampère : on utilise un régulateur intégré LM 317 : pourquoi celui là : parce qu'il est ajustable . il y a des modèles fixes en 5, 12, 15 volts mais difficile à trouver en 6 ou 8 volts !! NB : le LM 317 est protégé contre les courts circuits en sortie mais il devra être monté sur radiateur. Ces régulateurs doivent être ‘encadrés' par des condensateurs de faible valeur : 0,1 µF pour éviter des oscillations (mais ici cela a peu d'importance) - MONTAGE 8 : Variante d'alimentation 6 Volts J'ai un régulateur 5 volts fixe (limité à 1 ampère en sortie) : on ‘relève' la référence de tension sur la patte reliée à la masse (0 volts) en y plaçant 2 diodes en série pour avoir 1,2 volts de décalage : la sortie donne 5+1,2 volts = 6,2 volts (acceptable) - MONTAGE 9:Alimentation variable 1,5 à 12 V et 1,5 Ampères Mmême schéma mais avec un potentiomètre : noter la résistance R1 en série avec celui ci (‘butée') qui évite de dépasser 12 volts en sortie . La tension est donnée par la formule du dessin où 1,25 volts est la référence de tension interne du LM 317 NB avec la version LM 317 KH on peut aller jusqu'à 3 ampères avec un radiateur bien plus gros ! (il faut que le transfo soit alors au moins un 36 VA ou mieux 40 VA) - MONTAGE 10: Faire varier l'éclairage de la Luxéon. Utiliser mon alim du M9 pour faire varier la lumière de la luxeon : on rajoute une résistance série de 22 ohms 5 watts : on contrôle ainsi le courant dans une gamme de 0 mA à 360 mA. Variante : utiliser l'alim M9 pour alimenter des leds 20 mA (anneau pour loupe bino par exemple) . Le montage pilote 24 leds mais on peut encore y ajouter des ‘branches' - MONTAGE 11 : Thermomètre électronique. J'en ai assez de casser mes thermomètres en verre pour aller mesurer la température d'un prélèvement . L'électronique vient à notre aide grâce à un circuit intégré spécial le LM 335 , qui donne une sortie de 0,01 volts (10 milli volts) par° … C ! (à + ou 6 1 °) Le modèle LM 35 DZ à une précision de + ou - 0,6°) Le montage est hyper simple : L'indicateur de mesure sera notre multimètre sur la gamme 2,000 volts, si j'ai 20 ° la sortie de IC est de 0,2 volts sur la gamme 2,000 V du multimètre l'affichage sera donc de . 200 le dernier chiffre indiquant le 1/10 de ° (Déplacer mentalement le point décimal !). monter le boîtier plastique du circuit dans un tube étanche (avec de la graisse thermique) si vous voulez le plonger dans l'eau Bon, cela vous a plu ??? Il y a pas mal de choses à faire en électronique et on peut aussi optimiser des montages existants . Pour en savoir plus : il existe des sites d'initiation à l’électronique très bien faits sur internet . Encore une fois si vous ne vous sentez pas à l'aise pour travailler avec des tensions élevées > à 24 ou 48 volts OU des sources de tensions pouvant fournir pl Le montage est hyper simple : L'indicateur de mesure sera notre multimètre sur la gamme 2,000 volts, si j'ai 20 ° la sortie de IC est de 0,2 volts sur la gamme 2,000 V du multimètre l'affichage sera donc de . 200 le dernier chiffre indiquant le 1/10 de ° (Déplacer mentalement le point décimal !). monter le boîtier plastique du circuit dans un tube étanche (avec de la graisse thermique) si vous voulez le plonger dans l'eau Bon, cela vous a plu ??? Il y a pas mal de choses à faire en électronique et on peut aussi optimiser des montages existants .Pour en savoir plus : voir ce site très bien fait http://perso.wanadoo.fr/f6crp/elec/index.htm Encore une fois si vous ne vous sentez pas à l'aise pour travailler avec des tensions élevées > à 24 ou 48 volts OU des sources de tensions pouvant fournir plus de 3 ampères . Faites appel à un ami électricien ! Eviter aussi d’utiliser des batteries au Lithium : les courts circuits peuvent produire leur explosion !
  10. FORMES LARVAIRE DU PLANCTON MARIN ou les surprises de la Métamorphose par Jean-Marie Cavanihac Métamorphose : passage à une forme différente supposée d’un niveau supérieur… Lorsque nous étions enfants nous entendions parfois ces histoires où une princesse transformait un crapaud en prince charmant, juste par un baiser (c'est bien sûr tout à fait improbable: pas tellement que le crapaud se transforme, mais que la dame veuille seulement prendre dans sa main un batracien gluant ! ). Cependant cette histoire contient le symbolisme de la métamorphose (ainsi que " the power of Love " !) qui est une composante omniprésente dans la Nature : tout le monde sait qu'une chenille velue se transforme souvent en magnifique papillon. (pour rester chez les batraciens, les têtards aussi … pas en papillon, en grenouille bien sûr !) Hé bien, il en est de même pour les créatures marines, et les adultes sont souvent très différents de leurs formes larvaires. Mais j'ai parfois l'impression que le processus fonctionne à l'envers : ici la larve est souvent bien plus belle que l'adulte, du point de vue microscopique parlant, mais pas seulement. L'intérêt de formes larvaires qui sont souvent nageuses alors que les adultes sont sédentaires voire fixés, est bien entendu, de permettre une plus grande dissémination de l'espèce. Pour illustrer ces constatations voici quelques exemples en images D'abord l'un de mes spécimens favoris : l'oursin, dont je vous ai déjà montré des détails dans d'autres articles : l'adulte n'est pas du genre attirant avec ses piquants et pas vraiment sympathique (surtout pour vos orteils quand vous marchez dessus !) . Mais la larve au stade pluteus a une fière apparence renforcée par son déplacement lent et un peu majestueux : en effet l'épiderme est couvert de cils qui rabattent les particules alimentaires vers la bouche située entre les 4 bras oraux. Contrairement à ce que l'on peut croire elle ne se déplace pas dans le sens de la flèche mais les bras en avant pour capturer le maximum de micro plancton. Voici la larve d'une variété echinocardiun cordatum et dessous celle de la variété commune sur nos cotes : strongylocentrotus . Le squelette calcaire de la larve est du plus bel effet en lumière polarisée. Restons encore dans la famille des échinodermes avec la famille des étoiles de mer : ophiurides dont voici une larve et un jeune adulte en animation. Toujours chez les échinodermes voici la larve du concombre de mer (Holothurie) je vous fais grâce de la photo de l'adulte : vous voyez à quoi cela peut ressembler... Plus proches de nous les Tuniciers : leur forme adulte n'est pas non plus attirante. Ceux qui ont déjà vu des Violets (" Bijus " en Provence ) chez l'écailler se sont sans doute demandés ce que c'était que ces 'patates' . Les formes adultes sont des sacs avec un siphon entrant et un sortant et elles filtrent l'eau de mer au moyen de fentes ciliées internes. Voici la larve d'un tunicier avec l'œuf en médaillon ( ascidie probablement ) ainsi qu'un bouquet d'adultes et un jeune adulte (une semaine ) encore transparent : Voici la larve d'une autre variété : botryllus avec, dessous la photo d'un jeune adulte ou l'on voit bien le siphon entrant et les fentes ciliées (avant qu'il ne devienne trop pigmenté et donc opaque). Le siphon excréteur (cloaque) est commun à plusieurs individus Autre genre : cirripèdes : la balane : là je suis sûr que vous allez comprendre mes propos d'un peu plus haut. La larve passe par deux stades : le nauplius qui ressemble à celui d 'un copépode mais possède des 'cornes', puis la forme Cypris qui ne se nourrit pas et dispose d'un mois pour se fixer, avant de donner l’adulte dont vous avez un exemplaire et une animation ci dessous. L’adulte capte le micro plancton avec ses pattes transformées en cirres. La balane est du genre envahissant : on peut en quelques mois, en avoir 400 au mètre carré sur une coque de bateau ce qui freine très nettement son l’allure !. Par ailleurs leurs coquilles calcaires pyramidales formés de plusieurs plaques, sont des causes de coupures lorsque on se frotte contre elles et déchirent même les combinaisons de plongée … sympathique je vous dis ! ... Les crabes ont deux stades larvaires le stade Zoéa et le stade mégalops , le premier étant illustré ci dessous .... Et l'image suivante montre la larve du crabe porcelaine (qui est en réalité de la famille du homard) qui est très spectaculaire avec ces longs appendices lui permettant de flotter Allons dans le plus visqueux : les vers ! la larve du ver phoronide (ver fer à cheval à cause de la forme de son lophophore ) ressemble un peu à un champignon …. cilié. La larve que j'avais, s'est métamorphosée en jeune adulte dont vous voyez la forme presque définitive dessous. Elle est assez spectaculaire car on distique deux gros vaisseaux sanguins dans lesquels on voit même circuler les globules rouges ! Allons dans le plus visqueux : les vers ! la larve du ver phoronide (ver fer à cheval à cause de la forme de son lophophore ) ressemble un peu à un champignon …. cilié. La larve que j'avais, s'est métamorphosée en jeune adulte dont vous voyez la forme presque définitive dessous. Elle est assez spectaculaire car on distique deux gros vaisseaux sanguins dans lesquels on voit même circuler les globules rouges ! Un autre vers : la nemerta dont je n'ai que la larve, mais elle est amusante avec sa forme de casque de soldat romain (ou grec) toujours couverte de cils avec même une sorte d'antenne mobile au dessus! Encore une autre classe, celle des bryozoaires qui forment des colonies de 5 à 10 cm avec des milliers d'individus : la larve est une planula ciliée très opaque qui se fixe et se métamorphose aussitôt en un individu qui lui même se mets à bourgeonner pour former la colonie. j'ai eu la chance que ce phénomène se passe dans ma boite de petri et voici le premier élément de la colonie avec son pied de fixation. Ce n'était qu'un petit échantillon de ces métamorphoses marines et la difficulté (l'intérêt aussi) est de déterminer à quelle famille appartient une larve trouvée isolément ! JMC
×
×
  • Créer...